Emerse Faé, soudainement propulsé sur le devant de la scène footballistique africaine, a endossé un rôle inattendu mais crucial. Nommé sélectionneur de la Côte d’Ivoire le jour de son 40e anniversaire, le 24 janvier, il hérite d'une équipe en plein doute, confrontée à l'immense défi de se mesurer au Sénégal, champion d’Afrique en titre, lors des huitièmes de finale de la CAN. Cette nomination a tout d'un cadeau empoisonné, compte tenu des circonstances et des attentes élevées pesant sur les Éléphants.
Faé, ancien milieu de terrain de la sélection ivoirienne, est connu pour sa combativité et son engagement sur le terrain. En tant que joueur, il était réputé pour son endurance, sa technique solide, et sa présence tant offensive que défensive. Ces qualités, il souhaite désormais les transmettre à ses joueurs, pour qu'ils incarnent pleinement les valeurs guerrières et la fierté nationale de la Côte d'Ivoire.
Lors de la conférence de presse précédant le match contre le Sénégal, Faé a affiché une détermination sans faille, appelant ses joueurs à donner le meilleur d'eux-mêmes et à saisir cette deuxième chance comme si c'était la dernière. Son discours semble avoir trouvé écho auprès des joueurs, notamment Jean-Michaël Seri, qui a mis en avant l'importance que le nouveau sélectionneur accorde à la discipline et à l'inculcation de ses propres valeurs.
Faé, qui a commencé sa carrière internationale sous les couleurs de la France, a connu des succès précoces, remportant la Coupe du Monde U17 en 2001. À 21 ans, il opte pour la sélection ivoirienne, participant à la finale de la CAN 2006. Sa carrière de joueur a été brutalement interrompue à 28 ans en raison de problèmes de santé, le conduisant vers une reconversion comme entraîneur. Après avoir géré les U19 de l'OGC Nice et la réserve de Clermont Foot, il est devenu l'adjoint de Jean-Louis Gasset avant de se voir confier les rênes de l'équipe nationale.
Cette promotion soudaine à la tête de la sélection ivoirienne est à la fois un défi et une opportunité pour Faé. Il doit non seulement gérer la pression inhérente à un tel poste, mais aussi instaurer une dynamique positive au sein d'une équipe traumatisée par un premier tour difficile. Les rumeurs concernant l'arrivée potentielle d’Hervé Renard n'ont pas perturbé sa concentration, signe de son engagement total envers sa mission.
La rencontre avec le Sénégal représente donc bien plus qu'un simple match de football. C'est une épreuve de caractère pour les joueurs ivoiriens, un test de leadership pour Emerse Faé, et une occasion pour toute une nation de se rallier derrière son équipe. La Côte d'Ivoire, autrefois une puissance du football africain, cherche à retrouver son lustre d'antan, et cette confrontation est l'occasion parfaite de faire une déclaration forte sur la scène continentale.
La question qui se pose est la suivante : comment Emerse Faé, avec son expérience, son approche et son leadership, peut-il transformer une équipe en proie au doute en un collectif capable de rivaliser avec les meilleures nations africaines ? Et quel impact cette expérience pourrait-elle avoir sur l'avenir du football ivoirien ?
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