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Présidentielle 2025: Simone Gbagbo Officiellement Candidate Du Mgc - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Présidentielle 2025: Simone Gbagbo Officiellement Candidate Du Mgc (12 Vues)

Présidentielle 2025: Simone Gbagbo Unique Candidate À La Convention De Son Parti / Présidentielle 2025: Laurent Gbagbo Affiche Une Grande Confiance / Présidentielle 2025: Jean-Louis Billon Annonce Officiellement Sa Candidature (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 2 décembre à 18:38

C’est à Moossou, le village natal de Simone Gbagbo, que l’annonce a été faite. Le samedi 30 novembre 2024, l’ancienne Première Dame de Côte d'Ivoire a été officiellement désignée candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC) pour l’élection présidentielle de 2025. Un choix symbolique, qui en dit long sur les ambitions de celle qui fut la première dame sous le mandat de son époux, Laurent Gbagbo. Ce soutien unanime des militants du MGC n’est pas anodin. Il s’inscrit dans un contexte de recomposition politique où l’ombre de son ex-mari, récemment rentré d’exil, demeure présente. Mais au-delà de ce contexte personnel et politique, la candidature de Simone Gbagbo soulève des questions cruciales : comment envisage-t-elle de relever le défi présidentiel dans un pays marqué par des divisions profondes et des défis économiques complexes ? Et surtout, que signifie cette candidature dans le cadre des évolutions politiques récentes en Côte d’Ivoire ?

Un choix symbolique et historique


La désignation de Simone Gbagbo comme candidate du MGC à la présidentielle 2025 est un moment-clé dans l’histoire politique de la Côte d'Ivoire. Elle marque l’émergence d’une nouvelle figure politique, indépendante de son passé, bien que cet héritage soit omniprésent. Il ne faut pas oublier que Simone Gbagbo a été l’un des visages les plus médiatiques de la crise politique qui a secoué le pays en 2010-2011, crise qui a culminé avec la guerre civile et la chute du régime de son mari, Laurent Gbagbo.

La convention qui s’est tenue à Moossou, à l’occasion de son investiture, a été un moment de communion pour les militants du MGC, qui ont salué son engagement et sa détermination. Le choix de Moossou comme cadre de cette annonce n’est pas anodin. Il symbolise les racines profondes de Simone Gbagbo, qui, bien que sortie des arcanes du pouvoir, demeure une figure populaire dans sa région natale, notamment parmi les Ivoiriens qui lui attribuent une certaine authenticité et une légitimité populaire.

En tant que candidate, elle incarne une rupture avec le passé tout en demeurant une figure incontournable de la scène politique ivoirienne. En effet, si son époux, Laurent Gbagbo, a choisi de revenir dans le pays après son acquittement, Simone Gbagbo se place comme une alternative indépendante, un symbole de la réconciliation politique et sociale que le pays peine à réaliser après plus de deux décennies de luttes fratricides et de tensions ethniques.

Lors de sa prise de parole à la convention, Simone Gbagbo a présenté un projet audacieux pour la Côte d'Ivoire. Elle s’est engagée à « transformer » le pays en misant sur trois axes majeurs : la réconciliation nationale, la transformation économique et la souveraineté. Un programme ambitieux qui met en avant des valeurs de rassemblement et de progrès.

Simone Gbagbo a mis l’accent sur la nécessité de réconcilier les Ivoiriens, afin de sortir définitivement des traumatismes du passé. Elle a affirmé qu’aucun Ivoirien ne devrait être laissé pour compte, quel que soit son origine ou ses affiliations politiques. Pour l’ex-Première Dame, la réconciliation ne se limite pas aux simples actes symboliques, mais doit se traduire par une politique de justice inclusive et de rétablissement de la confiance entre les différentes communautés du pays.

Ce discours sur la réconciliation est particulièrement pertinent à un moment où les fractures sociales et politiques sont encore bien présentes. Depuis la fin de la guerre civile et le départ de Laurent Gbagbo en 2011, la Côte d'Ivoire peine à trouver une paix durable. Bien que des progrès aient été réalisés, notamment avec la loi d’amnistie de 2018 qui a permis à Simone Gbagbo elle-même de recouvrer sa liberté, le pays reste marqué par des divisions, notamment au sein des institutions et des partis politiques.

