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Voici Les Raisons De l'Exclusion De Laurent Gbagbo De La Liste Électorale - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Voici Les Raisons De l'Exclusion De Laurent Gbagbo De La Liste Électorale (17 Vues)

Le PPA-CI Accepte Le Rejet De Laurent Gbagbo De La Liste Électorale / Élections 2025: Simone Gbagbo Critique La Révision De La Liste Électorale / Kuibiert Répond À Simone Gbagbo Sur l'Incohérence De La Liste Électorale (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 10 octobre à 17:14

Les partisans de Laurent Gbagbo montent au créneau face à l'absence remarquée de leur leader sur la liste électorale ivoirienne. Malgré leur détermination, la Commission Électorale Indépendante (CEI) maintient sa décision en invoquant le cadre légal. La question de la participation de Laurent Gbagbo aux élections présidentielles de 2025 reste donc en suspens. Une situation qui relance le débat sur les implications légales, politiques et sociales de cette exclusion. Cet article décrypte les arguments des protagonistes et les enjeux déterminants pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire.

La Commission Électorale Indépendante face aux critiques


La récente absence de Laurent Gbagbo sur la liste électorale a fait l'objet d'une session houleuse au sein de l'Assemblée nationale ivoirienne. De nombreux députés, notamment ceux favorables à l'ancien président, ont vivement interpellé Ibrahim Kuibiert, président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), afin d'obtenir des explications quant à l'exclusion de Gbagbo. En guise de réponse, Ibrahim Kuibiert a tenu à clarifier que cette exclusion était conforme aux dispositions légales en vigueur et qu'elle n'était en aucun cas une action arbitraire de la CEI.

"Nous n'avons fait qu'appliquer la loi, en suivant un cadre rigoureux et objectif. La CEI ne procède à aucune révision de liste électorale en dehors des règles établies par le législateur", a affirmé Kuibiert lors de la session parlementaire. Ses propos ont ainsi confirmé que Laurent Gbagbo, à l'instar d'autres citoyens privés de leurs droits civils et politiques, ne remplissait pas les conditions pour figurer sur la liste électorale.

Le président de la CEI a rappelé les quatre conditions essentielles à remplir pour être inscrit sur la liste électorale en Côte d'Ivoire : être Ivoirien, être âgé d'au moins 18 ans, jouir de ses droits civils et politiques, et s'inscrire sur la liste électorale. "C'est uniquement en remplissant ces quatre conditions que l'on acquiert le statut d'électeur et que l'on obtient la carte qui permet de participer aux élections", a déclaré Ibrahim Kuibiert.

Cette clarification a permis de lever toute ambiguïté sur l'absence de Laurent Gbagbo de la liste électorale. Le leader du Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) ne remplit pas la troisième condition, celle de jouir de ses droits civils et politiques. Sa condamnation par la justice ivoirienne l'a en effet privé de ces droits, et la CEI a simplement appliqué les conséquences de cette situation.

Les limites de la loi d'amnistie de 2018


Un autre point qui fait l'objet d'interrogations est la question de l'amnistie. La loi d'amnistie adoptée en 2018 par le gouvernement ivoirien, qui avait pour but de favoriser la réconciliation nationale en épargnant de nombreux acteurs politiques de poursuites judiciaires, n'a pas pris en compte Laurent Gbagbo. Selon Ibrahim Kuibiert, cela est dû au fait que Gbagbo était encore sous la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) au moment de l'adoption de cette loi.

Cette omission fait de Laurent Gbagbo l'un des rares acteurs majeurs de la crise post-électorale de 2010-2011 à ne pas avoir bénéficié d'une remise en liberté totale. Ses partisans estiment cependant que cette situation est injuste et discriminatoire. Pour beaucoup d'entre eux, "cette exclusion semble plus relever d'une décision politique que d'une réalité juridique", comme l'a affirmé un membre influent du PPA-CI.

Malgré l'incertitude qui plane sur son statut électoral, Laurent Gbagbo n'a pas renoncé à ses ambitions politiques. Il a publiquement annoncé son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2025. Un projet soutenu par son parti, qui voit en lui l'homme capable de réconcilier une nation encore fragilisée par les tensions politiques de la dernière décennie.

