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Vendredi, 18 Octobre 2024 à 12:19

Déguerpissement À Abidjan-Adjamé: Les Habitants Interpellent Simone Gbagbo - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Déguerpissement À Abidjan-Adjamé: Les Habitants Interpellent Simone Gbagbo (14 Vues)

Déguerpissement À Adjamé: La Chefferie s'Exprime Sur Les 4 Milliards d'Indemnité / Côte d’Ivoire: Violents Affrontements Entre Policiers Et Habitants À Adjamè / Abobo: La Mairie Demande Aux Habitants De Se Préparer Pour Un Déguerpissement (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 4 octobre à 21:07

Le village d’Abidjan-Adjamé ne parvient toujours pas à panser ses blessures. Le vaste espace déblayé des décombres témoigne de l’ampleur des destructions subies, et la mémoire des habitants reste marquée par ce jour fatidique du 25 juillet 2024. Dans la violence et le chaos, les habitants ont vu leurs maisons s'effondrer, leurs souvenirs balayés, leurs espoirs anéantis. Malgré cette tragédie, la communauté reste déterminée, portée par une volonté farouche de demeurer sur sa terre ancestrale. Retour sur ce drame et la visite de soutien de Simone Ehivet Gbagbo aux villageois endeuillés.

Une nuit de chaos : Destruction brutale à Abidjan-Adjamé


Les habitants d’Abidjan-Adjamé ne sont pas près d’oublier cette funeste nuit du 25 juillet 2024. Vers 5 heures du matin, les bulldozers ont envahi le village, accompagnés d'hommes armés de gourdins, de pierres, et même de pistolets. Sans préavis, les maisons ont été détruites, laissant des familles entières dans la rue. "Ils sont venus tout casser alors que les gens dormaient. Des femmes, choquées, sont sorties nues dans la rue, mais ils ont continué à tout démolir", raconte le secrétaire général de la chefferie.

Le village entier a été pris de court. Les bâtiments symboliques, tels que la chapelle catholique, l'église harriste, la maison du chef et celle de sa mère, ont été réduits en gravats, sans distinction. Pendant le ramassage des débris, de nombreux objets de valeur ont été retrouvés, témoignages muets de la violence de cette intervention : des bijoux en or, des vêtements, des souvenirs précieux à jamais enfouis sous les ruines. "Il ne s’agissait pas seulement de détruire des structures, mais de rayer un héritage culturel et historique de la carte", déplore un habitant.

Simone Ehivet Gbagbo, à la tête d'une forte délégation de son parti, le MGC, a effectué une visite à Abidjan-Adjamé le jeudi 3 octobre 2024 pour constater le déguerpissement. Deux mois après le drame, elle est venue exprimer sa solidarité, dire "Yako" à la population meurtrie, et témoigner son soutien aux habitants du village dévasté. Son discours, empreint de compassion, visait à apaiser et encourager les villageois à maintenir leur dignité et leur cohésion.

"Nous avons été choqués par ce que nous avons vu et entendu. Il était important que nous venions nous-mêmes pour parler avec vous et comprendre", a déclaré Simone Gbagbo à la population réunie. L’ancienne Première Dame a rappelé l’importance historique d’Abidjan-Adjamé, un village Atchan dont les origines remontent bien avant la colonisation. Elle a dénoncé l’irrespect des accords passés avec les autorités, soulignant que les droits des communautés autochtones doivent être protégés et respectés par ceux qui sont au pouvoir.

"Nous aurions pu trouver une population furieuse, belliqueuse après tout ce calvaire. Mais je vois une population meurtrie mais calme. Je rends grâce pour cela", a-t-elle ajouté, visiblement impressionnée par la résilience et la dignité des habitants malgré l’épreuve subie.

Le chef du village, Nangui Boua Chérubin Urbain, ne décolère pas. Lors de la rencontre avec Simone Gbagbo, il a exprimé son incompréhension face à l'usage de la force et à la présence de "voyous armés" pour exécuter ce qu’il appelle "un acte gouvernemental". "Il y a de quoi avoir peur", a-t-il confié, rappelant le sentiment de vulnérabilité et d'injustice ressenti par la population.

Malgré tout, le chef reste déterminé : "Nul ici ne dit qu’il n’a plus de village. D’une seule voix, nous parlons de notre village. Nous sommes convaincus de rester sur nos terres. Nous ne voulons que demeurer sur ce site originel", a-t-il affirmé. Ses paroles ont été accueillies par des acclamations des villageois, confirmant leur volonté inébranlable de rester sur leur terre natale, en dépit des pressions et des destructions.

