Côte d’Ivoire: Voici Ce Que Sont Devenus Les Stades Un An Après La CAN 2024 - Football - Ivoireland

Un an après avoir vibré au rythme des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations 2024, les stades ivoiriens continuent de jouer un rôle central dans la vie sportive et culturelle du pays. Les craintes initiales de voir ces infrastructures se transformer en « éléphants blancs » semblent, pour l’instant, dissipées. Ces enceintes, construites ou rénovées pour l’événement, sont devenues des piliers d’activités multiples, allant bien au-delà du football.

Des stades au service du sport et des nations africaines

Lors de la CAN 2024, la Côte d’Ivoire a mis en lumière six enceintes majeures : quatre flambant neuves situées à Ebimpé, Yamoussoukro, Korhogo et San Pedro, ainsi que deux rénovées à Abidjan et Bouaké. Depuis, ces installations sportives ont maintenu une fréquentation régulière, illustrant leur utilité.

Les stades d’Abidjan, de Yamoussoukro et de Korhogo ont été le théâtre de matchs de Ligue 1 ivoirienne, tandis que ceux de Bouaké et de San Pedro ont accueilli des rencontres de Coupes africaines. En outre, les deux enceintes d’Abidjan ont servi de refuge pour des équipes africaines, telles que le Bénin, ne disposant pas d’infrastructures conformes aux normes internationales. « Ces stades permettent à des équipes de briller sur la scène internationale et de rapprocher les nations », a déclaré un analyste sportif local.

Les infrastructures ne se limitent pas au football. En avril, la Côte d’Ivoire accueillera la CAN des moins de 20 ans, un autre événement qui mobilisera ces enceintes et consolidera leur rôle dans le développement du sport africain.

Des lieux de culture et de rassemblement

Au-delà des activités sportives, les stades ivoiriens deviennent des espaces de culture et de divertissement. Le rappeur emblématique Didi B, avec son « Mojo Hope Tour Stadium », est l’un des artistes à utiliser ces lieux pour des concerts de grande envergure. Ces événements prévus à Bouaké, Korogho et Abidjan attirent des foules considérables et mettent en évidence le potentiel des stades comme catalyseurs d’activités économiques et culturelles.

À l’instar des modèles européens où les enceintes sportives deviennent des « espaces de vie », les stades ivoiriens explorent leur potentiel polyvalent. Cependant, cette transition n’est pas sans défis. Yassine Idriss Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football, rappelle que « les infrastructures sportives en Afrique ne sont pas rentables. Elles deviennent viables lorsqu’elles sont exploitées par des clubs ou à travers des partenariats public-privé ». La diversification des usages pourrait être une solution pour maximiser leur impact.

Un avenir prometteur mais exigeant
Malgré les succès initiaux, maintenir la pertinence et la fonctionnalité des stades reste un enjeu crucial. Les coûts d’entretien élevés et la gestion durable de ces infrastructures exigent des stratégies adaptées. L’implication de l’État et des acteurs privés sera essentielle pour garantir leur survie à long terme.

Les retombées économiques, bien que modérées, sont déjà perceptibles dans les villes concernées, notamment grâce à l’afflux de touristes et d’amateurs de spectacles. Toutefois, il est nécessaire d’investir dans des campagnes de sensibilisation et dans des initiatives communautaires pour renforcer l’appropriation locale de ces espaces.

L’avenir des stades ivoiriens dépendra de leur capacité à s’adapter aux attentes changeantes et à diversifier leurs usages. Seront-ils capables de devenir des modèles en Afrique de l’Ouest en matière de gestion d’infrastructures sportives et culturelles ?