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La Côte d'Ivoire Et Le Ghana Intensifient Leur Partenariat Économique - Politique - Ivoireland

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Axe Abidjan-Accra: Adama Bictogo En Visite d’Amitié Et De Travail Au Ghana / Progrès Économique: Beugré Mambé Détaille Les Avancées De La Côte d’Ivoire / 2025: Laurent Gbagbo Et Le PPA-CI Intensifient Leur Action Diplomatique À l'ONU (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 14 octobre à 18:20

Le vendredi dernier, Abidjan a été le théâtre du premier Sommet de l'Accord de Partenariat Stratégique (APS) entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Cette rencontre a rassemblé les présidents Alassane Ouattara et Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, qui ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale dans des domaines variés. Signé en 2017 à Accra, l'APS est conçu pour renforcer les relations entre ces deux pays voisins, partageant des défis communs. Alors que le contexte régional est marqué par des défis sécuritaires, économiques et environnementaux, ce sommet marque une nouvelle étape dans la coordination des actions de la Côte d'Ivoire et du Ghana. Cet article plonge dans les enjeux de ce partenariat, ses perspectives et son potentiel impact sur la sous-région ouest-africaine.

Un partenariat stratégique pour des défis communs


Le Sommet de l'Accord de Partenariat Stratégique, organisé pour la première fois à Abidjan, revêt une importance particulière pour les deux pays, qui partagent une longue histoire et des frontières communes. Depuis la signature de cet accord en 2017, la Côte d'Ivoire et le Ghana s'emploient à renforcer leur coopération, non seulement en raison des liens historiques qui les unissent, mais aussi parce qu'ils font face à des défis communs.

Lors de ce sommet, le président Alassane Ouattara a rappelé l’importance de l'APS comme un outil permettant aux deux pays de mieux coordonner leurs politiques dans des secteurs clés tels que la défense, la sécurité, l'agriculture, l'environnement et l'exploitation minière. Le président ivoirien a souligné l'importance d'une action conjointe pour relever les défis que la région ouest-africaine rencontre, notamment la contrebande, l'orpaillage illégal et le terrorisme, des menaces qui ne connaissent pas de frontières et qui nécessitent une réponse collective.

Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président du Ghana, a quant à lui salué les efforts déjà réalisés dans le cadre de l'APS et a insisté sur la nécessité d'une coopération encore plus étroite pour améliorer les conditions de vie des populations des deux pays. « Nous devons agir ensemble, non seulement pour protéger nos économies respectives, mais aussi pour assurer la sécurité et la prospérité de nos citoyens », a-t-il déclaré lors de son intervention.

L'un des aspects centraux du sommet a été la coopération sur l'économie du cacao, qui constitue une ressource vitale tant pour la Côte d'Ivoire que pour le Ghana. En tant que premier et deuxième producteurs mondiaux de cacao, ces deux nations jouent un rôle majeur sur le marché mondial. Toutefois, elles se trouvent également confrontées à des défis similaires : la volatilité des prix, la pression exercée par les multinationales, les conditions de travail des planteurs, ainsi que les effets du changement climatique sur la production.

Le cacao est non seulement une source essentielle de devises pour ces deux pays, mais il est aussi au cœur de la vie de millions de personnes qui dépendent de cette culture pour leur subsistance. Le président Ouattara a insisté sur la nécessité d'une harmonisation des politiques de production et de commercialisation, afin de garantir des prix stables et équitables aux producteurs. Il a plaidé pour une coordination renforcée avec le Ghana afin de résister à la pression des géants de l'industrie chocolatière mondiale, qui tendent à tirer les prix vers le bas, souvent au détriment des producteurs locaux.

Pour Nana Akufo-Addo, cette harmonisation est cruciale pour que les pays producteurs de cacao puissent faire entendre leur voix au niveau international. « Nous devons créer un front uni pour négocier des prix justes et garantir un revenu décent à nos planteurs. C’est une question de dignité et de justice », a-t-il martelé, rappelant l’importance de protéger l'économie cacaoyère contre les fluctuations mondiales.

