Présidentielle 2025: Gbagbo Mobilise Ses Troupes Après Le Départ De Bacongo - Politique - Ivoireland

À dix-huit mois du prochain scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire, l'ancien président Laurent Gbagbo a réuni ses partisans pour discuter des défis à venir et de la stratégie à adopter. Cette réunion, qui s'est tenue le samedi 13 avril 2024, a rassemblé la haute direction du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) lors d'un Comité Central. Alors que la question de l'officialisation de sa candidature était au centre des débats, Gbagbo a également abordé d'autres enjeux cruciaux pour la campagne à venir.

Au-delà de l'Inscription sur la Liste Électorale

Pour Gbagbo, l'inscription sur la liste électorale ne constitue pas l'unique objectif à atteindre. Il a souligné que le véritable enjeu réside dans la candidature et la victoire aux élections. Ses propos, empreints de détermination, reflètent sa volonté de mobiliser ses partisans pour une campagne axée sur la confiance du peuple ivoirien. "Si mon nom figure sur la liste électorale, c'est tant mieux, mais le plus important c'est d'être candidat et de remporter les élections", a-t-il affirmé lors de la réunion.

Ces instructions de Gbagbo interviennent peu après les déclarations de Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP, le parti du président Alassane Ouattara, qui s'est fermement opposé à une éventuelle réinscription de Gbagbo sur le fichier électoral. Bacongo a affirmé que Gbagbo, en raison de sa condamnation par la justice ivoirienne, ne pouvait être candidat et ne figurera pas sur la liste électorale. Cette opposition marque un conflit d'interprétation entre les deux camps politiques, soulignant les tensions croissantes à l'approche de la présidentielle.

Mobilisation et Préparation Intensive

Malgré les obstacles et les contestations, le PPA-CI reste déterminé à soutenir la candidature de Gbagbo. L'investiture du leader historique du parti est prévue pour le 10 mai 2025 à Abidjan, et les militants et cadres sont en alerte, prêts à relever les défis à venir. Cette mobilisation témoigne de la volonté du parti de faire face aux obstacles juridiques et politiques qui se dressent sur le chemin de la candidature de Gbagbo.

La condamnation de Gbagbo par la justice ivoirienne dans l'affaire du braquage de la BCEAO continue de susciter des débats et des contestations. Tandis que ses partisans dénoncent une machination politique visant à l'exclure de la course présidentielle, ses détracteurs insistent sur le respect de la loi et de la décision judiciaire. Cette affaire soulève des questions essentielles sur l'indépendance de la justice et le rôle de la politique dans le processus électoral.

Alors que la Côte d'Ivoire se prépare pour une élection présidentielle cruciale en 2025, les enjeux politiques et juridiques se multiplient. La mobilisation de Gbagbo et de ses partisans, ainsi que les oppositions qu'ils rencontrent, soulèvent des questions fondamentales sur la démocratie et l'État de droit dans le pays. Dans ce contexte complexe, la voie à suivre pour assurer des élections libres et équitables reste incertaine. Quelles seront les implications de ces tensions sur l'avenir politique de la Côte d'Ivoire ?