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Côte d'Ivoire: Démolition En Cours Du Siège De La FESCI En Phase De Construction - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Côte d'Ivoire: Démolition En Cours Du Siège De La FESCI En Phase De Construction (15 Vues)

Crise À La Fesaci-Cg: La Police Ferme Le Siège Syndical, Le Sg Kra Félix Réagit / La FESCI Réagit Après Des Affrontements Entre Étudiants Et Forces De l'Ordre / Yamoussoukro: Construction d'Une Cité Universitaire De 1194 Lits À l'Inphb (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 5 octobre à 17:34

Les dernières semaines ont été marquées par une série de mesures répressives à l'encontre de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), la principale organisation étudiante du pays. Alors que la suspension de ses activités est encore dans les esprits, la destruction de son nouveau siège en construction sur le campus de l'université de Cocody a intensifié la tension. Retour sur un épisode qui met en lumière la défiance entre les autorités et les organisations étudiantes et questionne l'avenir du militantisme étudiant en Côte d'Ivoire.

Les Origines d'une Crise : De la Suspension à la Destruction


La Fédération Estudiantine et Scolaire de [url]Côte d'Ivoire|[/url], mieux connue sous le nom de FESCI, n'est pas à sa première crise. Organisation de premier plan dans la défense des droits des étudiants depuis sa création en 1990, elle a souvent fait l'objet d'attentions aussi bien favorables que critiques de la part des autorités publiques et de l'opinion. Ces dernières semaines ont cependant vu une escalade inédite, allant de la suspension des activités de la FESCI à la démolition de son siège en construction, un véritable coup de massue pour ses membres.

C'est sous la supervision directe des forces de l'ordre qu'un bulldozer est intervenu sur le site en question, rasant le nouveau bâtiment de la FESCI sur le campus de Cocody, symbole des ambitions de l'organisation de doter ses membres d'une infrastructure moderne et fonctionnelle. Le timing de cette destruction est éloquent : il intervient peu de temps après la mort tragique d'Agui Mars Aubin Deagoué, surnommé « Général Sorcier », un élément actif au sein de la FESCI. L'enquête sur cette disparition a conduit à l'arrestation de Kambou Sié, autre figure influente de l'organisation. Ces événements ont visiblement envenimé les relations entre la FESCI et les autorités gouvernementales.

Les circonstances entourant la destruction du nouveau siège de la FESCI ne manquent pas de susciter des interrogations. Nombreux sont ceux qui estiment que cette décision n'est pas seulement une mesure administrative, mais un acte à forte connotation politique. Le siège était en effet plus qu'un simple bâtiment : il représentait un symbole de rassemblement, d'organisation et de continuité pour la FESCI. Avec sa destruction, c'est toute une partie de l'identité de l'organisation qui est mise à mal.

La destruction de ce bâtiment a été perçue par bon nombre de militants et d'observateurs comme une tentative de « briser » la FESCI et de limiter son influence, surtout sur les campus universitaires où elle demeure très présente malgré les divisions internes. « On veut nous faire taire, mais la FESCI est une institution qui ne se laissera pas intimider », a déclaré un membre sous couvert d'anonymat. Pour plusieurs membres de l'organisation, cet épisode n'est que la preuve de l'acharnement des autorités à vouloir étouffer toute forme de contestation émanant des étudiants.


https://www.youtube.com/watch?v=xD1TyNWOg_o

Un Soutien Généralement Ambigu de la Part des Autorités


Il est paradoxal de constater que quelques semaines auparavant, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait lui-même visité le chantier, s'étant félicité de l'avancement des travaux. Lors de cette visite, le ministre avait rappelé à quel point la FESCI, malgré ses déboires, demeurait un acteur essentiel pour la défense des intérêts étudiants. En l'espace de quelques jours, ce soutien semble s'être évaporé au profit de mesures musclées, qui interrogent sur la volonté réelle du gouvernement de dialoguer avec les organisations étudiantes.

Les raisons de ce revirement restent floues, même si beaucoup pointent du doigt la montée de l'insécurité et des tensions sur les campus, conséquence directe des querelles intestines au sein de la FESCI. Le gouvernement a-t-il décidé de prendre des mesures radicales afin de restaurer le calme et la sécurité dans les universités ? Ou s'agit-il plutôt d'une tentative de contrôler une organisation jugée trop influente, à un moment où la question de la gouvernance des institutions publiques devient de plus en plus préoccupante ?

La FESCI a toujours été un acteur incontournable dans la vie étudiante en Côte d'Ivoire. Depuis les années 1990, elle a joué un rôle majeur dans la défense des droits des étudiants, la lutte contre la corruption dans les établissements d'enseignement supérieur, et la réclamation de meilleures conditions d'études. Toutefois, sa méthode d'action, souvent musclée, a divisé l'opinion. L'organisation est souvent accusée de pratiques d'intimidation, voire de violences, qui ont éloigné une partie de la population étudiante de ses revendications initiales.

