Voici Le Le Stratagème De Laurent Gbagbo Pour Écarter Alassane Ouattara En 2025 - Politique - Ivoireland

À l'horizon des élections présidentielles de 2025 en Côte d'Ivoire, l'ancien président Laurent Gbagbo orchestre une stratégie audacieuse pour renverser le gouvernement actuel dirigé par Alassane Ouattara. Sous le slogan provocateur de « tout sauf Ouattara et alliés », Gbagbo appelle à une coalition politique large et déterminée pour réaliser une alternance au pouvoir. Depuis la ville symbolique de Bonoua, il lance un appel vibrant à l'unité et à l'action.

La Déclaration de Bonoua

« Il faut que nous nous arrangions pour que ce gouvernement ne soit plus là en 2025 », a déclaré Gbagbo lors d'un rassemblement politique à Bonoua. Cet appel n'est pas seulement un cri de ralliement ; il est une stratégie réfléchie visant à unir les différentes forces d'opposition dans un front commun contre le gouvernement Ouattara. Gbagbo, bien que supprimé de la liste électorale et rendu inéligible, reste une figure centrale dans la politique ivoirienne. Il comprend que son combat pour le changement ne peut être porté seul et invite donc tous les acteurs politiques partageant son objectif à le rejoindre.

La proposition de Gbagbo est claire : former une coalition solide capable de présenter un front uni aux élections. « Je veux profiter de la terre de Bonoua pour dire à tous les hommes politiques que j’ouvre les bras. Tous ceux qui veulent un rassemblement clair, politique et sain pour battre ce gouvernement, je les attends », a-t-il proclamé. Cette stratégie d'union sacrée est perçue comme la voie la plus viable pour une alternance politique radicale. Cependant, Gbagbo reste prudent, conscient des risques de trahison et des manœuvres politiques sournoises : « Attention ! Il ne faut pas essayer de faire de la roublardise avec nous. On ne me roule pas. Il faut être clair, il faut être net, il faut loyal ! », a-t-il insisté, mettant en garde contre les doubles jeux en politique.

Réactions et Soutiens Potentiels

L'appel de Bonoua a suscité de nombreuses réactions au sein de la sphère politique ivoirienne. La présence symbolique de Bonoua, fief de l'ex-première dame Simone Gbagbo, ajoute une couche d'intrigue politique. Bien que les relations entre Laurent Gbagbo et Simone Ehivet soient compliquées depuis leur séparation, des rumeurs de réconciliation politique ont été alimentées par des déclarations récentes de Simone Ehivet. Son parti pourrait être parmi les premiers à répondre à l'appel de Gbagbo, marquant une possible réunification des forces loyalistes de l'ère Gbagbo.

Depuis son retour à Abidjan après un séjour carcéral à La Haye, Laurent Gbagbo n'a pas cessé d'être une force politique active. La fondation du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI) en 2021, après avoir été évincé de son ancien parti, le Front populaire ivoirien (FPI), montre sa détermination à rester influent dans la politique nationale. Son opposition au régime d’Alassane Ouattara est manifeste et il saisit chaque opportunité pour critiquer la gouvernance actuelle, tout en préparant le terrain pour un retour potentiel au pouvoir.

La démarche de Laurent Gbagbo pour rassembler l'opposition en vue des élections de 2025 souligne une stratégie politique complexe et un appel désespéré à un changement. En incitant à une union contre le régime actuel, il pose les bases d'une campagne électorale potentiellement transformative pour la Côte d'Ivoire. Mais cette alliance sera-t-elle suffisante pour déloger Ouattara du pouvoir ? Et surtout, comment la population ivoirienne réagira-t-elle à ce front uni proposé par un ancien président qui a déjà marqué l'histoire politique du pays ?