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Quelle Condamnation Pour Les Accusés De Attentat Jihadiste De Grand-Bassam? - Faits Divers - Ivoireland

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Grand-Bassam: Trois Individus Abattus Par La Police Criminelle / Modeste: Deux Corps Sans Vies Repêchés Sur La Route De Grand Bassam / Lutte Contre Le Grand Banditisme: Détruction De 8 Fumoirs À Abobo Par Le Polic (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 15 février à 19:32

Ce vendredi 14 février 2025, la Cour d’Appel d’Abidjan a rendu un verdict lourd dans l’affaire de l’attentat jihadiste de Grand-Bassam, survenu le 13 mars 2016. Quatre accusés, Sidi Mohamed Kounta, Hantao Ag Mohamed Cissé, Mohamed Cissé et Hassan Barry, ont été condamnés à la prison à perpétuité pour leur implication dans cette attaque meurtrière qui avait fait 19 morts et 33 blessés. Reconnus coupables de "complicité d’assassinat", "complicité de tentative d’assassinat" et "actes terroristes", ils ont toutefois été acquittés du chef d’accusation de "détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre". Leurs avocats ont immédiatement annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, prolongeant ainsi une affaire judiciaire qui dure depuis près de neuf ans. Ce verdict marque une étape importante dans la quête de justice pour les victimes, mais il laisse aussi des questions en suspens, notamment sur le sort des commanditaires toujours en fuite.

Un verdict lourd pour une implication indirecte


Les quatre hommes condamnés à perpétuité faisaient partie des dix accusés jugés en première instance en décembre 2022. Leur rôle dans l’attentat de Grand-Bassam a été décrit comme un soutien logistique plutôt qu’une participation directe aux violences. Selon les éléments du dossier, ils auraient hébergé les terroristes et participé à la reconnaissance des lieux avant l’attaque, facilitant ainsi le déroulement de l’opération. Cependant, leur acquittement sur le chef d’accusation de "détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre" montre les limites des preuves disponibles contre eux.

L’un des accusés, Sidi Mohamed Kounta, a vivement réagi au verdict. Effondré en larmes, il a clamé son innocence en quittant la salle d’audience, affirmant : [url]« Je ne suis pas un terroriste. »[/url] Son avocate, Me Térémé Diaby, a dénoncé une décision injuste, soulignant que les preuves contre son client étaient insuffisantes. Elle a également annoncé son intention de saisir la Cour de cassation, ce qui signifie que cette affaire judiciaire est loin d’être close.

Ce verdict soulève des questions sur la nature de la justice dans les affaires de terrorisme. Les condamnations à perpétuité pour complicité, bien que sévères, reflètent la volonté des autorités ivoiriennes de montrer une fermeté absolue face au terrorisme. Cependant, elles laissent aussi un goût d’inachevé, car les véritables commanditaires de l’attentat restent en fuite.

L’attaque de Grand-Bassam : un tournant sécuritaire pour la Côte d’Ivoire


L’attentat de Grand-Bassam, survenu le 13 mars 2016, reste gravé dans la mémoire collective comme un événement traumatisant pour la Côte d’Ivoire. Ce jour-là, trois terroristes armés ont ouvert le feu sur des touristes et des clients de restaurants en bord de mer, semant la panique et faisant 19 morts ainsi que 33 blessés. Parmi les victimes figuraient des Ivoiriens, des Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne et une Nigériane, rappelant le caractère international de cette tragédie.

L’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un groupe jihadiste actif dans la région du Sahel. Elle a marqué un tournant dans l’histoire sécuritaire de la Côte d’Ivoire, forçant le pays à renforcer ses mesures de lutte contre le terrorisme. Les forces de sécurité ivoiriennes avaient réagi rapidement, abattant les assaillants sur place, mais le mal était déjà fait. L’événement a exposé la vulnérabilité du pays face à la menace terroriste, malgré sa réputation de stabilité dans une région en proie à l’instabilité.

