Se connecter
Mardi, 3 Décembre 2024 à 17:39

Rle: 5 798 Des 12 089 Lieux De Recensement n'Ont Reçu Aucun Requérant - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Rle: 5 798 Des 12 089 Lieux De Recensement n'Ont Reçu Aucun Requérant (20 Vues)

Rle 2024: David Banni Appelle À Lever Les Obstacles Politico-Judiciaires / Côte d'Ivoire: Laurent Gbagbo a Reçu Une Visite De Soul To Soul / Affaire FPI: Audience Reportée Au 24 Octobre 2024, Le Congrès Reste Sous Menace (2) (3) (4)

(1) Répondre (Descendre)

RomeoIvoire RomeoIvoire le 23 octobre à 15:28

En Côte d'Ivoire, la révision de la liste électorale (RLE) pour les élections à venir bat son plein, avec une ambition affichée de renforcer la crédibilité et l'exactitude du fichier électoral. Mais, à peine lancée, l'opération rencontre déjà des difficultés. Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, près de la moitié des lieux de recensement n'ont reçu aucun requérant, soulevant des interrogations sur l'implication des citoyens dans ce processus crucial. Retour sur les premiers jours d'une opération aux enjeux multiples pour la démocratie ivoirienne.

Une faible mobilisation malgré un dispositif renforcé


Le mardi 22 octobre 2024, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, a dressé un premier bilan mitigé de la campagne de révision de la liste électorale en cours. Lors du "Press Club" organisé par l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) à la Maison de la Presse, au Plateau, il a révélé que, malgré l'ouverture de 12 089 lieux de recensement à travers le pays, 5 798 d'entre eux n'ont encore accueilli aucun requérant. Une situation d'autant plus inquiétante que ces chiffres concernent les 48 premières heures de l'opération.

La CEI avait pourtant fait un effort notable en augmentant le nombre de lieux de recensement, créant 1 022 nouveaux sites afin de faciliter l'accès des citoyens. Cette mesure visait à réduire les files d'attente et à encourager une participation massive. Mais la réalité sur le terrain semble indiquer un désintérêt des électeurs, ou tout du moins un démarrage plus lent que prévu. « Malheureusement, jusqu'à hier, 5 798 lieux n'ont reçu aucun requérant, malgré les promesses d'engorgement », a regretté Coulibaly-Kuibiert.

Malgré ces zones d'ombre, des chiffres encourageants ont aussi été enregistrés. En effet, sur les 75 % des lieux ayant transmis leurs statistiques pour les deux premiers jours, 65 876 requérants se sont présentés. Parmi eux, 30 456 ont sollicité des modifications de données personnelles ou un changement de lieu de vote, tandis que 35 420 étaient des primo-électeurs, c'est-à-dire des citoyens s'inscrivant pour la première fois sur la liste électorale.

Ces chiffres traduisent une dynamique contrastée : d'un côté, une participation significative de nouveaux électeurs, reflétant l'intérêt de certains jeunes pour le processus démocratique, et de l'autre, une faible mobilisation générale dans de nombreux lieux de recensement. Le président de la CEI a rappelé que l'objectif de cette révision est de mettre à jour le fichier électoral en tenant compte des évolutions démographiques et des nouveaux inscrits.

Les défis d'une révision inclusive et équitable


L'opération de révision de la liste électorale vise à garantir que tous les citoyens ivoiriens en âge de voter puissent exercer leur droit de suffrage. Pour ce faire, la CEI a repoussé la limite d'enrôlement des nouveaux majeurs au 28 février 2025, permettant ainsi aux jeunes qui atteindront l'âge de 18 ans d'ici cette date de s'inscrire sur la liste, même s'ils ne remplissent pas encore cette condition au moment du recensement. Cette décision se veut inclusive et vise à favoriser la participation de la jeunesse, un enjeu crucial pour l'avenir politique du pays.

Cependant, des défis importants subsistent. Les lieux de recensement non fréquentés, les difficultés d'accès à certaines zones rurales et le manque d'information chez certains citoyens constituent autant d'obstacles à une révision pleinement réussie. Coulibaly-Kuibiert a insisté sur la nécessité d'une mobilisation de tous les acteurs, notamment les autorités locales et la société civile, pour sensibiliser les populations à l'importance de leur participation.