La lutte contre l'orpaillage illégal et la contrebande


Outre le cacao, la question de l'orpaillage illégal est également apparue comme un sujet central de discussion. L'exploitation minière, bien qu'importante pour les deux économies, comporte des risques environnementaux et sociaux. L'orpaillage illégal, en particulier, a des conséquences dramatiques sur l'environnement, la sécurité des populations locales et sur la stabilité des deux pays.

L'orpaillage illégal est souvent associé à la dégradation des sols, à la pollution des eaux et à la destruction des écosystèmes locaux. Mais au-delà de l'aspect environnemental, il constitue également un enjeu sécuritaire, car les activités illégales sont parfois financées et contrôlées par des groupes criminels. Pour contrer ce phénomène, les présidents Ouattara et Akufo-Addo ont convenu de mettre en place des mécanismes de contrôle renforcés à leurs frontières et de coopérer dans le cadre d'une politique de répression concertée.

Selon les déclarations du président ivoirien, cette lutte nécessite une coopération active non seulement entre les gouvernements, mais aussi avec les populations locales qui doivent être sensibilisées aux dangers de l'orpaillage illégal. « La lutte contre l'orpaillage ne peut être gagnée sans l'implication des communautés affectées », a-t-il affirmé, appelant à une prise de conscience collective sur les impacts négatifs de cette pratique.

Le contexte régional est également marqué par l'impact croissant du changement climatique, qui affecte particulièrement les pays de l'Afrique de l'Ouest. Les conséquences du réchauffement climatique se manifestent par des sécheresses prolongées, des inondations, et des pertes de productivité agricole. La Côte d'Ivoire et le Ghana n'y échappent pas, et la déforestation ainsi que la dégradation des sols en sont des symptômes visibles.

Les présidents des deux pays ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour lutter contre les effets du changement climatique et préserver l'environnement. Une coopération accrue en matière de reforestation, de gestion durable des ressources naturelles et de protection des forêts a été mise en avant. « Nous devons agir de manière urgente pour préserver nos ressources et garantir un avenir durable aux générations futures », a déclaré le président Akufo-Addo, insistant sur l'importance de politiques environnementales ambitieuses et de la coopération entre États voisins.

La Côte d'Ivoire et le Ghana ont également évoqué la nécessité de s'engager dans des initiatives internationales visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à participer activement aux discussions sur la finance climatique. La volonté de mieux utiliser les fonds internationaux alloués à la lutte contre le changement climatique a été réaffirmée, les deux présidents soulignant l'importance d'une allocation efficace de ces ressources au profit des populations les plus vulnérables.

Défense et sécurité : face au défi du terrorisme


Dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes en Afrique de l’Ouest, la sécurité régionale a été un autre point important de l’agenda du sommet. La situation sécuritaire dans le Sahel, la propagation des attaques djihadistes vers le golfe de Guinée, et les menaces que cela représente pour la Côte d’Ivoire et le Ghana ont conduit les deux chefs d’État à envisager un renforcement de leur coopération en matière de défense.

Les deux pays ont convenu d’intensifier leurs échanges de renseignements et de mener des opérations conjointes pour sécuriser leurs frontières, particulièrement celles situées au nord. Ces zones sont considérées comme les plus vulnérables face aux incursions des groupes armés venus du Sahel. « Nous devons renforcer nos dispositifs de défense et de sécurité pour protéger nos populations de la menace terroriste », a souligné le président Ouattara, précisant que la sécurité régionale était une responsabilité collective.

Le président ghanéen a également exprimé la nécessité d'une collaboration étroite entre les forces de défense et de sécurité des deux pays pour mieux répondre aux menaces transfrontalières. « Le terrorisme n'a pas de frontières. Nos forces doivent être prêtes à répondre de manière coordonnée et efficace à toute menace, où qu'elle se manifeste », a-t-il ajouté.

L'intégration économique entre la Côte d'Ivoire et le Ghana a été l'un des autres aspects majeurs discutés lors de ce sommet. Les deux présidents ont réaffirmé leur ambition de renforcer les échanges commerciaux et d'encourager les investissements entre leurs deux pays. La proximité géographique et les similarités culturelles entre les deux nations sont des atouts à exploiter pour faciliter le commerce transfrontalier et promouvoir la création de chaînes de valeur régionales.

