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Biographie De Simone Ehivet Gbagbo, "La Dame De Fer" De La Côte d'Ivoire - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Biographie De Simone Ehivet Gbagbo, "La Dame De Fer" De La Côte d'Ivoire (10 Vues)

Simone Ehivet Gbagbo Répond Aux Critiques Du PPA-CI Sur l’Usage Du Nom "Gbaggbo" / Dr Simone Ehivet Gbagbo Appelle À Réformer La CEI Pour l'Élection Présidentielle / Fin Du Couple Laurent Gbagbo- Simone Ehivet (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 7 novembre à 21:41

Simone Ehivet Gbagbo, surnommée "la Dame de fer" en Côte d'Ivoire, est une figure politique incontournable et controversée, connue pour son courage, sa vision et sa persévérance. Ayant été Première Dame de Côte d'Ivoire pendant la présidence de Laurent Gbagbo, elle a non seulement marqué l’histoire par son influence politique, mais également par ses positions fermes et souvent tranchées sur des sujets clés, tant sur le plan national qu’international. À travers son parcours, Simone Gbagbo a inspiré des générations de femmes et d’hommes en Côte d'Ivoire, tout en suscitant débats et controverses. Sa biographie est celle d’une militante qui a surmonté de nombreux obstacles pour défendre ses convictions.

Les premières années et les origines


Simone Ehivet Gbagbo est née le 20 juin 1949 à Moossou, un village proche de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire. Elle grandit dans une famille modeste et catholique, où elle est inculquée dès son jeune âge des valeurs de discipline, de travail et de persévérance. Son enfance est marquée par le respect des traditions et des valeurs chrétiennes, un héritage spirituel qui influencera plus tard son parcours politique et personnel.

Très tôt, Simone Ehivet démontre une aptitude pour les études et un sens aigu de l’engagement communautaire. Elle est connue pour sa vivacité d'esprit et sa capacité à défendre ses idées, même à une époque où les femmes étaient rarement encouragées à exprimer leur opinion dans la sphère publique. Cette détermination à se faire entendre et à défendre des idées de justice et de progrès social est une caractéristique qui marquera toute sa carrière.

Études et éveil politique


Simone Ehivet poursuit ses études secondaires avec brio, avant de s’inscrire à l’Université d’Abidjan, où elle suit un cursus en linguistique. C'est là qu'elle obtient un doctorat, spécialisé dans la littérature orale, un domaine qui l’intéresse particulièrement. Passionnée par l’histoire et la culture de son pays, elle consacre son mémoire de recherche aux récits et traditions orales de la Côte d'Ivoire, cherchant à comprendre et à documenter le patrimoine culturel ivoirien.

C'est également pendant ses années universitaires que Simone Gbagbo prend conscience des injustices sociales et des inégalités politiques qui sévissent dans le pays. Nous sommes alors dans les années 1970, et la Côte d'Ivoire, comme de nombreux autres pays africains, vit sous un régime autoritaire. Ces années d’études vont jouer un rôle déterminant dans son engagement pour le changement, la démocratie et la liberté. Elle commence à participer à des mouvements de contestation et se forge une réputation de militante tenace et engagée.

Rencontre avec Laurent Gbagbo et la fondation du FPI


C’est à l'université qu’elle rencontre Laurent Gbagbo, un intellectuel et militant politique avec qui elle partage une vision commune de justice sociale et de changement politique pour la Côte d'Ivoire. Ensemble, ils fondent en 1982 le Front Populaire Ivoirien (FPI), un parti politique d’opposition visant à instaurer le multipartisme dans un pays dominé par le parti unique de Félix Houphouët-Boigny. Cette rencontre marque le début d'un partenariat politique et personnel qui va profondément transformer la vie de Simone Gbagbo.

Le FPI est d’abord une organisation clandestine, car toute opposition politique est réprimée sévèrement par le régime en place. Toutefois, Simone et Laurent Gbagbo sont déterminés à briser le monopole du pouvoir et à promouvoir la liberté d’expression et les droits politiques. Le FPI prône des idéaux socialistes et prône un changement radical de gouvernance pour le pays, qui est alors miné par le népotisme et la corruption.