Pour s'inscrire sur la liste électorale, la CEI a défini des critères clairs afin d'assurer la transparence et l'accessibilité du processus. Les nouveaux inscrits doivent présenter une carte nationale d'identité en cours de validité, un récépissé d'enrôlement pour l'établissement de la carte biométrique, ou un certificat de nationalité ivoirienne, délivré par l'Office national de l'État civil et de l'identification.

Ces mesures visent à garantir que seuls les citoyens remplissant les conditions légales puissent participer aux prochaines élections, évitant ainsi toute fraude ou contestation sur la légitimité des inscrits. La CEI se veut rassurante quant à la transparence de l'opération et a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir un processus sans faille.

Le lancement de l'opération de révision de la liste électorale ne concerne pas uniquement les citoyens résidant en Côte d'Ivoire. En effet, le président de la CEI a annoncé que le recensement électoral se déroulait également dans 21 pays à travers le monde, permettant ainsi aux Ivoiriens de la diaspora de prendre part à ce processus démocratique. La participation des expatriés est un enjeu de taille pour la Côte d'Ivoire, car elle témoigne de la volonté de garantir une représentativité maximale, incluant ceux qui ont quitté le pays pour des raisons professionnelles ou familiales.

L'implication des Ivoiriens de la diaspora est souvent perçue comme un indicateur de l'engagement des citoyens à l'égard des affaires politiques du pays. « La voix de chaque citoyen, où qu'il soit, compte. Il est crucial que nos compatriotes de l'étranger puissent également participer à la construction de l'avenir politique de notre pays », a déclaré Coulibaly-Kuibiert lors de son discours à Guiglo, où il a lancé officiellement l'opération le 19 octobre 2024.

Des défis logistiques et une prise de conscience nécessaire


L'ampleur de cette opération de révision de la liste électorale met en lumière les défis logistiques auxquels la CEI et les autorités doivent faire face. Avec 12 089 lieux de recensement, dont 1 022 nouveaux sites, le défi consiste à assurer que chaque centre soit pleinement fonctionnel et en mesure d'accueillir les électeurs dans de bonnes conditions. Les moyens humains, matériels et financiers doivent être adéquats pour éviter des dysfonctionnements qui pourraient porter atteinte à la crédibilité du processus.

L'une des préoccupations majeures est la faible mobilisation observée dans près de la moitié des lieux de recensement. Cela soulève des questions sur l'efficacité des campagnes de sensibilisation menées par la CEI. Est-ce que les citoyens ont été suffisamment informés sur l'importance de leur inscription sur la liste électorale ? Est-ce que les canaux de communication utilisés ont atteint toutes les couches de la population, y compris les jeunes et les habitants des zones rurales ? Ces questions restent ouvertes et nécessitent une analyse approfondie.

Pour relever ces défis, l'implication de la société civile apparaît comme indispensable. Associations, ONG et leaders communautaires peuvent jouer un rôle déterminant en sensibilisant les populations sur l'importance de la participation citoyenne. Plusieurs organisations ont déjà commencé à se mobiliser, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour s'assurer que chaque citoyen soit conscient de son rôle dans le processus électoral.

« Il est essentiel que chaque citoyen comprenne que la révision de la liste électorale est la première étape pour garantir des élections crédibles et transparentes », a souligné un représentant d'une ONG ivoirienne active dans le domaine de la gouvernance. La mobilisation de la société civile est donc cruciale pour combler les lacunes laissées par les campagnes officielles de sensibilisation et pour garantir une participation inclusive et représentative.

Alors que l'opération de révision de la liste électorale se poursuit, la question demeure : comment renforcer la mobilisation citoyenne pour garantir une participation massive et représentative ? Le faible taux de requérants dans certains lieux de recensement met en lumière les défis de l'engagement des citoyens dans le processus démocratique. La CEI, avec le soutien des autorités locales et de la société civile, devra redoubler d'efforts pour sensibiliser et encourager les citoyens à s'inscrire sur la liste électorale.

La réussite de cette opération est essentielle pour assurer des élections libres, crédibles et inclusives en 2025. Mais au-delà des chiffres et des lieux de recensement, c'est la question de la confiance des citoyens envers les institutions démocratiques qui se pose. Comment rétablir et renforcer cette confiance afin que chaque Ivoirien se sente concerné et motivé à participer activement à la vie politique de son pays ?