Les habitants d’Abidjan-Adjamé ont exprimé leur frustration face au non-respect des engagements pris par les autorités. "Nous avions eu des discussions, il y avait des promesses. Pourquoi ont-ils choisi de ne pas tenir parole ?", se demande un ancien du village, ému. Cette question hante les esprits et alimente un sentiment de trahison au sein de la communauté.

Un soutien symbolique : Simone Gbagbo apporte des dons au village


La visite de Simone Ehivet Gbagbo n'était pas qu'une simple démarche de solidarité. Arrivée aux environs de 10 heures, elle a été accueillie chaleureusement par la chefferie qui lui a souhaité "Akwaba". Après avoir pris la mesure des dégâts causés par les destructions, elle s’est rendue à la chefferie pour une rencontre avec les chefs traditionnels, avant de se diriger vers le foyer où l’attendaient les habitants du village.

Devant une foule majoritairement composée de femmes, l’ancienne Première Dame a su trouver les mots pour réconforter. Ayant passé une partie de son enfance à Abidjan-Adjamé, elle a évoqué ses souvenirs, rappelant combien ce village a compté dans sa vie. "C’est ici que j’ai grandi, que j’ai appris la vie communautaire, la solidarité", a-t-elle déclaré, visiblement émue par les témoignages des anciennes qui ont tout perdu.

Pour manifester son soutien de manière concrète, Simone Gbagbo n’est pas venue les mains vides. Elle a offert au village 4 200 articles scolaires, destinés aux enfants qui ont vu leurs études perturbées par les événements. "Les enfants sont notre avenir. Malgré ce que vous avez vécu, il est essentiel de leur donner la chance de réussir", a-t-elle affirmé, sous les applaudissements de l’assemblée. En plus des articles scolaires, d'autres dons ont été remis pour aider les familles à surmonter cette période difficile.

Le village d’Abidjan-Adjamé n’est pas un simple quartier. C’est un lieu chargé d’histoire, symbole de la résistance culturelle des Atchan face aux transformations urbaines d’Abidjan. Situé au cœur de la capitale économique, ce village est depuis longtemps la cible de pressions pour céder la place à des projets immobiliers. Mais pour ses habitants, Abidjan-Adjamé est bien plus qu’un territoire. C’est une identité, un lien ancestral qui ne peut être rompu.

"Abidjan-Adjamé est la capitale des Bidjan, un symbole de notre culture et de notre histoire", rappelle le secrétaire général de la chefferie. La destruction des maisons et des lieux de culte, tels que la chapelle catholique et l'église harriste, est perçue comme une tentative de rayer ce patrimoine. Pour les habitants, rester sur leurs terres n’est pas une option, c’est une nécessité pour préserver leur culture et leur histoire.

La situation d’Abidjan-Adjamé est révélatrice des tensions qui existent entre la modernisation rapide des villes africaines et la préservation des droits des populations autochtones. Les pressions exercées pour transformer ces espaces en zones résidentielles modernes mettent en péril l’existence même de communautés qui, depuis des générations, sont les gardiennes de ces territoires. "Il ne s’agit pas seulement de maisons, mais de notre mémoire, de notre identité", martèle le chef du village.

Entre promesses brisées et quête de justice : Quelle suite pour Abidjan-Adjamé ?


La visite de Simone Ehivet Gbagbo a apporté un réconfort moral aux habitants d’Abidjan-Adjamé, mais de nombreuses questions restent en suspens. La communauté attend toujours des réponses des autorités sur les raisons qui ont conduit à cette destruction brutale, sans respect des accords initiaux. Les promesses de relocalisation ou de compensation restent, pour l’instant, sans suite.

Pour les villageois, la lutte continue. Ils ont fait part de leur volonté de saisir les autorités compétentes, voire d'entamer des démarches judiciaires pour que justice soit rendue. "Nous ne pouvons pas laisser cet acte impuni. Nous avons le droit de vivre sur nos terres, et nous continuerons à nous battre pour cela", a affirmé un représentant de la chefferie, déterminé à obtenir réparation.

Simone Gbagbo, de son côté, a promis de faire entendre la voix des habitants auprès des instances gouvernementales, rappelant que le respect des droits des populations locales est une condition indispensable à la paix sociale. "Il est impératif que le gouvernement entende la souffrance de ces familles et trouve une solution juste", a-t-elle insisté, exhortant les autorités à prendre leurs responsabilités.

L’histoire d’Abidjan-Adjamé est malheureusement emblématique de nombreux villages urbains en Afrique, confrontés aux pressions de la modernisation et du développement urbain. Alors que la croissance des villes continue d'accélérer, la question se pose de savoir comment protéger les droits des communautés autochtones tout en permettant le développement des infrastructures.