Les premières épreuves et l’emprisonnement
Durant les années 1980, Simone Gbagbo, tout comme son mari, subit plusieurs arrestations. Elle est emprisonnée à plusieurs reprises pour ses activités politiques. Ces années de lutte et de répression forgent sa réputation de "Dame de fer" et renforcent son engagement pour la cause de la démocratie en Côte d'Ivoire. Elle se bat non seulement pour elle-même, mais également pour toutes les voix opprimées du pays. Son expérience en prison lui donne une perspective unique sur la résilience et le courage nécessaires pour survivre dans un environnement politique hostile.

La montée en puissance : Simone Gbagbo, la députée
Avec l’instauration du multipartisme en 1990, Simone Gbagbo est élue députée, marquant ainsi un tournant dans sa carrière politique. Elle représente la commune d'Abobo, un quartier populaire d’Abidjan, et devient l’une des premières femmes politiques influentes du pays. Son élection est perçue comme une victoire pour la démocratie et pour toutes les femmes ivoiriennes qui aspirent à jouer un rôle actif dans la société.

En tant que députée, Simone Gbagbo continue de militer pour les droits des citoyens et pour une meilleure gouvernance. Elle est une critique sévère du gouvernement en place et n’hésite pas à dénoncer les abus de pouvoir et la corruption. Son style de communication direct et parfois intransigeant renforce son image de "Dame de fer". Elle s’impose alors comme l’une des voix les plus influentes et les plus redoutées du pays.


https://www.youtube.com/watch?v=MjO59rNeEfc

Première Dame de Côte d'Ivoire (2000-2011)


En 2000, Laurent Gbagbo remporte les élections présidentielles, devenant le chef de l'État ivoirien. Simone Gbagbo devient alors Première Dame, un rôle qu'elle remplit avec une forte implication politique. Contrairement à beaucoup de Premières Dames qui adoptent un rôle plus en retrait, Simone Gbagbo choisit d’influencer activement les décisions politiques. Elle est considérée comme l’un des conseillers les plus proches et les plus influents de Laurent Gbagbo. Sa proximité avec le pouvoir lui vaut à la fois des admirateurs et des détracteurs.

Elle continue de jouer un rôle clé au sein du FPI et dans le gouvernement, se concentrant notamment sur les questions sociales et éducatives. Elle défend la cause des femmes et milite pour l'émancipation des jeunes. En parallèle, elle s’implique dans des activités religieuses et se rapproche du christianisme évangélique, influençant ainsi la politique sociale du gouvernement.

La crise post-électorale de 2010-2011
En 2010, la Côte d'Ivoire plonge dans une crise post-électorale après l’élection présidentielle contestée. Laurent Gbagbo refuse de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara, le candidat déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante, ce qui entraîne une division et des violences à l’échelle nationale. Simone Gbagbo est accusée d’avoir joué un rôle clé dans la mobilisation des partisans du FPI pour résister à cette transition.

Pendant la crise, des violences éclatent et des centaines de personnes perdent la vie. En avril 2011, après l’intervention des forces françaises et onusiennes, Laurent Gbagbo et Simone Gbagbo sont arrêtés dans leur résidence. Simone est inculpée pour atteinte à la sûreté de l’État et pour divers crimes commis pendant la crise. Elle est emprisonnée et, en 2015, est condamnée à 20 ans de prison, une sentence qui suscite des débats et des divisions au sein de la société ivoirienne.

Années d'emprisonnement et libération
Les années de détention de Simone Gbagbo sont marquées par des moments de solitude et de réflexion. Durant son incarcération, elle conserve un soutien important parmi ses partisans et continue de faire parler d'elle par ses interventions publiques. Elle exprime son souhait de voir la Côte d'Ivoire sur le chemin de la réconciliation nationale et s’efforce de maintenir ses convictions intactes, malgré les épreuves qu’elle traverse.