La mort d'Agui Mars Aubin Deagoué, alias « Général Sorcier », a envenimé une situation déjà tendue. Beaucoup voient en cette tragédie la conséquence des querelles intestines qui minent l'organisation, mettant en évidence les divisions internes et les luttes de pouvoir. Ces divisions ont été exploitées par les autorités, selon certains observateurs, pour affaiblir la FESCI à un moment où elle paraissait vulnérable.

Pour les membres de la FESCI, la destruction du siège est vécue comme une trahison. « C'est un symbole qui s'effondre, et avec lui, nos espoirs de construire un lieu de réunion pour l'élaboration de nos projets », confie un militant. Le bâtiment devait être le lieu où les étudiants pouvaient se retrouver pour réfléchir, échanger et organiser la défense de leurs droits. Sa démolition, loin de constituer une simple perte matérielle, est perçue comme un acte visant à priver la FESCI d'une base logistique et d'un espace de mobilisation.

Ce sentiment de désillusion semble également gagner certains étudiants qui, bien qu'éloignés des pratiques de la FESCI, voyaient dans la construction de ce siège un signe de la reconnaissance par les autorités des revendications étudiantes. Beaucoup s'interrogent désormais sur la possibilité d'un dialogue entre étudiants et gouvernement, tant les actes posés par ce dernier semblent aller dans le sens de l'affrontement plutôt que du consensus.

Quel Avenir pour le Militantisme Étudiant en Côte d'Ivoire ?


Face à cette escalade, la question se pose : quel avenir pour le militantisme étudiant en Côte d'Ivoire ? La destruction du siège de la FESCI pourrait avoir des conséquences importantes sur la capacité de l'organisation à se réorganiser et à continuer son action. Pour certains analystes, c'est une nouvelle étape dans la tentative de dépolitisation des campus, une tendance observée dans de nombreux pays africains, où les autorités cherchent de plus en plus à contrôler les mouvements étudiants.

Cependant, il est peu probable que la destruction du siège mette fin à la contestation étudiante. L'histoire de la FESCI est celle d'une résilience face aux multiples tentatives de déstabilisation. Malgré les divisions, l'organisation a toujours su renaître de ses cendres, adaptant ses revendications aux évolutions du contexte politique et économique du pays. La destruction de ce bâtiment pourrait même devenir un nouveau symbole de la lutte étudiante pour les droits et la dignité.

Reste que les étudiants devront trouver les moyens de se structurer autrement, face à une répression qui ne semble pas faiblir. À cet égard, les enjeux sont d'une importance capitale : la manière dont les étudiants, mais aussi les autorités, gèreront cette crise pourrait redéfinir la place du militantisme étudiant dans la société ivoirienne. Pour l'heure, la question demeure : comment la jeunesse ivoirienne peut-elle encore croire en une organisation qui se voit systématiquement affaiblie et, surtout, quel espace de dialogue reste-t-il ouvert pour faire valoir leurs revendications ?

