La CAF Annonce Le Report Du CHAN De Février À Août 2025 - Football - Ivoireland

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, ce mardi, le report du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2024. Initialement prévue du 1er au 28 février dans trois pays d’Afrique de l’Est – le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda – cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans leurs championnats locaux se tiendra finalement en août 2025. Une décision mûrie par la CAF et les gouvernements des pays hôtes, principalement en raison des retards observés dans les travaux d’infrastructure.

Des infrastructures insuffisantes : une course contre la montre

Dans son communiqué officiel, la CAF a mis en exergue l’état d’avancement des travaux pour le CHAN 2025. Si des efforts significatifs ont été consentis par les trois pays organisateurs, des déficiences persistantes subsistent. La construction et la rénovation des stades destinés aux matchs, des terrains d’entraînement et des infrastructures annexes ne sont pas encore conformes aux normes exigées par l’instance dirigeante du football africain.

Ces retards soulèvent des interrogations sur la gestion des projets d’infrastructure en Afrique, notamment dans le cadre d’événements sportifs majeurs. L’adoption d’un nouveau calendrier permettra aux pays hôtes de finaliser ces travaux cruciaux sans pression excessive.

Un coup dur pour les supporters et les joueurs locaux
Le report du CHAN est une déception majeure pour les passionnés de football africain. Cette compétition, unique en son genre car réservée aux joueurs évoluant dans les ligues nationales, représente un tremplin important pour de nombreux talents locaux. Des joueurs souvent ignorés des grands clubs européens trouvent dans le CHAN une plateforme pour briller sur la scène internationale.

Les supporters, quant à eux, devront patienter plus longtemps pour vivre cette fête sportive. Le football africain, souvent considéré comme une force unificatrice sur un continent marqué par ses diversités, perd une occasion précieuse de rassembler les populations autour d’un même événement. "Ce report est regrettable, mais il était nécessaire pour préserver la qualité et l’intégrité du tournoi", a confié un membre du comité organisateur.

Un mal pour un bien ?

Malgré la frustration suscitée, ce report offre une opportunité aux pays hôtes de repenser leurs stratégies de gestion des infrastructures sportives. Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, trois nations où le football occupe une place prépondérante, pourraient utiliser ce délai pour établir des standards durables et à long terme.

Ce report illustre également l’importance de la planification et de la coordination dans l’organisation d’événements sportifs d’envergure. Pour éviter que de tels retards ne se reproduisent, la CAF pourrait envisager des partenariats avec des organisations internationales spécialisées dans le développement d’infrastructures sportives. L’objectif serait non seulement de respecter les délais, mais également de laisser un héritage bénéfique aux populations locales.

En attendant la tenue du CHAN en août 2025, les regards se tournent vers la cérémonie du tirage au sort pour la phase de groupes, maintenue au 15 janvier 2025. Cet événement marquera une étape importante dans l’organisation du tournoi, tout en permettant de maintenir l’enthousiasme des supporters.

Le CHAN, bien plus qu’une compétition, représente un symbole d’espoir et d’unité pour le football africain. Alors que le continent poursuit son ascension dans le paysage footballistique mondial, comment la CAF et les pays organisateurs peuvent-ils transformer ce report en un catalyseur de développement et d’innovation dans le sport africain ?