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Vendredi, 18 Octobre 2024 à 10:25

Le PDCI-RDA Envisage De Retirer Son Représentant De La CEI Avant 2025 - Politique - Ivoireland

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Côte d'Ivoire: Tidjane Thiam Annonce Son Projet Pour Le PDCI-RDA En 2025 / M'Bia Roger Appelle À La Mobilisation Pour Le Retour Au Pouvoir Du PDCI-RDA / Tidjane Thiam, Président Du PDCI-RDA, Perd Son Procès Contre Son Ex-Employé (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 9 octobre à 16:49

La question de la participation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) est au cœur des débats politiques à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Lors d'une rencontre virtuelle avec des militants, Me Chrysostome Blessy, secrétaire exécutif adjoint du PDCI en charge des listes électorales et de la veille juridique, a indiqué que la question du retrait du représentant du parti de la CEI était en cours d'examen. Un sujet qui suscite de nombreuses interrogations quant à l'avenir de la représentation du PDCI dans cet organe central du processus électoral.

Un climat de doute sur la présence des représentants du PDCI à la CEI


À quelques mois de l'élection présidentielle prévue pour octobre 2025, la question de la légitimité et de la représentativité des différents acteurs au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) est un sujet de friction entre le gouvernement et l'opposition. Me Chrysostome Blessy, lors d'une session virtuelle appelée "La Parole aux Militants" tenue le 6 octobre 2024, a répondu aux inquiétudes d'un militant s'interrogeant sur la présence du PDCI au sein de cet organe électoral.

L'interrogation portait notamment sur la pertinence de maintenir un représentant du parti alors que la CEI est accusée par l'opposition d'être sous l'influence du pouvoir en place. "Lorsque deux pays sont en désaccord, l'un rappelle son ambassadeur", a admis Me Blessy, utilisant une métaphore diplomatique pour évoquer la question. Il a toutefois précisé que la décision de retirer le représentant du PDCI de la CEI appartenait au président du parti, Tidjane Thiam, soulignant qu'il s'agissait d'une décision qui ne pouvait être prise à la légère.

La présence du PDCI au sein de la CEI est perçue par certains comme une forme de légitimation de cette institution, dont l'opposition critique vivement la composition. Selon Me Blessy, il est "difficile de faire la politique de la chaise vide". En effet, le retrait du représentant du PDCI de la CEI pourrait affaiblir la possibilité de surveiller de l'intérieur le fonctionnement de cette commission électorale, et laisser la voie libre au parti au pouvoir pour orienter le processus sans contrepoids.

« C'est une politique que le PDCI ne veut pas expérimenter, » a affirmé Me Blessy. Pour lui, il est essentiel de continuer à jouer un rôle actif, même au sein d'une institution controversée. Les discussions sur la question sont toujours en cours, notamment au sein des plateformes de communication internes du parti, impliquant le président Tidjane Thiam. Me Blessy a laissé entendre qu'une décision pourrait être prise prochainement, reflétant la volonté du parti de reconsidérer sa participation à la CEI, si les garanties de neutralité de cette institution ne sont pas satisfaites.

Une CEI jugée trop proche du pouvoir en place


Pour comprendre les réticences du PDCI et des autres partis d'opposition quant à leur participation à la CEI, il est essentiel de se pencher sur la composition de cet organe électoral. La CEI est souvent accusée de favoriser le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Selon l'ancien ministre Hubert Oulaye, "16 membres de la CEI sur 18 émanent du parti au pouvoir ou sont redevables de leur présence au RHDP". Une telle composition est considérée par l'opposition comme un obstacle majeur à l'impartialité du processus électoral, renforçant les doutes sur la transparence des futures élections.

Le PDCI avait initialement refusé de siéger au sein de la CEI après les élections présidentielles de 2020, marquées par des violences ayant causé la mort de 87 personnes et fait près de 500 blessés. Ce n'est qu'à la suite de discussions avec le gouvernement en décembre 2020 que le parti a décidé de rejoindre la Commission centrale de la CEI, espérant y jouer un rôle pour équilibrer les prises de décisions. Depuis lors, Bamba Siaka représente le PDCI au sein de l'institution. Toutefois, le parti reste critique sur la manière dont la CEI fonctionne, estimant que les réformes n'ont pas suffi à la rendre plus équitable.

