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Jeudi, 14 Novembre 2024 à 4:52

Audiovisuel: La Côte d'Ivoire Veut Rivaliser Avec Le Nigeria Et l'Afrique Du Sud - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Audiovisuel: La Côte d'Ivoire Veut Rivaliser Avec Le Nigeria Et l'Afrique Du Sud (6 Vues)

La Côte d’Ivoire a Une Cote De Crédit Supérieure À Celle De l’Afrique Du Sud / Election: Jeune Afrique Accusé De Manipulation Par Un Député Proche De Gbagbo / Kandia Camara Soutient La Création De l'Association Des Sénats d'Afrique (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 5 novembre à 10:17

La Côte d'Ivoire nourrit de grandes ambitions dans le domaine de l'audiovisuel, un secteur actuellement dominé par le Nigeria et l'Afrique du Sud. Cette ambition s'est manifestée lors du Salon international de la création audiovisuelle (SICA), qui s'est ouvert cette semaine à Abidjan. L'événement a réuni 250 professionnels du secteur venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique du Nord, préfigurant ainsi l'avenir prometteur que souhaite se forger le pays. Pour le gouvernement ivoirien, il s'agit de faire de la Côte d'Ivoire un carrefour de l'audiovisuel sur le continent africain, à même de rivaliser avec des mastodontes comme Nollywood ou l'industrie sud-africaine.

Un carrefour de l'audiovisuel en devenir


« Notre ambition est claire : c'est vraiment d'occuper une place importante dans l'industrie audiovisuelle et cinématographique qui, pour le moment, reste dominée par le Nigeria et l'Afrique du Sud », a affirmé Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication. Ces mots, prononcés à l'ouverture de la deuxième édition du SICA, résument l'élan de la Côte d'Ivoire pour s'affirmer comme un acteur incontournable du secteur audiovisuel africain.

La rencontre s'est tenue de mardi à jeudi dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, et a permis d'examiner les défis, mais aussi les opportunités qui s'offrent au secteur. Avec l'afflux de professionnels venus d'Europe et d'Amérique du Nord, la Côte d'Ivoire affiche clairement son ambition d’être un point de convergence pour la création audiovisuelle. Le pays mise sur l'appétit croissant du public pour des histoires qui reflètent le narratif africain, un intérêt qui, bien que naissant, s'affirme au fil des événements mondiaux.

« Ça a commencé timidement avec *Le Roi Lion*, mais après nous avons vu *Black Panther* et récemment *The Woman King* », a déclaré Amadou Coulibaly. Ces succès cinématographiques illustrent l'engouement pour les histoires africaines et soulignent le potentiel de la Côte d'Ivoire à émerger comme un hub de création de contenu culturellement authentique.

Faire face à la concurrence de Nollywood et de l'Afrique du Sud
Sur le continent, la réalité est cependant complexe : se frayer une place face à Nollywood et ses 2 500 films produits chaque année n'est pas une mince affaire. Le Nigeria, qui s'est affirmé comme le premier producteur de films en Afrique, a déjà une position établie au niveau international, avec des productions présentes dans les catalogues de plateformes comme Netflix ou Amazon Prime.

Mais pour le gouvernement ivoirien, le défi est relevable. La stratégie mise en place consiste à créer un écosystème qui encourage l'investissement privé, soutenu par l'implication de l'État. « Ce n'est pas une industrie classique, les retours sur investissement ne sont pas toujours rapides, il est plus prudent pour une banque d'aller vers un secteur où les risques sont mieux maîtrisés », admet le ministre Coulibaly. Pour attirer des investisseurs, la Côte d'Ivoire doit donc créer un climat favorable aux affaires et proposer des mesures incitatives au niveau fiscal, qui permettront de développer des infrastructures de tournage et d'encourager l'installation de studios de production.

Le Salon international de la création audiovisuelle : un outil de développement


Le SICA est perçu comme un véritable levier pour attirer les investissements et développer le secteur audiovisuel ivoirien. Le salon a accueilli, entre autres, plusieurs représentants du secteur bancaire et financier, une première étape pour renforcer la coopération entre créateurs de contenu et investisseurs.

