Comment s'Est Passé Le Divorce De l'Ivoirien Gervinho Avec Le Club d'Arsenal?

Gervinho, l’ancien international ivoirien, a récemment partagé les détails de son passage mouvementé au sein du club londonien d’Arsenal, entre 2011 et 2013. Arrivé en Angleterre après un brillant parcours au LOSC Lille, où il avait remporté le titre de champion de France, l’attaquant ivoirien a rapidement été confronté à des défis inattendus. Malgré un départ prometteur sous la direction d’Arsène Wenger, sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2013 a marqué un tournant dans sa carrière chez les Gunners. Gervinho a finalement choisi de quitter le club pour préserver son temps de jeu et son rôle de leader en sélection nationale. Un témoignage qui éclaire les coulisses d’une décision difficile mais assumée.

Un départ fulgurant sous les couleurs d’Arsenal

Gervinho a débarqué à Arsenal en 2011, en provenance du LOSC Lille, pour un transfert estimé à 12 millions d’euros. À l’époque, l’attaquant ivoirien était l’une des figures montantes du football européen, ayant contribué à la victoire du LOSC en Ligue 1. Sous les ordres d’Arsène Wenger, il a rapidement intégré l’équipe titulaire et enchaîné les performances convaincantes. « Quand je suis arrivé à Arsenal, tout allait bien, j’étais titulaire jusqu’à l’arrivée de la CAN », a-t-il raconté.

Son style de jeu explosif et son sens du dribble ont séduit les supporters des Gunners, qui voyaient en lui un atout majeur pour la saison. Cependant, cette période faste a été de courte durée, car un événement majeur allait bouleverser son parcours à Londres : la CAN 2013.

La CAN 2013 : un dilemme entre club et pays

En janvier 2013, Gervinho a été sélectionné pour représenter la Côte d’Ivoire lors de la Coupe d’Afrique des Nations. Une décision qui n’a pas fait l’unanimité du côté d’Arsenal. « Arsène ne voulait pas que je parte. C’était en janvier et il comptait sur moi », a expliqué Gervinho. Le technicien français craignait que l’absence de son attaquant n’affaiblisse l’équipe en pleine saison.

Pour Gervinho, le choix était cornélien. D’un côté, son club, qui avait investi en lui et lui faisait confiance. De l’autre, son pays, pour lequel il avait un rôle de leader et une responsabilité morale. « J’étais dans un dilemme car la CAN était importante pour nous et je ne pouvais pas tourner le dos à mon pays ! », a-t-il confié. Finalement, l’attaquant a choisi de rejoindre la sélection ivoirienne, un choix qui allait avoir des conséquences majeures sur sa carrière à Arsenal.

Malheureusement, la CAN 2013 s’est terminée en désillusion pour les Éléphants, qui ont perdu en finale face au Nigeria. À son retour à Londres, Gervinho a constaté que son statut au sein de l’équipe avait changé. « Je ne jouais plus que des parties de matchs, 20, 10 minutes… Ce n’était pas plus que des mi-temps (45 minutes) », a-t-il déploré. Une situation difficile à accepter pour un joueur habitué à être titulaire et à jouer un rôle clé en sélection nationale.

La décision de quitter Arsenal : un choix assumé

Face à cette situation, Gervinho a pris une décision radicale. « Je ne pouvais pas me contenter de cela car j’avais un rôle important dans mon pays, j’étais un joueur senior chez les Éléphants et je devais avoir du temps de jeu », a-t-il expliqué. À la fin de la saison, Gervinho s’est rendu dans le bureau d’Arsène Wenger pour demander son transfert. « À la fin de la saison, je suis allé dans son bureau et j’ai demandé mon transfert. C’est ainsi que s’est déroulé mon divorce avec Arsenal », a-t-il déclaré.

Cette décision courageuse a marqué un tournant dans sa carrière. Gervinho a quitté Arsenal pour rejoindre l’AS Roma, où il a retrouvé une place de titulaire et continué à briller sur les terrains européens. Son parcours à Arsenal, bien que court, reste une étape importante dans sa carrière, marquée par des choix difficiles mais assumés.

Le témoignage de Gervinho sur son passage à Arsenal soulève des questions essentielles sur l’équilibre entre les engagements en club et les responsabilités en sélection nationale. Pour les joueurs africains, la CAN représente un moment crucial, mais elle peut entrer en conflit avec les exigences des clubs européens. Gervinho a choisi de privilégier son pays, un choix qui a eu des conséquences sur sa carrière mais qui reflète son attachement à ses racines et à son rôle de leader.

Et vous, pensez-vous que les joueurs devraient privilégier leur club ou leur sélection nationale dans des situations similaires ? Comment les clubs et les fédérations pourraient-ils mieux gérer ces dilemmes à l’avenir ?