En 2018, le président Alassane Ouattara décide de lui accorder une amnistie, ce qui conduit à sa libération après sept années d’emprisonnement. Cette amnistie est perçue comme un geste de réconciliation nationale, même si elle reste controversée pour certains.


https://www.youtube.com/watch?v=8USwh2oQct8

Retour en politique et fondation du Mouvement des Générations Capables (MGC)


Après sa libération, Simone Gbagbo relance sa carrière politique en fondant le Mouvement des Générations Capables (MGC) en 2021. Ce nouveau mouvement politique marque une rupture avec le Front Populaire Ivoirien et représente une volonté de Simone Gbagbo de se repositionner de manière indépendante. Le MGC prône la réconciliation nationale, la justice sociale et l’émancipation de la jeunesse, dans un esprit de reconstruction pour la Côte d'Ivoire. Elle se consacre également à sensibiliser les femmes pour qu'elles s'engagent davantage en politique, affirmant que le leadership féminin est essentiel pour le développement du pays.


https://www.youtube.com/watch?v=HkX1Kfo_FXc

Vie personnelle et héritage
Simone Gbagbo et Laurent Gbagbo ont eu plusieurs enfants et ont traversé ensemble des années de luttes, d’incarcérations et de défis politiques. En tant que Première Dame et femme politique

influente, elle a non seulement marqué l’histoire de la Côte d'Ivoire, mais aussi celle des femmes africaines engagées en politique. Ses années d'engagement, de souffrance et de résilience lui ont valu un respect indéniable, même parmi ses adversaires.

Elle reste aujourd'hui une figure complexe : pour certains, elle est une héroïne de la démocratie, pour d'autres, une figure controversée en raison des événements tragiques de la crise post-électorale. Néanmoins, elle est indéniablement un modèle de ténacité et de détermination, qui continue d'influencer la politique ivoirienne par son engagement.

Simone Gbagbo demeure l'une des figures politiques les plus influentes de la Côte d'Ivoire moderne. Sa vie et son parcours politique reflètent les luttes et les transformations de la société ivoirienne. En tant que femme engagée, elle a défendu des causes politiques avec passion et courage, marquant son époque et inspirant des générations de femmes en Afrique. Que l’on soutienne ou non ses idées, elle reste un symbole de résilience et de conviction, et une actrice incontournable de l’histoire politique ivoirienne.


https://www.youtube.com/watch?v=3DKcsO02h0k

Instagram : https://www.instagram.com/simone_ehivet_gbagbo/
X : https://x.com/gbagbosimone

