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La Bad Investit 25 Millions d'Euros Pour Relancer La Pêche En Côte d'Ivoire - Politique - Ivoireland

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 9 novembre 2024 à 14:28

La pêche et l'aquaculture ivoiriennes connaissent un tournant majeur avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), qui injecte des millions d'euros pour dynamiser ces secteurs cruciaux. Cette décision, prévue pour moderniser les infrastructures, renforcer la formation et optimiser la gestion des ressources, vise à transformer la pêche en un véritable moteur de croissance économique et de sécurité alimentaire. Ce projet promet un impact considérable, autant économique que social, dans les années à venir.

Un soutien financier stratégique pour une industrie déclinante


La Banque africaine de développement (BAD) a récemment décidé d'accorder un financement de 24,63 millions d'euros, soit 16,1 milliards FCFA, à la Côte d'Ivoire dans le cadre d'un projet de revitalisation du secteur halieutique. Cette aide s'inscrit dans une volonté plus large de transformer la filière pêche et aquaculture, jugée sous-exploitée malgré les importants potentiels qu'elle présente.

Pendant des années, la pêche en Côte d'Ivoire s'est heurtée à des défis considérables tels que la surpêche, la pollution des eaux et l'absence d'infrastructures modernes. Les conséquences ont été multiples : une baisse des revenus pour les pêcheurs, une sécurité alimentaire compromise pour de nombreuses familles et un secteur en déclin par rapport à ses voisins régionaux. Le soutien de la BAD s'avère donc essentiel, non seulement pour résoudre les problèmes immédiats, mais aussi pour améliorer la gouvernance de la pêche et poser les bases d'une aquaculture prospère et compétitive.

« Ce projet est un catalyseur pour rétablir le potentiel économique de la pêche ivoirienne et contribuer à la croissance économique locale, » a affirmé Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la Banque pour l'Afrique de l'Ouest. L'ambition est d'utiliser les fonds pour développer une industrie capable de générer des revenus substantiels pour les populations locales, tout en participant à la lutte contre l'insécurité alimentaire.

Des infrastructures modernisées au service de la compétitivité


Une grande partie des fonds mobilisés sera consacrée à la modernisation des infrastructures de pêche, notamment aux ports d'Abidjan et de San-Pedro. Ces deux installations portuaires, au cœur du commerce des produits halieutiques, ont longtemps souffert d'une absence d'investissement. Leur modernisation permettra de renforcer les contrôles sanitaires, d'améliorer les capacités de stockage et de transformation des captures, et d'accroître ainsi la qualité des produits commercialisés tant au niveau local qu'international.

En plus de cette amélioration des infrastructures, le financement sera utilisé pour développer des chaînes de froid efficaces et des sites de transformation à proximité des lieux de production. Ces équipements permettront de réduire les pertes post-récolte, souvent considérées comme l'un des obstacles majeurs au développement de la filière pêche en Afrique de l'Ouest.

« L'objectif est de s'assurer que chaque poisson pêché puisse être traité et valorisé de la meilleure façon possible, sans gaspillage, pour maximiser les revenus des acteurs de la filière », a expliqué un représentant du ministère des Pêches et de l'Économie maritime. En effet, la modernisation des infrastructures est cruciale pour s'assurer que la filière soit en mesure de capter toute la valeur ajoutée possible.

Formation et appui aux professionnels : vers une meilleure gouvernance des ressources


Un autre volet de l'intervention de la BAD concerne la formation et le soutien aux professionnels de la pêche et de l'aquaculture. Pour relever les défis liés à la gestion durable des ressources halieutiques, la compétence des pêcheurs, des aquaculteurs et des acteurs institutionnels doit être renforcée. En effet, l'insuffisance de compétences techniques, de la gestion des stocks à l'utilisation de nouvelles technologies, est souvent pointée du doigt comme l'une des raisons du déclin de la filière pêche en Côte d'Ivoire.

Le financement accordé prévoit des programmes de formation pour permettre aux pêcheurs d'améliorer leurs techniques de capture et d'éviter la surpêche, tout en garantissant la protection de la biodiversité aquatique. Des sessions de formation seront également organisées pour aider les jeunes entrepreneurs à développer leurs activités d'aquaculture et à mettre en place des microentreprises. Cela inclut l'accès à des financements, la maîtrise des bonnes pratiques de production et la compréhension des chaînes de valeur pour pouvoir compétir sur le marché.

