La Royal Navy britannique a connu un incident préoccupant il y a plus d'un an lorsqu'un sous-marin nucléaire de classe Vanguard a subi un dysfonctionnement lié à une panne de sa jauge de profondeur. Cet incident, qui a été qualifié de "problème" par une source militaire, a été détecté à temps, évitant ainsi une situation critique. L'information a été révélée récemment par la BBC, confirmant les détails initiaux rapportés par le quotidien The Sun.
Selon les informations disponibles, l'incident s'est produit alors que le sous-marin s'apprêtait à partir en patrouille. La panne de la jauge de profondeur principale aurait été la cause du problème, mais le sous-marin disposait d'une jauge de profondeur secondaire qui fonctionnait encore. Les systèmes de redondance sont essentiels dans les sous-marins nucléaires pour minimiser les risques en cas de défaillance technique.
Lorsque les ingénieurs à bord ont découvert la panne de la jauge principale, le sous-marin était encore à une profondeur considérée comme sûre. Cependant, il plongeait plus profondément que ce que l'équipage croyait, se rapprochant potentiellement de sa "profondeur d'écrasement". La "profondeur d'écrasement" d'un sous-marin est classifiée et représente le point au-delà duquel la pression de l'eau pourrait provoquer l'implosion du navire.
La Royal Navy a lancé une enquête après l'incident, et le ministre d'État aux forces armées, James S. Heappey, a confirmé que les mesures de protection semblaient avoir fonctionné grâce à l'activation de la deuxième jauge, évitant ainsi un problème imminent.
Il est important de noter que le sous-marin impliqué dans cet incident est l'un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de classe Vanguard, chargés de la dissuasion nucléaire du Royaume-Uni. Ces sous-marins, en service depuis les années 1990, sont équipés de missiles balistiques intercontinentaux Trident II. Chacun peut déployer jusqu'à 16 de ces missiles, dotés d'une portée d'environ 12 000 kilomètres.
En janvier 2023, un défaut avait déjà été signalé sur l'unité de tête de classe Vanguard pendant une opération de maintenance. Le ministère de la Défense avait déclaré que le défaut avait été corrigé, et le sous-marin était en phase d'essais en mai.
La sécurité des sous-marins nucléaires est cruciale pour la stabilité et la sécurité nationales, et tout incident de ce type souligne l'importance des procédures de maintenance et des systèmes de sécurité redondants dans ces navires hautement spécialisés.
La question qui se pose à la lumière de cet incident est de savoir dans quelle mesure de tels événements pourraient affecter la confiance du public et des partenaires internationaux dans la capacité du Royaume-Uni à maintenir une dissuasion nucléaire fiable et sûre.
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