Le président Akufo-Addo a salué les bénéfices déjà perceptibles des initiatives économiques prises dans le cadre de l'APS. Il a notamment évoqué l'amélioration des infrastructures routières et la facilitation des échanges transfrontaliers comme des avancées notables. Cependant, il a souligné qu'il restait encore du travail à faire pour éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires, et pour encourager les investissements bilatéraux dans des secteurs stratégiques comme l'énergie, les transports et l'agriculture.

Les deux pays ont également convenu de renforcer leur collaboration au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont les objectifs sont d'accroître le commerce intra-africain et de permettre une meilleure intégration des économies africaines. « Une intégration économique plus poussée est le moyen d’assurer la prospérité de notre région et de nos populations », a déclaré le président Ouattara.

Le premier Sommet de l’APS a été l’occasion pour les deux chefs d’État de réaffirmer leur engagement à approfondir la coopération dans divers domaines stratégiques, allant de la défense à l’économie, en passant par la lutte contre le changement climatique et l’orpaillage illégal. Si les annonces faites lors de ce sommet traduisent une volonté manifeste de renforcer la coopération bilatérale, leur mise en œuvre effective reste un défi de taille.

Les deux pays devront surmonter des obstacles importants pour concrétiser ces engagements. La question de la sécurité, par exemple, nécessitera une coordination étroite entre les différentes forces armées et de sécurité, ainsi qu'une coopération avec d’autres pays de la sous-région. De même, l'harmonisation des politiques agricoles et économiques pour mieux valoriser la production de cacao dépendra en grande partie de la capacité des deux gouvernements à s'entendre sur des règles communes et à les appliquer face à des acteurs internationaux puissants.

Malgré ces défis, le partenariat entre la Côte d'Ivoire et le Ghana porte en lui l'espoir de répondre aux enjeux qui affectent la région et d'ouvrir la voie à une plus grande intégration ouest-africaine. La solidarité entre ces deux pays pourrait non seulement améliorer les conditions de vie de leurs populations respectives, mais aussi contribuer à la stabilité et au développement de toute la sous-région.

Face à ce tableau, une question reste néanmoins ouverte : les promesses de ce partenariat stratégique pourront-elles se concrétiser dans les faits et être un modèle de coopération pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest ?

