Le groupe 100 FAÇON exprime une préoccupation profonde quant à l'évolution du paysage musical actuel, notamment dans le domaine du zouglou, reflétant un changement de dynamique et d'éthique par rapport aux générations précédentes.
Dans le passé, avant l'avènement du zouglou, les artistes respectaient un certain code d'attente et de respect mutuel. Lorsqu'un artiste préparait la sortie d'une œuvre, les autres artistes lui laissaient un laps de temps conséquent, parfois un mois voire deux, avant de sortir leurs propres productions. Cette attitude témoignait d'un esprit de camaraderie et d'un respect pour le travail de chacun. Cependant, aujourd'hui, cette tradition semble avoir été complètement bouleversée, laissant place à une concurrence effrénée et sans considération pour les autres artistes.
La situation actuelle est décrite comme un chaos où la courtoisie et le respect ont disparu. Le zouglou, auparavant un genre musical empreint de convivialité et de collaboration, est maintenant assimilé à une véritable bataille sur le marché musical. Dès qu'un artiste annonce la sortie d'un projet, les autres n'hésitent plus à publier le leur dans un délai très court voire simultanément. Cette compétition constante crée une ambiance de rivalité plutôt que de collaboration, altérant ainsi l'essence même de la création artistique.
Les membres du groupe 100 FAÇON expriment leur perplexité face à cette évolution. Ils semblent incapables de comprendre les raisons derrière ce changement radical de comportement. Cette absence de considération pour le travail et les efforts des autres crée un environnement musical empreint de tensions et de rivalités constantes, qui semble éloigné des valeurs qui caractérisaient autrefois le monde artistique du zouglou.
Cette transformation du marché musical vers un modèle de compétition effrénée est préoccupante pour le groupe 100 FAÇON. Elle soulève des questions fondamentales sur les conséquences de cette évolution sur la qualité artistique et sur l'équilibre même du monde de la musique zouglou. La précipitation à sortir des œuvres sans prendre le temps nécessaire pour leur conception et leur perfectionnement risque de compromettre la qualité et l'originalité des créations artistiques, au détriment du public qui en est le principal bénéficiaire.
La compétition acharnée peut également avoir des effets néfastes sur la solidarité entre artistes. Là où régnait autrefois un esprit de soutien mutuel, cette course à la sortie d'œuvres pourrait conduire à des tensions et des divisions au sein de la communauté artistique, détournant ainsi l'attention de la véritable essence de la musique zouglou, qui est avant tout un moyen d'expression culturelle et sociale.
Le groupe 100 FAÇON aspire probablement à retrouver les valeurs d'entraide, de respect et de collaboration qui caractérisaient l'industrie musicale par le passé. Ils peuvent également plaider en faveur d'une réflexion collective sur les manières de rétablir un équilibre dans le milieu du zouglou, favorisant ainsi un environnement propice à la création et à la valorisation des artistes, tout en préservant l'authenticité et la richesse de ce genre musical.
En somme, la perception du groupe 100 FAÇON met en lumière une transformation profonde et préoccupante du paysage musical, où la compétition effrénée semble avoir pris le pas sur le respect, la collaboration et la qualité artistique. Cette remise en question soulève des interrogations cruciales quant à l'avenir de la musique zouglou et appelle à une réflexion approfondie pour préserver l'essence même de cet art, tout en favorisant un environnement propice à la créativité et à l'épanouissement des artistes.
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