Maison De Retraite En Côte-d’Ivoire: Un Concept Mal Accueilli Par Les Ivoiriens? - Santé - Ivoireland

Depuis 2023, Bingerville accueille discrètement une maison de retraite, une initiative encore méconnue du grand public. La promotrice, Arlette Monney, s'est lancée dans ce projet après une expérience personnelle poignante avec son père victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Cette situation l'a poussée à créer un établissement destiné au repos des personnes âgées ou alitées.

Un Cadre Convivial Adapté à la Réalité Africaine

L'objectif de cette maison de "repos" est de fournir un environnement convivial où les pensionnaires peuvent se reposer et récupérer. Contrairement aux institutions européennes, Arlette Monney insiste sur le fait que sa maison de retraite s'adapte à la réalité africaine tout en offrant des services diversifiés pour répondre aux besoins des pensionnaires.

L'ouverture de cette maison de retraite n'a pas été bien accueillie par de nombreux habitants, certains la considérant comme une forme d'abandon des valeurs africaines. Pour beaucoup, la prise en charge des personnes âgées est une responsabilité familiale sacrée, et le recours à une maison de retraite est perçu comme un acte d'abandon. Malgré les menaces et les critiques, Arlette Monney persiste dans son projet, soutenue par ceux qui voient en cette initiative un dernier recours face à l'individualisme croissant au sein des familles.


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Les Maisons de Retraite : Entre Tradition et Modernité

Le débat sur les maisons de retraite en Côte d'Ivoire soulève des questions complexes sur l'évolution des structures familiales et des valeurs sociétales. Alors que certains voient ces établissements comme une adaptation nécessaire aux réalités modernes et une solution pour les familles aux revenus limités, d'autres les perçoivent comme une intrusion de modèles occidentaux étrangers aux traditions africaines.

Le sociologue Jean-Baptiste Kouakou Kouadio souligne que l'acceptation des maisons de retraite dépend en grande partie des dynamiques familiales et communautaires spécifiques. Bien que l'aversion pour ces établissements persiste, la promotrice de la maison de retraite de Bingerville espère étendre son projet à d'autres villes ivoiriennes. Mais la question demeure : ces établissements s'intégreront-ils pleinement dans le tissu social ivoirien, ou resteront-ils perçus comme une exception étrangère ?