Election Présidentielle 2015: 30% Des Abidjanais Retournés Au Village - Politique - Ivoireland

C’est un constat que nous avons fait au sein des familles vivant à Abidjan. En effet, craignant que les événements de 2011 ne se reproduisent, les habitants des grandes villes, en particulier d’Abidjan, ont envoyés leurs familles en zone rurale afin qu’elles ne revivent pas ce qui s’est passé en 2011 au cas où l’histoire devait encore se répéter.

Seuls sont restés les fonctionnaires, les travailleurs, quelques élèves, et d’autres personnes dans l’incapacité de se déplacer.

Rappelons même que plusieurs foyers ont fait des provisions pour faire à toute pénurie de nourriture et la majorité de ceux qui ont quitté provisoirement Abidjan sont les partisans du président Laurent Gbagbo, ceux-ci craindraient des représailles à l’issu des votes. Cela explique bien pourquoi le taux de participation est relativement faible à Abidjan.

En 2015, lors de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, un phénomène inattendu s'est produit : environ 30% des habitants d'Abidjan ont choisi de retourner dans leur village d'origine par crainte de troubles politiques. Cet exode massif a été motivé par les événements tragiques survenus lors des élections précédentes en 2011, qui avaient plongé le pays dans une période de violence et d'instabilité.

Une Précaution Face au Risque

La peur de voir se reproduire les violences post-électorales de 2011 a poussé de nombreuses familles urbaines à prendre des mesures préventives. Conscients des tensions politiques et des divisions profondes au sein de la société ivoirienne, de nombreux habitants d'Abidjan ont préféré envoyer leurs proches dans les zones rurales, considérées comme plus sûres et moins susceptibles d'être touchées par les troubles liés à l'élection présidentielle.

Dans ce mouvement de retour au village, ce sont principalement les membres des familles qui ont pris la décision de quitter temporairement la ville. Les fonctionnaires, les travailleurs et quelques élèves sont restés à Abidjan, continuant leur routine quotidienne malgré le climat de tension pré-électorale. Cependant, le départ massif de certaines familles a laissé un vide palpable dans la vie urbaine de la capitale économique ivoirienne.

Avant de partir, de nombreux foyers ont pris des dispositions pour faire face à d'éventuelles pénuries alimentaires ou de fournitures de base. Cette prévoyance témoigne de l'appréhension et de l'anxiété ressenties par de nombreuses familles à l'approche des élections. Parmi ceux qui ont quitté Abidjan, on retrouve en majorité des partisans du président déchu Laurent Gbagbo, qui redoutaient des représailles en cas de résultats électoraux défavorables à leur camp.

Faible Participation à Abidjan

Le départ massif des partisans de Laurent Gbagbo et d'autres citoyens vers les zones rurales a eu un impact significatif sur le taux de participation aux élections à Abidjan. En raison de cet exode préventif, le nombre d'électeurs présents dans la capitale économique a été considérablement réduit, ce qui explique en partie le faible taux de participation enregistré dans la ville lors du scrutin présidentiel de 2015.

L'exode massif des habitants d'Abidjan vers les zones rurales en prévision des élections présidentielles de 2015 témoigne des profondes divisions et des tensions politiques qui persistaient dans le pays. Ce mouvement de retour au village reflète également les craintes et les préoccupations des citoyens ordinaires face à l'incertitude politique et à la menace potentielle de violences post-électorales. Alors que la Côte d'Ivoire se dirigeait vers une nouvelle élection présidentielle, l'exode des Abidjanais rappelait les traumatismes encore présents dans la mémoire collective du pays, soulignant la nécessité d'un processus électoral pacifique et inclusif pour assurer la stabilité et la cohésion nationale.