Simone Gbagbo a également évoqué son initiative visant à rassembler les partis de l’opposition autour des revendications liées au processus électoral. Cette proposition de rassemblement a trouvé un écho favorable au sein de l’opposition, qui, sous sa conduite, a constitué une coalition de partis politiques, dont le PDCI-RDA et le Cojep de Charles Blé Goudé. Cette unité de l’opposition pourrait constituer un facteur de poids face au pouvoir en place, dans un contexte où les élections présidentielles de 2025 sont perçues comme un test crucial pour l’avenir du pays.

Transformation économique : Un défi de taille


Simone Gbagbo a également placé la transformation économique au cœur de son projet. « Je veux une Côte d'Ivoire transformée, modernisée et prospère », a-t-elle déclaré. Elle a souligné l’importance d’une économie qui profite à tous, dans laquelle les jeunes, les femmes et les plus vulnérables trouvent leur place. Elle a fait valoir que le pays doit se libérer de sa dépendance aux ressources naturelles et investir dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la technologie.

Cette vision économique est certes ambitieuse, mais elle s’inscrit dans une réalité complexe. La Côte d'Ivoire, bien que l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest, reste confrontée à de nombreux défis. Le pays continue de dépendre de l’exportation de matières premières, et de nombreux secteurs de l’économie souffrent d’un manque d’investissement en matière d’innovation et de diversification. En outre, la question du chômage, en particulier chez les jeunes, reste un défi majeur.

Simone Gbagbo devra également convaincre les Ivoiriens qu’elle est capable de répondre aux attentes économiques tout en œuvrant à une redistribution des richesses qui passe par la justice sociale. Elle devra trouver un équilibre entre les exigences de croissance économique et les besoins de réformes structurelles nécessaires pour garantir une prospérité partagée.

Le dernier pilier de son projet est la souveraineté. Simone Gbagbo a mis en avant la nécessité pour la Côte d'Ivoire de retrouver une indépendance totale face aux puissances étrangères. Elle a souligné que le pays doit être capable de prendre ses décisions sans pressions extérieures, que ce soit sur les questions économiques, diplomatiques ou sécuritaires. Cette position rejoint celle de nombreux Ivoiriens, qui souhaitent que leur pays conserve sa liberté de choix et d’action, notamment en ce qui concerne ses relations avec les anciennes puissances coloniales et les institutions internationales.

Dans un contexte où la politique africaine est de plus en plus marquée par des discussions sur la souveraineté économique et politique, cette position de Simone Gbagbo pourrait résonner favorablement auprès d’une partie de l’électorat qui aspire à un leadership plus affirmé sur la scène internationale.

Simone Gbagbo, bien que populaire dans certains cercles, reste une figure clivante. Son passé politique, notamment son rôle durant la crise post-électorale de 2010-2011, continue de faire l’objet de débats passionnés. Elle a été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » avant d’être libérée en 2018 grâce à l’amnistie. En 2023, elle a vécu une nouvelle rupture avec Laurent Gbagbo, qui a décidé de mettre fin à leur union, marquant ainsi un tournant dans sa vie personnelle et politique.

Cet héritage pesant pourrait constituer un obstacle majeur à ses ambitions présidentielles. Mais Simone Gbagbo semble bien déterminée à se présenter comme une femme politique indépendante, prête à tourner la page du passé et à s’attaquer aux enjeux contemporains.

La candidature de Simone Gbagbo à l’élection présidentielle de 2025 est un acte fort dans le paysage politique ivoirien. Elle s'inscrit dans un moment charnière pour la Côte d'Ivoire, qui doit réconcilier ses blessures du passé tout en affrontant les défis économiques et sociaux du présent. Si Simone Gbagbo parvient à convaincre les Ivoiriens de sa capacité à relever ces défis, sa candidature pourrait être un véritable tremplin pour un changement politique en profondeur. Mais face à un pays profondément divisé et un héritage politique complexe, la question demeure : Simone Gbagbo saura-t-elle dépasser les clivages du passé pour construire une Côte d’Ivoire véritablement unie et prospère ?

