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Samedi, 21 Décembre 2024 à 16:57

Tiken Jah Fakoly En Concert En Sarthe: Le Chanteur Continue Le Combat De Marley - Musique/Radio - Ivoireland

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 4 décembre à 16:50

Le 7 décembre 2024, Tiken Jah Fakoly, l’un des artistes les plus emblématiques du reggae, investira la scène du centre culturel Joël-Le Theule à Sablé-sur-Sarthe pour un concert exceptionnel. Accompagné de ses musiciens et d’une formation 100 % acoustique, il y présentera son dernier album, « Acoustic », un projet intime et audacieux qui réinvente des classiques du reggae. Cet événement s’inscrit dans une tournée qui propulse une musique engagée, profondément marquée par les luttes sociales, l’histoire de l’Afrique et l’héritage de Bob Marley. À travers une interview exclusive, l’artiste ivoirien nous livre ses réflexions sur son parcours, son art et son engagement pour la justice sociale.

L'Acoustic : Un Retour aux Sources de la Musique


Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, a toujours été un artiste à part. Depuis ses débuts dans les années 1990, il a su se faire une place de choix sur la scène internationale avec une musique militante, des textes poignants et des collaborations avec les plus grandes figures du reggae et de la musique du monde. Cependant, avec la sortie de son album « Acoustic » en février 2024, il a choisi de redonner à ses morceaux une nouvelle dimension, plus intime, plus épurée. Ce retour aux sources de la musique se veut aussi une introspection, une manière de renouer avec les racines de son art.

« J’ai été bercé par la musique acoustique dès mon enfance, confie-t-il. Mon père écoutait beaucoup de musique sans instruments électriques, et c’est un rêve que j’avais depuis longtemps de faire un album dans cette version. » Cette quête d’authenticité sonore, d’intimité, ne s'est pas faite sans hésitations. « Je me suis longtemps demandé si mes fans allaient apprécier. Mais les retours ont été incroyablement positifs. Beaucoup de spectateurs m’ont confié qu’ils avaient redécouvert mes chansons d’une manière qu’ils n’auraient jamais imaginée. »

Les chansons de l'album, au nombre de quatorze, ne sont pas de simples reprises : elles sont une réinterprétation de l’œuvre de Tiken Jah Fakoly à travers un prisme acoustique. De ses débuts avec *Mangercratie* en 1996 jusqu’à son dernier album *Braquage de pouvoir* en 2022, chaque titre a été réarrangé pour mettre en lumière la richesse des mélodies et la profondeur des paroles.

Pour cet album, Tiken Jah Fakoly a choisi de s'entourer d'artistes dont l'engagement personnel et artistique résonne avec ses valeurs. Parmi ces collaborateurs figurent des noms prestigieux tels que Bernard Lavilliers, Mathieu Chédid, Chico César, Djely Tapa, et Naâman. « Je ne travaille qu’avec des artistes qui partagent les mêmes valeurs que moi, notamment en ce qui concerne le rapport à l’argent. Je n’ai jamais payé pour chanter avec quelqu’un. Ceux qui participent à mon projet le font par conviction, sans contrepartie financière », explique-t-il.

Ces collaborations, loin d’être de simples apparitions artistiques, sont des moments de partage et de solidarité musicale. « Il y a des artistes comme Bernard Lavilliers, un ami de longue date, avec qui nous avons créé une véritable complicité musicale. Mais il y a aussi de jeunes talents comme Naâman, qui apportent une nouvelle énergie à la scène », précise l'artiste.

Depuis ses débuts, Tiken Jah Fakoly n’a jamais cessé d’utiliser sa musique comme un moyen d’éveiller les consciences. Le reggae, pour lui, est une arme pacifique de lutte sociale, un moyen de transmettre des messages de solidarité et d’unité. « J’ai choisi de m’exprimer à travers le reggae parce que c’est une musique qui porte des combats, qui éveille les consciences », affirme-t-il. Une musique qui, à l’instar de Bob Marley, porte en elle une dimension universelle de révolte et d’espoir.

