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Mercredi, 13 Novembre 2024 à 1:01 |
Forum Ivoireland / Politique / Blé Goudé s'Insurge Contre La Dissolution De La FESCI Par Le Gouvernement (8 Vues)
Blé Goudé Appelle Le Porte-Parole Du Gouvernement À "Moins De Condescendance" / Le Gouvernement Répond À Charles Blé Goudé Via Son Porte-Parole / 138 Témoins, L’arme Secrète De La Procureure De La CPI Contre Gbagbo Et Blé Goudé (2) (3) (4)
La dissolution de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) par le gouvernement suscite de vives réactions. Charles Blé Goudé, ancien secrétaire général de cette célèbre organisation estudiantine, ne cache pas son indignation face à une décision qu'il juge précipitée. Alors qu'il condamne fermement les actes de violence ayant conduit à la mort de deux membres de l'organisation, il appelle cependant au respect de la présomption d'innocence et à la poursuite de l'enquête. Retour sur un dossier qui divise l'opinion publique et qui remet sur le devant de la scène la question du rôle des organisations estudiantines dans le système universitaire ivoirien.
Blé Goudé dénonce une dissolution hâtiveLa dissolution de la FESCI, organisation historique de défense des droits des étudiants, par le gouvernement ivoirien a provoqué une véritable onde de choc. Charles Blé Goudé, ancien leader charismatique de cette fédération, s'est exprimé sur le sujet avec une indignation non dissimulée. Pour lui, la dissolution de la FESCI est une décision "précipitée" qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur la vie étudiante en Côte d'Ivoire. « On donne l'impression qu'on attendait ce moment pour frapper fort, » a-t-il affirmé lors d'une interview récente. Pour Blé Goudé, le timing de la décision laisse planer des doutes quant aux motivations profondes du gouvernement. Il regrette que les autorités aient choisi d'agir avec une telle célérité, alors que l'enquête sur les meurtres qui ont secoué la FESCI est encore en cours. « On ne doit pas arracher la vie à des êtres humains, mais il faut se concentrer sur l'enquête qui permettra d'identifier le meurtrier, » a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de ne pas faire de conclusions hâtives. La FESCI, depuis sa création, a souvent été perçue comme une organisation controversée. Ses membres ont été impliqués dans de nombreuses actions syndicales, parfois émaillées de violence. La crise actuelle, qui a éclaté avec la mort tragique de deux étudiants, illustre une fois de plus les divisions internes qui ont fini par se transformer en affrontements brutaux. Ce drame a plongé l'organisation dans une crise sans précédent et a conduit les autorités à prendre des mesures drastiques. La justice ivoirienne a rapidement agi en plaçant une dizaine de personnes sous mandat de dépôt, parmi lesquelles l'ex-secrétaire général de la FESCI, Kambou Sié. Ces mesures judiciaires visent à faire la lumière sur les circonstances du drame, mais elles ont aussi donné lieu à des accusations de partialité et de volonté politique d'étouffer une organisation jugée trop critique envers le gouvernement. https://www.youtube.com/watch?v=7l1N_b3PRMk Le démantèlement des QG de la FESCI : une action symboliqueAvant démarrer la dissolution officielle de la FESCI, le gouvernement a déjà ordonné le démantèlement des quartiers généraux de l'organisation sur les différents campus universitaires. Les chambres universitaires qui étaient occupées illégalement ont été évacuées, et leurs occupants expulsés. Cette action visait à mettre fin à l'influence jugée excessive de la FESCI au sein de l'université, où elle était souvent accusée d'imposer ses règles par la force. Cependant, pour Charles Blé Goudé, ce démantèlement n'est rien de moins qu'une tentative de briser l'élan de mobilisation étudiante. « On ne peut pas régler un problème aussi complexe par des décisions unilatérales, » a-t-il déclaré, en ajoutant que le rôle des étudiants dans la défense de leurs droits doit être pris en compte et respecté. La FESCI a été créée au début des années 1990, dans un contexte de forte revendication étudiante pour l'amélioration des conditions de vie et d'étude. Depuis sa création, elle a joué un rôle prépondérant dans la mobilisation des étudiants pour réclamer de meilleures infrastructures universitaires, des allocations étudiantes et des conditions d'études dignes. Mais cette organisation a également été éclaboussée par de nombreux scandales de violences, parfois extrêmes, qui ont contribué à la stigmatiser aux yeux de l'opinion publique. Pour Blé Goudé, qui a été lui-même un acteur important de la FESCI durant les années 1990, il est nécessaire de faire la