Depuis lors, la Côte d’Ivoire a intensifié ses efforts pour prévenir de nouvelles attaques, en renforçant la coopération régionale et en améliorant ses capacités de renseignement. Cependant, l’attentat de Grand-Bassam reste un rappel douloureux des défis sécuritaires auxquels le pays est confronté.

Les commanditaires en fuite : une justice incomplète


Si les quatre accusés condamnés à perpétuité ont joué un rôle dans l’attentat, ils ne sont pas les principaux responsables. Les véritables commanditaires, notamment Kounta Dallah, considéré comme le cerveau présumé de l’opération, restent en fuite. Cette situation soulève des questions sur l’efficacité des enquêtes et la capacité des autorités ivoiriennes à traduire en justice tous les responsables de cette tragédie.

Kounta Dallah, un nom qui revient souvent dans les dossiers liés au terrorisme en Afrique de l’Ouest, est activement recherché par les forces de sécurité ivoiriennes et internationales. Sa capture serait une étape cruciale pour clore ce chapitre sombre de l’histoire du pays. Cependant, son évasion prolongée montre les difficultés à lutter contre des réseaux terroristes transnationaux, souvent bien organisés et mobiles.

La question des commanditaires en fuite est d’autant plus préoccupante qu’elle laisse planer une menace persistante. Tant que ces individus ne seront pas arrêtés, la possibilité de nouvelles attaques ne peut être exclue. Cela souligne la nécessité d’une coopération internationale renforcée et d’une approche coordonnée pour lutter contre le terrorisme.

Le verdict rendu par la Cour d’Appel d’Abidjan marque une étape importante dans la quête de justice pour les victimes de l’attentat de Grand-Bassam. Les condamnations à perpétuité des quatre accusés envoient un message fort sur la détermination de la Côte d’Ivoire à lutter contre le terrorisme. Cependant, cette décision ne met pas un point final à l’affaire, car les avocats de la défense ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation.

Par ailleurs, l’absence des principaux commanditaires, toujours en fuite, rappelle que la justice reste incomplète. La capture de Kounta Dallah et d’autres responsables présumés est essentielle pour garantir une véritable justice et prévenir de futures attaques.

Alors que la Côte d’Ivoire continue de se relever de cette tragédie, une question demeure : parviendra-t-elle à traduire en justice tous les responsables de l’attentat de Grand-Bassam, ou cette affaire restera-t-elle une plaie ouverte dans l’histoire du pays ?