Tiken Jah Fakoly se revendique ainsi comme un « chanteur-diseur », une expression qu’il considère fondamentale dans son travail. « Le reggae est une musique qui a participé à l’émancipation du peuple jamaïcain et, plus généralement, des peuples du Tiers-Monde. Avec mes chansons, j’essaie de poursuivre ce combat », précise-t-il. À travers ses textes, l’artiste s’efforce de dénoncer les injustices sociales et politiques tout en appelant à la réconciliation des peuples.

Un Parcours Hors du Commun


Né en Côte d'Ivoire, Tiken Jah Fakoly a grandi dans un environnement musical riche. Cependant, c'est au cœur d'un petit village de la région qu’il découvre véritablement le reggae, grâce à son père, qui l'éloigne de la vie citadine pour l'amener à une plus grande proximité avec ses racines. « C’est là que j’ai découvert Bob Marley, en dansant sur ses chansons sans en comprendre le sens. Ce n’est qu’un peu plus tard, lorsqu’un anglophone m’a traduit ses paroles, que j’ai compris que c’était la musique du peuple. C’est là que j’ai rencontré la lumière. » À seulement 11 ans, Tiken Jah Fakoly trouve sa voie musicale.

Son ascension a été rapide, mais difficile. L’artiste se rappelle de son enfance marquée par la pauvreté et les difficultés. Après la mort de son père, il se retrouve sans moyens pour poursuivre ses études et décide alors de se consacrer pleinement à la musique. En 1989, il forme son premier groupe et commence à chanter dans les rues d'Abidjan. « À l’époque, je ne rêvais pas d’une carrière internationale. Je voulais simplement que mes chansons parlent à mon peuple, à ma communauté », confie-t-il.

Mais c’est finalement la scène internationale qui s’offre à lui, avec des tournées qui l’amènent à se produire sur les plus grandes scènes du monde. « Ce parcours a été un long chemin semé d’embûches, mais je ne regrette rien. Aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir toucher un public aussi large », déclare-t-il avec humilité.

La tournée actuelle de Tiken Jah Fakoly, qui s’étendra jusqu’à l’été 2025, est l’occasion pour l’artiste de partager son nouvel album, « Acoustic », avec un public de plus en plus nombreux. Mais ce dernier n’a pas l’intention de s’arrêter là. « Après cette tournée, je vais prendre un peu de repos, mais je travaille déjà sur un nouveau projet. Un nouvel album est prévu pour 2027 », annonce-t-il, visiblement passionné par la musique qui l’anime. « Mon approche est progressive, étape par étape : d'abord les fondations, puis les murs », dit-il, illustrant bien sa manière méthodique d’aborder la création artistique.

Malgré son succès, Tiken Jah Fakoly reste un homme engagé, humble, et profondément tourné vers l’avenir. Si le reggae est pour lui un vecteur de message, il voit dans son art une manière d’amener les gens à réfléchir sur les grandes questions sociales, politiques et économiques qui traversent notre époque.

Le reggae de Tiken Jah Fakoly est une invitation à l’engagement, à la résistance pacifique face aux oppressions. À travers ses paroles, l’artiste met en lumière des sujets qui résonnent avec une actualité brûlante : les inégalités sociales, la corruption, la guerre, la préservation de l’environnement et la lutte pour les droits humains. Mais si son message est clair, il ne manque pas de souligner la nécessité de la solidarité et de l’unité face aux défis globaux. « Le combat que je mène à travers ma musique, c’est celui de tous ceux qui croient à un monde plus juste, plus équitable. Nous avons tous un rôle à jouer, et la musique peut être un puissant levier de transformation », conclut Tiken Jah Fakoly.

Pour le 7 décembre 2024, ce sera donc un moment particulier à Sablé-sur-Sarthe, où l’artiste ivoirien redéfinira une nouvelle fois la portée de son reggae acoustique. Alors, dans un monde en perpétuelle mutation, quel rôle la musique et les artistes engagés comme Tiken Jah Fakoly peuvent-ils jouer dans la construction d’un avenir plus solidaire et plus équitable ?

