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Côte d'Ivoire: Plus De 58 Millions De Produits Incinérés, Découvrez Pourquoi - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Côte d'Ivoire: Plus De 58 Millions De Produits Incinérés, Découvrez Pourquoi (3 Vues)

Côte d'Ivoire: Mtn Annonce Un Investissement De 300 Millions De Dollars / Tabagisme: Décret Adopté Pour La Traçabilité Et l'Authentification Des Produits / Le Gouvernement Lance Une Opération Contre Les Trafiquants De Produits Agricoles (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 13 décembre à 19:47

Le vendredi 13 décembre 2024, la direction régionale des Douanes d’Odienné a procédé à une opération spectaculaire de destruction de produits prohibés d’une valeur de plus de 58 millions de FCFA. Ce geste s’inscrit dans la lutte continue de la Côte d’Ivoire contre la contrebande, les produits médicaux falsifiés et les marchandises illicites qui circulent sur le marché local. En présence de représentants de la préfecture, de la justice et des forces de défense et de sécurité, 536 cartons de marchandises, représentant environ 11 tonnes de produits illégaux, ont été incinérés. Parmi ces produits, des médicaments de qualité inférieure et falsifiés, ainsi que des cigarettes de contrebande, ont été saisis et détruits, témoignant de la détermination des autorités à éradiquer ces menaces pour la santé publique et l’économie du pays. Cette opération soulève des interrogations sur l’ampleur du fléau de la contrebande en Côte d'Ivoire et sur les moyens déployés pour lutter efficacement contre ce phénomène. En quoi cette lutte est-elle cruciale pour le développement socio-économique du pays et la préservation de la sécurité des citoyens ?

Une opération symbolique et décisive à Odienné


Le 13 décembre 2024, la région d'Odienné, au nord-ouest de la Côte d'Ivoire, a été le théâtre d'une importante opération de destruction de produits illégaux. Cette opération, orchestrée par la direction régionale des Douanes, visait à mettre un terme à la circulation de marchandises prohibées qui peuvent mettre en danger la santé publique et nuire à l’économie nationale. En tout, plus de 536 cartons, représentant un poids total de 11 tonnes, ont été incinérés. Cette destruction a non seulement permis de débarrasser le pays de marchandises de mauvaise qualité, mais elle envoie également un message fort quant à la volonté des autorités ivoiriennes de lutter contre les activités illégales.

Parmi les produits détruits lors de cette opération, les plus préoccupants sont sans doute les médicaments de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF), qui représentent plus de 10,5 tonnes du total. Ces produits médicaux sont souvent dangereux pour les consommateurs, car leur qualité n'est pas garantie. Ils peuvent être inefficaces, voire nocifs, ce qui constitue un véritable danger pour la santé publique. En outre, la circulation de ces médicaments falsifiés contribue à affaiblir la confiance des citoyens dans le système de santé, tout en alimentant un marché parallèle qui échappe à tout contrôle.

Les cigarettes de contrebande, qui occupent une place importante dans cette saisie avec 31 cartons pesant plus de 400 kg, sont également une source majeure de préoccupation. Ces cigarettes, qui sont introduites illégalement sur le marché, contournent les taxes et les réglementations en vigueur, ce qui nuit non seulement aux finances publiques, mais crée également des risques pour la santé des fumeurs, car elles ne respectent pas les normes de sécurité.

L’incinération de ces produits illégaux s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre la contrebande et les activités illicites en Côte d'Ivoire. Cette lutte est cruciale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la circulation de produits falsifiés et de contrebande constitue un frein important au développement économique du pays. En échappant aux contrôles douaniers et fiscaux, ces produits nuisent à l’économie nationale en ne contribuant pas aux recettes fiscales, et en favorisant des pratiques commerciales déloyales.

En outre, les produits de mauvaise qualité, tels que les médicaments falsifiés, représentent une menace pour la santé publique. Leur circulation incontrôlée peut entraîner des épidémies, des résistances aux médicaments et des décès prématurés. La protection de la santé des citoyens est donc un enjeu primordial dans cette bataille contre la contrebande.

La destruction des produits illégaux à Odienné n’est pas un cas isolé. En septembre 2024, l’Unité de Lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT) a procédé à une saisie spectaculaire d’une tonne et demie de médicaments falsifiés à Abidjan, d’une valeur estimée à cinq millions de FCFA. Cette opération a été rendue possible grâce à une information anonyme qui a permis d’intercepter un camion-remorque en provenance du Ghana. À bord, les autorités ont découvert plusieurs dizaines de cartons de produits médicaux falsifiés dissimulés parmi des carreaux.

Cette saisie témoigne de l’efficacité croissante des forces de sécurité et des douanes ivoiriennes dans la traque des produits illégaux. Cependant, la question demeure : ces efforts sont-ils suffisants pour endiguer ce fléau qui menace la sécurité sanitaire et l’équilibre économique du pays ? Bien que les saisies et les destructions soient un moyen de montrer la volonté des autorités, la contrebande demeure un problème structurel qui nécessite des solutions durables.