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Image de Politique. Simone Ehivet Gbagbo, surnommée "la Dame de fer" en Côte d'Ivoire, est une figure politique incontournable et controversée, connue pour son courage, sa vision et sa persévérance. Ayant été Première Dame de Côte d'Ivoire pendant la présidence de Laurent Gbagbo, elle a non seulement marqué l’histoire par son influence politique, mais également par ses positions fermes et souvent tranchées sur des sujets clés, tant sur le plan national qu’international. À travers son parcours, Simone Gbagbo a inspiré des générations de femmes et d’hommes en Côte d'Ivoire, tout en suscitant débats et controverses. Sa biographie est celle d’une militante qui a surmonté de nombreux obstacles pour défendre ses convictions. Les premières années et les origines Simone Ehivet Gbagbo est née le 20 juin 1949 à Moossou, un village proche de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire. Elle grandit dans une famille modeste et catholique, où elle est inculquée dès son jeune âge des valeurs de discipline, de travail et de persévérance. Son enfance est marquée par le respect des traditions et des valeurs chrétiennes, un héritage spirituel qui influencera plus tard son parcours politique et personnel. Très tôt, Simone Ehivet démontre une aptitude pour les études et un sens aigu de l’engagement communautaire. Elle est connue pour sa vivacité d'esprit et sa capacité à défendre ses idées, même à une époque où les femmes étaient rarement encouragées à exprimer leur opinion dans la sphère publique. Cette détermination à se faire entendre et à défendre des idées de justice et de progrès social est une caractéristique qui marquera toute sa carrière. Études et éveil politique Simone Ehivet poursuit ses études secondaires avec brio, avant de s’inscrire à l’Université d’Abidjan, où elle suit un cursus en linguistique. C'est là qu'elle obtient un doctorat, spécialisé dans la littérature orale, un domaine qui l’intéresse particulièrement. Passionnée par l’histoire et la culture de son pays, elle consacre son mémoire de recherche aux récits et traditions orales de la Côte d'Ivoire, cherchant à comprendre et à documenter le patrimoine culturel ivoirien. C'est également pendant ses années universitaires que Simone Gbagbo prend conscience des injustices sociales et des inégalités politiques qui sévissent dans le pays. Nous sommes alors dans les années 1970, et la Côte d'Ivoire, comme de nombreux autres pays africains, vit sous un régime autoritaire. Ces années d’études vont jouer un rôle déterminant dans son engagement pour le changement, la démocratie et la liberté. Elle commence à participer à des mouvements de contestation et se forge une réputation de militante tenace et engagée. Rencontre avec Laurent Gbagbo et la fondation du FPI C’est à l'université qu’elle rencontre Laurent Gbagbo, un intellectuel et militant politique avec qui elle partage une vision commune de justice sociale et de changement politique pour la Côte d'Ivoire. Ensemble, ils fondent en 1982 le Front Populaire Ivoirien (FPI), un parti politique d’opposition visant à instaurer le multipartisme dans un pays dominé par le parti unique de Félix Houphouët-Boigny. Cette rencontre marque le début d'un partenariat politique et personnel qui va profondément transformer la vie de Simone Gbagbo. Le FPI est d’abord une organisation clandestine, car toute opposition politique est réprimée sévèrement par le régime en place. Toutefois, Simone et Laurent Gbagbo sont déterminés à briser le monopole du pouvoir et à promouvoir la liberté d’expression et les droits politiques. Le FPI prône des idéaux socialistes et prône un changement radical de gouvernance pour le pays, qui est alors miné par le népotisme et la corruption. Les premières épreuves et l’emprisonnement Durant les années 1980, Simone Gbagbo, tout comme son mari, subit plusieurs arrestations. Elle est emprisonnée à plusieurs reprises pour ses activités politiques. Ces années de lutte et de répression forgent sa réputation de "Dame de fer" et renforcent son engagement pour la cause de la démocratie en Côte d'Ivoire. Elle se bat non seulement pour elle-même, mais également pour toutes les voix opprimées du pays. Son expérience en prison lui donne une perspective unique sur la résilience et le courage nécessaires pour survivre dans un environnement politique hostile. La montée en puissance : Simone Gbagbo, la députée Avec l’instauration du multipartisme en 1990, Simone Gbagbo est élue députée, marquant ainsi un tournant dans sa carrière politique. Elle représente la commune d'Abobo, un quartier populaire d’Abidjan, et devient l’une des premières femmes politiques influentes du pays. Son élection est perçue comme une victoire pour la démocratie et pour toutes les femmes ivoiriennes qui aspirent à jouer un rôle actif dans la société. En tant que députée, Simone Gbagbo continue de militer pour les droits des citoyens et pour une meilleure gouvernance. Elle est une critique sévère du