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Image de Musique/Radio. Le 7 décembre 2024, Tiken Jah Fakoly, l’un des artistes les plus emblématiques du reggae, investira la scène du centre culturel Joël-Le Theule à Sablé-sur-Sarthe pour un concert exceptionnel. Accompagné de ses musiciens et d’une formation 100 % acoustique, il y présentera son dernier album, « Acoustic », un projet intime et audacieux qui réinvente des classiques du reggae. Cet événement s’inscrit dans une tournée qui propulse une musique engagée, profondément marquée par les luttes sociales, l’histoire de l’Afrique et l’héritage de Bob Marley. À travers une interview exclusive, l’artiste ivoirien nous livre ses réflexions sur son parcours, son art et son engagement pour la justice sociale. L'Acoustic : Un Retour aux Sources de la Musique Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, a toujours été un artiste à part. Depuis ses débuts dans les années 1990, il a su se faire une place de choix sur la scène internationale avec une musique militante, des textes poignants et des collaborations avec les plus grandes figures du reggae et de la musique du monde. Cependant, avec la sortie de son album « Acoustic » en février 2024, il a choisi de redonner à ses morceaux une nouvelle dimension, plus intime, plus épurée. Ce retour aux sources de la musique se veut aussi une introspection, une manière de renouer avec les racines de son art. « J’ai été bercé par la musique acoustique dès mon enfance, confie-t-il. Mon père écoutait beaucoup de musique sans instruments électriques, et c’est un rêve que j’avais depuis longtemps de faire un album dans cette version. » Cette quête d’authenticité sonore, d’intimité, ne s'est pas faite sans hésitations. « Je me suis longtemps demandé si mes fans allaient apprécier. Mais les retours ont été incroyablement positifs. Beaucoup de spectateurs m’ont confié qu’ils avaient redécouvert mes chansons d’une manière qu’ils n’auraient jamais imaginée. » Les chansons de l'album, au nombre de quatorze, ne sont pas de simples reprises : elles sont une réinterprétation de l’œuvre de Tiken Jah Fakoly à travers un prisme acoustique. De ses débuts avec *Mangercratie* en 1996 jusqu’à son dernier album *Braquage de pouvoir* en 2022, chaque titre a été réarrangé pour mettre en lumière la richesse des mélodies et la profondeur des paroles. Pour cet album, Tiken Jah Fakoly a choisi de s'entourer d'artistes dont l'engagement personnel et artistique résonne avec ses valeurs. Parmi ces collaborateurs figurent des noms prestigieux tels que Bernard Lavilliers, Mathieu Chédid, Chico César, Djely Tapa, et Naâman. « Je ne travaille qu’avec des artistes qui partagent les mêmes valeurs que moi, notamment en ce qui concerne le rapport à l’argent. Je n’ai jamais payé pour chanter avec quelqu’un. Ceux qui participent à mon projet le font par conviction, sans contrepartie financière », explique-t-il. Ces collaborations, loin d’être de simples apparitions artistiques, sont des moments de partage et de solidarité musicale. « Il y a des artistes comme Bernard Lavilliers, un ami de longue date, avec qui nous avons créé une véritable complicité musicale. Mais il y a aussi de jeunes talents comme Naâman, qui apportent une nouvelle énergie à la scène », précise l'artiste. Depuis ses débuts, Tiken Jah Fakoly n’a jamais cessé d’utiliser sa musique comme un moyen d’éveiller les consciences. Le reggae, pour lui, est une arme pacifique de lutte sociale, un moyen de transmettre des messages de solidarité et d’unité. « J’ai choisi de m’exprimer à travers le reggae parce que c’est une musique qui porte des combats, qui éveille les consciences », affirme-t-il. Une musique qui, à l’instar de Bob Marley, porte en elle une dimension universelle de révolte et d’espoir. Tiken Jah Fakoly se revendique ainsi comme un « chanteur-diseur », une expression qu’il considère fondamentale dans