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Côte d'Ivoire – Cacao: Le PDCI Dénonce Le Prix De 1 800 FCFA/Kg Fixé - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Côte d'Ivoire – Cacao: Le PDCI Dénonce Le Prix De 1 800 FCFA/Kg Fixé (12 Vues)

Cacao: Le Prix Est Fixé À 900 FCFA Pour La Campagne Intermédiaire / Gbagbo Dénonce La Manipulation Des Prix Du Cacaa Pour Couvrir Les Dettes / M'Bia Roger Appelle À La Mobilisation Pour Le Retour Au Pouvoir Du PDCI-RDA (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 1 octobre à 14:04

En Côte d'Ivoire, le cacao, pilier de l'économie nationale, est au centre des débats politiques et économiques. Alors que le gouvernement annonce une hausse du prix bord champ pour la campagne 2024/2025, les acteurs politiques, notamment le PDCI-RDA, estiment que cette mesure est loin de répondre aux attentes des producteurs. Entre promesses non tenues et contexte mondial favorable, le PDCI plaide pour une révision urgente des politiques agricoles. Ce débat relance la question de la juste rémunération des producteurs ivoiriens, dans un contexte de flambée des prix sur le marché international.

Une hausse de prix jugée insuffisante par le PDCI


L’annonce du ministre de l’Agriculture de Côte d’Ivoire concernant l’augmentation du prix du cacao à 1 800 FCFA par kilogramme pour la campagne 2024/2025, contre 1 500 FCFA l’année précédente, n’a pas fait l’unanimité. Si cette hausse de 300 FCFA peut sembler significative pour certains, elle est loin de satisfaire le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) qui, par la voix de son porte-parole Bredoumy Soumaila, a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme une "révision minime et insuffisante".

Pour le PDCI, le nouveau prix ne reflète pas la réalité des marchés internationaux. En effet, selon les estimations du parti, "le cacao s'est vendu en moyenne à 4 700 FCFA/Kg sur les marchés mondiaux ces derniers mois, avec des pics atteignant même 7 200 FCFA/Kg en avril". À la lumière de ces chiffres, le parti se demande pourquoi les producteurs ivoiriens, qui constituent la cheville ouvrière de cette filière stratégique, ne bénéficient pas d’une rémunération plus juste et équitable.

Cette revendication du PDCI repose également sur un engagement pris par le gouvernement en 2012. Lors de cette période, il avait été convenu que les producteurs recevraient 60 % du prix du cacao, quelle que soit la conjoncture du marché. Cependant, Bredoumy Soumaila a déploré que "cet engagement n’a jamais été respecté", en dépit des records de prix observés ces dernières années.

Dans son intervention, le porte-parole du PDCI a souligné le fossé grandissant entre les promesses de l’État et la réalité du terrain. Les producteurs, qui subissent les aléas climatiques, les fluctuations des marchés et une régulation souvent jugée inadaptée, attendent avec impatience une reconnaissance à la hauteur de leur travail. En ce sens, le PDCI appelle le gouvernement à une prise de conscience urgente et à la mise en place de réformes profondes pour garantir un avenir plus serein aux cultivateurs de cacao.

Des producteurs toujours sous pression


La situation des producteurs ivoiriens de cacao est de plus en plus critique. En dépit des discours officiels, ils peinent à tirer des bénéfices réels de leur activité. Ces derniers font face à une multitude de défis : charges élevées, accès limité aux financements, infrastructures défaillantes et manque de mécanismes efficaces de soutien en cas de chute des prix.

Pour Bredoumy Soumaila et le PDCI, ces difficultés sont le résultat d'une "gestion inadéquate du système de commercialisation". Le porte-parole affirme que si des efforts avaient été faits pour rationaliser les coûts de l'organe de régulation et réduire certains prélèvements, il aurait été possible de fixer un prix bord champ de 3 500 FCFA/kg, offrant ainsi un meilleur revenu aux producteurs. Une telle mesure, selon lui, aurait permis non seulement de soulager les planteurs, mais également de renforcer la compétitivité de la filière cacao sur la scène internationale.

La hausse des prix du cacao sur les marchés internationaux semble en effet offrir une opportunité que la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cette matière première, aurait pu mieux exploiter. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec un prix moyen de 4 700 FCFA/kg ces derniers mois, certains analystes considèrent que le pays n’a pas su capitaliser sur cette conjoncture favorable pour maximiser les revenus de ses producteurs.

"Alors que d'autres pays africains producteurs de cacao ont fixé des prix records pour leurs producteurs, la Côte d’Ivoire semble à la traîne", a rappelé un membre du PDCI, faisant allusion aux politiques de prix plus avantageuses mises en place par des concurrents régionaux. Cette comparaison renforce la frustration des producteurs ivoiriens, qui voient leurs homologues d’autres pays mieux rémunérés pour un travail similaire.

