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En 2024, 5 Fonds De Private Equity Ont Clôturé Un Total De 2,61 Milliards $ - Business/Investissement - Ivoireland

Forum Ivoireland / Business/Investissement / En 2024, 5 Fonds De Private Equity Ont Clôturé Un Total De 2,61 Milliards $ (11 Vues)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 1 janvier à 18:40

En 2024, le paysage du private equity en Afrique a connu une baisse significative de la mobilisation de ressources financières, reflétant des enjeux économiques globaux et des défis structurels propres au continent. Les données révèlent une dynamique moins intense par rapport à 2023, marquée par une diminution notable du volume des transactions. Cette situation soulève des questions sur l'avenir du capital-investissement en Afrique et les stratégies à adopter pour relancer la croissance.

Une activité en baisse, mais des fonds majeurs mobilisés


Malgré un ralentissement général, certains acteurs ont réussi à lever des sommes importantes en 2024. Les cinq plus grandes opérations de mobilisation de fonds ont totalisé 2,61 milliards de dollars, témoignant d’une résilience dans des secteurs clés comme les services financiers, la santé et les infrastructures stratégiques.

LeapFrog Investments a mené la danse avec un fonds de 1,02 milliard de dollars, axé sur les services financiers et la santé, attirant des investisseurs prestigieux tels que Temasek, AIA et la Fondation Ford. De son côté, African Infrastructure Investment Managers (AIIM) a mobilisé 748 millions de dollars pour son fonds AIIF4, avec un focus sur l’énergie et les transports. Adenia Partners et Metier Capital ont également contribué avec respectivement 470 millions et 219 millions de dollars, ciblant les entreprises de taille moyenne et les secteurs technologiques. Enfin, TLcom Capital a levé 154 millions de dollars pour soutenir les startups en Afrique subsaharienne et en Égypte.

Cependant, ces succès individuels masquent une tendance générale à la baisse. En effet, si plusieurs des fonds ont été finalisés en 2024, leur mobilisation avait souvent commencé bien avant, notamment en 2023. Les chiffres montrent que seulement 1,2 milliard de dollars ont été annoncés en 2024 pour 54 transactions, contre 3,44 milliards USD et 88 transactions en 2023.

Les facteurs derrière le ralentissement


Plusieurs éléments expliquent ce fléchissement. D'une part, le contexte économique mondial a joué un rôle déterminant. L'inflation persistante, la hausse des taux d'intérêt et les incertitudes géopolitiques ont réduit l'appétit des investisseurs internationaux pour les marchés émergents, y compris l'Afrique. D'autre part, des défis structurels internes ont freiné le développement du private equity sur le continent.

La porosité des frontières, les infrastructures insuffisantes et les incertitudes politiques dans certaines régions ont pesé sur la confiance des investisseurs. Par ailleurs, l’absence de diversification des sources de financement est un problème récurrent. Les institutions de financement du développement (DFI) continuent de dominer le secteur, représentant 54 % des investissements totaux, soit 5,7 milliards USD mobilisés entre 2017 et 2024. Si leur rôle est crucial, cette dépendance souligne la nécessité d’attirer davantage d’investisseurs privés pour soutenir une croissance durable.

Perspectives et stratégies pour relancer la dynamique


Malgré ces défis, le potentiel de l’Afrique reste immense. Les secteurs technologiques, de l’énergie renouvelable et des infrastructures offrent des opportunités considérables pour les investisseurs. Pour maximiser cet attrait, plusieurs pistes peuvent être explorées.

Premièrement, la création de cadres réglementaires plus transparents et harmonisés entre les pays africains pourrait réduire les risques perçus par les investisseurs. Ensuite, il est crucial de renforcer les initiatives de collaboration transfrontalière, notamment par le biais d’accords régionaux favorisant les investissements directs étrangers.

Par ailleurs, les gouvernements africains doivent intensifier leurs efforts pour attirer les capitaux privés. Cela passe par l’amélioration des infrastructures, la lutte contre la corruption et la mise en place de politiques incitatives. Enfin, la diversification des sources de financement est essentielle. En attirant des investisseurs institutionnels, tels que les fonds de pension et les compagnies d'assurance, le continent pourrait réduire sa dépendance vis-à-vis des DFI.

Alors que 2024 se termine sur une note mitigée pour le private equity en Afrique, les perspectives d'avenir dépendent largement de la capacité des acteurs publics et privés à collaborer pour relever les défis structurels et tirer parti des opportunités. L'émergence de nouvelles stratégies d'investissement, combinée à une volonté politique accrue, pourrait inverser la tendance. Mais la question demeure : le private equity en Afrique parviendra-t-il à retrouver une trajectoire de croissance soutenue et inclusive dans les années à venir ?