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Image de Politique. C’est à Moossou, le village natal de Simone Gbagbo, que l’annonce a été faite. Le samedi 30 novembre 2024, l’ancienne Première Dame de Côte d'Ivoire a été officiellement désignée candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC) pour l’élection présidentielle de 2025. Un choix symbolique, qui en dit long sur les ambitions de celle qui fut la première dame sous le mandat de son époux, Laurent Gbagbo. Ce soutien unanime des militants du MGC n’est pas anodin. Il s’inscrit dans un contexte de recomposition politique où l’ombre de son ex-mari, récemment rentré d’exil, demeure présente. Mais au-delà de ce contexte personnel et politique, la candidature de Simone Gbagbo soulève des questions cruciales : comment envisage-t-elle de relever le défi présidentiel dans un pays marqué par des divisions profondes et des défis économiques complexes ? Et surtout, que signifie cette candidature dans le cadre des évolutions politiques récentes en Côte d’Ivoire ? Un choix symbolique et historique La désignation de Simone Gbagbo comme candidate du MGC à la présidentielle 2025 est un moment-clé dans l’histoire politique de la Côte d'Ivoire. Elle marque l’émergence d’une nouvelle figure politique, indépendante de son passé, bien que cet héritage soit omniprésent. Il ne faut pas oublier que Simone Gbagbo a été l’un des visages les plus médiatiques de la crise politique qui a secoué le pays en 2010-2011, crise qui a culminé avec la guerre civile et la chute du régime de son mari, Laurent Gbagbo. La convention qui s’est tenue à Moossou, à l’occasion de son investiture, a été un moment de communion pour les militants du MGC, qui ont salué son engagement et sa détermination. Le choix de Moossou comme cadre de cette annonce n’est pas anodin. Il symbolise les racines profondes de Simone Gbagbo, qui, bien que sortie des arcanes du pouvoir, demeure une figure populaire dans sa région natale, notamment parmi les Ivoiriens qui lui attribuent une certaine authenticité et une légitimité populaire. En tant que candidate, elle incarne une rupture avec le passé tout en demeurant une figure incontournable de la scène politique ivoirienne. En effet, si son époux, Laurent Gbagbo, a choisi de revenir dans le pays après son acquittement, Simone Gbagbo se place comme une alternative indépendante, un symbole de la réconciliation politique et sociale que le pays peine à réaliser après plus de deux décennies de luttes fratricides et de tensions ethniques. Lors de sa prise de parole à la convention, Simone Gbagbo a présenté un projet audacieux pour la Côte d'Ivoire. Elle s’est engagée à « transformer » le pays en misant sur trois axes majeurs : la réconciliation nationale, la transformation économique et la souveraineté. Un programme ambitieux qui met en avant des valeurs de rassemblement et de progrès. Simone Gbagbo a mis l’accent sur la nécessité de réconcilier les Ivoiriens, afin de sortir définitivement des traumatismes du passé. Elle a affirmé qu’aucun Ivoirien ne devrait être laissé pour compte, quel que soit son origine ou ses affiliations politiques. Pour l’ex-Première Dame, la réconciliation ne se limite pas aux simples actes symboliques, mais doit se traduire par une politique de justice inclusive et de rétablissement de la confiance entre les différentes communautés du pays. Ce discours sur la réconciliation est particulièrement pertinent à un moment où les fractures sociales et politiques sont encore bien présentes. Depuis la fin de la guerre civile et le départ de Laurent Gbagbo en 2011, la Côte d'Ivoire peine à trouver une paix durable. Bien que des progrès aient été réalisés, notamment avec la loi d’amnistie de 2018 qui a permis à Simone Gbagbo elle-même de recouvrer sa liberté, le pays reste marqué par des divisions, notamment au sein des institutions et des partis politiques. Simone Gbagbo a également évoqué son initiative visant à rassembler les partis de l’opposition autour des revendications liées au processus électoral. Cette proposition de rassemblement a trouvé un écho favorable au sein de l’opposition, qui, sous sa conduite, a constitué