Cette formation, soutenue par des experts internationaux, vise à garantir la pérennité des réformes entreprises et à instaurer une véritable culture de la gestion durable des ressources. « La capacité des pêcheurs à exploiter les ressources de manière responsable est la clé pour la survie à long terme de l'industrie halieutique ivoirienne », a déclaré un formateur intervenant dans le programme.

Aquaculture : un levier économique prometteur pour les régions concernées


Le projet vise également à développer l'aquaculture commerciale dans plusieurs régions du pays, notamment à Loka, Dompleu et Jacqueville. Ces régions présentent un potentiel important en termes de ressources en eau et de conditions climatiques favorables pour l'aquaculture. Le développement de l'aquaculture dans ces zones ne se limite pas à la création de nouvelles exploitations piscicoles ; il s'agit également de soutenir toute une économie locale autour de cette activité.

L'aquaculture est perçue par les autorités ivoiriennes comme un levier de développement à même de répondre aux besoins de sécurité alimentaire et de création d'emplois. En effet, le secteur aquacole permet non seulement de diversifier la production de poissons, mais aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes, souvent les premières victimes du chômage et de la pauvreté en milieu rural.

« L'aquaculture offre une opportunité unique pour dynamiser l'économie locale, créer des emplois directs et indirects, et réduire la dépendance à l'importation de poissons », a souligné un représentant du gouvernement. L'ambition est de parvenir à une production durable, qui soit capable de répondre aux besoins locaux tout en s'intégrant dans le marché régional.

L'un des enjeux fondamentaux du projet est de garantir la sécurité alimentaire de la Côte d'Ivoire en augmentant l'offre locale de produits halieutiques. Alors que le pays est actuellement tributaire des importations de poissons pour combler ses besoins, l'augmentation de la production nationale, tant par la pêche que par l'aquaculture, est une stratégie pour réduire cette dépendance et renforcer la souveraineté alimentaire.

En outre, la pêche et l'aquaculture jouent un rôle crucial dans la nutrition des populations ivoiriennes. Le poisson représente une source importante de protéines pour de nombreuses familles, notamment dans les zones rurales où l'accès à d'autres sources de protéines animales est limité. En augmentant l'offre, le gouvernement espère également faire baisser les prix sur le marché local, facilitant ainsi l'accès à cette ressource essentielle.

« La sécurité alimentaire est au cœur de ce projet. En augmentant la production locale de poissons, nous voulons garantir que chaque famille ivoirienne ait accès à une alimentation saine et abordable », a déclaré un membre du ministère des Ressources animales et halieutiques.

Un projet à fort impact social


Ce projet prévoit de toucher directement ou indirectement près de 700 000 personnes en Côte d'Ivoire. L'impact social sera substantiel, notamment par la création d'emplois, la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des pêcheurs artisanaux et des aquaculteurs.

De plus, l'appui aux jeunes entrepreneurs du secteur contribuera à lutter contre le chômage et à donner des perspectives d'avenir à une jeunesse souvent désœuvrée. Les femmes, qui jouent un rôle essentiel dans les activités de transformation et de commercialisation, seront également parmi les principales bénéficiaires de ce projet. L'émancipation économique de ces femmes aura des effets multiplicateurs sur le développement local, en améliorant non seulement leurs revenus mais également leur pouvoir de décision au sein de leurs communautés.

Alors que la Côte d'Ivoire amorce cette transformation ambitieuse de son secteur halieutique, des questions subsistent sur la durabilité à long terme des réformes entreprises. Le renforcement de la réglementation, la mise en place de politiques incitatives pour encourager la pêche durable et l'aquaculture responsable, et la protection de la biodiversité marine restent des enjeux majeurs pour préserver les écosystèmes. Le soutien financier de la BAD est une étape importante, mais il n’est que le début d'un processus plus long de reconstruction et de valorisation d'une filière essentielle pour l'économie et la société ivoirienne.