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Image de Business/Investissement. En 2024, le paysage du private equity en Afrique a connu une baisse significative de la mobilisation de ressources financières, reflétant des enjeux économiques globaux et des défis structurels propres au continent. Les données révèlent une dynamique moins intense par rapport à 2023, marquée par une diminution notable du volume des transactions. Cette situation soulève des questions sur l'avenir du capital-investissement en Afrique et les stratégies à adopter pour relancer la croissance. Une activité en baisse, mais des fonds majeurs mobilisés Malgré un ralentissement général, certains acteurs ont réussi à lever des sommes importantes en 2024. Les cinq plus grandes opérations de mobilisation de fonds ont totalisé 2,61 milliards de dollars, témoignant d’une résilience dans des secteurs clés comme les services financiers, la santé et les infrastructures stratégiques. LeapFrog Investments a mené la danse avec un fonds de 1,02 milliard de dollars, axé sur les services financiers et la santé, attirant des investisseurs prestigieux tels que Temasek, AIA et la Fondation Ford. De son côté, African Infrastructure Investment Managers (AIIM) a mobilisé 748 millions de dollars pour son fonds AIIF4, avec un focus sur l’énergie et les transports. Adenia Partners et Metier Capital ont également contribué avec respectivement 470 millions et 219 millions de dollars, ciblant les entreprises de taille moyenne et les secteurs technologiques. Enfin, TLcom Capital a levé 154 millions de dollars pour soutenir les startups en Afrique subsaharienne et en Égypte. Cependant, ces succès individuels masquent une tendance générale à la baisse. En effet, si plusieurs des fonds ont été finalisés en 2024, leur mobilisation avait souvent commencé bien avant, notamment en 2023. Les chiffres montrent que seulement 1,2 milliard de dollars ont été annoncés en 2024 pour 54 transactions, contre 3,44 milliards USD et 88 transactions en 2023. Les facteurs derrière le ralentissement Plusieurs éléments expliquent ce fléchissement. D'une part, le contexte économique mondial a joué un rôle déterminant. L'inflation persistante, la hausse des taux d'intérêt et les incertitudes géopolitiques ont réduit l'appétit des investisseurs internationaux pour les marchés émergents, y compris l'Afrique. D'autre part, des défis structurels internes ont freiné le développement du private equity sur le continent. La porosité des frontières, les infrastructures insuffisantes et les incertitudes politiques dans certaines régions ont pesé sur la confiance des investisseurs. Par ailleurs, l’absence de diversification des sources de financement est un problème récurrent. Les institutions de financement du développement (DFI) continuent de dominer le secteur, représentant 54 % des investissements totaux, soit 5,7 milliards USD mobilisés entre 2017 et 2024. Si leur rôle est crucial, cette dépendance souligne la nécessité d’attirer davantage d’investisseurs privés pour soutenir une croissance durable. Perspectives et stratégies pour relancer la dynamique Malgré ces défis, le potentiel de l’Afrique reste immense. Les secteurs technologiques, de l’énergie renouvelable et des infrastructures offrent des opportunités considérables pour les investisseurs. Pour maximiser cet attrait, plusieurs pistes peuvent être explorées. Premièrement, la création de cadres réglementaires plus transparents et harmonisés entre les pays africains pourrait réduire les risques perçus par les investisseurs. Ensuite, il est crucial de renforcer les initiatives de collaboration transfrontalière, notamment par le biais d’accords régionaux favorisant les investissements directs étrangers. Par ailleurs, les gouvernements africains doivent intensifier leurs efforts pour attirer les capitaux privés. Cela passe par l’amélioration des infrastructures, la lutte contre la corruption et la mise en place de politiques incitatives. Enfin, la diversification des sources de financement est essentielle. En attirant des investisseurs institutionnels, tels que les fonds de pension et les compagnies d'assurance, le continent pourrait réduire sa dépendance vis-à-vis des DFI. Alors que 2024 se termine sur une note mitigée pour le private equity en Afrique, les perspectives d'avenir dépendent largement de la capacité des acteurs publics et privés à collaborer pour relever les défis structurels et tirer parti des opportunités. L'émergence de nouvelles stratégies d'investissement, combinée à une volonté politique accrue, pourrait inverser la tendance. Mais la question demeure : le private equity en Afrique parviendra-t-il à retrouver une trajectoire de croissance soutenue et inclusive dans les années à venir ?

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