Obsèques De Gros Bedel: Appel À Une Collecte De 40 Millions FCFA Lancé - Célébrités - Ivoireland

Les acteurs culturels ivoiriens ont annoncé une initiative de collecte de fonds pour soutenir la famille de Gros Bedel, figure emblématique de la scène nocturne, décédé le 2 juillet dernier. Le Mouvement des Opérateurs Économiques de la Nuit (MOPEN) a pris l'initiative de cette collecte, visant à rassembler 40 millions de FCFA pour financer les obsèques et assurer l'avenir de l'enfant du défunt. Cette mobilisation met en lumière l'importance de la solidarité dans le milieu artistique.

Objectif de la collecte de fonds : Soutien familial et hommage

Le MOPEN, présidé par Edgard Ouffoué, a annoncé lors d'une conférence de presse tenue le 2 août 2024 à l'Acoustique II Plateaux-Vallon, le lancement d'une campagne de levée de fonds en mémoire de Gros Bedel. Cet homme, qui a joué un rôle crucial dans le domaine du divertissement nocturne en Côte d'Ivoire, laisse derrière lui une famille en deuil et des responsabilités inachevées.

L'objectif principal de cette collecte est double : d'une part, financer les obsèques de Bedel afin de lui rendre un hommage digne de sa contribution au secteur culturel; d'autre part, créer un fonds de soutien pour son fils de deux ans. Une partie des fonds récoltés sera placée sur un compte séquestre, accessible à l'enfant à sa majorité. Cette initiative vise à assurer un avenir plus sûr pour le jeune héritier de Bedel, garantissant ainsi une certaine stabilité financière.

Un gala de levée de fonds en préparation
Pour atteindre cet objectif ambitieux, un dîner gala hommage est prévu le 17 août à la 7ᵉ tranche d'Abidjan. Le Molare, artiste et coordinateur des opérations, a précisé les détails de cet événement. "La levée de fonds se déroulera lors d'un dîner gala où nous espérons réunir 40 millions de FCFA, avec une marge supplémentaire de 20 millions", a-t-il déclaré. Le prix d'entrée est fixé à 100 000 FCFA par personne, ou 1 million de FCFA pour une table de dix personnes, pour une capacité totale de 400 participants.

Le dress code de la soirée sera Noir/Blanc, symbolisant à la fois le deuil et l'élégance, en hommage à Bedel. La soirée sera ponctuée de témoignages et de prestations d'artistes, reflétant la diversité et la richesse de la culture ivoirienne. "Tout sera fait dans la transparence", a assuré Le Molare, soulignant l'importance de la clarté et de l'intégrité dans cette démarche collective.

Un hommage unanime à un homme de cœur
La mobilisation en l'honneur de Gros Bedel a suscité une large adhésion au sein de la communauté artistique. Connu pour sa générosité et son dévouement, Bedel a marqué les esprits par sa disponibilité et son soutien envers les autres. "Bedel était là pour tout le monde. C’est une personne particulière et il mérite cette mobilisation", a témoigné Le Molare, rappelant l'impact de Bedel sur son entourage et au-delà.

Edgard Ouffoué, président du comité d'organisation, a également souligné l'importance de cette initiative. "Bedel était le pilier de sa famille. Nous devons nous mobiliser pour l'enterrer dignement, soutenir sa famille et encadrer ses affaires pour éviter une seconde mort", a-t-il déclaré. Ces mots illustrent la volonté de préserver l'héritage de Bedel et d'assurer la continuité de ses engagements, tant professionnels que personnels.

La famille de Bedel touchée par le soutien

La famille de Gros Bedel, représentée par son frère aîné venu de Bruxelles, a exprimé sa gratitude envers le MOPEN et les acteurs culturels pour leur soutien. "Nous sommes profondément touchés par cette mobilisation. Bedel était un homme de cœur et il est réconfortant de voir autant de personnes se rallier à notre cause", a-t-il déclaré, ému. Ces mots témoignent de la reconnaissance de la famille envers cette initiative collective, qui transcende les simples relations professionnelles pour atteindre une dimension plus humaine et solidaire.

Un parcours exemplaire interrompu
Gros Bedel, de son vrai nom, était une figure incontournable de la scène culturelle ivoirienne. Producteur, organisateur d'événements et gestionnaire de plusieurs établissements nocturnes, il avait su se faire un nom grâce à son charisme et à son professionnalisme. Sa disparition, survenue le 2 juillet à 4h10 du matin, des suites d'un malaise, a laissé un vide immense dans le milieu culturel. Bedel laisse derrière lui un enfant de deux ans, un Lounge et un night-club, témoins de son engagement et de sa passion pour le divertissement.

Le programme des obsèques a été annoncé lors de la conférence de presse. Une veillée artistique aura lieu le 13 septembre à la place Anissa de Grand-Bassam, suivie de l'inhumation le 14 septembre. Ces événements seront l'occasion pour ses proches et ses admirateurs de lui rendre un dernier hommage et de célébrer sa vie et ses réalisations.

Une mobilisation exemplaire pour un avenir incertain
La mobilisation autour de Gros Bedel met en lumière la solidarité qui existe au sein de la communauté artistique ivoirienne. Cependant, elle soulève également des questions sur la précarité des conditions de vie des artistes et des professionnels du divertissement. La situation de la famille de Bedel, laissée sans ressources suffisantes après son décès, illustre une réalité difficile pour beaucoup d'artistes et d'opérateurs culturels. Ces derniers, souvent sans protection sociale ni garanties financières, doivent faire face à de nombreux défis, tant sur le plan personnel que professionnel.

Cette collecte de fonds, au-delà de l'aide matérielle qu'elle apportera, symbolise aussi un appel à la prise de conscience et à l'action pour améliorer les conditions de vie des acteurs culturels. Il est crucial de réfléchir aux moyens de renforcer la protection sociale de ces professionnels, de garantir leur sécurité financière et de les accompagner dans la gestion de leur carrière et de leur patrimoine.

En définitive, la disparition de Gros Bedel et la mobilisation qui en découle soulèvent une question fondamentale : Comment la communauté artistique et les autorités peuvent-elles œuvrer ensemble pour assurer un avenir meilleur et plus sûr aux artistes et aux opérateurs culturels en Côte d'Ivoire ?