Droits d'Auteur DJ Arafat/Tina Glamour: "Je Ne Touche Rien, Cela Me Fait Mal" - Célébrités - Ivoireland

Le monde du show-business ivoirien est en émoi alors que Tina Glamour, mère du regretté DJ Arafat, lève le voile sur une situation délicate concernant les droits d'auteur de son fils disparu. L’artiste, décédé il y a cinq ans, continue de susciter une immense ferveur, mais c'est la gestion de ses droits d'auteur qui est aujourd'hui au cœur des préoccupations. Dans une interview accordée à l'émission *La Télé d’Ici Vacances* sur la Nouvelle Chaîne Ivoirienne, Tina Glamour a exprimé sa frustration quant à l'absence de revenus perçus de ces droits et a révélé les efforts qu'elle déploie pour maintenir l'héritage de son fils.

Des Révélations Choc sur les Droits d’Auteur

Dans un témoignage poignant, Tina Glamour a partagé sa désillusion face à la gestion des droits d'auteur de son fils. Selon elle, malgré l'énorme succès de DJ Arafat, sa famille immédiate, y compris elle-même, n'a bénéficié d'aucune rémunération issue des droits d'auteur. Tina Glamour a précisé que les droits sont principalement perçus par les mères des enfants de DJ Arafat, en raison de la jeunesse de ces derniers. "Les mères des enfants ont perçu entre 50 et 80 millions de francs CFA au cours des cinq dernières années," a-t-elle révélé. "Je suis partie me plaindre, mais la situation reste inchangée."

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les familles des artistes décédés en Afrique, où les droits d'auteur sont souvent mal gérés. Tina Glamour, malgré sa propre stabilité financière, se sent lésée par ce système. "Ce qui me fait mal, c'est la surexposition de mes petits-enfants sur les réseaux sociaux," a-t-elle ajouté. Cette situation semble exacerbée par l'absence de soutien financier direct pour elle, la mère du défunt, malgré son rôle crucial dans la préservation de l'héritage de DJ Arafat.

Face à cette situation, Tina Glamour a entrepris des démarches personnelles pour maintenir l’héritage de son fils et prendre soin de sa tombe. Elle a commencé à vendre des tee-shirts à l'effigie de DJ Arafat, une initiative qu’elle a justifiée comme étant une nécessité pour financer l'entretien de la tombe de son fils. "Je suis la seule à m'occuper de l’entretien de sa tombe," explique-t-elle. "Aucun des amis de DJ Arafat, ni même les mères de ses enfants, ne s’en occupent. C’est pourquoi je vends ces tee-shirts pour pouvoir continuer à entretenir sa tombe."

Cette démarche met en lumière la dévotion personnelle de Tina Glamour envers son fils et le décalage entre la perception publique de l’héritage d’un artiste et les réalités financières et familiales qui l’accompagnent. Elle a également annoncé la tenue d'une marche blanche le 12 août prochain pour honorer la mémoire de DJ Arafat, une occasion pour les fans et la famille de se rassembler en hommage.

L’Impact Émotionnel et Social : Une Famille en Quête de Reconnaissance

L’histoire de Tina Glamour soulève des questions cruciales sur la gestion des droits d'auteur en Afrique et le soutien accordé aux familles des artistes décédés. Dans de nombreux pays, les héritiers des artistes se trouvent souvent dans une situation financière précaire malgré les revenus générés par les œuvres des défunts. La difficulté d’accéder aux fonds dus, couplée à un manque de soutien de la part des proches et des institutions, illustre les défis structurels et émotionnels que rencontrent ces familles.

Le cas de Tina Glamour révèle également une problématique plus large concernant la transparence et l’équité dans la gestion des droits d'auteur. La frustration exprimée par Tina Glamour témoigne d'une douleur personnelle profonde, exacerbée par la perception de l’injustice et le sentiment d’abandon. Sa situation met en lumière l'importance d'une meilleure régulation et d'une plus grande transparence dans la gestion des revenus générés par les œuvres posthumes.

Le récit de Tina Glamour invite à une réflexion plus large sur l’héritage culturel et la manière dont les familles d’artistes gèrent les revenus posthumes. Comment les systèmes de gestion des droits d'auteur peuvent-ils être améliorés pour mieux soutenir les familles des artistes décédés ? Quels mécanismes pourraient être mis en place pour garantir que les héritiers reçoivent une part équitable des revenus générés par les œuvres de leurs proches ?

La vente de tee-shirts et la marche blanche organisée par Tina Glamour sont des témoignages de son engagement envers la mémoire de son fils, mais aussi des indicateurs des défis auxquels elle est confrontée. Alors que l’émotion et la frustration se mêlent à ses démarches, la question reste : comment les institutions et les communautés peuvent-elles mieux soutenir les familles des artistes pour préserver leur héritage et assurer un soutien adéquat après leur disparition ?

À l’heure où le monde du spectacle est en constante évolution, il est impératif de réfléchir à des solutions qui garantissent un équilibre équitable et soutiennent ceux qui continuent de porter le poids de l'héritage culturel des artistes disparus.