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Polémique Sur "e-Emploirhdp.CI": Le PDCI-RDA Réagit Et Prend Position - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Polémique Sur "e-Emploirhdp.CI": Le PDCI-RDA Réagit Et Prend Position (7 Vues)

Bédié: Le PDCI-RDA Réagit Face À La Vente Parallèle Des Uniformes Funéraires / Le PDCI-RDA Réagit À l'Incident Entre Deux De Ses Cadres: Les Mesures Envisagée / Tidjane Thiam Clarifie Sa Position Sur Un Éventuel Rapprochement PDCI-RDA-RHDP (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 8 décembre à 14:08

Depuis sa création, le site "e-emploirhdp.ci" a enflammé le débat politique en Côte d'Ivoire. Ce projet, mis en place pour offrir des opportunités d'emploi aux militants du RHDP, a suscité une forte controverse, tant au sein de la classe politique que parmi les citoyens. Le 3 décembre 2024, lors d'une conférence de presse tenue au siège du PDCI-RDA, Brédoumy Soumaïla Kouassi, porte-parole du parti, a vigoureusement critiqué cette initiative. Selon lui, cette plateforme enfreindrait des principes fondamentaux d'équité et de neutralité dans l'accès à l'emploi. Dans un contexte déjà tendu entre les partis politiques, cette affaire soulève des questions cruciales sur la gestion des fonds publics, l'usage des ressources de l'État à des fins partisanes, et la transparence dans le domaine de l'emploi en Côte d'Ivoire.

La découverte d'une plateforme controversée


Le site "e-emploirhdp.ci" a été lancé en septembre 2024 avec l'ambition de faciliter l'accès à l'emploi pour les militants du RHDP, le parti au pouvoir. Selon les informations diffusées, la plateforme propose plus de 5 000 offres d'emploi dans des secteurs aussi divers que l’agriculture, le bâtiment, le tourisme, ou encore l’informatique. En plus de cette base d'offres, les utilisateurs peuvent accéder à des formations en ligne et suivre les réalisations du président du RHDP à travers l’application mobile mise en ligne début décembre. Une telle initiative pourrait être perçue comme un moyen efficace de répondre aux défis du chômage en offrant des perspectives aux jeunes, mais la manière dont elle est perçue par une partie de la population soulève de nombreux interrogations.

L’objectif affiché par la plateforme, selon Issa Fadiga, secrétaire national chargé de la promotion de l’emploi des militants du RHDP, est de renforcer les capacités des militants du parti à travers des formations, tout en leur offrant un accès simplifié aux offres d’emploi disponibles. Fadiga affirme que "e-emploirhdp.ci" ne vise pas une exclusivité en faveur des membres du RHDP, mais plutôt à rapprocher les militants des opportunités professionnelles, en leur offrant un accès direct aux offres d’emplois.

Cependant, pour le PDCI-RDA, cette initiative soulève des questions éthiques. Le porte-parole du parti, Brédoumy Soumaïla Kouassi, a qualifié la plateforme de "partisane" et a remis en cause l’usage des ressources publiques à des fins politiques. Lors de sa conférence de presse, il a lancé : "Quand un conseiller du président Alassane Ouattara, payé par l’État, consacre son temps à l’emploi des militants du RHDP, cela soulève des questions d’éthique et de gestion des fonds publics." En d’autres termes, Soumaïla considère que l’utilisation des fonds publics et des moyens étatiques pour favoriser un groupe politique au détriment des autres est une violation des principes de justice sociale et d’équité.

Pour le PDCI-RDA, une telle initiative doit être ouverte à tous les Ivoiriens, sans distinction d’appartenance politique. La formation et l’accès à l’emploi sont des enjeux nationaux qui concernent la société ivoirienne dans son ensemble et non une catégorie spécifique de la population. Le porte-parole du parti a ainsi lancé un appel à une mobilisation citoyenne pour dénoncer cette pratique et à sanctionner ces dérives lors des élections à venir.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de rivalité politique grandissante, où chaque camp cherche à marquer des points dans un climat de compétition intense entre le RHDP et ses opposants. Le PDCI, qui a longtemps été l'un des principaux partis d’opposition, semble vouloir faire de cette affaire un sujet majeur pour galvaniser ses troupes et dénoncer les abus de pouvoir dans la gestion des ressources publiques.