(Commenter) (Signaler)

Image de Politique. En Côte d'Ivoire, la révision de la liste électorale (RLE) pour les élections à venir bat son plein, avec une ambition affichée de renforcer la crédibilité et l'exactitude du fichier électoral. Mais, à peine lancée, l'opération rencontre déjà des difficultés. Selon le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, près de la moitié des lieux de recensement n'ont reçu aucun requérant, soulevant des interrogations sur l'implication des citoyens dans ce processus crucial. Retour sur les premiers jours d'une opération aux enjeux multiples pour la démocratie ivoirienne. Une faible mobilisation malgré un dispositif renforcé Le mardi 22 octobre 2024, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, a dressé un premier bilan mitigé de la campagne de révision de la liste électorale en cours. Lors du "Press Club" organisé par l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) à la Maison de la Presse, au Plateau, il a révélé que, malgré l'ouverture de 12 089 lieux de recensement à travers le pays, 5 798 d'entre eux n'ont encore accueilli aucun requérant. Une situation d'autant plus inquiétante que ces chiffres concernent les 48 premières heures de l'opération. La CEI avait pourtant fait un effort notable en augmentant le nombre de lieux de recensement, créant 1 022 nouveaux sites afin de faciliter l'accès des citoyens. Cette mesure visait à réduire les files d'attente et à encourager une participation massive. Mais la réalité sur le terrain semble indiquer un désintérêt des électeurs, ou tout du moins un démarrage plus lent que prévu. « Malheureusement, jusqu'à hier, 5 798 lieux n'ont reçu aucun requérant, malgré les promesses d'engorgement », a regretté Coulibaly-Kuibiert. Malgré ces zones d'ombre, des chiffres encourageants ont aussi été enregistrés. En effet, sur les 75 % des lieux ayant transmis leurs statistiques pour les deux premiers jours, 65 876 requérants se sont présentés. Parmi eux, 30 456 ont sollicité des modifications de données personnelles ou un changement de lieu de vote, tandis que 35 420 étaient des primo-électeurs, c'est-à-dire des citoyens s'inscrivant pour la première fois sur la liste électorale. Ces chiffres traduisent une dynamique contrastée : d'un côté, une participation significative de nouveaux électeurs, reflétant l'intérêt de certains jeunes pour le processus démocratique, et de l'autre, une faible mobilisation générale dans de nombreux lieux de recensement. Le président de la CEI a rappelé que l'objectif de cette révision est de mettre à jour le fichier électoral en tenant compte des évolutions démographiques et des nouveaux inscrits. Les défis d'une révision inclusive et équitable L'opération de révision de la liste électorale vise à garantir que tous les citoyens ivoiriens en âge de voter puissent exercer leur droit de suffrage. Pour ce faire, la CEI a repoussé la limite d'enrôlement des nouveaux majeurs au 28 février 2025, permettant ainsi aux jeunes qui atteindront l'âge de 18 ans d'ici cette date de s'inscrire sur la liste, même s'ils ne remplissent pas encore cette condition au moment du recensement. Cette décision se veut inclusive et vise à favoriser la participation de la jeunesse, un enjeu crucial pour l'avenir politique du pays. Cependant, des défis importants subsistent. Les lieux de recensement non fréquentés, les difficultés d'accès à certaines zones rurales et le manque d'information chez certains citoyens constituent autant d'obstacles à une révision pleinement réussie. Coulibaly-Kuibiert a insisté sur la nécessité d'une mobilisation de tous les acteurs, notamment les autorités locales et la société civile, pour sensibiliser les populations à l'importance de leur participation. Pour s'inscrire sur la liste électorale, la CEI a défini des critères clairs afin d'assurer la transparence et l'accessibilité du processus. Les nouveaux inscrits doivent présenter une carte nationale d'identité en cours de validité, un récépissé d'enrôlement pour l'établissement de la carte biométrique, ou un certificat de nationalité ivoirienne, délivré par l'Office national de l'État civil et de l'identification. Ces mesures visent à garantir que seuls les citoyens remplissant les conditions légales puissent participer aux prochaines élections, évitant ainsi toute fraude ou contestation sur la légitimité des inscrits. La CEI se veut rassurante quant à la transparence de l'opération et a promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir un processus sans faille. Le lancement de l'opération de révision de la liste électorale ne concerne pas uniquement les citoyens résidant en Côte d'Ivoire. En effet, le président de la CEI a annoncé que le recensement électoral se déroulait également dans 21 pays à travers le monde, permettant ainsi aux Ivoiriens de la diaspora de prendre part à ce processus démocratique. La participation des expatriés est un enjeu de taille pour la Côte d'Ivoire, car elle témoigne de la volonté de garantir une représentativité maximale, incluant ceux qui ont quitté le pays pour des raisons professionnelles ou familiales. L'implication des Ivoiriens de la diaspora est souvent perçue comme un indicateur de l'engagement des citoyens à l'égard des affaires politiques du pays. « La voix de chaque citoyen, où qu'il soit, compte. Il est crucial que nos compatriotes de l'étranger puissent également participer à la construction de l'avenir politique de notre pays », a déclaré Coulibaly-Kuibiert lors de son discours à Guiglo, où il a lancé officiellement l'opération le 19 octobre 2024. Des défis logistiques et une prise de conscience nécessaire L'ampleur de cette opération de révision de la liste électorale met en lumière les défis logistiques auxquels la CEI et les autorités doivent faire face. Avec 12 089 lieux de recensement, dont 1 022 nouveaux sites, le défi consiste à assurer que chaque centre soit pleinement fonctionnel et en mesure d'accueillir les électeurs dans de bonnes conditions. Les moyens humains, matériels et financiers doivent être adéquats pour éviter des dysfonctionnements qui pourraient porter atteinte à la crédibilité du processus. L'une des préoccupations majeures est la faible mobilisation observée dans près de la moitié des lieux de recensement. Cela soulève des questions sur l'efficacité des campagnes de sensibilisation menées par la CEI. Est-ce que les citoyens ont été suffisamment informés sur l'importance de leur inscription sur la liste électorale ? Est-ce que les canaux de communication utilisés ont atteint toutes les couches de la population, y compris les jeunes et les habitants des zones rurales ? Ces questions restent ouvertes et nécessitent une analyse approfondie. Pour relever ces défis, l'implication de la société civile apparaît comme indispensable. Associations, ONG et leaders communautaires peuvent jouer un rôle déterminant en sensibilisant les populations sur l'importance de la participation citoyenne. Plusieurs organisations ont déjà commencé à se mobiliser, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour s'assurer que chaque citoyen soit conscient de son rôle dans le processus électoral. « Il est essentiel que chaque citoyen comprenne que la révision de la liste électorale est la première étape pour garantir des élections crédibles et transparentes », a souligné un représentant d'une ONG ivoirienne active dans le domaine de la gouvernance. La mobilisation de la société civile est donc cruciale pour combler les lacunes laissées par les campagnes officielles de sensibilisation et pour garantir une participation inclusive et représentative. Alors que l'opération de révision de la liste électorale se poursuit, la question demeure : comment renforcer la mobilisation citoyenne pour garantir une participation massive et représentative ? Le faible taux de requérants dans certains lieux de recensement met en lumière les défis de l'engagement des citoyens dans le processus démocratique. La CEI, avec le soutien des autorités locales et de la société civile, devra redoubler d'efforts pour sensibiliser et encourager les citoyens à s'inscrire sur la liste électorale. La réussite de cette opération est essentielle pour assurer des élections libres, crédibles et inclusives en 2025. Mais au-delà des chiffres et des lieux de recensement, c'est la question de la confiance des citoyens envers les institutions démocratiques qui se pose. Comment rétablir et renforcer cette confiance afin que chaque Ivoirien se sente concerné et motivé à participer activement à la vie politique de son pays ?

(1) Répondre

Bouaké: La Vérité Sur l'Attaque d'Une Position De l'Armée Par l'Armée Française / Voici Les Documents Qu'Il Vous Faut Pour l'Inscription Sur La Liste Électorale / Côte d'Ivoire: Dagbo Godé Pierre Suspendu De Ses Fonctions Au Sein Du FPI

(Remonter)

Ivoireland - Copyright © 2012 - 2024 Tous droits réservés.
Avertissement: Chaque membre est responsable de tout ce qu'il/elle poste ou télécharge sur Ivoireland.