Cependant, sans une inscription sur la liste électorale, cette candidature reste théorique. "Tant qu'il n'est pas réintégré sur cette liste, son dossier ne sera pas recevable", a martelé Kuibiert, fermant ainsi temporairement la porte à toute hypothèse de participation. Le défi est donc d'obtenir la réhabilitation de ses droits civils et politiques.

Les pistes de réhabilitation : amnistie ou appel judiciaire


Pour que Laurent Gbagbo puisse être réintégré sur la liste électorale, deux voies semblent possibles. La première est l'obtention d'une amnistie qui effacerait sa condamnation et permettrait de recouvrer ses droits civils et politiques. Une telle amnistie nécessiterait cependant une volonté politique affirmée de la part du président actuel Alassane Ouattara, dont les relations avec Gbagbo demeurent complexes, même après plusieurs initiatives de rapprochement.

La deuxième voie est celle de l'appel judiciaire. Laurent Gbagbo pourrait faire appel de sa condamnation afin de tenter de la faire annuler. Cependant, cette option semble hasardeuse et pourrait être longue, ce qui rend incertain son retour sur la scène électorale à temps pour la présidentielle de 2025. Ses partisans misent donc davantage sur une solution politique qui permettrait une réintégration rapide.

Au-delà du cas particulier de Laurent Gbagbo, cette situation soulève la question plus large de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. Après la crise de 2010-2011, le pays tente tant bien que mal de tourner la page des divisions politiques et sociales qui l'ont marqué. L'exclusion d'une figure emblématique comme Gbagbo pourrait cependant être perçue comme une démarche allant à l'encontre des efforts de réconciliation.

"La réconciliation nationale passe par l'inclusion de tous les acteurs politiques", soutient un analyste politique ivoirien. Selon lui, priver Laurent Gbagbo de ses droits électoraux revient à exacerber les tensions et à entretenir un climat de défiance entre les différentes composantes de la société ivoirienne. Le défi pour la CEI et le gouvernement est donc de trouver un équilibre entre le respect des institutions judiciaires et la nécessité d'une stabilité durable.

Les réactions de la communauté internationale



La communauté internationale, quant à elle, observe de près l'évolution de cette situation. Les partenaires étrangers de la Côte d'Ivoire, notamment l'Union européenne et les Nations Unies, ont encouragé les autorités ivoiriennes à poursuivre les efforts de réconciliation et à garantir des élections inclusives et transparentes en 2025. "Nous espérons que toutes les forces politiques pourront participer à ces élections dans un esprit d'inclusion et de respect de l'État de droit", a déclaré un représentant de l'Union européenne.

La pression internationale pourrait donc jouer un rôle clé dans la résolution de la question de la réhabilitation de Laurent Gbagbo. Toutefois, les décisions finales reviendront aux autorités ivoiriennes, qui devront composer avec un échiquier politique national à la fois complexe et polarisé.

La question de l'inclusion de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est également un révélateur des recompositions à venir sur l'échiquier politique ivoirien. D'autres figures emblématiques, comme Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ont également joué des rôles centraux dans l'histoire politique récente du pays. La perspective de voir ces trois hommes se retrouver une fois de plus face à face à l'occasion de la présidentielle de 2025 suscite des interrogations quant à l'évolution du paysage politique.

Certains observateurs y voient une opportunité de renouvellement, à condition que la nouvelle génération de responsables politiques puisse émerger et bénéficier d'une exposition suffisante. "Il est temps de laisser la place à de nouveaux leaders, capables de proposer une vision différente pour la Côte d'Ivoire", affirme un analyste politique. Mais tant que les acteurs historiques conserveront une emprise sur la scène politique, le changement pourrait se révéler difficile.

La situation actuelle pose donc des questions importantes quant à l'avenir de la Côte d'Ivoire. Si la réconciliation semble être une priorité, les obstacles à la participation de certains acteurs politiques majeurs pourraient compromettre cet objectif. Laurent Gbagbo, en tant que figure emblématique de la vie politique ivoirienne, incarne une part importante de l'histoire récente du pays. Sa réintégration sur la liste électorale serait-elle un pas vers une réconciliation durable, ou au contraire un élément de discorde supplémentaire ?