Une action judiciaire engagée


L'affaire a pris une tournure judiciaire après le dépôt d'une plainte par Fabrice Lago, secrétaire national technique chargé du marketing politique au PPA-CI, un autre parti d’opposition. Dans une lettre adressée au procureur de la République, Lago dénonce ce qu'il considère comme une violation du "principe constitutionnel de l’égal accès à l’emploi". En d'autres termes, selon lui, l’initiative du RHDP constitue une discrimination, car elle privilégie un groupe politique au détriment des autres, ce qui est incompatible avec les principes d'égalité garantis par la constitution ivoirienne.

La plainte met en lumière les risques de politisation excessive des institutions et des services publics, notamment en matière d’emploi. Si cette situation devait se confirmer, elle pourrait avoir de graves conséquences sur la confiance des Ivoiriens envers les institutions publiques et leur perception du gouvernement en place. En effet, l’utilisation des leviers politiques pour attribuer des emplois et des avantages à un groupe restreint pourrait nuire à l'efficacité des politiques publiques et accentuer les fractures sociales déjà existantes.

Les autorités judiciaires ivoiriennes se trouvent désormais face à un dilemme majeur. D’un côté, elles doivent examiner la question de la légalité de l’utilisation des ressources publiques pour des fins partisanes. De l’autre, elles doivent évaluer les enjeux politiques liés à cette controverse, qui pourrait influencer l’issue des prochaines élections.

Au-delà des débats politiques et juridiques, cette affaire illustre également un phénomène plus large de méfiance envers les initiatives gouvernementales. Pour de nombreux Ivoiriens, le fait que le gouvernement puisse, même indirectement, utiliser les ressources de l’État pour avantager un groupe politique soulève une question fondamentale : jusqu'où la politique doit-elle influencer les décisions publiques dans un pays démocratique ?

"Si on doit régler un problème de chômage, il faut l’ouvrir à tous les Ivoiriens", a insisté Brédoumy Soumaïla lors de la conférence de presse. Ce principe d'équité, qui sous-tend les revendications du PDCI, est partagé par une partie de l’opinion publique. Beaucoup estiment qu’un gouvernement démocratiquement élu devrait promouvoir des politiques d’inclusion, accessibles à tous, indépendamment de l’appartenance politique des citoyens. Or, l’opérationnalisation d’une plateforme qui semble favoriser uniquement les partisans du RHDP n’est pas perçue comme un gage d’équité, mais plutôt comme une instrumentalisation politique des politiques publiques.

Il est donc légitime de se poser la question : ces initiatives partisanes sont-elles vraiment au service du peuple, ou s'agit-il d'une manœuvre pour renforcer la domination politique du RHDP, notamment en période électorale ?

