Man: 4996 Enseignants Volontaires Appellent Ouattara Pour Leur Intégration - Société - Ivoireland

Depuis l'année 2002, un groupe d'enseignants volontaires, ayant joué un rôle crucial dans le maintien de l'éducation en Côte d'Ivoire, se trouve dans une situation de précarité administrative. Réunis au sein de l'Union des Enseignants Volontaires Omis de Côte d’Ivoire (UDEVO-CI), ces enseignants ont lancé un appel poignant au président Alassane Ouattara pour réclamer leur intégration à la Fonction Publique, comme promis en 2018. Leur cri de désespoir résonne à travers les témoignages de ceux qui se sont dévoués pour l'éducation nationale et qui se sentent désormais abandonnés.

La Situation des Enseignants Volontaires Omis

Le président de l'UDEVO-CI, Bamba Lanciné, a exprimé le désarroi de ces enseignants volontaires lors d'une conférence de presse poignante à Man. En larmes, il a rappelé l'engagement sans faille de ces hommes et femmes qui ont tout sacrifié pour maintenir l'école à flot dans des conditions difficiles. « Nous sommes des pères et des mères qui avons travaillé d'arrache-pied pour sauver l'école ivoirienne contre vents et marées », a-t-il déclaré.

Malgré les promesses répétées du président Ouattara en 2018, nombre d'enseignants volontaires demeurent dans l'attente. Bamba Lanciné a rappelé que sur les 10 090 participants au plan de sauvetage de 2002, seuls une fraction a été intégrée à la Fonction Publique, laissant des milliers d'enseignants dans une situation d'incertitude. « Nous n'avons plus que le président Alassane Ouattara comme dernier recours. Nous le supplions de tenir ses promesses du 26 juillet 2018. La survie de milliers de familles en dépend », a-t-il imploré.

Un Combat pour la Reconnaissance

Malgré leur dévouement et leur expérience, les enseignants volontaires omis se sentent négligés. Ils dénoncent des recrutements opaques et des influences occultes dans leur non-intégration. « Nous avons été consternés de constater que d'autres personnes ont été recrutées lors du recrutement exceptionnel des enseignants, au détriment de ceux d'entre nous qui possédaient une expérience plus étendue », a déploré Bamba Lanciné. Cette situation les plonge dans la précarité, certains ayant perdu leur foyer et leur dignité.

Face à cette situation critique, un appel est lancé à toute la nation ivoirienne pour soutenir ces enseignants qui ont tant donné pour l'éducation du pays. Leur combat pour la reconnaissance de leur travail et de leur dévouement mérite une attention particulière. Alors que la Côte d'Ivoire aspire à un avenir meilleur, comment peut-on ignorer ceux qui ont contribué à sauver le socle de l'éducation nationale dans les moments les plus sombres de son histoire ?