distinction entre les actes individuels et l'organisation elle-même. « On ne peut pas condamner toute une organisation pour les agissements de quelques individus. Il faut que la justice fasse son travail et qu'on sache qui sont les véritables responsables de ces violences, » a-t-il soutenu. La dissolution de la FESCI remet sur la table la question du rôle et de la place des organisations étudiantes en Côte d'Ivoire. Ces structures ont toujours été des acteurs majeurs dans la revendication des droits des étudiants, mais leur existence a souvent été entachée par des dérives violentes. Le débat sur la pertinence de ces organisations est aujourd'hui relancé, avec des opinions très divergentes. D'un côté, certains estiment que la dissolution de la FESCI est une mesure nécessaire pour rétablir la sécurité sur les campus et offrir un cadre d'études serein aux étudiants. De l'autre, des voix s'élèvent pour dénoncer une tentative de museler toute forme d'opposition étudiante et de contrôler le mouvement étudiant. Pour Blé Goudé, la réponse ne se trouve ni dans la répression ni dans la dissolution, mais dans un dialogue inclusif avec les étudiants. Quelles perspectives pour l'avenir des étudiants ivoiriens ?La dissolution de la FESCI pose une question cruciale sur l'avenir du mouvement étudiant en Côte d'Ivoire. Avec la fin de cette organisation, quel espace reste-t-il pour la défense des droits des étudiants ? Pour beaucoup, la disparition de la FESCI laisse un vide qui devra être comblé par de nouvelles structures, plus pacifiques et mieux organisées. Le défi sera de mettre en place une organisation capable de représenter les intérêts des étudiants tout en évitant les débordements violents qui ont longtemps marqué la FESCI. Blé Goudé appelle ainsi à la création d'une structure alternative qui pourrait jouer le rôle de syndicat étudiant, mais dans le respect strict des règles de droit et de la non-violence. « Il faut que les étudiants continuent de s'organiser, mais de manière responsable et sans violence, » a-t-il précisé. La dissolution de la FESCI divise l'opinion publique. Pour certains, cette décision était inévitable au vu des violences récurrentes et de l'impunérité qui régnaient au sein de l'organisation. Pour d'autres, elle représente une atteinte aux libertés étudiantes et une tentative d'étouffer toute forme de contestation au sein des universités. Les débats sont vifs, et les opinions divergent quant à la manière dont le gouvernement aurait dû réagir. « Dissoudre la FESCI ne va pas résoudre les problèmes sous-jacents que connaissent les universités ivoiriennes. Les étudiants ont besoin de représentants qui puissent porter leurs revendications, mais ils ont aussi besoin de s'exprimer dans le respect de l'ordre et de la loi, » souligne un analyste politique. Pour lui, la dissolution est une solution temporaire qui pourrait exacerber les frustrations des étudiants si aucune alternative viable n'est proposée. La voie de l'apaisement : dialogue et réformes nécessairesFace à la crise, de nombreuses voix appellent au dialogue et à la réforme du système universitaire pour apporter des solutions durables. Les autorités doivent non seulement garantir la sécurité sur les campus, mais également s'assurer que les étudiants disposent des conditions nécessaires pour suivre leur formation dans de bonnes conditions. Le gouvernement a un rôle important à jouer en rétablissant la confiance avec la jeunesse étudiante. Pour cela, il est crucial de mener des réformes visant à améliorer les conditions de vie des étudiants : logements, bourses, infrastructures, et surtout, l'encadrement des organisations estudiantines. Le renforcement du dialogue entre les étudiants et les autorités est également essentiel pour prévenir de nouvelles crises. « Nous devons bâtir un système universitaire moderne, apaisé et propice à la formation de nos futurs cadres. Cela passe par des discussions ouvertes avec les étudiants et par la reconnaissance de leur droit à s'organiser pacifiquement, » a affirmé un représentant du ministère de l'Éducation. L'étape actuelle de la dissolution de la FESCI marque un tournant dans l'histoire des organisations estudiantines en Côte d'Ivoire. Mais la question reste posée : quelles structures viendront remplacer la FESCI et comment assureront-elles la défense des intérêts des étudiants ? La jeunesse ivoirienne, confrontée à de multiples défis, a besoin de cadres appropriés pour exprimer ses préoccupations et contribuer au débat national. Pourra-t-elle trouver un nouveau modèle d'organisation capable de concilier lutte syndicale et respect des règles de droit ?
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