Malgré les divisions internes qui traversent les différents partis d'opposition en Côte d'Ivoire, une chose semble faire consensus : la nécessité de réformer la CEI. Plusieurs formations politiques, dont celles dirigées par Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, ont appelé au retrait des partis politiques de la CEI au profit d'une commission composée uniquement de techniciens et d'experts indépendants. Cette proposition vise à créer une institution impartiale et capable de garantir la transparence des scrutins à venir.

Pour l'heure, le dialogue entre le gouvernement et l'opposition sur cette question semble être au point mort. L'opposition continue d'exiger une représentation plus juste et un organe électoral indépendant pour éviter les dérives observées par le passé. Le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), dirigé par Laurent Gbagbo, a obtenu une place au sein de la Commission centrale en novembre 2022, mais continue de dénoncer une mainmise du pouvoir sur les institutions clés du pays.

Vers un changement de stratégie pour le PDCI ?


La question qui se pose au PDCI aujourd'hui est celle du meilleur moyen de préserver ses intérêts et ceux de ses militants à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Le retrait du représentant du parti de la CEI pourrait être perçu comme un acte de protestation contre un système jugé inéquitable, mais il pourrait aussi limiter la capacité du PDCI à peser dans le processus électoral. Cette question est d'autant plus complexe qu'elle touche directement à la stratégie électorale du parti, qui devra trouver un équilibre entre la dénonciation des déséquilibres institutionnels et la volonté de participer activement aux scrutins.

« C'est au président (Tidjane Thiam) de prendre cette décision (de retirer cette personnalité du PDCI-RDA présente à la CEI), et il ne devrait pas prendre cette décision seul », a souligné Me Blessy, insistant sur la nécessité de consulter l'ensemble des cadres du parti avant de trancher. Cette déclaration montre bien la prudence avec laquelle le PDCI aborde cette question cruciale, conscient des conséquences potentielles de chaque choix sur l'échiquier politique national.

Alors que l'élection présidentielle de 2025 approche à grands pas, la question de la transparence électorale reste au cœur des préoccupations. La participation des partis d'opposition au sein de la CEI, même imparfaite, est-elle la meilleure stratégie pour garantir un processus équitable ? Ou bien la mise en place d'une commission totalement indépendante, exempte de toute influence politique, est-elle la seule voie pour prévenir de nouvelles crises électorales ? Le PDCI devra faire un choix déterminant pour l'avenir de la démocratie ivoirienne. Comment, dans ce contexte, la Côte d'Ivoire parviendra-t-elle à restaurer la confiance dans son processus électoral ?