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Image de Politique. Le vendredi dernier, Abidjan a été le théâtre du premier Sommet de l'Accord de Partenariat Stratégique (APS) entre la Côte d'Ivoire et le Ghana. Cette rencontre a rassemblé les présidents Alassane Ouattara et Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, qui ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale dans des domaines variés. Signé en 2017 à Accra, l'APS est conçu pour renforcer les relations entre ces deux pays voisins, partageant des défis communs. Alors que le contexte régional est marqué par des défis sécuritaires, économiques et environnementaux, ce sommet marque une nouvelle étape dans la coordination des actions de la Côte d'Ivoire et du Ghana. Cet article plonge dans les enjeux de ce partenariat, ses perspectives et son potentiel impact sur la sous-région ouest-africaine. Un partenariat stratégique pour des défis communs Le Sommet de l'Accord de Partenariat Stratégique, organisé pour la première fois à Abidjan, revêt une importance particulière pour les deux pays, qui partagent une longue histoire et des frontières communes. Depuis la signature de cet accord en 2017, la Côte d'Ivoire et le Ghana s'emploient à renforcer leur coopération, non seulement en raison des liens historiques qui les unissent, mais aussi parce qu'ils font face à des défis communs. Lors de ce sommet, le président Alassane Ouattara a rappelé l’importance de l'APS comme un outil permettant aux deux pays de mieux coordonner leurs politiques dans des secteurs clés tels que la défense, la sécurité, l'agriculture, l'environnement et l'exploitation minière. Le président ivoirien a souligné l'importance d'une action conjointe pour relever les défis que la région ouest-africaine rencontre, notamment la contrebande, l'orpaillage illégal et le terrorisme, des menaces qui ne connaissent pas de frontières et qui nécessitent une réponse collective. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président du Ghana, a quant à lui salué les efforts déjà réalisés dans le cadre de l'APS et a insisté sur la nécessité d'une coopération encore plus étroite pour améliorer les conditions de vie des populations des deux pays. « Nous devons agir ensemble, non seulement pour protéger nos économies respectives, mais aussi pour assurer la sécurité et la prospérité de nos citoyens », a-t-il déclaré lors de son intervention. L'un des aspects centraux du sommet a été la coopération sur l'économie du cacao, qui constitue une ressource vitale tant pour la Côte d'Ivoire que pour le Ghana. En tant que premier et deuxième producteurs mondiaux de cacao, ces deux nations jouent un rôle majeur sur le marché mondial. Toutefois, elles se trouvent également confrontées à des défis similaires : la volatilité des prix, la pression exercée par les multinationales, les conditions de travail des planteurs, ainsi que les effets du changement climatique sur la production. Le cacao est non seulement une source essentielle de devises pour ces deux pays, mais il est aussi au cœur de la vie de millions de personnes qui dépendent de cette culture pour leur subsistance. Le président Ouattara a insisté sur la nécessité d'une harmonisation des politiques de production et de commercialisation, afin de garantir des prix stables et équitables aux producteurs. Il a plaidé pour une coordination renforcée avec le Ghana afin de résister à la pression des géants de l'industrie chocolatière mondiale, qui tendent à tirer les prix vers le bas, souvent au détriment des producteurs locaux. Pour Nana Akufo-Addo, cette harmonisation est cruciale pour que les pays producteurs de cacao puissent faire entendre leur voix au niveau international. « Nous devons créer un front uni pour négocier des prix justes et garantir un revenu décent à nos planteurs. C’est une question de dignité et de justice », a-t-il martelé, rappelant l’importance de protéger l'économie cacaoyère contre les fluctuations mondiales. La lutte contre l'orpaillage illégal et la contrebande Outre le cacao, la question de l'orpaillage illégal est également apparue comme un sujet central de discussion. L'exploitation minière, bien qu'importante pour les deux économies, comporte des risques environnementaux et sociaux. L'orpaillage illégal, en particulier, a des conséquences dramatiques sur l'environnement, la sécurité des populations locales et sur la stabilité des deux pays. L'orpaillage illégal est souvent associé à la dégradation des sols, à la pollution des eaux et à la destruction des écosystèmes locaux. Mais au-delà de l'aspect environnemental, il constitue également un enjeu sécuritaire, car les activités illégales sont parfois financées et contrôlées par des groupes criminels. Pour contrer ce phénomène, les présidents Ouattara et Akufo-Addo ont convenu de mettre en place des mécanismes de contrôle renforcés à leurs frontières et de coopérer dans le cadre d'une politique de répression concertée. Selon les déclarations du président ivoirien, cette lutte nécessite une coopération active non seulement entre les gouvernements, mais aussi avec les populations locales qui doivent être sensibilisées aux dangers de l'orpaillage illégal. « La lutte contre l'orpaillage ne peut être gagnée sans l'implication des communautés affectées », a-t-il affirmé, appelant à une prise de conscience collective sur les impacts négatifs de cette pratique. Le contexte régional est également marqué par l'impact croissant du changement climatique, qui affecte particulièrement les pays de l'Afrique de l'Ouest. Les conséquences du réchauffement climatique se manifestent par des sécheresses prolongées, des inondations, et des pertes de productivité agricole. La