Gagnoa: Le Sexe d’Un Charrettier Disparait Après Avoir Salué Un Sexagénaire - Insolite - Ivoireland

Une affaire insolite sème la stupeur dans la ville de Gagnoa, en Côte d’Ivoire. Le 7 janvier 2025, K. Dao, un jeune charrettier de 15 ans, affirme avoir perdu son sexe après avoir serré la main à un mystérieux sexagénaire. Cette histoire, qui mêle folklore, superstition et réalité sociale, a plongé la ville dans un mélange d'inquiétude et de curiosité, relançant le débat sur les croyances ancestrales et les limites des explications rationnelles.

Une rencontre étrange, des événements troublants

Tout a commencé à la gare routière de Gagnoa, lorsque K. Dao, connu localement pour son travail de charrettier, a été sollicité par un homme d’une soixantaine d’années. Ce dernier, reconnaissable à ses dreadlocks et son chapeau, aurait demandé au jeune garçon de transporter deux sacs jusqu’à la station-service Petroci située non loin de la Rue Ezzedine.

D’après les témoignages recueillis, l’homme aurait d’abord offert un billet de 500 francs CFA en mauvais état, que le jeune Dao aurait refusé. C’est alors qu’un billet de 1 000 francs a été proposé. Mais au moment de rendre la monnaie, le sexagénaire aurait serré la main de Dao avant de disparaître dans un taxi. Quelques instants plus tard, Dao aurait ressenti une sensation inhabituelle au niveau de son bas-ventre. En touchant son sexe, il s’est aperçu qu’il avait disparu, tout comme son téléphone portable et l’argent qu’il venait de recevoir.

Cette disparition soudaine a semé la panique chez le jeune garçon, le poussant à se tourner vers les autorités locales pour obtenir de l’aide.

Superstition et réalité : l’enquête s’embrouille
Portée à l'attention de la police, l’affaire a immédiatement attiré l'attention du public. Conduit au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Gagnoa, Dao a été examiné par un médecin, qui aurait confirmé l'absence de son organe génital. Cet aspect médical donne une dimension troublante à l’affaire, au-delà des croyances populaires souvent associées à ce type d’événements.

Les autorités ont mené une enquête de voisinage et des patrouilles, mais aucune trace du mystérieux sexagénaire n’a pu être retrouvée. Pendant ce temps, l’histoire a alimenté des débats dans les médias et sur les réseaux sociaux, où la disparition physique d’un organe est largement remise en question par la communauté scientifique.

Pourtant, en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains, des récits de "disparition de sexe" sont souvent associés à des pratiques mystiques ou magiques. Ces croyances, profondément enracinées dans certaines communautés, suggèrent que des individus possédant des "pouvoirs occultes" peuvent dérober des attributs humains à distance ou par contact direct.

Une société tiraillée entre modernité et traditions

Cette affaire met en lumière les tensions entre la modernité et les croyances ancestrales qui continuent de façonner les sociétés africaines. À Gagnoa, l’histoire de K. Dao a suscité autant de scepticisme que de fascination.

Les partisans d'une explication mystique évoquent l’action de sorciers ou de pratiques occultes, tandis que d'autres appellent à la prudence face à ce qu’ils considèrent comme un phénomène psychosomatique ou une manipulation. Ces récits peuvent refléter des états de stress intense ou des désirs d'attention dans un contexte où les opportunités économiques et sociales sont limitées.

Au-delà de son caractère sensationnel, cette affaire illustre également des enjeux sociaux plus profonds, notamment l’accès limité à une éducation scientifique de qualité et le manque de sensibilisation aux questions de santé mentale.

Pour l’heure, l’enquête est en cours, mais les pistes semblent minces. Entre l’absence de preuves tangibles et l’impact des rumeurs sur la perception collective, les autorités devront redoubler d’efforts pour apporter des réponses satisfaisantes.

Cette affaire pose une question cruciale : comment équilibrer le respect des croyances locales tout en promouvant une approche rationnelle et scientifique des phénomènes inexpliqués ?