Les mécanismes de lutte : coordination et vigilance


La lutte contre la contrebande en Côte d'Ivoire repose sur la coordination entre plusieurs acteurs : les douanes, la police, la gendarmerie, la justice, ainsi que des agences internationales telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Le rôle de ces institutions est crucial, car elles permettent d’assurer un suivi des activités illégales transnationales et de coordonner les efforts pour mettre un terme à la contrebande.

En plus des saisies, des mesures préventives doivent être prises, notamment à travers l’éducation et la sensibilisation des citoyens aux dangers des produits illicites. Les autorités doivent également renforcer les contrôles aux frontières et les inspections des cargaisons, afin de stopper les marchandises illégales avant qu’elles n’atteignent le marché. La question de la corruption dans les forces de sécurité et les douanes, qui peut faciliter le passage de ces produits, reste également un défi à surmonter.

Malgré les efforts déployés, la lutte contre la contrebande reste un combat difficile. Les réseaux de contrebande sont souvent bien organisés et disposent de ressources considérables pour faire face aux contrôles. Ils peuvent recourir à des méthodes de dissimulation sophistiquées, ce qui rend les saisies de produits illégaux souvent plus complexes qu’il n’y paraît. Par exemple, la saisie effectuée par l’UCT en septembre dernier montre à quel point les contrebandiers sont prêts à prendre des risques pour faire passer leurs cargaisons. Les produits falsifiés peuvent être dissimulés parmi d’autres biens, rendant leur détection plus difficile pour les autorités.

La présence de produits de contrebande sur le marché ivoirien a des conséquences directes sur la compétitivité des entreprises locales. Les commerçants qui respectent la loi et s’acquittent de leurs obligations fiscales se retrouvent désavantagés face à des concurrents qui ne paient pas de taxes et proposent des produits à des prix plus bas. Cette concurrence déloyale peut entraîner la faillite de nombreuses entreprises et nuire à l’économie du pays.

Les produits de contrebande, en particulier les médicaments, représentent également un danger pour la santé des consommateurs. L’utilisation de médicaments falsifiés peut entraîner des complications graves, telles que des résistances aux médicaments et des épidémies de maladies infectieuses. Il est donc primordial que le gouvernement ivoirien continue à renforcer ses efforts pour éradiquer ce phénomène.

La destruction des produits illégaux à Odienné est un signe encourageant de la volonté des autorités ivoiriennes de lutter contre la contrebande et de protéger la santé publique. Cependant, cette opération ne représente qu'une partie de la lutte qui doit être menée à l'échelle nationale et internationale. Les autorités doivent continuer à renforcer les contrôles aux frontières, à sensibiliser la population et à lutter contre la corruption au sein des forces de sécurité.

La question demeure : la Côte d'Ivoire pourra-t-elle un jour éradiquer totalement la contrebande et les produits falsifiés, ou ce fléau continuera-t-il à prospérer, malgré les efforts déployés par les autorités ?

