Le rappeur visé par une plainte de son ex-femme pour violences après un divorce houleux. Il est en ce moment entendu au commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).
Il va s’exprimer sur les faits qui lui sont reprochés. Le rappeur Kaaris, originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis) a été placé en garde à vue ce mercredi matin au commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Ce qu'affirme le parquet d’Évry-Courcouronnes, contacté ce mercredi matin.
Ce placement en garde à vue suit une plainte pour violences déposée par son ex-femme, Linda P., dans le cadre d’un divorce agité. Comme nous l'expliquions mi-juillet, elle y expliquait avoir eu ses ongles arrachés sous la violence des coups de poing et de pied de Kaaris. Le parquet d’Évry-Courcouronnes avait ouvert une enquête préparatoire pour les faits supposés de violence volontaire contre le rappeur et non assistance à personne en danger contre sa nouvelle copine, Marion P.
« Nous avons insisté pour qu’il soit entendu le plus rapidement possible et avons demandé une confrontation pour mettre son accusatrice face à ses contradictions, réagit Me Yassine Maharsi, l’avocat de Kaaris », approché ce mercredi matin. C’est une procédure classique dans ce genre de cas. Mon client est très confiant. »
De son côté, Maître Adrien Gabeaud, défenseur de Linda, se réjoui de ce placement en garde à vue. « Ma cliente l’attendait. Ce sera l’occasion de confirmer les violences odieuses et lâches de Kaaris sur son ex-compagne. Malgré toutes les tentatives à l’encontre de ma cliente, celle-ci est très déterminée à faire valoir ses droits. »
Les faits datent de janvier. Dans un contexte de séparation compliquée, Linda P. était allée au nouveau domicile de Kaaris à Linas (Essonne). Elle a croisé alors sur sa compagne, Marion P., et avait endommagé le rétroviseur de sa Fiat 500. Marion, elle, avait contre-attaqué en déposant plainte pour harcèlement et dégradation de véhicule privé.
Après cet incident, le rappeur serait sorti de la maison et aurait immédiatement malmené Linda P., explique-t-elle. Selon son récit, Kaaris l’aurait obligée à se rendre dans le garage et clore la porte derrière. Dans ce huis clos, la star aurait alors tapé Linda P. à coups de pied et de poing puis l’aurait plaquée au sol par une balayette. La plaignante aurait ensuite été éjectée en dehors du garage par son ex qui aurait jeté derrière elle ses ongles arrachés.
Une plainte déposée cet été
Durant cette courte durée, Marion P. n’aurait à aucun moment essayé de mettre fin à l’agression. Un certificat médical décrit une main sans ongles et plusieurs ecchymoses dont une au pied droit. La victime présumée se serait déplacée avec des béquilles et une chaussure de maintien durant deux semaines. Dans un audio diffusé par Linda P., on l’entend crier quand Kaaris se rend compte qu’elle enregistre leur discussion virulente dans le garage.
L’agression alléguée date du 19 janvier 2021 mais la plainte n’a été déposée que cet été par Linda P. Au moment des faits dénoncés, la quadragénaire n’avait alors procédé qu’à une main courante, « par crainte pour sa sécurité », convaincue que son ex « tenterait de la faire taire pour que sa carrière ne soit pas salie », décrit la plainte que nous avions pu consulter.
Après quatorze ans de vie commune, Okou Gnakouri (son vrai nom) a décidé, en juillet 2020, de stopper leur relation. « Jamais Monsieur Gnakouri Okou n’aura donné la moindre explication à Linda P., ni à leur petite fille qui a vécu un profond traumatisme », expliquent les avocats de son ex-femme.
Linda P., avec qui Kaaris a eu une petite fille, s’était répandue sur les réseaux sociaux en expliquant que le rappeur ne lui donnait pas assez d’argent. Impossible de maintenir le « train de vie » de leur enfant. « Kaaris lui a laissé la maison et lui verse 1 000 euros par mois, elle réclame 8 000 euros, c’est n’importe quoi », avoue un amis de la star. Sur les réseaux sociaux, les internautes avaient condamné Marion P, accusée de jouir de l’argent du rappeur au détriment de Linda.
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