Le Discours d'Ouattara Qualifié De "Déception Totale" Par Soro Et Son Parti - Politique - Ivoireland

Le discours sur l'état de la nation prononcé par le Président Alassane Ouattara le 18 juin 2024 continue de susciter des réactions partagées en Côte d'Ivoire. Notamment, le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS), dirigé par Guillaume Soro, a exprimé sa profonde déception. Selon le parti, le discours du président n'a pas répondu aux attentes urgentes des Ivoiriens, mettant en lumière les divergences profondes sur la gestion des crises et la vision de la démocratie dans le pays.

Des attentes déçues

Le Cadre Restreint de GPS n'a pas caché sa frustration après l'allocution du président. "Face à tant de solennité, le peuple a été frustré et floué par une adresse qui semblait plus destinée à satisfaire les partenaires internationaux qu'à aborder les problèmes urgents du pays," indique le communiqué reçu par Linfodrome. Cette déclaration met en évidence un sentiment de déconnexion entre les promesses du gouvernement et les réalités vécues par les citoyens ivoiriens.

Un des points saillants de la critique de GPS concerne la gestion des catastrophes naturelles, notamment les inondations récurrentes à Abidjan. Le parti déplore une absence de compassion et d'action efficace de la part du gouvernement : "Les investissements annoncés n'ont pas apporté de solutions durables aux inondations qui ont coûté la vie à plusieurs Ivoiriens et ont laissé des milliers de personnes sans abri." Cette critique soulève des questions sur l'efficacité des politiques publiques en matière de gestion des urgences.

Les politiques de déguerpissement menées par le gouvernement de Ouattara ont également été ciblées comme des mesures exacerbant la précarité des populations les plus vulnérables. Parallèlement, GPS reconnaît des avancées dans le domaine de l'éducation, telles que les améliorations aux examens du BEPC et du CEPE, tout en appelant à des réformes plus profondes pour assurer un système éducatif à la hauteur des ambitions nationales.


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La question de la réconciliation nationale

Sur le front de la réconciliation nationale et de la démocratie, le parti de Guillaume Soro regrette l'absence d'initiatives significatives. "Rien n'a été dit sur la libération des prisonniers politiques, la réforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI), ou l'amnistie pour les acteurs politiques condamnés," affirme le communiqué. Ces omissions, selon GPS, reflètent une négligence des enjeux cruciaux pour la cohésion sociale et la paix durable dans le pays.

Dans une démarche proactive, le GPS encourage les Ivoiriens à s'engager activement dans le processus électoral à venir. "Il est crucial pour chaque citoyen de s'approprier, le moment venu, le processus électoral, dans le respect mutuel des uns et des autres, afin de garantir les chances d'opérer des changements bénéfiques à chacun," exhorte le parti. Cet appel vise à mobiliser la population en vue des prochaines échéances électorales, soulignant l'importance de la participation démocratique pour le changement.

Le discours du président Ouattara a clairement révélé un clivage entre les priorités du gouvernement et les attentes de certains segments de la population représentés par le GPS. Alors que le pays se dirige vers des échéances électorales cruciales, la capacité du gouvernement à répondre aux critiques et à réaligner ses politiques sera déterminante pour l'avenir politique et social de la Côte d'Ivoire. Face à une opposition qui se fait de plus en plus entendre, comment le gouvernement va-t-il réagir pour reconquérir la confiance de ses citoyens?