Des réformes nécessaires pour une meilleure redistribution


Le PDCI ne se contente pas de critiquer. Le parti propose également des pistes de solutions pour améliorer la situation des producteurs. Parmi elles, une refonte du système de régulation du cacao est jugée impérative. Le PDCI plaide pour une "réduction significative des charges de l'organe de régulation", ainsi que pour une "plus grande transparence dans la gestion des fonds alloués à la filière". Ces mesures, selon le parti, pourraient libérer des ressources qui seraient réinjectées directement dans les revenus des producteurs.

De plus, le PDCI appelle à la création d’un fonds de stabilisation qui permettrait de protéger les producteurs contre les fluctuations des prix sur le marché international. Une telle initiative, couplée à une meilleure gestion des infrastructures rurales, pourrait, à terme, garantir une meilleure qualité de vie aux planteurs et renforcer la durabilité de la filière cacao.

Face à ces défis, le PDCI lance un appel solennel au gouvernement. "Il est temps d’agir pour redonner aux producteurs ivoiriens la place qu’ils méritent dans l'économie nationale", a insisté Bredoumy Soumaila lors d’une conférence de presse récente. Selon lui, il ne s'agit pas uniquement de questions économiques, mais aussi de justice sociale. Les producteurs, qui représentent l'épine dorsale du secteur agricole, ne devraient plus être les laissés-pour-compte d’un système qui bénéficie avant tout aux grands acteurs de la filière. Le porte-parole du parti a également rappelé que "la stabilité sociale en milieu rural dépend largement de la capacité du gouvernement à répondre aux aspirations légitimes des producteurs". Ignorer cette réalité, c'est risquer de fragiliser un secteur vital pour l’économie ivoirienne.

Alors que la campagne 2024/2025 débute sous des auspices mitigés, de nombreuses questions restent en suspens. La filière cacao, colonne vertébrale de l'économie ivoirienne, continuera-t-elle à fonctionner sur un modèle qui semble privilégier les intérêts des intermédiaires au détriment des producteurs ? Ou bien, à la lumière des réformes proposées par le PDCI et d’autres acteurs, assisterons-nous à un changement de paradigme visant à garantir une répartition plus équitable des richesses générées par cette filière ?

Il est indéniable que la Côte d’Ivoire se trouve à un tournant décisif. La gestion du secteur cacao, avec ses répercussions économiques, sociales et politiques, sera déterminante pour l’avenir du pays. Mais la question demeure : le gouvernement aura-t-il la volonté et le courage de prendre les mesures nécessaires pour assurer un avenir prospère aux producteurs de cacao ivoiriens ?