Pour Amadou Coulibaly, « Nous estimons que ce n'est pas à l'État de tout faire, mais il faut insuffler le mouvement. C'est ce qui s'est passé au Nigeria, il y a eu un apport de l'État, mais qui a été accompagné par le secteur privé ». La démarche ivoirienne se veut donc inspirée de l'expérience nigériane, où une collaboration entre les pouvoirs publics et le secteur privé a permis la création d'une industrie cinématographique florissante.

En organisant le SICA, la Côte d'Ivoire espère créer des opportunités de rencontre, d'échanges et de formation pour les acteurs du secteur. Le défi est de taille : il s'agit de transformer une ambition en une réalité économique viable, capable de générer des emplois et de contribuer à la croissance du PIB. En 2021, l'Unesco estimait que l'industrie cinématographique et audiovisuelle générait 5 millions d'emplois et 5 milliards de dollars de PIB sur le continent. Ces chiffres pourraient être quadruplés si le potentiel était pleinement exploité, selon l'organisation, qui regrette le manque de politique cinématographique dans de nombreux pays et la prolifération du piratage.

Vers une meilleure infrastructure et un encadrement fiscal incitatif
Le manque de ressources humaines qualifiées et de financements constitue un frein majeur pour le secteur audiovisuel ivoirien. En dépit de ces difficultés, le gouvernement a entrepris plusieurs initiatives pour combler ces lacunes. L'une des priorités est d'attirer des investisseurs privés, en offrant un cadre fiscal incitatif et en facilitant l'accès aux crédits pour les entreprises qui souhaiteraient s'installer dans le pays. De plus, des projets sont en cours pour améliorer les infrastructures, notamment la création de studios de tournage modernes et bien équipés.

La Côte d'Ivoire entend également mettre en place une législation favorable aux productions étrangères, dans le but de faire du pays une « terre de tournages ». De telles mesures incitatives ont déjà fait leurs preuves dans d'autres pays africains, à l'image de l'Afrique du Sud, qui est devenue une destination de prédilection pour les tournages internationaux grâce à ses crédits d'impôt attractifs.

La quête d'une identité culturelle forte dans l'audiovisuel


Au-delà des enjeux économiques, la Côte d'Ivoire souhaite que sa montée en puissance dans le secteur audiovisuel permette de valoriser sa culture et son histoire. Le pays entend produire des contenus authentiques, capables de refléter la diversité culturelle africaine, mais aussi de toucher un public international avide de nouvelles histoires. La Côte d'Ivoire dispose d'un riche patrimoine culturel, qui peut être une véritable source d'inspiration pour les créateurs de contenu.

L'industrie audiovisuelle est également perçue comme un outil d'influence. En produisant des films et séries qui représentent la vie et les valeurs des populations locales, la Côte d'Ivoire espère changer les perceptions souvent stéréotypées que l'on peut avoir de l'Afrique. « Le narratif africain a un potentiel inexploité », insiste Amadou Coulibaly. « Nous voulons raconter nos propres histoires, sous notre propre prisme, et faire en sorte que le monde entier puisse découvrir la véritable richesse de notre culture ».

Quels enseignements tirer de l'exemple de Nollywood ?
L'exemple de Nollywood, qui est devenu en quelques années l'une des plus grandes industries cinématographiques au monde, offre de précieux enseignements pour la Côte d'Ivoire. La première leçon est celle de la mobilisation des ressources locales : le succès de Nollywood repose en grande partie sur l'ingéniosité des producteurs et réalisateurs nigérians, qui ont su tirer parti de moyens limités pour produire des contenus attractifs. La réduction des coûts de production, l'utilisation des nouvelles technologies et la collaboration avec des plateformes de streaming internationales ont été des facteurs clés de cette réussite.

La deuxième leçon est celle de la coopération entre le secteur public et le secteur privé. Nollywood n'aurait pas pu atteindre une telle ampleur sans un soutien de l'État, qui a contribué à la structuration de l'industrie par des incitations fiscales et des programmes de formation. C'est cette voie que souhaite suivre la Côte d'Ivoire, en mettant en place un cadre favorable au développement de l'industrie audiovisuelle.

