Finale CAN: La Côte d’Ivoire Brise Une Malédiction De Deux Décennies À Domicile - Football - Ivoireland

La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2023 se distingue par un événement historique, la Côte d'Ivoire brisant une malédiction de près de deux décennies à domicile en décrochant une place en finale. Ce succès exceptionnel ouvre une nouvelle ère pour les pays hôtes, transformant le récit des récentes difficultés rencontrées par ces équipes sur leur propre terrain.

Un Tournant Historique à Domicile

La Côte d'Ivoire devient ainsi le premier pays hôte à réaliser cet exploit depuis l'Égypte en 2006. Cette victoire 1-0 contre la République démocratique du Congo en demi-finale a non seulement propulsé l'équipe ivoirienne vers la gloire de la CAN mais a également ouvert la voie à une confrontation majeure contre son rival régional, le Nigeria, lors de la finale prévue à Abidjan ce dimanche.

Au-delà de l'aspect sportif, cette réalisation offre à la Côte d'Ivoire une opportunité unique de capitaliser sur d'importants investissements dans les stades et les infrastructures, évalués à plus d'un milliard de dollars. Les retombées économiques de cette victoire potentielle pourraient être considérables, donnant un nouvel élan au développement du sport dans le pays.

Un Défi Longtemps Relevé

Les pays hôtes des vingt dernières années ont connu des défis majeurs, avec huit d'entre eux ne parvenant pas à remporter le trophée. Depuis 2006, aucun pays hôte n'a même atteint la finale. Des équipes telles que le Ghana, la Guinée équatoriale et le Cameroun ont atteint les demi-finales mais ont échoué à franchir le dernier obstacle, sortant sans marquer lors de leurs quatre derniers matchs.

Cette édition de la CAN en Côte d'Ivoire semble marquer un renversement de tendance. Alors que des pays comme le Gabon ont déçu en 2017 en ne passant pas le premier tour, la présente édition a été témoin d'une augmentation notable du nombre de supporters à l'extérieur. Cette dynamique positive rompt avec la tendance à une faible fréquentation observée lors des sorties anticipées des pays hôtes dans les éditions précédentes.

L'Énigme du Soutien Itinérant en Afrique

La CAN a traditionnellement eu du mal à attirer des supporters itinérants en raison des distances considérables et des frais de déplacement élevés sur le continent africain. Contrairement au Championnat d'Europe, où les équipes bénéficient souvent d'un soutien massif de leurs supporters, la CAN a souvent connu une baisse de fréquentation lorsque les pays hôtes sont éliminés plus tôt.

Les sorties anticipées des pays hôtes ont souvent été associées à une faible fréquentation, créant des images mémorables. En 1994, l'échec de la Tunisie à dépasser la phase de groupes a conduit à l'occupation des sièges par des conscrits militaires, créant un spectacle inhabituel lors de la finale avec des spectateurs vêtus d'uniformes marron identiques.

Renaissance de la Confiance Ivoirienne

Malgré un départ difficile avec une défaite contre la Guinée équatoriale en phase de groupes, la Côte d'Ivoire a réussi à regagner la confiance de ses supporters. La célébration vibrante qui a suivi la victoire contre la République démocratique du Congo a démontré l'enthousiasme et l'optimisme renouvelés qui entourent l'équipe à l'approche de la finale tant attendue.

À l'aube de cette finale historique contre le Nigeria, la Côte d'Ivoire est à la croisée des chemins. La question qui persiste est de savoir si cette victoire mémorable à domicile marquera le début d'une nouvelle ère pour les pays hôtes de la CAN ou si elle restera un moment isolé dans l'histoire. L'anticipation pour la finale et l'avenir du football africain est palpable, laissant la porte ouverte à une multitude de possibilités et de réflexions sur le destin du sport sur le continent. La question qui plane maintenant est : cette victoire inaugurera-t-elle une nouvelle ère de succès pour les pays hôtes de la CAN, ou s'inscrira-t-elle simplement comme une parenthèse dans l'histoire du football africain? La réponse, tout comme le dénouement de la finale à venir, reste à découvrir.