Côte d'Ivoire et le Ghana n'y échappent pas, et la déforestation ainsi que la dégradation des sols en sont des symptômes visibles. Les présidents des deux pays ont exprimé leur volonté de travailler ensemble pour lutter contre les effets du changement climatique et préserver l'environnement. Une coopération accrue en matière de reforestation, de gestion durable des ressources naturelles et de protection des forêts a été mise en avant. « Nous devons agir de manière urgente pour préserver nos ressources et garantir un avenir durable aux générations futures », a déclaré le président Akufo-Addo, insistant sur l'importance de politiques environnementales ambitieuses et de la coopération entre États voisins. La Côte d'Ivoire et le Ghana ont également évoqué la nécessité de s'engager dans des initiatives internationales visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à participer activement aux discussions sur la finance climatique. La volonté de mieux utiliser les fonds internationaux alloués à la lutte contre le changement climatique a été réaffirmée, les deux présidents soulignant l'importance d'une allocation efficace de ces ressources au profit des populations les plus vulnérables. Défense et sécurité : face au défi du terrorisme Dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes en Afrique de l’Ouest, la sécurité régionale a été un autre point important de l’agenda du sommet. La situation sécuritaire dans le Sahel, la propagation des attaques djihadistes vers le golfe de Guinée, et les menaces que cela représente pour la Côte d’Ivoire et le Ghana ont conduit les deux chefs d’État à envisager un renforcement de leur coopération en matière de défense. Les deux pays ont convenu d’intensifier leurs échanges de renseignements et de mener des opérations conjointes pour sécuriser leurs frontières, particulièrement celles situées au nord. Ces zones sont considérées comme les plus vulnérables face aux incursions des groupes armés venus du Sahel. « Nous devons renforcer nos dispositifs de défense et de sécurité pour protéger nos populations de la menace terroriste », a souligné le président Ouattara, précisant que la sécurité régionale était une responsabilité collective. Le président ghanéen a également exprimé la nécessité d'une collaboration étroite entre les forces de défense et de sécurité des deux pays pour mieux répondre aux menaces transfrontalières. « Le terrorisme n'a pas de frontières. Nos forces doivent être prêtes à répondre de manière coordonnée et efficace à toute menace, où qu'elle se manifeste », a-t-il ajouté. L'intégration économique entre la Côte d'Ivoire et le Ghana a été l'un des autres aspects majeurs discutés lors de ce sommet. Les deux présidents ont réaffirmé leur ambition de renforcer les échanges commerciaux et d'encourager les investissements entre leurs deux pays. La proximité géographique et les similarités culturelles entre les deux nations sont des atouts à exploiter pour faciliter le commerce transfrontalier et promouvoir la création de chaînes de valeur régionales. Le président Akufo-Addo a salué les bénéfices déjà perceptibles des initiatives économiques prises dans le cadre de l'APS. Il a notamment évoqué l'amélioration des infrastructures routières et la facilitation des échanges transfrontaliers comme des avancées notables. Cependant, il a souligné qu'il restait encore du travail à faire pour éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires, et pour encourager les investissements bilatéraux dans des secteurs stratégiques comme l'énergie, les transports et l'agriculture. Les deux pays ont également convenu de renforcer leur collaboration au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont les objectifs sont d'accroître le commerce intra-africain et de permettre une meilleure intégration des économies africaines. « Une intégration économique plus poussée est le moyen d’assurer la prospérité de notre région et de nos populations », a déclaré le président Ouattara. Le premier Sommet de l’APS a été l’occasion pour les deux chefs d’État de réaffirmer leur engagement à approfondir la coopération dans divers domaines stratégiques, allant de la défense à l’économie, en passant par la lutte contre le changement climatique et l’orpaillage illégal. Si les annonces faites lors de ce sommet traduisent une volonté manifeste de renforcer la coopération bilatérale, leur mise en œuvre effective reste un défi de taille. Les deux pays devront surmonter des obstacles importants pour concrétiser ces engagements. La question de la sécurité, par exemple, nécessitera une coordination étroite entre les différentes forces armées et de sécurité, ainsi qu'une coopération avec d’autres pays de la sous-région. De même, l'harmonisation des politiques agricoles et économiques pour mieux valoriser la production de cacao dépendra en grande partie de la capacité des deux gouvernements à s'entendre sur des règles communes et à les appliquer face à des acteurs internationaux puissants. Malgré ces défis, le partenariat entre la Côte d'Ivoire et le Ghana porte en lui l'espoir de répondre aux enjeux qui affectent la région et d'ouvrir la voie à une plus grande intégration ouest-africaine. La solidarité entre ces deux pays pourrait non seulement améliorer les conditions de vie de leurs populations respectives, mais aussi contribuer à la stabilité et au développement de toute la sous-région. Face à ce tableau, une question reste néanmoins ouverte : les promesses de ce partenariat stratégique pourront-elles se concrétiser dans les faits et être un modèle de coopération pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest ?

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