gouvernement en place et n’hésite pas à dénoncer les abus de pouvoir et la corruption. Son style de communication direct et parfois intransigeant renforce son image de "Dame de fer". Elle s’impose alors comme l’une des voix les plus influentes et les plus redoutées du pays. Première Dame de Côte d'Ivoire (2000-2011) En 2000, Laurent Gbagbo remporte les élections présidentielles, devenant le chef de l'État ivoirien. Simone Gbagbo devient alors Première Dame, un rôle qu'elle remplit avec une forte implication politique. Contrairement à beaucoup de Premières Dames qui adoptent un rôle plus en retrait, Simone Gbagbo choisit d’influencer activement les décisions politiques. Elle est considérée comme l’un des conseillers les plus proches et les plus influents de Laurent Gbagbo. Sa proximité avec le pouvoir lui vaut à la fois des admirateurs et des détracteurs. Elle continue de jouer un rôle clé au sein du FPI et dans le gouvernement, se concentrant notamment sur les questions sociales et éducatives. Elle défend la cause des femmes et milite pour l'émancipation des jeunes. En parallèle, elle s’implique dans des activités religieuses et se rapproche du christianisme évangélique, influençant ainsi la politique sociale du gouvernement. La crise post-électorale de 2010-2011 En 2010, la Côte d'Ivoire plonge dans une crise post-électorale après l’élection présidentielle contestée. Laurent Gbagbo refuse de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara, le candidat déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante, ce qui entraîne une division et des violences à l’échelle nationale. Simone Gbagbo est accusée d’avoir joué un rôle clé dans la mobilisation des partisans du FPI pour résister à cette transition. Pendant la crise, des violences éclatent et des centaines de personnes perdent la vie. En avril 2011, après l’intervention des forces françaises et onusiennes, Laurent Gbagbo et Simone Gbagbo sont arrêtés dans leur résidence. Simone est inculpée pour atteinte à la sûreté de l’État et pour divers crimes commis pendant la crise. Elle est emprisonnée et, en 2015, est condamnée à 20 ans de prison, une sentence qui suscite des débats et des divisions au sein de la société ivoirienne. Années d'emprisonnement et libération Les années de détention de Simone Gbagbo sont marquées par des moments de solitude et de réflexion. Durant son incarcération, elle conserve un soutien important parmi ses partisans et continue de faire parler d'elle par ses interventions publiques. Elle exprime son souhait de voir la Côte d'Ivoire sur le chemin de la réconciliation nationale et s’efforce de maintenir ses convictions intactes, malgré les épreuves qu’elle traverse. En 2018, le président Alassane Ouattara décide de lui accorder une amnistie, ce qui conduit à sa libération après sept années d’emprisonnement. Cette amnistie est perçue comme un geste de réconciliation nationale, même si elle reste controversée pour certains. Retour en politique et fondation du Mouvement des Générations Capables (MGC) Après sa libération, Simone Gbagbo relance sa carrière politique en fondant le Mouvement des Générations Capables (MGC) en 2021. Ce nouveau mouvement politique marque une rupture avec le Front Populaire Ivoirien et représente une volonté de Simone Gbagbo de se repositionner de manière indépendante. Le MGC prône la réconciliation nationale, la justice sociale et l’émancipation de la jeunesse, dans un esprit de reconstruction pour la Côte d'Ivoire. Elle se consacre également à sensibiliser les femmes pour qu'elles s'engagent davantage en politique, affirmant que le leadership féminin est essentiel pour le développement du pays. Vie personnelle et héritage Simone Gbagbo et Laurent Gbagbo ont eu plusieurs enfants et ont traversé ensemble des années de luttes, d’incarcérations et de défis politiques. En tant que Première Dame et femme politique influente, elle a non seulement marqué l’histoire de la Côte d'Ivoire, mais aussi celle des femmes africaines engagées en politique. Ses années d'engagement, de souffrance et de résilience lui ont valu un respect indéniable, même parmi ses adversaires. Elle reste aujourd'hui une figure complexe : pour certains, elle est une héroïne de la démocratie, pour d'autres, une figure controversée en raison des événements tragiques de la crise post-électorale. Néanmoins, elle est indéniablement un modèle de ténacité et de détermination, qui continue d'influencer la politique ivoirienne par son engagement. Simone Gbagbo demeure l'une des figures politiques les plus influentes de la Côte d'Ivoire moderne. Sa vie et son parcours politique reflètent les luttes et les transformations de la société ivoirienne. En tant que femme engagée, elle a défendu des causes politiques avec passion et courage, marquant son époque et inspirant des générations de femmes en Afrique. Que l’on soutienne ou non ses idées, elle reste un symbole de résilience et de conviction, et une actrice incontournable de l’histoire politique ivoirienne. Instagram : X :