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Image de Politique. La question de la participation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) est au cœur des débats politiques à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Lors d'une rencontre virtuelle avec des militants, Me Chrysostome Blessy, secrétaire exécutif adjoint du PDCI en charge des listes électorales et de la veille juridique, a indiqué que la question du retrait du représentant du parti de la CEI était en cours d'examen. Un sujet qui suscite de nombreuses interrogations quant à l'avenir de la représentation du PDCI dans cet organe central du processus électoral. Un climat de doute sur la présence des représentants du PDCI à la CEI À quelques mois de l'élection présidentielle prévue pour octobre 2025, la question de la légitimité et de la représentativité des différents acteurs au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) est un sujet de friction entre le gouvernement et l'opposition. Me Chrysostome Blessy, lors d'une session virtuelle appelée "La Parole aux Militants" tenue le 6 octobre 2024, a répondu aux inquiétudes d'un militant s'interrogeant sur la présence du PDCI au sein de cet organe électoral. L'interrogation portait notamment sur la pertinence de maintenir un représentant du parti alors que la CEI est accusée par l'opposition d'être sous l'influence du pouvoir en place. "Lorsque deux pays sont en désaccord, l'un rappelle son ambassadeur", a admis Me Blessy, utilisant une métaphore diplomatique pour évoquer la question. Il a toutefois précisé que la décision de retirer le représentant du PDCI de la CEI appartenait au président du parti, Tidjane Thiam, soulignant qu'il s'agissait d'une décision qui ne pouvait être prise à la légère. La présence du PDCI au sein de la CEI est perçue par certains comme une forme de légitimation de cette institution, dont l'opposition critique vivement la composition. Selon Me Blessy, il est "difficile de faire la politique de la chaise vide". En effet, le retrait du représentant du PDCI de la CEI pourrait affaiblir la possibilité de surveiller de l'intérieur le fonctionnement de cette commission électorale, et laisser la voie libre au parti au pouvoir pour orienter le processus sans contrepoids. « C'est une politique que le PDCI ne veut pas expérimenter, » a affirmé Me Blessy. Pour lui, il est essentiel de continuer à jouer un rôle actif, même au sein d'une institution controversée. Les discussions sur la question sont toujours en cours, notamment au sein des plateformes de communication internes du parti, impliquant le président Tidjane Thiam. Me Blessy a laissé entendre qu'une décision pourrait être prise prochainement, reflétant la volonté du parti de reconsidérer sa participation à la CEI, si les garanties de neutralité de cette institution ne sont pas satisfaites. Une CEI jugée trop proche du pouvoir en place Pour comprendre les réticences du PDCI et des autres partis d'opposition quant à leur participation à la CEI, il est essentiel de se pencher sur la composition de cet organe électoral. La CEI est souvent accusée de favoriser le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Selon l'ancien ministre Hubert Oulaye, "16 membres de la CEI sur 18 émanent du parti au pouvoir ou sont redevables de leur présence au RHDP". Une telle composition est considérée par l'opposition comme un obstacle majeur à l'impartialité du processus électoral, renforçant les doutes sur la transparence des futures élections. Le PDCI avait initialement refusé de siéger au sein de la CEI après les élections présidentielles de 2020, marquées par des violences ayant causé la mort de 87 personnes et fait près de 500 blessés. Ce n'est qu'à la suite de discussions avec le gouvernement en décembre 2020 que le parti a décidé de rejoindre la Commission centrale de la CEI, espérant y jouer un rôle pour équilibrer les prises de décisions. Depuis lors, Bamba Siaka représente le PDCI au sein de l'institution. Toutefois, le parti reste critique sur la manière dont la CEI fonctionne, estimant que les réformes n'ont pas suffi à la rendre plus équitable. Malgré les divisions internes qui traversent les différents partis d'opposition en Côte d'Ivoire, une chose semble faire consensus : la nécessité de réformer la CEI. Plusieurs formations politiques, dont celles dirigées par Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, ont appelé au retrait des partis politiques de la CEI au profit d'une commission composée uniquement de techniciens et d'experts indépendants. Cette proposition vise à créer une institution impartiale et capable de garantir la transparence des scrutins à venir. Pour l'heure, le dialogue entre le gouvernement et l'opposition sur cette question semble être au point mort. L'opposition continue d'exiger une représentation plus juste et un organe électoral indépendant pour éviter les dérives observées par le passé. Le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), dirigé par Laurent Gbagbo, a obtenu une place au sein de la Commission centrale en novembre 2022, mais continue de dénoncer une mainmise du pouvoir sur les institutions clés du pays. Vers un changement de stratégie pour le PDCI ? La question qui se pose au PDCI aujourd'hui est celle du meilleur moyen de préserver ses intérêts et ceux de ses militants à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Le retrait du représentant du parti de la CEI pourrait être perçu comme un acte de protestation contre un système jugé inéquitable, mais il pourrait aussi limiter la capacité du PDCI à peser dans le processus électoral. Cette question est d'autant plus complexe qu'elle touche directement à la stratégie électorale du parti, qui devra trouver un équilibre entre la dénonciation des déséquilibres institutionnels et la volonté de participer activement aux scrutins. « C'est au président (Tidjane Thiam) de prendre cette décision (de retirer cette personnalité du PDCI-RDA présente à la CEI), et il ne devrait pas prendre cette décision seul », a souligné Me Blessy, insistant sur la nécessité de consulter l'ensemble des cadres du parti avant de trancher. Cette déclaration montre bien la prudence avec laquelle le PDCI aborde cette question cruciale, conscient des conséquences potentielles de chaque choix sur l'échiquier politique national. Alors que l'élection présidentielle de 2025 approche à grands pas, la question de la transparence électorale reste au cœur des préoccupations. La participation des partis d'opposition au sein de la CEI, même imparfaite, est-elle la meilleure stratégie pour garantir un processus équitable ? Ou bien la mise en place d'une commission totalement indépendante, exempte de toute influence politique, est-elle la seule voie pour prévenir de nouvelles crises électorales ? Le PDCI devra faire un choix déterminant pour l'avenir de la démocratie ivoirienne. Comment, dans ce contexte, la Côte d'Ivoire parviendra-t-elle à restaurer la confiance dans son processus électoral ?

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