Oraux Du Bac: Candidats Sans Convocation Refusés Dans Les Centres d'Examens - Études/Devoirs - Ivoireland

Le lundi 11 juin 2024, les épreuves orales du Baccalauréat ont démarré dans une atmosphère de tension palpable, marquée par des incidents inattendus dans la ville de Bonoua, dans la région du Sud-Comoé. Plusieurs candidats, arrivés sans les documents requis, ont été confrontés à un refus d'accès aux centres d'examen, engendrant frustration et désarroi.

Un Début d'Épreuves Marqué par des Contraintes Administratives

À l'aube de cette journée cruciale, les portes du lycée moderne et du lycée municipal de Bonoua ne se sont pas ouvertes pour tous. Certains élèves, tels que Séry Joseph et Hervé Koffi, se sont heurtés à un obstacle majeur : l'absence ou la détérioration de leur convocation. Séry, éconduit malgré son nom sur la liste des candidats, et Hervé, dont les documents ont souffert des intempéries, incarnent les visages de cette mésaventure.

« Moi, j'ai perdu ma convocation. Mais mon nom est inscrit sur la liste des candidats de la salle 10 », se défendait Séry Joseph, avant de quitter les lieux, très affecté et en pleurs. Il reflète la détresse de ceux qui se voient refuser l'accès, malgré leur légitimité à participer aux épreuves.

De son côté, Hervé Koffi raconte la mésaventure familiale qui a conduit à la détérioration de ses documents : "Notre maison a été inondée à la suite de la très forte pluie du lundi jusqu'à ce mardi matin. Toutes nos affaires ont été mouillées, y compris ma convocation à l'examen du Bac D", explique-t-il. Sa situation soulève des questions sur les mesures d'urgence mises en place pour accommoder les candidats affectés par des circonstances imprévues.

Ces incidents mettent en lumière les règles strictes régissant l'accès aux centres d'examen. La nécessité de présenter une convocation officielle, bien qu'essentielle pour la sécurité et l'organisation, peut se heurter à la réalité des accidents et des urgences. « Mon école est aussi un centre d'examen, je ne sais pas si les forces de sécurité et les vigiles me laisseront rentrer dans mon école », soupire Séry, illustrant le dilemme auquel sont confrontés les élèves.

Des Solutions Providentielles

Heureusement, des solutions existent. Arsène Kanga, examinateur au lycée moderne de Bonoua, indique que de nouvelles convocations peuvent être tirées sur la plateforme du ministère de l’Éducation nationale et de l'Alphabétisation. Cette option, bien que salvatrice, nécessite que les candidats et les centres d'examen disposent des ressources technologiques et de la flexibilité nécessaires pour gérer ces imprévus.

L'accueil réservé à Hervé Koffi et à Kraidy Hubert, qui ont pu récupérer leur convocation grâce à l'intervention du secrétariat des examens, montre que la compassion et l'adaptabilité peuvent prévaloir dans des situations critiques. « Les deux amis étaient souriants à leur retour. Ils ont expliqué que les membres du secrétariat leur ont proposé la solution », rapporte un témoin, soulignant une fin heureuse pour certains.

L'incident de Bonoua, tout en révélant les lacunes potentielles dans la gestion des situations d'urgence lors des examens, invite à une réflexion sur l'équilibre entre réglementation rigoureuse et flexibilité nécessaire. Les ajustements du système pourraient non seulement prévenir de telles situations, mais aussi garantir que chaque candidat puisse concourir dans des conditions équitables.

Alors que les épreuves orales du Baccalauréat 2024 continuent, quelle devrait être la meilleure approche pour équilibrer la sécurité et l'accessibilité des examens, surtout dans des circonstances imprévues et difficiles?