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Image de Politique. En Côte d'Ivoire, le cacao, pilier de l'économie nationale, est au centre des débats politiques et économiques. Alors que le gouvernement annonce une hausse du prix bord champ pour la campagne 2024/2025, les acteurs politiques, notamment le PDCI-RDA, estiment que cette mesure est loin de répondre aux attentes des producteurs. Entre promesses non tenues et contexte mondial favorable, le PDCI plaide pour une révision urgente des politiques agricoles. Ce débat relance la question de la juste rémunération des producteurs ivoiriens, dans un contexte de flambée des prix sur le marché international. Une hausse de prix jugée insuffisante par le PDCI L’annonce du ministre de l’Agriculture de Côte d’Ivoire concernant l’augmentation du prix du cacao à 1 800 FCFA par kilogramme pour la campagne 2024/2025, contre 1 500 FCFA l’année précédente, n’a pas fait l’unanimité. Si cette hausse de 300 FCFA peut sembler significative pour certains, elle est loin de satisfaire le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) qui, par la voix de son porte-parole Bredoumy Soumaila, a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme une "révision minime et insuffisante". Pour le PDCI, le nouveau prix ne reflète pas la réalité des marchés internationaux. En effet, selon les estimations du parti, "le cacao s'est vendu en moyenne à 4 700 FCFA/Kg sur les marchés mondiaux ces derniers mois, avec des pics atteignant même 7 200 FCFA/Kg en avril". À la lumière de ces chiffres, le parti se demande pourquoi les producteurs ivoiriens, qui constituent la cheville ouvrière de cette filière stratégique, ne bénéficient pas d’une rémunération plus juste et équitable. Cette revendication du PDCI repose également sur un engagement pris par le gouvernement en 2012. Lors de cette période, il avait été convenu que les producteurs recevraient 60 % du prix du cacao, quelle que soit la conjoncture du marché. Cependant, Bredoumy Soumaila a déploré que "cet engagement n’a jamais été respecté", en dépit des records de prix observés ces dernières années. Dans son intervention, le porte-parole du PDCI a souligné le fossé grandissant entre les promesses de l’État et la réalité du terrain. Les producteurs, qui subissent les aléas climatiques, les fluctuations des marchés et une régulation souvent jugée inadaptée, attendent avec impatience une reconnaissance à la hauteur de leur travail. En ce sens, le PDCI appelle le gouvernement à une prise de conscience urgente et à la mise en place de réformes profondes pour garantir un avenir plus serein aux cultivateurs de cacao. Des producteurs toujours sous pression La situation des producteurs ivoiriens de cacao est de plus en plus critique. En dépit des discours officiels, ils peinent à tirer des bénéfices réels de leur activité. Ces derniers font face à une multitude de défis : charges élevées, accès limité aux financements, infrastructures défaillantes et manque de mécanismes efficaces de soutien en cas de chute des prix. Pour Bredoumy Soumaila et le PDCI, ces difficultés sont le résultat d'une "gestion inadéquate du système de commercialisation". Le porte-parole affirme que si des efforts avaient été faits pour rationaliser les coûts de l'organe de régulation et réduire certains prélèvements, il aurait été possible de fixer un prix bord champ de 3 500 FCFA/kg, offrant ainsi un meilleur revenu aux producteurs. Une telle mesure, selon lui, aurait permis non seulement de soulager les planteurs, mais également de renforcer la compétitivité de la filière cacao sur la scène internationale. La hausse des prix du cacao sur les marchés internationaux semble en effet offrir une opportunité que la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cette matière première, aurait pu mieux exploiter. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec un prix moyen de 4 700 FCFA/kg ces derniers mois, certains analystes considèrent que le pays n’a pas su capitaliser sur cette conjoncture favorable pour maximiser les revenus de ses producteurs. "Alors que d'autres pays africains producteurs de cacao ont fixé des prix records pour leurs producteurs, la Côte d’Ivoire semble à la traîne", a rappelé un membre du PDCI, faisant allusion aux politiques de prix plus avantageuses mises en place par des concurrents régionaux. Cette comparaison renforce la frustration des producteurs ivoiriens, qui voient leurs homologues d’autres pays mieux rémunérés pour un travail similaire. Des réformes nécessaires pour une meilleure redistribution Le PDCI ne se contente pas de critiquer. Le parti propose également des pistes de solutions pour améliorer la situation des producteurs. Parmi elles, une refonte du système de régulation du cacao est jugée impérative. Le PDCI plaide pour une "réduction significative des charges de l'organe de régulation", ainsi que pour une "plus grande transparence dans la gestion des fonds alloués à la filière". Ces mesures, selon le parti, pourraient libérer des ressources qui seraient réinjectées directement dans les revenus des producteurs. De plus, le PDCI appelle à la création d’un fonds de stabilisation qui permettrait de protéger les producteurs contre les fluctuations des prix sur le marché international. Une telle initiative, couplée à une meilleure gestion des infrastructures rurales, pourrait, à terme, garantir une meilleure qualité de vie aux planteurs et renforcer la durabilité de la filière cacao. Face à ces défis, le PDCI lance un appel solennel au gouvernement. "Il est temps d’agir pour redonner aux producteurs ivoiriens la place qu’ils méritent dans l'économie nationale", a insisté Bredoumy Soumaila lors d’une conférence de presse récente. Selon lui, il ne s'agit pas uniquement de questions économiques, mais aussi de justice sociale. Les producteurs, qui représentent l'épine dorsale du secteur agricole, ne devraient plus être les laissés-pour-compte d’un système qui bénéficie avant tout aux grands acteurs de la filière. Le porte-parole du parti a également rappelé que "la stabilité sociale en milieu rural dépend largement de la capacité du gouvernement à répondre aux aspirations légitimes des producteurs". Ignorer cette réalité, c'est risquer de fragiliser un secteur vital pour l’économie ivoirienne. Alors que la campagne 2024/2025 débute sous des auspices mitigés, de nombreuses questions restent en suspens. La filière cacao, colonne vertébrale de l'économie ivoirienne, continuera-t-elle à fonctionner sur un modèle qui semble privilégier les intérêts des intermédiaires au détriment des producteurs ? Ou bien, à la lumière des réformes proposées par le PDCI et d’autres acteurs, assisterons-nous à un changement de paradigme visant à garantir une répartition plus équitable des richesses générées par cette filière ? Il est indéniable que la Côte d’Ivoire se trouve à un tournant décisif. La gestion du secteur cacao, avec ses répercussions économiques, sociales et politiques, sera déterminante pour l’avenir du pays. Mais la question demeure : le gouvernement aura-t-il la volonté et le courage de prendre les mesures nécessaires pour assurer un avenir prospère aux producteurs de cacao ivoiriens ?

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