Peut-on concilier le respect des identités culturelles avec la nécessité de moderniser les villes africaines ? Quel équilibre peut être trouvé entre les intérêts économiques et le droit des populations à vivre dignement sur leurs terres ancestrales ? Le cas d’Abidjan-Adjamé est un appel à la réflexion sur le futur des villes africaines, sur la place que nous voulons accorder à l’histoire, à la culture, et aux populations qui en sont les gardiennes.

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Image de Société. Le village d’Abidjan-Adjamé ne parvient toujours pas à panser ses blessures. Le vaste espace déblayé des décombres témoigne de l’ampleur des destructions subies, et la mémoire des habitants reste marquée par ce jour fatidique du 25 juillet 2024. Dans la violence et le chaos, les habitants ont vu leurs maisons s'effondrer, leurs souvenirs balayés, leurs espoirs anéantis. Malgré cette tragédie, la communauté reste déterminée, portée par une volonté farouche de demeurer sur sa terre ancestrale. Retour sur ce drame et la visite de soutien de Simone Ehivet Gbagbo aux villageois endeuillés. Une nuit de chaos : Destruction brutale à Abidjan-Adjamé Les habitants d’Abidjan-Adjamé ne sont pas près d’oublier cette funeste nuit du 25 juillet 2024. Vers 5 heures du matin, les bulldozers ont envahi le village, accompagnés d'hommes armés de gourdins, de pierres, et même de pistolets. Sans préavis, les maisons ont été détruites, laissant des familles entières dans la rue. "Ils sont venus tout casser alors que les gens dormaient. Des femmes, choquées, sont sorties nues dans la rue, mais ils ont continué à tout démolir", raconte le secrétaire général de la chefferie. Le village entier a été pris de court. Les bâtiments symboliques, tels que la chapelle catholique, l'église harriste, la maison du chef et celle de sa mère, ont été réduits en gravats, sans distinction. Pendant le ramassage des débris, de nombreux objets de valeur ont été retrouvés, témoignages muets de la violence de cette intervention : des bijoux en or, des vêtements, des souvenirs précieux à jamais enfouis sous les ruines. "Il ne s’agissait pas seulement de détruire des structures, mais de rayer un héritage culturel et historique de la carte", déplore un habitant. Simone Ehivet Gbagbo, à la tête d'une forte délégation de son parti, le MGC, a effectué une visite à Abidjan-Adjamé le jeudi 3 octobre 2024 pour constater le déguerpissement. Deux mois après le drame, elle est venue exprimer sa solidarité, dire "Yako" à la population meurtrie, et témoigner son soutien aux habitants du village dévasté. Son discours, empreint de compassion, visait à apaiser et encourager les villageois à maintenir leur dignité et leur cohésion. "Nous avons été choqués par ce que nous avons vu et entendu. Il était important que nous venions nous-mêmes pour parler avec vous et comprendre", a déclaré Simone Gbagbo à la population réunie. L’ancienne Première Dame a rappelé l’importance historique d’Abidjan-Adjamé, un village Atchan dont les origines remontent bien avant la colonisation. Elle a dénoncé l’irrespect des accords passés avec les autorités, soulignant que les droits des communautés autochtones doivent être protégés et respectés par ceux qui sont au pouvoir. "Nous aurions pu trouver une population furieuse, belliqueuse après tout ce calvaire. Mais je vois une population meurtrie mais calme. Je rends grâce pour cela", a-t-elle ajouté, visiblement impressionnée par la résilience et la dignité des habitants malgré l’épreuve subie. Le chef du village, Nangui Boua Chérubin Urbain, ne décolère pas. Lors de la rencontre avec Simone Gbagbo, il a exprimé son incompréhension face à l'usage de la force et à la présence de "voyous armés" pour exécuter ce qu’il appelle "un acte gouvernemental". "Il y a de quoi avoir peur", a-t-il confié, rappelant le sentiment de vulnérabilité et d'injustice ressenti par la population. Malgré tout, le chef reste déterminé : "Nul ici ne dit qu’il n’a plus de village. D’une seule voix, nous parlons de notre village. Nous sommes convaincus de rester sur nos terres. Nous ne voulons que demeurer sur ce site originel", a-t-il affirmé. Ses paroles ont été accueillies par des acclamations des villageois, confirmant leur volonté inébranlable de rester sur leur terre natale, en dépit des pressions et des destructions. Les habitants d’Abidjan-Adjamé ont exprimé leur frustration face au non-respect des engagements pris par les autorités. "Nous avions eu des discussions, il y avait des promesses. Pourquoi ont-ils choisi de ne pas tenir parole ?", se demande un ancien du village, ému. Cette question hante les esprits et alimente un sentiment de trahison au sein de la communauté. Un soutien symbolique : Simone Gbagbo apporte des dons au village La visite de Simone Ehivet Gbagbo n'était pas qu'une simple démarche