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Vendredi, 10 Janvier 2025 à 5:56

Affaire Bateau Qualifié De "Bombe Flottante" Au Port d’Abidjan: Qu'En Sait-On? - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Affaire Bateau Qualifié De "Bombe Flottante" Au Port d’Abidjan: Qu'En Sait-On? (14 Vues)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 4 janvier à 18:52

Le port autonome d’Abidjan se retrouve au cœur d’une polémique majeure avec l’arrivée du Zimrida, un cargo transportant une cargaison controversée de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium. Ce produit chimique, rejeté par de nombreuses nations en raison de sa dangerosité, suscite une inquiétude croissante. Entre préoccupations environnementales, risques sécuritaires et zones d’ombre autour de son acheminement, cette affaire soulève de graves questions pour la Côte d’Ivoire et au-delà.

Une Cargaison Rejetée par le Monde, Mais Accueillie en Afrique


Tout commence en août 2023, lorsque le MV Ruby, un bateau cargo russe de 183 mètres de long, quitte la ville de Kandalakcha avec à son bord 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium. Ce produit, essentiel dans la fabrication d’engrais mais tristement célèbre pour sa potentielle explosivité, avait initialement pour destination le Brésil. Cependant, des fuites de carburant et des défauts structurels du navire provoquent son rejet successif par plusieurs ports européens et sud-américains.

Après avoir essuyé des refus de la Norvège, de la Lituanie, du Danemark et de Malte, la cargaison est transférée au Zimrida, un navire battant pavillon de la Barbade. Ce dernier fait escale aux îles Canaries avant de poser l’ancre à Abidjan en janvier 2025. Ce transfert controversé pose une question cruciale : pourquoi un produit aussi dangereux, refusé ailleurs, a-t-il trouvé une place en Côte d’Ivoire ? Selon un analyste ivoirien, cette situation reflète des inégalités dans la gestion des risques environnementaux entre le Nord et le Sud.

Le Spectre de Beyrouth Plane sur Abidjan


Le nitrate d’ammonium est tristement associé à des catastrophes majeures. En 2020, l’explosion de 2 750 tonnes dans le port de Beyrouth a causé plus de 200 morts et des milliards de dollars de dégâts, laissant un traumatisme profond. À Abidjan, la perspective de 20 000 tonnes de ce produit chimique, soit sept fois la quantité impliquée dans le drame libanais, réveille les craintes. Les habitants d’Abidjan partagent cette inquiétude, conscients des risques d’explosion et des impacts potentiels sur la santé publique.

Selon les experts, bien que le nitrate d’ammonium soit utilisé dans l’agriculture, son stockage et sa manipulation nécessitent des conditions strictes. Tout manquement pourrait entraîner des conséquences catastrophiques. Or, les précédents rejets internationaux témoignent de sa dangerosité.

Appel à la Transparence et à la Responsabilité
Alors que le Zimrida reste à quai en attente d’une décision officielle sur le déchargement de sa cargaison, la pression monte sur les autorités ivoiriennes. Des organisations de la société civile et des citoyens exigent une transparence totale sur cette affaire.

Les questions restent nombreuses : pourquoi la Côte d’Ivoire, pourtant engagée dans des politiques de protection environnementale, serait-elle prête à accepter cette cargaison ? Qui est l’entreprise prête à récupérer cet engrais controversé à bas coût ? Et quelles garanties de sécurité ont été mises en place ?

Les autorités ivoiriennes, connues pour leurs récentes avancées dans la gestion des risques environnementaux, doivent aujourd’hui faire face à un test décisif. Cette affaire pourrait soit renforcer leur crédibilité, soit exposer des failles dans leur système de régulation.

Alors que l’Afrique cherche à renforcer sa souveraineté environnementale et économique, cette affaire pose une question cruciale : comment garantir que le continent ne devienne pas une destination pour les cargaisons rejetées par d’autres régions du monde ?

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Image de Société. Le port autonome d’Abidjan se retrouve au cœur d’une polémique majeure avec l’arrivée du Zimrida, un cargo transportant une cargaison controversée de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium. Ce produit chimique, rejeté par de nombreuses nations en raison de sa dangerosité, suscite une inquiétude croissante. Entre préoccupations environnementales, risques sécuritaires et zones d’ombre autour de son acheminement, cette affaire soulève de graves questions pour la Côte d’Ivoire et au-delà. Une Cargaison Rejetée par le Monde, Mais Accueillie en Afrique Tout commence en août 2023, lorsque le MV Ruby, un bateau cargo russe de 183 mètres de long, quitte la ville de Kandalakcha avec à son bord 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium. Ce produit, essentiel dans la fabrication d’engrais mais tristement célèbre pour sa potentielle explosivité, avait initialement pour destination le Brésil. Cependant, des fuites de carburant et des défauts structurels du navire provoquent son rejet successif par plusieurs ports européens et sud-américains. Après avoir essuyé des refus de la Norvège, de la Lituanie, du Danemark et de Malte, la cargaison est transférée au Zimrida, un navire battant pavillon de la Barbade. Ce dernier fait escale aux îles Canaries avant de poser l’ancre à Abidjan en janvier 2025. Ce transfert controversé pose une question cruciale : pourquoi un produit aussi dangereux, refusé ailleurs, a-t-il trouvé une place en Côte d’Ivoire ? Selon un analyste ivoirien, cette situation reflète des inégalités dans la gestion des risques environnementaux entre le Nord et le Sud. Le Spectre de Beyrouth Plane sur Abidjan Le nitrate d’ammonium est tristement associé à des catastrophes majeures. En 2020, l’explosion de 2 750 tonnes dans le port de Beyrouth a causé plus de 200 morts et des milliards de dollars de dégâts, laissant un traumatisme profond. À Abidjan, la perspective de 20 000 tonnes de ce produit chimique, soit sept fois la quantité impliquée dans le drame libanais, réveille les craintes. Les habitants d’Abidjan partagent cette inquiétude, conscients des risques d’explosion et des impacts potentiels sur la santé publique. Selon les experts, bien que le nitrate d’ammonium soit utilisé dans l’agriculture, son stockage et sa manipulation nécessitent des conditions strictes. Tout manquement pourrait entraîner des conséquences catastrophiques. Or, les précédents rejets internationaux témoignent de sa dangerosité. Appel à la Transparence et à la Responsabilité Alors que le Zimrida reste à quai en attente d’une décision officielle sur le déchargement de sa cargaison, la pression monte sur les autorités ivoiriennes. Des organisations de la société civile et des citoyens exigent une transparence totale sur cette affaire. Les questions restent nombreuses : pourquoi la Côte d’Ivoire, pourtant engagée dans des politiques de protection environnementale, serait-elle prête à accepter cette cargaison ? Qui est l’entreprise prête à récupérer cet engrais controversé à bas coût ? Et quelles garanties de sécurité ont été mises en place ? Les autorités ivoiriennes, connues pour leurs récentes avancées dans la gestion des risques environnementaux, doivent aujourd’hui faire face à un test décisif. Cette affaire pourrait soit renforcer leur crédibilité, soit exposer des failles dans leur système de régulation. Alors que l’Afrique cherche à renforcer sa souveraineté environnementale et économique, cette affaire pose une question cruciale : comment garantir que le continent ne devienne pas une destination pour les cargaisons rejetées par d’autres régions du monde ?

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