Troisième Image de Politique. Simone Ehivet Gbagbo, surnommée "la Dame de fer" en Côte d'Ivoire, est une figure politique incontournable et controversée, connue pour son courage, sa vision et sa persévérance. Ayant été Première Dame de Côte d'Ivoire pendant la présidence de Laurent Gbagbo, elle a non seulement marqué l’histoire par son influence politique, mais également par ses positions fermes et souvent tranchées sur des sujets clés, tant sur le plan national qu’international. À travers son parcours, Simone Gbagbo a inspiré des générations de femmes et d’hommes en Côte d'Ivoire, tout en suscitant débats et controverses. Sa biographie est celle d’une militante qui a surmonté de nombreux obstacles pour défendre ses convictions. Les premières années et les origines Simone Ehivet Gbagbo est née le 20 juin 1949 à Moossou, un village proche de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire. Elle grandit dans une famille modeste et catholique, où elle est inculquée dès son jeune âge des valeurs de discipline, de travail et de persévérance. Son enfance est marquée par le respect des traditions et des valeurs chrétiennes, un héritage spirituel qui influencera plus tard son parcours politique et personnel. Très tôt, Simone Ehivet démontre une aptitude pour les études et un sens aigu de l’engagement communautaire. Elle est connue pour sa vivacité d'esprit et sa capacité à défendre ses idées, même à une époque où les femmes étaient rarement encouragées à exprimer leur opinion dans la sphère publique. Cette détermination à se faire entendre et à défendre des idées de justice et de progrès social est une caractéristique qui marquera toute sa carrière. Études et éveil politique Simone Ehivet poursuit ses études secondaires avec brio, avant de s’inscrire à l’Université d’Abidjan, où elle suit un cursus en linguistique. C'est là qu'elle obtient un doctorat, spécialisé dans la littérature orale, un domaine qui l’intéresse particulièrement. Passionnée par l’histoire et la culture de son pays, elle consacre son mémoire de recherche aux récits et traditions orales de la Côte d'Ivoire, cherchant à comprendre et à documenter le patrimoine culturel ivoirien. C'est également pendant ses années universitaires que Simone Gbagbo prend conscience des injustices sociales et des inégalités politiques qui sévissent dans le pays. Nous sommes alors dans les années 1970, et la Côte d'Ivoire, comme de nombreux autres pays africains, vit sous un régime autoritaire. Ces années d’études vont jouer un rôle déterminant dans son engagement pour le changement, la démocratie et la liberté. Elle commence à participer à des mouvements de contestation et se forge une réputation de militante tenace et engagée. Rencontre avec Laurent Gbagbo et la fondation du FPI C’est à l'université qu’elle rencontre Laurent Gbagbo, un intellectuel et militant politique avec qui elle partage une vision commune de justice sociale et de changement politique pour la Côte d'Ivoire. Ensemble, ils fondent en 1982 le Front Populaire Ivoirien (FPI), un parti politique d’opposition visant à instaurer le multipartisme dans un pays dominé par le parti unique de Félix Houphouët-Boigny. Cette rencontre marque le début d'un partenariat politique et personnel qui va profondément transformer la vie de Simone Gbagbo. Le FPI est d’abord une organisation clandestine, car toute opposition politique est réprimée sévèrement par le régime en place. Toutefois, Simone et Laurent Gbagbo sont déterminés à briser le monopole du pouvoir et à promouvoir la liberté d’expression et les droits politiques. Le FPI prône des idéaux socialistes et prône un changement radical de gouvernance pour le pays, qui est alors miné par le népotisme et la corruption. Les premières épreuves et l’emprisonnement Durant les années 1980, Simone Gbagbo, tout comme son mari, subit plusieurs arrestations. Elle est emprisonnée à plusieurs reprises pour ses activités politiques. Ces années de lutte et de répression forgent sa réputation de "Dame de fer" et renforcent son engagement pour la cause de la démocratie en Côte d'Ivoire. Elle se bat non seulement pour elle-même, mais également pour toutes les voix opprimées du pays. Son expérience en prison lui donne une perspective unique sur la résilience et le courage nécessaires pour survivre dans un environnement politique hostile. La montée en puissance : Simone Gbagbo, la députée Avec l’instauration du multipartisme en 1990, Simone Gbagbo est élue députée, marquant ainsi un tournant dans sa carrière politique. Elle représente la commune d'Abobo, un quartier populaire d’Abidjan, et devient l’une des premières femmes politiques influentes du pays. Son élection est perçue comme une victoire pour la démocratie et pour toutes les femmes ivoiriennes qui aspirent à jouer un rôle actif dans la société. En tant que députée, Simone Gbagbo continue de militer pour les droits des citoyens et pour une meilleure gouvernance. Elle est une critique sévère du gouvernement en place et n’hésite pas à dénoncer les