son travail. « Le reggae est une musique qui a participé à l’émancipation du peuple jamaïcain et, plus généralement, des peuples du Tiers-Monde. Avec mes chansons, j’essaie de poursuivre ce combat », précise-t-il. À travers ses textes, l’artiste s’efforce de dénoncer les injustices sociales et politiques tout en appelant à la réconciliation des peuples. Un Parcours Hors du Commun Né en Côte d'Ivoire, Tiken Jah Fakoly a grandi dans un environnement musical riche. Cependant, c'est au cœur d'un petit village de la région qu’il découvre véritablement le reggae, grâce à son père, qui l'éloigne de la vie citadine pour l'amener à une plus grande proximité avec ses racines. « C’est là que j’ai découvert Bob Marley, en dansant sur ses chansons sans en comprendre le sens. Ce n’est qu’un peu plus tard, lorsqu’un anglophone m’a traduit ses paroles, que j’ai compris que c’était la musique du peuple. C’est là que j’ai rencontré la lumière. » À seulement 11 ans, Tiken Jah Fakoly trouve sa voie musicale. Son ascension a été rapide, mais difficile. L’artiste se rappelle de son enfance marquée par la pauvreté et les difficultés. Après la mort de son père, il se retrouve sans moyens pour poursuivre ses études et décide alors de se consacrer pleinement à la musique. En 1989, il forme son premier groupe et commence à chanter dans les rues d'Abidjan. « À l’époque, je ne rêvais pas d’une carrière internationale. Je voulais simplement que mes chansons parlent à mon peuple, à ma communauté », confie-t-il. Mais c’est finalement la scène internationale qui s’offre à lui, avec des tournées qui l’amènent à se produire sur les plus grandes scènes du monde. « Ce parcours a été un long chemin semé d’embûches, mais je ne regrette rien. Aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir toucher un public aussi large », déclare-t-il avec humilité. La tournée actuelle de Tiken Jah Fakoly, qui s’étendra jusqu’à l’été 2025, est l’occasion pour l’artiste de partager son nouvel album, « Acoustic », avec un public de plus en plus nombreux. Mais ce dernier n’a pas l’intention de s’arrêter là. « Après cette tournée, je vais prendre un peu de repos, mais je travaille déjà sur un nouveau projet. Un nouvel album est prévu pour 2027 », annonce-t-il, visiblement passionné par la musique qui l’anime. « Mon approche est progressive, étape par étape : d'abord les fondations, puis les murs », dit-il, illustrant bien sa manière méthodique d’aborder la création artistique. Malgré son succès, Tiken Jah Fakoly reste un homme engagé, humble, et profondément tourné vers l’avenir. Si le reggae est pour lui un vecteur de message, il voit dans son art une manière d’amener les gens à réfléchir sur les grandes questions sociales, politiques et économiques qui traversent notre époque. Le reggae de Tiken Jah Fakoly est une invitation à l’engagement, à la résistance pacifique face aux oppressions. À travers ses paroles, l’artiste met en lumière des sujets qui résonnent avec une actualité brûlante : les inégalités sociales, la corruption, la guerre, la préservation de l’environnement et la lutte pour les droits humains. Mais si son message est clair, il ne manque pas de souligner la nécessité de la solidarité et de l’unité face aux défis globaux. « Le combat que je mène à travers ma musique, c’est celui de tous ceux qui croient à un monde plus juste, plus équitable. Nous avons tous un rôle à jouer, et la musique peut être un puissant levier de transformation », conclut Tiken Jah Fakoly. Pour le 7 décembre 2024, ce sera donc un moment particulier à Sablé-sur-Sarthe, où l’artiste ivoirien redéfinira une nouvelle fois la portée de son reggae acoustique. Alors, dans un monde en perpétuelle mutation, quel rôle la musique et les artistes engagés comme Tiken Jah Fakoly peuvent-ils jouer dans la construction d’un avenir plus solidaire et plus équitable ?

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