Un potentiel inexploitable sans l'éradication du piratage


L'un des obstacles majeurs au développement de l'industrie audiovisuelle en Afrique reste le piratage, qui prive les créateurs de revenus essentiels et décourage les investisseurs. Le piratage est un véritable fléau qui touche l'ensemble des pays africains, et la Côte d'Ivoire ne fait pas exception.

Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement ivoirien prévoit de renforcer la réglementation et de mettre en place des campagnes de sensibilisation pour encourager le respect des droits d'auteur. « Il est indispensable de protéger les créateurs et de garantir qu'ils puissent tirer profit de leur travail », estime un expert du secteur. Sans cette protection, il sera difficile de convaincre les investisseurs de s'engager dans des projets audiovisuels d'envergure.

Le rôle croissant des plateformes de streaming
Le développement des plateformes de streaming constitue une opportunité majeure pour l'industrie audiovisuelle ivoirienne. Des plateformes comme Netflix ou Amazon Prime offrent une visibilité internationale aux productions africaines et permettent de toucher un public beaucoup plus large. Ces plateformes sont également un moyen de contourner les problèmes de distribution, qui sont souvent un frein pour les productions locales.

La Côte d'Ivoire espère collaborer étroitement avec ces plateformes pour promouvoir ses productions. « Nous voulons que les films ivoiriens puissent être vus partout dans le monde, et les plateformes de streaming sont un levier essentiel pour y parvenir », souligne Amadou Coulibaly. En intégrant les productions locales aux catalogues de ces plateformes, la Côte d'Ivoire espère également attirer l'attention des investisseurs et renforcer la crédibilité de son industrie audiovisuelle.

La Côte d'Ivoire est sur la voie de l'émergence en tant que nouveau pôle audiovisuel en Afrique. Avec des initiatives comme le SICA, un cadre fiscal incitatif, et une stratégie claire visant à attirer les investisseurs privés, le pays semble déterminé à relever le défi. Mais pour y parvenir, il faudra surmonter de nombreux obstacles : le manque de ressources humaines qualifiées, l'insuffisance des infrastructures, la concurrence des géants nigérians et sud-africains, et le fléau du piratage.

Le chemin est encore long, mais les premiers pas ont été franchis avec conviction. La question reste cependant ouverte : la Côte d'Ivoire parviendra-t-elle à concrétiser son ambition de devenir un carrefour de l'audiovisuel africain et à rivaliser avec des mastodontes comme Nollywood ?