de solidarité. Arrivée aux environs de 10 heures, elle a été accueillie chaleureusement par la chefferie qui lui a souhaité "Akwaba". Après avoir pris la mesure des dégâts causés par les destructions, elle s’est rendue à la chefferie pour une rencontre avec les chefs traditionnels, avant de se diriger vers le foyer où l’attendaient les habitants du village. Devant une foule majoritairement composée de femmes, l’ancienne Première Dame a su trouver les mots pour réconforter. Ayant passé une partie de son enfance à Abidjan-Adjamé, elle a évoqué ses souvenirs, rappelant combien ce village a compté dans sa vie. "C’est ici que j’ai grandi, que j’ai appris la vie communautaire, la solidarité", a-t-elle déclaré, visiblement émue par les témoignages des anciennes qui ont tout perdu. Pour manifester son soutien de manière concrète, Simone Gbagbo n’est pas venue les mains vides. Elle a offert au village 4 200 articles scolaires, destinés aux enfants qui ont vu leurs études perturbées par les événements. "Les enfants sont notre avenir. Malgré ce que vous avez vécu, il est essentiel de leur donner la chance de réussir", a-t-elle affirmé, sous les applaudissements de l’assemblée. En plus des articles scolaires, d'autres dons ont été remis pour aider les familles à surmonter cette période difficile. Le village d’Abidjan-Adjamé n’est pas un simple quartier. C’est un lieu chargé d’histoire, symbole de la résistance culturelle des Atchan face aux transformations urbaines d’Abidjan. Situé au cœur de la capitale économique, ce village est depuis longtemps la cible de pressions pour céder la place à des projets immobiliers. Mais pour ses habitants, Abidjan-Adjamé est bien plus qu’un territoire. C’est une identité, un lien ancestral qui ne peut être rompu. "Abidjan-Adjamé est la capitale des Bidjan, un symbole de notre culture et de notre histoire", rappelle le secrétaire général de la chefferie. La destruction des maisons et des lieux de culte, tels que la chapelle catholique et l'église harriste, est perçue comme une tentative de rayer ce patrimoine. Pour les habitants, rester sur leurs terres n’est pas une option, c’est une nécessité pour préserver leur culture et leur histoire. La situation d’Abidjan-Adjamé est révélatrice des tensions qui existent entre la modernisation rapide des villes africaines et la préservation des droits des populations autochtones. Les pressions exercées pour transformer ces espaces en zones résidentielles modernes mettent en péril l’existence même de communautés qui, depuis des générations, sont les gardiennes de ces territoires. "Il ne s’agit pas seulement de maisons, mais de notre mémoire, de notre identité", martèle le chef du village. Entre promesses brisées et quête de justice : Quelle suite pour Abidjan-Adjamé ? La visite de Simone Ehivet Gbagbo a apporté un réconfort moral aux habitants d’Abidjan-Adjamé, mais de nombreuses questions restent en suspens. La communauté attend toujours des réponses des autorités sur les raisons qui ont conduit à cette destruction brutale, sans respect des accords initiaux. Les promesses de relocalisation ou de compensation restent, pour l’instant, sans suite. Pour les villageois, la lutte continue. Ils ont fait part de leur volonté de saisir les autorités compétentes, voire d'entamer des démarches judiciaires pour que justice soit rendue. "Nous ne pouvons pas laisser cet acte impuni. Nous avons le droit de vivre sur nos terres, et nous continuerons à nous battre pour cela", a affirmé un représentant de la chefferie, déterminé à obtenir réparation. Simone Gbagbo, de son côté, a promis de faire entendre la voix des habitants auprès des instances gouvernementales, rappelant que le respect des droits des populations locales est une condition indispensable à la paix sociale. "Il est impératif que le gouvernement entende la souffrance de ces familles et trouve une solution juste", a-t-elle insisté, exhortant les autorités à prendre leurs responsabilités. L’histoire d’Abidjan-Adjamé est malheureusement emblématique de nombreux villages urbains en Afrique, confrontés aux pressions de la modernisation et du développement urbain. Alors que la croissance des villes continue d'accélérer, la question se pose de savoir comment protéger les droits des communautés autochtones tout en permettant le développement des infrastructures. Peut-on concilier le respect des identités culturelles avec la nécessité de moderniser les villes africaines ? Quel équilibre peut être trouvé entre les intérêts économiques et le droit des populations à vivre dignement sur leurs terres ancestrales ? Le cas d’Abidjan-Adjamé est un appel à la réflexion sur le futur des villes africaines, sur la place que nous voulons accorder à l’histoire, à la culture, et aux populations qui en sont les gardiennes.

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