La question demeure donc : la Côte d'Ivoire parviendra-t-elle à instaurer une gestion durable et équitable de ses ressources halieutiques pour garantir une croissance économique inclusive et résiliente ?

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Image de Politique. La pêche et l'aquaculture ivoiriennes connaissent un tournant majeur avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), qui injecte des millions d'euros pour dynamiser ces secteurs cruciaux. Cette décision, prévue pour moderniser les infrastructures, renforcer la formation et optimiser la gestion des ressources, vise à transformer la pêche en un véritable moteur de croissance économique et de sécurité alimentaire. Ce projet promet un impact considérable, autant économique que social, dans les années à venir. Un soutien financier stratégique pour une industrie déclinante La Banque africaine de développement (BAD) a récemment décidé d'accorder un financement de 24,63 millions d'euros, soit 16,1 milliards FCFA, à la Côte d'Ivoire dans le cadre d'un projet de revitalisation du secteur halieutique. Cette aide s'inscrit dans une volonté plus large de transformer la filière pêche et aquaculture, jugée sous-exploitée malgré les importants potentiels qu'elle présente. Pendant des années, la pêche en Côte d'Ivoire s'est heurtée à des défis considérables tels que la surpêche, la pollution des eaux et l'absence d'infrastructures modernes. Les conséquences ont été multiples : une baisse des revenus pour les pêcheurs, une sécurité alimentaire compromise pour de nombreuses familles et un secteur en déclin par rapport à ses voisins régionaux. Le soutien de la BAD s'avère donc essentiel, non seulement pour résoudre les problèmes immédiats, mais aussi pour améliorer la gouvernance de la pêche et poser les bases d'une aquaculture prospère et compétitive. « Ce projet est un catalyseur pour rétablir le potentiel économique de la pêche ivoirienne et contribuer à la croissance économique locale, » a affirmé Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la Banque pour l'Afrique de l'Ouest. L'ambition est d'utiliser les fonds pour développer une industrie capable de générer des revenus substantiels pour les populations locales, tout en participant à la lutte contre l'insécurité alimentaire. Des infrastructures modernisées au service de la compétitivité Une grande partie des fonds mobilisés sera consacrée à la modernisation des infrastructures de pêche, notamment aux ports d'Abidjan et de San-Pedro. Ces deux installations portuaires, au cœur du commerce des produits halieutiques, ont longtemps souffert d'une absence d'investissement. Leur modernisation permettra de renforcer les contrôles sanitaires, d'améliorer les capacités de stockage et de transformation des captures, et d'accroître ainsi la qualité des produits commercialisés tant au niveau local qu'international. En plus de cette amélioration des infrastructures, le financement sera utilisé pour développer des chaînes de froid efficaces et des sites de transformation à proximité des lieux de production. Ces équipements permettront de réduire les pertes post-récolte, souvent considérées comme l'un des obstacles majeurs au développement de la filière pêche en Afrique de l'Ouest. « L'objectif est de s'assurer que chaque poisson pêché puisse être traité et valorisé de la meilleure façon possible, sans gaspillage, pour maximiser les revenus des acteurs de la filière », a expliqué un représentant du ministère des Pêches et de l'Économie maritime. En effet, la modernisation des infrastructures est cruciale pour s'assurer que la filière soit en mesure de capter toute la valeur ajoutée possible. Formation et appui aux professionnels : vers une meilleure gouvernance des ressources Un autre volet de l'intervention de la BAD concerne la formation et le soutien aux professionnels de la pêche et de l'aquaculture. Pour relever les défis liés à la gestion durable des ressources halieutiques, la compétence des pêcheurs, des aquaculteurs et des acteurs institutionnels doit être renforcée. En effet, l'insuffisance de compétences techniques, de la gestion des stocks à l'utilisation de nouvelles technologies, est souvent pointée du doigt comme l'une des raisons du déclin de la filière pêche en Côte d'Ivoire. Le financement accordé prévoit des programmes de formation pour permettre aux pêcheurs d'améliorer leurs techniques de capture et d'éviter la surpêche, tout en garantissant la protection de la biodiversité aquatique. Des sessions de formation seront également organisées pour aider les jeunes entrepreneurs à développer leurs activités d'aquaculture et à mettre en place des microentreprises. Cela inclut l'accès à des financements, la maîtrise