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Image de Politique. La Côte d'Ivoire nourrit de grandes ambitions dans le domaine de l'audiovisuel, un secteur actuellement dominé par le Nigeria et l'Afrique du Sud. Cette ambition s'est manifestée lors du Salon international de la création audiovisuelle (SICA), qui s'est ouvert cette semaine à Abidjan. L'événement a réuni 250 professionnels du secteur venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique du Nord, préfigurant ainsi l'avenir prometteur que souhaite se forger le pays. Pour le gouvernement ivoirien, il s'agit de faire de la Côte d'Ivoire un carrefour de l'audiovisuel sur le continent africain, à même de rivaliser avec des mastodontes comme Nollywood ou l'industrie sud-africaine. Un carrefour de l'audiovisuel en devenir « Notre ambition est claire : c'est vraiment d'occuper une place importante dans l'industrie audiovisuelle et cinématographique qui, pour le moment, reste dominée par le Nigeria et l'Afrique du Sud », a affirmé Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication. Ces mots, prononcés à l'ouverture de la deuxième édition du SICA, résument l'élan de la Côte d'Ivoire pour s'affirmer comme un acteur incontournable du secteur audiovisuel africain. La rencontre s'est tenue de mardi à jeudi dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, et a permis d'examiner les défis, mais aussi les opportunités qui s'offrent au secteur. Avec l'afflux de professionnels venus d'Europe et d'Amérique du Nord, la Côte d'Ivoire affiche clairement son ambition d’être un point de convergence pour la création audiovisuelle. Le pays mise sur l'appétit croissant du public pour des histoires qui reflètent le narratif africain, un intérêt qui, bien que naissant, s'affirme au fil des événements mondiaux. « Ça a commencé timidement avec *Le Roi Lion*, mais après nous avons vu *Black Panther* et récemment *The Woman King* », a déclaré Amadou Coulibaly. Ces succès cinématographiques illustrent l'engouement pour les histoires africaines et soulignent le potentiel de la Côte d'Ivoire à émerger comme un hub de création de contenu culturellement authentique. Faire face à la concurrence de Nollywood et de l'Afrique du Sud Sur le continent, la réalité est cependant complexe : se frayer une place face à Nollywood et ses 2 500 films produits chaque année n'est pas une mince affaire. Le Nigeria, qui s'est affirmé comme le premier producteur de films en Afrique, a déjà une position établie au niveau international, avec des productions présentes dans les catalogues de plateformes comme Netflix ou Amazon Prime. Mais pour le gouvernement ivoirien, le défi est relevable. La stratégie mise en place consiste à créer un écosystème qui encourage l'investissement privé, soutenu par l'implication de l'État. « Ce n'est pas une industrie classique, les retours sur investissement ne sont pas toujours rapides, il est plus prudent pour une banque d'aller vers un secteur où les risques sont mieux maîtrisés », admet le ministre Coulibaly. Pour attirer des investisseurs, la Côte d'Ivoire doit donc créer un climat favorable aux affaires et proposer des mesures incitatives au niveau fiscal, qui permettront de développer des infrastructures de tournage et d'encourager l'installation de studios de production. Le Salon international de la création audiovisuelle : un outil de développement Le SICA est perçu comme un véritable levier pour attirer les investissements et développer le secteur audiovisuel ivoirien. Le salon a accueilli, entre autres, plusieurs représentants du secteur bancaire et financier, une première étape pour renforcer la coopération entre créateurs de contenu et investisseurs. Pour Amadou Coulibaly, « Nous estimons que ce n'est pas à l'État de tout faire, mais il faut insuffler le mouvement. C'est ce qui s'est passé au Nigeria, il y a eu un apport de l'État, mais qui a été accompagné par le secteur privé ». La démarche ivoirienne se veut donc inspirée de l'expérience nigériane, où une collaboration entre les pouvoirs publics et le secteur privé a permis la création d'une industrie cinématographique florissante. En organisant le SICA, la Côte d'Ivoire espère créer des opportunités de rencontre, d'échanges et de formation pour les acteurs du secteur. Le défi est de taille : il s'agit de transformer une ambition en une réalité économique viable, capable de générer des emplois et de contribuer à la croissance du PIB. En 2021, l'Unesco estimait que l'industrie cinématographique et audiovisuelle générait 5 millions d'emplois et 5 milliards de dollars de PIB sur le continent. Ces chiffres pourraient être quadruplés si le potentiel était pleinement exploité, selon l'organisation, qui regrette le manque de politique cinématographique dans de nombreux pays et la prolifération du piratage. Vers une meilleure infrastructure et un encadrement fiscal incitatif Le manque de ressources humaines qualifiées et de financements constitue un frein majeur pour le secteur audiovisuel ivoirien. En dépit de ces difficultés, le gouvernement a entrepris plusieurs initiatives pour combler ces lacunes. L'une des priorités est d'attirer des investisseurs privés, en offrant un cadre fiscal incitatif et en facilitant l'accès aux crédits pour les entreprises qui souhaiteraient s'installer dans le pays. De plus, des projets