une coalition de partis politiques, dont le PDCI-RDA et le Cojep de Charles Blé Goudé. Cette unité de l’opposition pourrait constituer un facteur de poids face au pouvoir en place, dans un contexte où les élections présidentielles de 2025 sont perçues comme un test crucial pour l’avenir du pays. Transformation économique : Un défi de taille Simone Gbagbo a également placé la transformation économique au cœur de son projet. « Je veux une Côte d'Ivoire transformée, modernisée et prospère », a-t-elle déclaré. Elle a souligné l’importance d’une économie qui profite à tous, dans laquelle les jeunes, les femmes et les plus vulnérables trouvent leur place. Elle a fait valoir que le pays doit se libérer de sa dépendance aux ressources naturelles et investir dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures, l’éducation et la technologie. Cette vision économique est certes ambitieuse, mais elle s’inscrit dans une réalité complexe. La Côte d'Ivoire, bien que l’une des économies les plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest, reste confrontée à de nombreux défis. Le pays continue de dépendre de l’exportation de matières premières, et de nombreux secteurs de l’économie souffrent d’un manque d’investissement en matière d’innovation et de diversification. En outre, la question du chômage, en particulier chez les jeunes, reste un défi majeur. Simone Gbagbo devra également convaincre les Ivoiriens qu’elle est capable de répondre aux attentes économiques tout en œuvrant à une redistribution des richesses qui passe par la justice sociale. Elle devra trouver un équilibre entre les exigences de croissance économique et les besoins de réformes structurelles nécessaires pour garantir une prospérité partagée. Le dernier pilier de son projet est la souveraineté. Simone Gbagbo a mis en avant la nécessité pour la Côte d'Ivoire de retrouver une indépendance totale face aux puissances étrangères. Elle a souligné que le pays doit être capable de prendre ses décisions sans pressions extérieures, que ce soit sur les questions économiques, diplomatiques ou sécuritaires. Cette position rejoint celle de nombreux Ivoiriens, qui souhaitent que leur pays conserve sa liberté de choix et d’action, notamment en ce qui concerne ses relations avec les anciennes puissances coloniales et les institutions internationales. Dans un contexte où la politique africaine est de plus en plus marquée par des discussions sur la souveraineté économique et politique, cette position de Simone Gbagbo pourrait résonner favorablement auprès d’une partie de l’électorat qui aspire à un leadership plus affirmé sur la scène internationale. Simone Gbagbo, bien que populaire dans certains cercles, reste une figure clivante. Son passé politique, notamment son rôle durant la crise post-électorale de 2010-2011, continue de faire l’objet de débats passionnés. Elle a été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » avant d’être libérée en 2018 grâce à l’amnistie. En 2023, elle a vécu une nouvelle rupture avec Laurent Gbagbo, qui a décidé de mettre fin à leur union, marquant ainsi un tournant dans sa vie personnelle et politique. Cet héritage pesant pourrait constituer un obstacle majeur à ses ambitions présidentielles. Mais Simone Gbagbo semble bien déterminée à se présenter comme une femme politique indépendante, prête à tourner la page du passé et à s’attaquer aux enjeux contemporains. La candidature de Simone Gbagbo à l’élection présidentielle de 2025 est un acte fort dans le paysage politique ivoirien. Elle s'inscrit dans un moment charnière pour la Côte d'Ivoire, qui doit réconcilier ses blessures du passé tout en affrontant les défis économiques et sociaux du présent. Si Simone Gbagbo parvient à convaincre les Ivoiriens de sa capacité à relever ces défis, sa candidature pourrait être un véritable tremplin pour un changement politique en profondeur. Mais face à un pays profondément divisé et un héritage politique complexe, la question demeure : Simone Gbagbo saura-t-elle dépasser les clivages du passé pour construire une Côte d’Ivoire véritablement unie et prospère ?

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