Prix Du Cacao: Les Producteurs De Cacao Rejettent La Proposition De l'Etat - Agriculture - Ivoireland

Après la fixation du prix du cacao à 1500 francs CFA le kilogramme pour la campagne intermédiaire d'avril à septembre en Côte d'Ivoire, les principales organisations de producteurs, notamment l'Anaproci et Synap CI, ont exprimé leur préoccupation quant à la suffisance de ce tarif. Elles soulignent la nécessité d'une augmentation pour garantir aux agriculteurs une marge de sécurité financière adéquate.

Une Initiative Suivie par le Ghana

Le directeur de l'Anaproci, Koffi Kang, a affirmé que le prix actuel ne permettrait pas aux producteurs de constituer une réserve suffisante en cas de pertes de récolte. Selon lui, pour assurer une stabilité financière aux producteurs, le prix devrait être relevé à 2 500 francs ouest-africains (environ 4 dollars) par kilogramme. Cette proposition a également reçu le soutien de certains partis politiques, à l'instar de Simon Doho du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, qui a souligné la précarité financière de nombreux agriculteurs, malgré le rôle crucial du pays en tant que principal fournisseur mondial de fèves de cacao.

La décision prise en Côte d'Ivoire a également influencé le Ghana, le deuxième exportateur mondial de cacao. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a appelé à une augmentation significative des prix d'achat, à hauteur de 58,2 %. Cette démarche souligne l'importance cruciale du cacao pour les économies de ces deux pays, qui ensemble fournissent une part importante de la production mondiale.

Sensibilisation et Mesures de Répression Contre les Acheteurs Véreux

Face aux préoccupations des producteurs, les autorités ivoiriennes ont lancé une campagne de sensibilisation, mettant en garde contre les acheteurs peu scrupuleux qui pourraient profiter de la situation. Des mesures de répression ont été annoncées, signalant une détermination à faire respecter les règles commerciales établies.

Malgré ces initiatives, la question cruciale demeure : les autorités étatiques prendront-elles en considération les appels des producteurs et des organisations agricoles pour une révision du prix du cacao ? Cette demande légitime, portée par une majorité de producteurs et soutenue par des données économiques solides, mérite une attention particulière de la part des décideurs. La stabilité financière des agriculteurs, pilier de l'économie agricole ivoirienne, est en jeu. La voie vers une solution viable et équitable semble nécessiter un dialogue ouvert et une collaboration entre les différentes parties prenantes, afin de garantir un avenir durable pour l'industrie du cacao en Côte d'Ivoire.