Face à cette incertitude, une question demeure : comment la Côte d'Ivoire peut-elle parvenir à une véritable réconciliation tout en respectant les contraintes juridiques et politiques actuelles ?

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Image de Politique. Les partisans de Laurent Gbagbo montent au créneau face à l'absence remarquée de leur leader sur la liste électorale ivoirienne. Malgré leur détermination, la Commission Électorale Indépendante (CEI) maintient sa décision en invoquant le cadre légal. La question de la participation de Laurent Gbagbo aux élections présidentielles de 2025 reste donc en suspens. Une situation qui relance le débat sur les implications légales, politiques et sociales de cette exclusion. Cet article décrypte les arguments des protagonistes et les enjeux déterminants pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire. La Commission Électorale Indépendante face aux critiques La récente absence de Laurent Gbagbo sur la liste électorale a fait l'objet d'une session houleuse au sein de l'Assemblée nationale ivoirienne. De nombreux députés, notamment ceux favorables à l'ancien président, ont vivement interpellé Ibrahim Kuibiert, président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), afin d'obtenir des explications quant à l'exclusion de Gbagbo. En guise de réponse, Ibrahim Kuibiert a tenu à clarifier que cette exclusion était conforme aux dispositions légales en vigueur et qu'elle n'était en aucun cas une action arbitraire de la CEI. "Nous n'avons fait qu'appliquer la loi, en suivant un cadre rigoureux et objectif. La CEI ne procède à aucune révision de liste électorale en dehors des règles établies par le législateur", a affirmé Kuibiert lors de la session parlementaire. Ses propos ont ainsi confirmé que Laurent Gbagbo, à l'instar d'autres citoyens privés de leurs droits civils et politiques, ne remplissait pas les conditions pour figurer sur la liste électorale. Le président de la CEI a rappelé les quatre conditions essentielles à remplir pour être inscrit sur la liste électorale en Côte d'Ivoire : être Ivoirien, être âgé d'au moins 18 ans, jouir de ses droits civils et politiques, et s'inscrire sur la liste électorale. "C'est uniquement en remplissant ces quatre conditions que l'on acquiert le statut d'électeur et que l'on obtient la carte qui permet de participer aux élections", a déclaré Ibrahim Kuibiert. Cette clarification a permis de lever toute ambiguïté sur l'absence de Laurent Gbagbo de la liste électorale. Le leader du Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) ne remplit pas la troisième condition, celle de jouir de ses droits civils et politiques. Sa condamnation par la justice ivoirienne l'a en effet privé de ces droits, et la CEI a simplement appliqué les conséquences de cette situation. Les limites de la loi d'amnistie de 2018 Un autre point qui fait l'objet d'interrogations est la question de l'amnistie. La loi d'amnistie adoptée en 2018 par le gouvernement ivoirien, qui avait pour but de favoriser la réconciliation nationale en épargnant de nombreux acteurs politiques de poursuites judiciaires, n'a pas pris en compte Laurent Gbagbo. Selon Ibrahim Kuibiert, cela est dû au fait que Gbagbo était encore sous la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) au moment de l'adoption de cette loi. Cette omission fait de Laurent Gbagbo l'un des rares acteurs majeurs de la crise post-électorale de 2010-2011 à ne pas avoir bénéficié d'une remise en liberté totale. Ses partisans estiment cependant que cette situation est injuste et discriminatoire. Pour beaucoup d'entre eux, "cette exclusion semble plus relever d'une décision politique que d'une réalité juridique", comme l'a affirmé un membre influent du PPA-CI. Malgré l'incertitude qui plane sur son statut électoral, Laurent Gbagbo n'a pas renoncé à ses ambitions politiques. Il a publiquement annoncé son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2025. Un projet soutenu par son parti, qui voit en lui l'homme capable de réconcilier une nation encore fragilisée par les tensions politiques de la dernière décennie. Cependant, sans une inscription sur la liste électorale, cette candidature reste théorique. "Tant qu'il n'est pas réintégré sur cette liste, son dossier ne sera pas recevable", a martelé Kuibiert, fermant ainsi temporairement la porte à toute hypothèse de participation. Le défi est donc d'obtenir la réhabilitation de ses droits civils et politiques. Les pistes de réhabilitation : amnistie ou appel judiciaire Pour que Laurent Gbagbo puisse être réintégré sur la liste électorale, deux voies semblent possibles. La première est l'obtention d'une amnistie qui effacerait sa condamnation et permettrait de recouvrer ses droits civils et politiques. Une telle amnistie nécessiterait cependant une volonté politique affirmée de la part du président actuel Alassane Ouattara, dont les relations avec Gbagbo demeurent complexes, même après plusieurs initiatives de rapprochement. La deuxième voie est celle de l'appel judiciaire. Laurent Gbagbo pourrait faire appel de sa condamnation afin de tenter de la faire annuler. Cependant, cette option semble hasardeuse et pourrait être longue, ce qui rend incertain son retour sur la scène électorale à temps pour la présidentielle de 2025. Ses partisans misent donc davantage sur une solution politique qui permettrait une réintégration rapide. Au-delà du cas particulier de Laurent Gbagbo, cette situation soulève la question plus large de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. Après la crise de 2010-2011, le pays tente tant bien que mal de tourner la page des divisions politiques et sociales qui l'ont marqué. L'exclusion d'une figure emblématique comme Gbagbo pourrait cependant être perçue comme une démarche allant à l'encontre des efforts de réconciliation. "La réconciliation nationale passe par l'inclusion de tous les acteurs politiques", soutient un analyste politique ivoirien. Selon lui, priver Laurent Gbagbo de ses droits électoraux revient à exacerber les tensions et à entretenir un climat de défiance entre les différentes composantes de la société ivoirienne. Le défi pour la CEI et le gouvernement est donc de trouver un équilibre entre le respect des institutions judiciaires et la nécessité d'une stabilité durable. Les réactions de la communauté internationale La communauté internationale, quant à elle, observe de près l'évolution de cette situation. Les partenaires étrangers de la Côte d'Ivoire, notamment l'Union européenne et les Nations Unies, ont encouragé les autorités ivoiriennes à poursuivre les efforts de réconciliation et à garantir des élections inclusives et transparentes en 2025. "Nous espérons que toutes les forces politiques pourront participer à ces élections dans un esprit d'inclusion et de respect de l'État de droit", a déclaré un représentant de l'Union européenne. La pression internationale pourrait donc jouer un rôle clé dans la résolution de la question de la réhabilitation de Laurent Gbagbo. Toutefois, les décisions finales reviendront aux autorités ivoiriennes, qui devront composer avec un échiquier politique national à la fois complexe et polarisé. La question de l'inclusion de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est également un révélateur des recompositions à venir sur l'échiquier politique ivoirien. D'autres figures emblématiques, comme Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, ont également joué des rôles centraux dans l'histoire politique récente du pays. La perspective de voir ces trois hommes se retrouver une fois de plus face à face à l'occasion de la présidentielle de 2025 suscite des interrogations quant à l'évolution du paysage politique. Certains observateurs y voient une opportunité de renouvellement, à condition que la nouvelle génération de responsables politiques puisse émerger et bénéficier d'une exposition suffisante. "Il est temps de laisser la place à de nouveaux leaders, capables de proposer une vision différente pour la Côte d'Ivoire", affirme un analyste politique. Mais tant que les acteurs historiques conserveront une emprise sur la scène politique, le changement pourrait se révéler difficile. La situation actuelle pose donc des questions importantes quant à l'avenir de la Côte d'Ivoire. Si la réconciliation semble être une priorité, les obstacles à la participation de certains acteurs politiques majeurs pourraient compromettre cet objectif. Laurent Gbagbo, en tant que figure emblématique de la vie politique ivoirienne, incarne une part importante de l'histoire récente du pays. Sa réintégration sur la liste électorale serait-elle un pas vers une réconciliation durable, ou au contraire un élément de discorde supplémentaire ? Face à cette incertitude, une question demeure : comment la Côte d'Ivoire peut-elle parvenir à une véritable réconciliation tout en respectant les contraintes juridiques et politiques actuelles ?

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