abus de pouvoir et la corruption. Son style de communication direct et parfois intransigeant renforce son image de "Dame de fer". Elle s’impose alors comme l’une des voix les plus influentes et les plus redoutées du pays. Première Dame de Côte d'Ivoire (2000-2011) En 2000, Laurent Gbagbo remporte les élections présidentielles, devenant le chef de l'État ivoirien. Simone Gbagbo devient alors Première Dame, un rôle qu'elle remplit avec une forte implication politique. Contrairement à beaucoup de Premières Dames qui adoptent un rôle plus en retrait, Simone Gbagbo choisit d’influencer activement les décisions politiques. Elle est considérée comme l’un des conseillers les plus proches et les plus influents de Laurent Gbagbo. Sa proximité avec le pouvoir lui vaut à la fois des admirateurs et des détracteurs. Elle continue de jouer un rôle clé au sein du FPI et dans le gouvernement, se concentrant notamment sur les questions sociales et éducatives. Elle défend la cause des femmes et milite pour l'émancipation des jeunes. En parallèle, elle s’implique dans des activités religieuses et se rapproche du christianisme évangélique, influençant ainsi la politique sociale du gouvernement. La crise post-électorale de 2010-2011 En 2010, la Côte d'Ivoire plonge dans une crise post-électorale après l’élection présidentielle contestée. Laurent Gbagbo refuse de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara, le candidat déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante, ce qui entraîne une division et des violences à l’échelle nationale. Simone Gbagbo est accusée d’avoir joué un rôle clé dans la mobilisation des partisans du FPI pour résister à cette transition. Pendant la crise, des violences éclatent et des centaines de personnes perdent la vie. En avril 2011, après l’intervention des forces françaises et onusiennes, Laurent Gbagbo et Simone Gbagbo sont arrêtés dans leur résidence. Simone est inculpée pour atteinte à la sûreté de l’État et pour divers crimes commis pendant la crise. Elle est emprisonnée et, en 2015, est condamnée à 20 ans de prison, une sentence qui suscite des débats et des divisions au sein de la société ivoirienne. Années d'emprisonnement et libération Les années de détention de Simone Gbagbo sont marquées par des moments de solitude et de réflexion. Durant son incarcération, elle conserve un soutien important parmi ses partisans et continue de faire parler d'elle par ses interventions publiques. Elle exprime son souhait de voir la Côte d'Ivoire sur le chemin de la réconciliation nationale et s’efforce de maintenir ses convictions intactes, malgré les épreuves qu’elle traverse. En 2018, le président Alassane Ouattara décide de lui accorder une amnistie, ce qui conduit à sa libération après sept années d’emprisonnement. Cette amnistie est perçue comme un geste de réconciliation nationale, même si elle reste controversée pour certains. Retour en politique et fondation du Mouvement des Générations Capables (MGC) Après sa libération, Simone Gbagbo relance sa carrière politique en fondant le Mouvement des Générations Capables (MGC) en 2021. Ce nouveau mouvement politique marque une rupture avec le Front Populaire Ivoirien et représente une volonté de Simone Gbagbo de se repositionner de manière indépendante. Le MGC prône la réconciliation nationale, la justice sociale et l’émancipation de la jeunesse, dans un esprit de reconstruction pour la Côte d'Ivoire. Elle se consacre également à sensibiliser les femmes pour qu'elles s'engagent davantage en politique, affirmant que le leadership féminin est essentiel pour le développement du pays. Vie personnelle et héritage Simone Gbagbo et Laurent Gbagbo ont eu plusieurs enfants et ont traversé ensemble des années de luttes, d’incarcérations et de défis politiques. En tant que Première Dame et femme politique influente, elle a non seulement marqué l’histoire de la Côte d'Ivoire, mais aussi celle des femmes africaines engagées en politique. Ses années d'engagement, de souffrance et de résilience lui ont valu un respect indéniable, même parmi ses adversaires. Elle reste aujourd'hui une figure complexe : pour certains, elle est une héroïne de la démocratie, pour d'autres, une figure controversée en raison des événements tragiques de la crise post-électorale. Néanmoins, elle est indéniablement un modèle de ténacité et de détermination, qui continue d'influencer la politique ivoirienne par son engagement. Simone Gbagbo demeure l'une des figures politiques les plus influentes de la Côte d'Ivoire moderne. Sa vie et son parcours politique reflètent les luttes et les transformations de la société ivoirienne. En tant que femme engagée, elle a défendu des causes politiques avec passion et courage, marquant son époque et inspirant des générations de femmes en Afrique. Que l’on soutienne ou non ses idées, elle reste un symbole de résilience et de conviction, et une actrice incontournable de l’histoire politique ivoirienne. Instagram : X :

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