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Image de Société. Les dernières semaines ont été marquées par une série de mesures répressives à l'encontre de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), la principale organisation étudiante du pays. Alors que la suspension de ses activités est encore dans les esprits, la destruction de son nouveau siège en construction sur le campus de l'université de Cocody a intensifié la tension. Retour sur un épisode qui met en lumière la défiance entre les autorités et les organisations étudiantes et questionne l'avenir du militantisme étudiant en Côte d'Ivoire. Les Origines d'une Crise : De la Suspension à la Destruction La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire|, mieux connue sous le nom de FESCI, n'est pas à sa première crise. Organisation de premier plan dans la défense des droits des étudiants depuis sa création en 1990, elle a souvent fait l'objet d'attentions aussi bien favorables que critiques de la part des autorités publiques et de l'opinion. Ces dernières semaines ont cependant vu une escalade inédite, allant de la suspension des activités de la FESCI à la démolition de son siège en construction, un véritable coup de massue pour ses membres. C'est sous la supervision directe des forces de l'ordre qu'un bulldozer est intervenu sur le site en question, rasant le nouveau bâtiment de la FESCI sur le campus de Cocody, symbole des ambitions de l'organisation de doter ses membres d'une infrastructure moderne et fonctionnelle. Le timing de cette destruction est éloquent : il intervient peu de temps après la mort tragique d'Agui Mars Aubin Deagoué, surnommé « Général Sorcier », un élément actif au sein de la FESCI. L'enquête sur cette disparition a conduit à l'arrestation de Kambou Sié, autre figure influente de l'organisation. Ces événements ont visiblement envenimé les relations entre la FESCI et les autorités gouvernementales. Les circonstances entourant la destruction du nouveau siège de la FESCI ne manquent pas de susciter des interrogations. Nombreux sont ceux qui estiment que cette décision n'est pas seulement une mesure administrative, mais un acte à forte connotation politique. Le siège était en effet plus qu'un simple bâtiment : il représentait un symbole de rassemblement, d'organisation et de continuité pour la FESCI. Avec sa destruction, c'est toute une partie de l'identité de l'organisation qui est mise à mal. La destruction de ce bâtiment a été perçue par bon nombre de militants et d'observateurs comme une tentative de « briser » la FESCI et de limiter son influence, surtout sur les campus universitaires où elle demeure très présente malgré les divisions internes. « On veut nous faire taire, mais la FESCI est une institution qui ne se laissera pas intimider », a déclaré un membre sous couvert d'anonymat. Pour plusieurs membres de l'organisation, cet épisode n'est que la preuve de l'acharnement des autorités à vouloir étouffer toute forme de contestation émanant des étudiants. Un Soutien Généralement Ambigu de la Part des Autorités Il est paradoxal de constater que quelques semaines auparavant, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait lui-même visité le chantier, s'étant félicité de l'avancement des travaux. Lors de cette visite, le ministre avait rappelé à quel point la FESCI, malgré ses déboires, demeurait un acteur essentiel pour la défense des intérêts étudiants. En l'espace de quelques jours, ce soutien semble s'être évaporé au profit de mesures musclées, qui interrogent sur la volonté réelle du gouvernement de dialoguer avec les organisations étudiantes. Les raisons de ce revirement restent floues, même si beaucoup pointent du doigt la montée de l'insécurité et des tensions sur les campus, conséquence directe des querelles intestines au sein de la FESCI. Le gouvernement a-t-il décidé de prendre des mesures radicales afin de restaurer le calme et la sécurité dans les universités ? Ou s'agit-il plutôt d'une tentative de contrôler une organisation jugée trop influente, à un moment où la question de la gouvernance des institutions publiques devient de plus en plus préoccupante ? La FESCI a toujours été un acteur incontournable dans la vie étudiante en Côte d'Ivoire. Depuis les années 1990, elle a joué un rôle majeur dans la défense des droits des étudiants, la lutte contre la corruption dans les établissements d'enseignement supérieur, et la réclamation de meilleures conditions d'études. Toutefois, sa méthode d'action, souvent musclée, a divisé l'opinion. L'organisation est souvent accusée de pratiques d'intimidation, voire de violences, qui ont éloigné une partie de la population étudiante de ses revendications initiales. La mort d'Agui Mars Aubin Deagoué, alias « Général Sorcier », a envenimé une situation déjà tendue. Beaucoup voient en cette tragédie la conséquence des querelles intestines qui minent l'organisation, mettant en évidence les divisions internes et les luttes de pouvoir. Ces divisions ont été exploitées par les autorités, selon certains observateurs, pour affaiblir la FESCI à un moment où elle paraissait vulnérable. Pour les membres de la FESCI, la destruction du siège est vécue comme une trahison. « C'est un symbole qui s'effondre, et avec lui, nos espoirs de construire un lieu de réunion pour l'élaboration de nos projets », confie un militant. Le bâtiment devait être le lieu où les étudiants pouvaient se retrouver pour réfléchir, échanger et organiser la défense de leurs droits. Sa démolition, loin de constituer une simple perte matérielle, est perçue comme un acte visant à priver la FESCI d'une base logistique et d'un espace de mobilisation. Ce sentiment de désillusion semble également gagner certains étudiants qui, bien qu'éloignés des pratiques de la FESCI, voyaient dans la construction de ce siège un signe de la reconnaissance par les autorités des revendications étudiantes. Beaucoup s'interrogent désormais sur la possibilité d'un dialogue entre étudiants et gouvernement, tant les actes posés par ce dernier semblent aller dans le sens de l'affrontement plutôt que du consensus. Quel Avenir pour le Militantisme Étudiant en Côte d'Ivoire ? Face à cette escalade, la question se pose : quel avenir pour le militantisme étudiant en Côte d'Ivoire ? La destruction du siège de la FESCI pourrait avoir des conséquences importantes sur la capacité de l'organisation à se réorganiser et à continuer son action. Pour certains analystes, c'est une nouvelle étape dans la tentative de dépolitisation des campus, une tendance observée dans de nombreux pays africains, où les autorités cherchent de plus en plus à contrôler les mouvements étudiants. Cependant, il est peu probable que la destruction du siège mette fin à la contestation étudiante. L'histoire de la FESCI est celle d'une résilience face aux multiples tentatives de déstabilisation. Malgré les divisions, l'organisation a toujours su renaître de ses cendres, adaptant ses revendications aux évolutions du contexte politique et économique du pays. La destruction de ce bâtiment pourrait même devenir un nouveau symbole de la lutte étudiante pour les droits et la dignité. Reste que les étudiants devront trouver les moyens de se structurer autrement, face à une répression qui ne semble pas faiblir. À cet égard, les enjeux sont d'une importance capitale : la manière dont les étudiants, mais aussi les autorités, gèreront cette crise pourrait redéfinir la place du militantisme étudiant dans la société ivoirienne. Pour l'heure, la question demeure : comment la jeunesse ivoirienne peut-elle encore croire en une organisation qui se voit systématiquement affaiblie et, surtout, quel espace de dialogue reste-t-il ouvert pour faire valoir leurs revendications ?

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