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Image de Politique. Depuis sa création, le site "e-emploirhdp.ci" a enflammé le débat politique en Côte d'Ivoire. Ce projet, mis en place pour offrir des opportunités d'emploi aux militants du RHDP, a suscité une forte controverse, tant au sein de la classe politique que parmi les citoyens. Le 3 décembre 2024, lors d'une conférence de presse tenue au siège du PDCI-RDA, Brédoumy Soumaïla Kouassi, porte-parole du parti, a vigoureusement critiqué cette initiative. Selon lui, cette plateforme enfreindrait des principes fondamentaux d'équité et de neutralité dans l'accès à l'emploi. Dans un contexte déjà tendu entre les partis politiques, cette affaire soulève des questions cruciales sur la gestion des fonds publics, l'usage des ressources de l'État à des fins partisanes, et la transparence dans le domaine de l'emploi en Côte d'Ivoire. La découverte d'une plateforme controversée Le site "e-emploirhdp.ci" a été lancé en septembre 2024 avec l'ambition de faciliter l'accès à l'emploi pour les militants du RHDP, le parti au pouvoir. Selon les informations diffusées, la plateforme propose plus de 5 000 offres d'emploi dans des secteurs aussi divers que l’agriculture, le bâtiment, le tourisme, ou encore l’informatique. En plus de cette base d'offres, les utilisateurs peuvent accéder à des formations en ligne et suivre les réalisations du président du RHDP à travers l’application mobile mise en ligne début décembre. Une telle initiative pourrait être perçue comme un moyen efficace de répondre aux défis du chômage en offrant des perspectives aux jeunes, mais la manière dont elle est perçue par une partie de la population soulève de nombreux interrogations. L’objectif affiché par la plateforme, selon Issa Fadiga, secrétaire national chargé de la promotion de l’emploi des militants du RHDP, est de renforcer les capacités des militants du parti à travers des formations, tout en leur offrant un accès simplifié aux offres d’emploi disponibles. Fadiga affirme que "e-emploirhdp.ci" ne vise pas une exclusivité en faveur des membres du RHDP, mais plutôt à rapprocher les militants des opportunités professionnelles, en leur offrant un accès direct aux offres d’emplois. Cependant, pour le PDCI-RDA, cette initiative soulève des questions éthiques. Le porte-parole du parti, Brédoumy Soumaïla Kouassi, a qualifié la plateforme de "partisane" et a remis en cause l’usage des ressources publiques à des fins politiques. Lors de sa conférence de presse, il a lancé : "Quand un conseiller du président Alassane Ouattara, payé par l’État, consacre son temps à l’emploi des militants du RHDP, cela soulève des questions d’éthique et de gestion des fonds publics." En d’autres termes, Soumaïla considère que l’utilisation des fonds publics et des moyens étatiques pour favoriser un groupe politique au détriment des autres est une violation des principes de justice sociale et d’équité. Pour le PDCI-RDA, une telle initiative doit être ouverte à tous les Ivoiriens, sans distinction d’appartenance politique. La formation et l’accès à l’emploi sont des enjeux nationaux qui concernent la société ivoirienne dans son ensemble et non une catégorie spécifique de la population. Le porte-parole du parti a ainsi lancé un appel à une mobilisation citoyenne pour dénoncer cette pratique et à sanctionner ces dérives lors des élections à venir. Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de rivalité politique grandissante, où chaque camp cherche à marquer des points dans un climat de compétition intense entre le RHDP et ses opposants. Le PDCI, qui a longtemps été l'un des principaux partis d’opposition, semble vouloir faire de cette affaire un sujet majeur pour galvaniser ses troupes et dénoncer les abus de pouvoir dans la gestion des ressources publiques. Une action judiciaire engagée L'affaire a pris une tournure judiciaire après le dépôt d'une plainte par Fabrice Lago, secrétaire national technique chargé du marketing politique au PPA-CI, un autre parti d’opposition. Dans une lettre adressée au procureur de la République, Lago dénonce ce qu'il considère comme une violation du "principe constitutionnel de l’égal accès à l’emploi". En d'autres termes, selon lui, l’initiative du RHDP constitue une discrimination, car elle privilégie un groupe politique au détriment des autres, ce qui est incompatible avec les principes d'égalité garantis par la constitution ivoirienne. La plainte met en lumière les risques de politisation excessive des institutions et des services publics, notamment en matière d’emploi. Si cette situation devait se confirmer, elle pourrait avoir de graves conséquences sur la confiance des Ivoiriens envers les institutions publiques et leur perception du gouvernement en place. En effet, l’utilisation des leviers politiques pour attribuer des emplois et des avantages à un groupe restreint pourrait nuire à l'efficacité des politiques publiques et accentuer les fractures sociales déjà existantes. Les autorités judiciaires ivoiriennes se trouvent désormais face à un dilemme majeur. D’un côté, elles doivent examiner la question de la légalité de l’utilisation des ressources publiques pour des fins partisanes. De l’autre, elles doivent évaluer les enjeux politiques liés à cette controverse, qui pourrait influencer l’issue des prochaines élections. Au-delà des débats politiques et juridiques, cette affaire illustre également un phénomène plus large de méfiance envers les initiatives gouvernementales. Pour de nombreux Ivoiriens, le fait que le gouvernement puisse, même indirectement, utiliser les ressources de l’État pour avantager un groupe politique soulève une question fondamentale : jusqu'où la politique doit-elle influencer les décisions publiques dans un pays démocratique ? "Si on doit régler un problème de chômage, il faut l’ouvrir à tous les Ivoiriens", a insisté Brédoumy Soumaïla lors de la conférence de presse. Ce principe d'équité, qui sous-tend les revendications du PDCI, est partagé par une partie de l’opinion publique. Beaucoup estiment qu’un gouvernement démocratiquement élu devrait promouvoir des politiques d’inclusion, accessibles à tous, indépendamment de l’appartenance politique des citoyens. Or, l’opérationnalisation d’une plateforme qui semble favoriser uniquement les partisans du RHDP n’est pas perçue comme un gage d’équité, mais plutôt comme une instrumentalisation politique des politiques publiques. Il est donc légitime de se poser la question : ces initiatives partisanes sont-elles vraiment au service du peuple, ou s'agit-il d'une manœuvre pour renforcer la domination politique du RHDP, notamment en période électorale ?

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Le Président Tidjane Thiam Réagit À La Démission De Billon Au PDCI-RDA / Porte-Parole Du PDCI-RDA, Brédoumy Soumaïla Clarifie Les Tensions Billon-Thiam / Côte d'Ivoire: La Rivalité Billon-Thiam Ravive Les Tensions Au Sein Du PDCI-RDA

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