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Image de Société. Le vendredi 13 décembre 2024, la direction régionale des Douanes d’Odienné a procédé à une opération spectaculaire de destruction de produits prohibés d’une valeur de plus de 58 millions de FCFA. Ce geste s’inscrit dans la lutte continue de la Côte d’Ivoire contre la contrebande, les produits médicaux falsifiés et les marchandises illicites qui circulent sur le marché local. En présence de représentants de la préfecture, de la justice et des forces de défense et de sécurité, 536 cartons de marchandises, représentant environ 11 tonnes de produits illégaux, ont été incinérés. Parmi ces produits, des médicaments de qualité inférieure et falsifiés, ainsi que des cigarettes de contrebande, ont été saisis et détruits, témoignant de la détermination des autorités à éradiquer ces menaces pour la santé publique et l’économie du pays. Cette opération soulève des interrogations sur l’ampleur du fléau de la contrebande en Côte d'Ivoire et sur les moyens déployés pour lutter efficacement contre ce phénomène. En quoi cette lutte est-elle cruciale pour le développement socio-économique du pays et la préservation de la sécurité des citoyens ? Une opération symbolique et décisive à Odienné Le 13 décembre 2024, la région d'Odienné, au nord-ouest de la Côte d'Ivoire, a été le théâtre d'une importante opération de destruction de produits illégaux. Cette opération, orchestrée par la direction régionale des Douanes, visait à mettre un terme à la circulation de marchandises prohibées qui peuvent mettre en danger la santé publique et nuire à l’économie nationale. En tout, plus de 536 cartons, représentant un poids total de 11 tonnes, ont été incinérés. Cette destruction a non seulement permis de débarrasser le pays de marchandises de mauvaise qualité, mais elle envoie également un message fort quant à la volonté des autorités ivoiriennes de lutter contre les activités illégales. Parmi les produits détruits lors de cette opération, les plus préoccupants sont sans doute les médicaments de qualité inférieure et falsifiés (PMQIF), qui représentent plus de 10,5 tonnes du total. Ces produits médicaux sont souvent dangereux pour les consommateurs, car leur qualité n'est pas garantie. Ils peuvent être inefficaces, voire nocifs, ce qui constitue un véritable danger pour la santé publique. En outre, la circulation de ces médicaments falsifiés contribue à affaiblir la confiance des citoyens dans le système de santé, tout en alimentant un marché parallèle qui échappe à tout contrôle. Les cigarettes de contrebande, qui occupent une place importante dans cette saisie avec 31 cartons pesant plus de 400 kg, sont également une source majeure de préoccupation. Ces cigarettes, qui sont introduites illégalement sur le marché, contournent les taxes et les réglementations en vigueur, ce qui nuit non seulement aux finances publiques, mais crée également des risques pour la santé des fumeurs, car elles ne respectent pas les normes de sécurité. L’incinération de ces produits illégaux s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre la contrebande et les activités illicites en Côte d'Ivoire. Cette lutte est cruciale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la circulation de produits falsifiés et de contrebande constitue un frein important au développement économique du pays. En échappant aux contrôles douaniers et fiscaux, ces produits nuisent à l’économie nationale en ne contribuant pas aux recettes fiscales, et en favorisant des pratiques commerciales déloyales. En outre, les produits de mauvaise qualité, tels que les médicaments falsifiés, représentent une menace pour la santé publique. Leur circulation incontrôlée peut entraîner des épidémies, des résistances aux médicaments et des décès prématurés. La protection de la santé des citoyens est donc un enjeu primordial dans cette bataille contre la contrebande. La destruction des produits illégaux à Odienné n’est pas un cas isolé. En septembre 2024, l’Unité de Lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT) a procédé à une saisie spectaculaire d’une tonne et demie de médicaments falsifiés à Abidjan, d’une valeur estimée à cinq millions de FCFA. Cette opération a été rendue possible grâce à une information anonyme qui a permis d’intercepter un camion-remorque en provenance du Ghana. À bord, les autorités ont découvert plusieurs dizaines de cartons de produits médicaux falsifiés dissimulés parmi des carreaux. Cette saisie témoigne de l’efficacité croissante des forces de sécurité et des douanes ivoiriennes dans la traque des produits illégaux. Cependant, la question demeure : ces efforts sont-ils suffisants pour endiguer ce fléau qui menace la sécurité sanitaire et l’équilibre économique du pays ? Bien que les saisies et les destructions soient un moyen de montrer la volonté des autorités, la contrebande demeure un problème structurel qui nécessite des solutions durables. Les mécanismes de lutte : coordination et vigilance La lutte contre la contrebande en Côte d'Ivoire repose sur la coordination entre plusieurs acteurs : les douanes, la police, la gendarmerie, la justice, ainsi que des agences internationales telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Le rôle de ces institutions est crucial, car elles permettent d’assurer un suivi des activités illégales transnationales et de coordonner les efforts pour mettre un terme à la contrebande. En plus des saisies, des mesures préventives doivent être prises, notamment à travers l’éducation et la sensibilisation des citoyens aux dangers des produits illicites. Les autorités doivent également renforcer les contrôles aux frontières et les inspections des cargaisons, afin de stopper les marchandises illégales avant qu’elles n’atteignent le marché. La question de la corruption dans les forces de sécurité et les douanes, qui peut faciliter le passage de ces produits, reste également un défi à surmonter. Malgré les efforts déployés, la lutte contre la contrebande reste un combat difficile. Les réseaux de contrebande sont souvent bien organisés et disposent de ressources considérables pour faire face aux contrôles. Ils peuvent recourir à des méthodes de dissimulation sophistiquées, ce qui rend les saisies de produits illégaux souvent plus complexes qu’il n’y paraît. Par exemple, la saisie effectuée par l’UCT en septembre dernier montre à quel point les contrebandiers sont prêts à prendre des risques pour faire passer leurs cargaisons. Les produits falsifiés peuvent être dissimulés parmi d’autres biens, rendant leur détection plus difficile pour les autorités. La présence de produits de contrebande sur le marché ivoirien a des conséquences directes sur la compétitivité des entreprises locales. Les commerçants qui respectent la loi et s’acquittent de leurs obligations fiscales se retrouvent désavantagés face à des concurrents qui ne paient pas de taxes et proposent des produits à des prix plus bas. Cette concurrence déloyale peut entraîner la faillite de nombreuses entreprises et nuire à l’économie du pays. Les produits de contrebande, en particulier les médicaments, représentent également un danger pour la santé des consommateurs. L’utilisation de médicaments falsifiés peut entraîner des complications graves, telles que des résistances aux médicaments et des épidémies de maladies infectieuses. Il est donc primordial que le gouvernement ivoirien continue à renforcer ses efforts pour éradiquer ce phénomène. La destruction des produits illégaux à Odienné est un signe encourageant de la volonté des autorités ivoiriennes de lutter contre la contrebande et de protéger la santé publique. Cependant, cette opération ne représente qu'une partie de la lutte qui doit être menée à l'échelle nationale et internationale. Les autorités doivent continuer à renforcer les contrôles aux frontières, à sensibiliser la population et à lutter contre la corruption au sein des forces de sécurité. La question demeure : la Côte d'Ivoire pourra-t-elle un jour éradiquer totalement la contrebande et les produits falsifiés, ou ce fléau continuera-t-il à prospérer, malgré les efforts déployés par les autorités ?

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