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Image de Faits Divers. Ce vendredi 14 février 2025, la Cour d’Appel d’Abidjan a rendu un verdict lourd dans l’affaire de l’attentat jihadiste de Grand-Bassam, survenu le 13 mars 2016. Quatre accusés, Sidi Mohamed Kounta, Hantao Ag Mohamed Cissé, Mohamed Cissé et Hassan Barry, ont été condamnés à la prison à perpétuité pour leur implication dans cette attaque meurtrière qui avait fait 19 morts et 33 blessés. Reconnus coupables de "complicité d’assassinat", "complicité de tentative d’assassinat" et "actes terroristes", ils ont toutefois été acquittés du chef d’accusation de "détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre". Leurs avocats ont immédiatement annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, prolongeant ainsi une affaire judiciaire qui dure depuis près de neuf ans. Ce verdict marque une étape importante dans la quête de justice pour les victimes, mais il laisse aussi des questions en suspens, notamment sur le sort des commanditaires toujours en fuite. Un verdict lourd pour une implication indirecte Les quatre hommes condamnés à perpétuité faisaient partie des dix accusés jugés en première instance en décembre 2022. Leur rôle dans l’attentat de Grand-Bassam a été décrit comme un soutien logistique plutôt qu’une participation directe aux violences. Selon les éléments du dossier, ils auraient hébergé les terroristes et participé à la reconnaissance des lieux avant l’attaque, facilitant ainsi le déroulement de l’opération. Cependant, leur acquittement sur le chef d’accusation de "détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre" montre les limites des preuves disponibles contre eux. L’un des accusés, Sidi Mohamed Kounta, a vivement réagi au verdict. Effondré en larmes, il a clamé son innocence en quittant la salle d’audience, affirmant : « Je ne suis pas un terroriste. » Son avocate, Me Térémé Diaby, a dénoncé une décision injuste, soulignant que les preuves contre son client étaient insuffisantes. Elle a également annoncé son intention de saisir la Cour de cassation, ce qui signifie que cette affaire judiciaire est loin d’être close. Ce verdict soulève des questions sur la nature de la justice dans les affaires de terrorisme. Les condamnations à perpétuité pour complicité, bien que sévères, reflètent la volonté des autorités ivoiriennes de montrer une fermeté absolue face au terrorisme. Cependant, elles laissent aussi un goût d’inachevé, car les véritables commanditaires de l’attentat restent en fuite. L’attaque de Grand-Bassam : un tournant sécuritaire pour la Côte d’Ivoire L’attentat de Grand-Bassam, survenu le 13 mars 2016, reste gravé dans la mémoire collective comme un événement traumatisant pour la Côte d’Ivoire. Ce jour-là, trois terroristes armés ont ouvert le feu sur des touristes et des clients de restaurants en bord de mer, semant la panique et faisant 19 morts ainsi que 33 blessés. Parmi les victimes figuraient des Ivoiriens, des Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne et une Nigériane, rappelant le caractère international de cette tragédie. L’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un groupe jihadiste actif dans la région du Sahel. Elle a marqué un tournant dans l’histoire sécuritaire de la Côte d’Ivoire, forçant le pays à renforcer ses mesures de lutte contre le terrorisme. Les forces de sécurité ivoiriennes avaient réagi rapidement, abattant les assaillants sur place, mais le mal était déjà fait. L’événement a exposé la vulnérabilité du pays face à la menace terroriste, malgré sa réputation de stabilité dans une région en proie à l’instabilité. Depuis lors, la Côte d’Ivoire a intensifié ses efforts pour prévenir de nouvelles attaques, en renforçant la coopération régionale et en améliorant ses capacités de renseignement. Cependant, l’attentat de Grand-Bassam reste un rappel douloureux des défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Les commanditaires en fuite : une justice incomplète Si les quatre accusés condamnés à perpétuité ont joué un rôle dans l’attentat, ils ne sont pas les principaux responsables. Les véritables commanditaires, notamment Kounta Dallah, considéré comme le cerveau présumé de l’opération, restent en fuite. Cette situation soulève des questions sur l’efficacité des enquêtes et la capacité des autorités ivoiriennes à traduire en justice tous les responsables de cette tragédie. Kounta Dallah, un nom qui revient souvent dans les dossiers liés au terrorisme en Afrique de l’Ouest, est activement recherché par les forces de sécurité ivoiriennes et internationales. Sa capture serait une étape cruciale pour clore ce chapitre sombre de l’histoire du pays. Cependant, son évasion prolongée montre les difficultés à lutter contre des réseaux terroristes transnationaux, souvent bien organisés et mobiles. La question des commanditaires en fuite est d’autant plus préoccupante qu’elle laisse planer une menace persistante. Tant que ces individus ne seront pas arrêtés, la possibilité de nouvelles attaques ne peut être exclue. Cela souligne la nécessité d’une coopération internationale renforcée et d’une approche coordonnée pour lutter contre le terrorisme. Le verdict rendu par la Cour d’Appel d’Abidjan marque une étape importante dans la quête de justice pour les victimes de l’attentat de Grand-Bassam. Les condamnations à perpétuité des quatre accusés envoient un message fort sur la détermination de la Côte d’Ivoire à lutter contre le terrorisme. Cependant, cette décision ne met pas un point final à l’affaire, car les avocats de la défense ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation. Par ailleurs, l’absence des principaux commanditaires, toujours en fuite, rappelle que la justice reste incomplète. La capture de Kounta Dallah et d’autres responsables présumés est essentielle pour garantir une véritable justice et prévenir de futures attaques. Alors que la Côte d’Ivoire continue de se relever de cette tragédie, une question demeure : parviendra-t-elle à traduire en justice tous les responsables de l’attentat de Grand-Bassam, ou cette affaire restera-t-elle une plaie ouverte dans l’histoire du pays ?

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