des bonnes pratiques de production et la compréhension des chaînes de valeur pour pouvoir compétir sur le marché. Cette formation, soutenue par des experts internationaux, vise à garantir la pérennité des réformes entreprises et à instaurer une véritable culture de la gestion durable des ressources. « La capacité des pêcheurs à exploiter les ressources de manière responsable est la clé pour la survie à long terme de l'industrie halieutique ivoirienne », a déclaré un formateur intervenant dans le programme. Aquaculture : un levier économique prometteur pour les régions concernées Le projet vise également à développer l'aquaculture commerciale dans plusieurs régions du pays, notamment à Loka, Dompleu et Jacqueville. Ces régions présentent un potentiel important en termes de ressources en eau et de conditions climatiques favorables pour l'aquaculture. Le développement de l'aquaculture dans ces zones ne se limite pas à la création de nouvelles exploitations piscicoles ; il s'agit également de soutenir toute une économie locale autour de cette activité. L'aquaculture est perçue par les autorités ivoiriennes comme un levier de développement à même de répondre aux besoins de sécurité alimentaire et de création d'emplois. En effet, le secteur aquacole permet non seulement de diversifier la production de poissons, mais aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes, souvent les premières victimes du chômage et de la pauvreté en milieu rural. « L'aquaculture offre une opportunité unique pour dynamiser l'économie locale, créer des emplois directs et indirects, et réduire la dépendance à l'importation de poissons », a souligné un représentant du gouvernement. L'ambition est de parvenir à une production durable, qui soit capable de répondre aux besoins locaux tout en s'intégrant dans le marché régional. L'un des enjeux fondamentaux du projet est de garantir la sécurité alimentaire de la Côte d'Ivoire en augmentant l'offre locale de produits halieutiques. Alors que le pays est actuellement tributaire des importations de poissons pour combler ses besoins, l'augmentation de la production nationale, tant par la pêche que par l'aquaculture, est une stratégie pour réduire cette dépendance et renforcer la souveraineté alimentaire. En outre, la pêche et l'aquaculture jouent un rôle crucial dans la nutrition des populations ivoiriennes. Le poisson représente une source importante de protéines pour de nombreuses familles, notamment dans les zones rurales où l'accès à d'autres sources de protéines animales est limité. En augmentant l'offre, le gouvernement espère également faire baisser les prix sur le marché local, facilitant ainsi l'accès à cette ressource essentielle. « La sécurité alimentaire est au cœur de ce projet. En augmentant la production locale de poissons, nous voulons garantir que chaque famille ivoirienne ait accès à une alimentation saine et abordable », a déclaré un membre du ministère des Ressources animales et halieutiques. Un projet à fort impact social Ce projet prévoit de toucher directement ou indirectement près de 700 000 personnes en Côte d'Ivoire. L'impact social sera substantiel, notamment par la création d'emplois, la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des pêcheurs artisanaux et des aquaculteurs. De plus, l'appui aux jeunes entrepreneurs du secteur contribuera à lutter contre le chômage et à donner des perspectives d'avenir à une jeunesse souvent désœuvrée. Les femmes, qui jouent un rôle essentiel dans les activités de transformation et de commercialisation, seront également parmi les principales bénéficiaires de ce projet. L'émancipation économique de ces femmes aura des effets multiplicateurs sur le développement local, en améliorant non seulement leurs revenus mais également leur pouvoir de décision au sein de leurs communautés. Alors que la Côte d'Ivoire amorce cette transformation ambitieuse de son secteur halieutique, des questions subsistent sur la durabilité à long terme des réformes entreprises. Le renforcement de la réglementation, la mise en place de politiques incitatives pour encourager la pêche durable et l'aquaculture responsable, et la protection de la biodiversité marine restent des enjeux majeurs pour préserver les écosystèmes. Le soutien financier de la BAD est une étape importante, mais il n’est que le début d'un processus plus long de reconstruction et de valorisation d'une filière essentielle pour l'économie et la société ivoirienne. La question demeure donc : la Côte d'Ivoire parviendra-t-elle à instaurer une gestion durable et équitable de ses ressources halieutiques pour garantir une croissance économique inclusive et résiliente ?

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