"Suicide Squad: Kill the Justice League", le dernier opus de Rocksteady, nous propulse dans l'univers des super-vilains à Metropolis. Ce jeu, initialement présenté début 2023, sort finalement le 2 février sur PC, PS5 et Xbox Series. Notre expérience de plusieurs heures de jeu, à moins d’un mois de sa sortie, nous permet de partager nos premières impressions.
Le scénario est direct : contrôlés par Amanda Waller et menacés par une bombe implantée dans leur crâne, les membres de la Suicide Squad (Harley Quinn, Deadshot, Captain Boomerang et King Shark) doivent affronter la Justice League, manipulée par Brainiac. Cette mission semble impossible, d’où le nom "Suicide Squad".
L’écriture de Rocksteady se concentre sur le développement des personnages, chacun ayant un rôle spécifique dans l’équipe. Les cinématiques, remarquablement mises en scène, bénéficient de motion capture et de graphismes impressionnants. Néanmoins, certains dialogues peuvent parfois paraître caricaturaux.
Le gameplay diffère significativement des précédents titres Batman Arkham de Rocksteady. C’est un jeu de tir à la troisième personne en monde ouvert, jouable en coopération à quatre, avec des éléments de light-RPG. Chaque personnage dispose de deux armes à feu, d'une arme de corps à corps, et de deux compétences uniques. La mobilité est un aspect central du jeu, chaque vilain ayant un mode de déplacement qui lui est propre.
Le jeu, conçu comme un "jeu service", présente de nombreuses mécaniques pour maintenir l'intérêt des joueurs sur le long terme. Cela inclut des systèmes de combat innovants comme des tirs critiques ou des attaques spéciales après un coup de corps à corps. Néanmoins, cette complexité peut s'avérer déroutante au début.
En ce qui concerne l'exploration, Metropolis sert de toile de fond, avec un musée dédié à la Justice League comme quartier général. Les missions principales et secondaires, typiques des jeux service, peuvent parfois sembler répétitives. Les combats de boss, notamment contre des membres de la Justice League, ne transmettent pas toujours la sensation de puissance attendue, et peuvent créer une dissonance entre les cinématiques et le gameplay.
L'expérience globale du jeu révèle des ambitions élevées, mais également des défis en termes de cohérence et de gameplay. Alors que le jeu vise à offrir une aventure captivante sur le long terme, certaines de ses mécaniques et la mise en scène des combats pourraient nécessiter des ajustements pour atteindre pleinement cet objectif.
Avec une sortie imminente, "Suicide Squad: Kill the Justice League" soulève des questions importantes sur l'équilibre entre innovation et fidélité au genre. Comment Rocksteady pourra-t-il affiner ces aspects pour répondre aux attentes des joueurs tout en conservant l'originalité de son concept ?
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