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Mercredi, 2 Avril 2025 à 11:30 |
Forum Ivoireland / Affaires Etrangères / Pourquoi Les Etats Membres De l’Alliance Des Etats Du Sahel Se Retirent De l'OIF (8 Vues)
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Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi 18 mars 2025, les États membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – ont annoncé leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision, justifiée par des sanctions jugées « sélectives » et un manque de respect envers leur souveraineté nationale, marque un tournant historique pour la Francophonie. Les trois pays, membres fondateurs de l’OIF, dénoncent une institution devenue, selon eux, un « instrument politique téléguidé ». Ce retrait soulève des questions sur l’avenir de la coopération francophone et sur les relations entre l’Afrique et les institutions internationales.
Une décision souveraine motivée par des griefs profondsLe Mali, le Burkina Faso et le Niger ont justifié leur retrait de l’OIF par des raisons à la fois politiques et symboliques. Dans leur communiqué, les dirigeants de la Confédération de l’AES – le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le général Assimi Goïta du Mali et le général Abdourahamane Tiani du Niger – ont dénoncé le traitement réservé à leurs pays depuis les transitions politiques qu’ils ont connues. Cette décision, notifiée conformément à l’article 10 de la Charte de l’OIF, met en lumière les tensions croissantes entre les pays africains et les institutions internationales, souvent perçues comme étant influencées par des agendas extérieurs. https://www.youtube.com/watch?v=i1dtko2SxJs Un héritage historique briséLe retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’OIF est d’autant plus symbolique que ces trois pays ont joué un rôle clé dans la création et le développement de la Francophonie. Membres fondateurs lors du sommet de Niamey en 1970, ils ont contribué à la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), précurseur de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) en 1998, puis de l’OIF en 2005. Pendant plus de cinq décennies, ces nations ont activement participé à la promotion de la langue française, de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations. Leur départ représente donc une perte majeure pour l’OIF, tant sur le plan symbolique que politique. Durant les 55 ans d’existence de la Francophonie, ces trois pays ont contribué de manière déterminante à l’édification et au renforcement de cette organisation, a rappelé le communiqué de l’AES. Cette rupture marque la fin d’une ère et soulève des questions sur la capacité de l’OIF à maintenir sa pertinence dans un contexte géopolitique en mutation. https://www.youtube.com/watch?v=d77xAf8kE_8 Les implications pour la Francophonie et l’AfriqueLe retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’OIF a des implications profondes, tant pour l’organisation que pour les pays concernés. Pour l’OIF, cette décision représente un coup dur, tant sur le plan symbolique que stratégique. Elle met en lumière les divisions au sein de la communauté francophone et soulève des questions sur la capacité de l’organisation à maintenir son unité dans un monde de plus en plus polarisé. Pour les pays de l’AES, ce retrait s’inscrit dans une stratégie plus large de réaffirmation de leur souveraineté et de leur indépendance vis-à-vis des institutions internationales. Depuis leurs transitions politiques, ces nations ont multiplié les initiatives pour renforcer leur coopération régionale et réduire leur dépendance vis-à-vis des puissances extérieures. Leur départ de l’OIF pourrait ainsi marquer le début d’une nouvelle ère de coopération panafricaine, centrée sur les priorités et les valeurs africaines. Cependant, cette décision n’est pas sans risques. En quittant l’OIF, le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient se priver d’un forum international important pour la promotion de leurs intérêts culturels, économiques et politiques. Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’OIF soulève une question centrale : l’organisation peut-elle se réinventer pour rester pertinente dans un monde en pleine mutation ? Alors que les critiques à l’encontre de l’OIF se multiplient, notamment en Afrique, l’organisation doit faire face à un défi de taille : regagner la confiance des pays membres tout en restant fidèle à ses valeurs fondatrices. Pour y parvenir, l’OIF pourrait envisager une réforme en profondeur de ses structures et de ses priorités, en mettant l’accent sur une coopération plus équitable et respectueuse des souverainetés nationales. Elle pourrait également renforcer son engagement en faveur de la diversité culturelle et du multilatéralisme, tout en s’adaptant aux réalités géopolitiques actuelles. Et vous, pensez-vous que l’OIF peut surmonter cette crise et se réinventer pour rester un acteur clé de la coopération internationale, ou cette décision marque-t-elle le début d’un déclin irréversible pour la Francophonie ?
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