sont en cours pour améliorer les infrastructures, notamment la création de studios de tournage modernes et bien équipés. La Côte d'Ivoire entend également mettre en place une législation favorable aux productions étrangères, dans le but de faire du pays une « terre de tournages ». De telles mesures incitatives ont déjà fait leurs preuves dans d'autres pays africains, à l'image de l'Afrique du Sud, qui est devenue une destination de prédilection pour les tournages internationaux grâce à ses crédits d'impôt attractifs. La quête d'une identité culturelle forte dans l'audiovisuel Au-delà des enjeux économiques, la Côte d'Ivoire souhaite que sa montée en puissance dans le secteur audiovisuel permette de valoriser sa culture et son histoire. Le pays entend produire des contenus authentiques, capables de refléter la diversité culturelle africaine, mais aussi de toucher un public international avide de nouvelles histoires. La Côte d'Ivoire dispose d'un riche patrimoine culturel, qui peut être une véritable source d'inspiration pour les créateurs de contenu. L'industrie audiovisuelle est également perçue comme un outil d'influence. En produisant des films et séries qui représentent la vie et les valeurs des populations locales, la Côte d'Ivoire espère changer les perceptions souvent stéréotypées que l'on peut avoir de l'Afrique. « Le narratif africain a un potentiel inexploité », insiste Amadou Coulibaly. « Nous voulons raconter nos propres histoires, sous notre propre prisme, et faire en sorte que le monde entier puisse découvrir la véritable richesse de notre culture ». Quels enseignements tirer de l'exemple de Nollywood ? L'exemple de Nollywood, qui est devenu en quelques années l'une des plus grandes industries cinématographiques au monde, offre de précieux enseignements pour la Côte d'Ivoire. La première leçon est celle de la mobilisation des ressources locales : le succès de Nollywood repose en grande partie sur l'ingéniosité des producteurs et réalisateurs nigérians, qui ont su tirer parti de moyens limités pour produire des contenus attractifs. La réduction des coûts de production, l'utilisation des nouvelles technologies et la collaboration avec des plateformes de streaming internationales ont été des facteurs clés de cette réussite. La deuxième leçon est celle de la coopération entre le secteur public et le secteur privé. Nollywood n'aurait pas pu atteindre une telle ampleur sans un soutien de l'État, qui a contribué à la structuration de l'industrie par des incitations fiscales et des programmes de formation. C'est cette voie que souhaite suivre la Côte d'Ivoire, en mettant en place un cadre favorable au développement de l'industrie audiovisuelle. Un potentiel inexploitable sans l'éradication du piratage L'un des obstacles majeurs au développement de l'industrie audiovisuelle en Afrique reste le piratage, qui prive les créateurs de revenus essentiels et décourage les investisseurs. Le piratage est un véritable fléau qui touche l'ensemble des pays africains, et la Côte d'Ivoire ne fait pas exception. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement ivoirien prévoit de renforcer la réglementation et de mettre en place des campagnes de sensibilisation pour encourager le respect des droits d'auteur. « Il est indispensable de protéger les créateurs et de garantir qu'ils puissent tirer profit de leur travail », estime un expert du secteur. Sans cette protection, il sera difficile de convaincre les investisseurs de s'engager dans des projets audiovisuels d'envergure. Le rôle croissant des plateformes de streaming Le développement des plateformes de streaming constitue une opportunité majeure pour l'industrie audiovisuelle ivoirienne. Des plateformes comme Netflix ou Amazon Prime offrent une visibilité internationale aux productions africaines et permettent de toucher un public beaucoup plus large. Ces plateformes sont également un moyen de contourner les problèmes de distribution, qui sont souvent un frein pour les productions locales. La Côte d'Ivoire espère collaborer étroitement avec ces plateformes pour promouvoir ses productions. « Nous voulons que les films ivoiriens puissent être vus partout dans le monde, et les plateformes de streaming sont un levier essentiel pour y parvenir », souligne Amadou Coulibaly. En intégrant les productions locales aux catalogues de ces plateformes, la Côte d'Ivoire espère également attirer l'attention des investisseurs et renforcer la crédibilité de son industrie audiovisuelle. La Côte d'Ivoire est sur la voie de l'émergence en tant que nouveau pôle audiovisuel en Afrique. Avec des initiatives comme le SICA, un cadre fiscal incitatif, et une stratégie claire visant à attirer les investisseurs privés, le pays semble déterminé à relever le défi. Mais pour y parvenir, il faudra surmonter de nombreux obstacles : le manque de ressources humaines qualifiées, l'insuffisance des infrastructures, la concurrence des géants nigérians et sud-africains, et le fléau du piratage. Le chemin est encore long, mais les premiers pas ont été franchis avec conviction. La question reste cependant ouverte : la Côte d'Ivoire parviendra-t-elle à concrétiser son ambition de devenir un carrefour de l'audiovisuel africain et à rivaliser avec des mastodontes comme Nollywood ?

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