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Vendredi, 18 Octobre 2024 à 10:13

Lutte Anticorruption En Côte d'Ivoire: Visite d'Une Délégation De l'Ua À La Habg - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Lutte Anticorruption En Côte d'Ivoire: Visite d'Une Délégation De l'Ua À La Habg (13 Vues)

Côte d’Ivoire: Visite d'Une Délégation De Femmes Wan Chez Simone Gbagbo / En 2023, La Côte d'Ivoire a Fait Un Grand Progrès Dans La Lutte Anticorruption / La Police Renforce Sa Capacité Dans La Lutte Contre Les Crimes Sexuels En Ligne (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 8 octobre à 18:41

Le 7 octobre 2024, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) de Côte d'Ivoire a accueilli une délégation du Conseil Consultatif de l’Union africaine contre la Corruption (CCUAC). Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés par le pays en matière de lutte contre la corruption et de mise en œuvre des engagements continentaux. Le président de la HABG, Zoro Bi Ballo Épiphane, a mis en avant les avancées réalisées par la Côte d’Ivoire, tout en reconnaissant le chemin qu’il reste à parcourir. Retour sur une rencontre qui inscrit la Côte d’Ivoire au cœur des efforts africains pour une gouvernance exemplaire et transparente.

Une évaluation sous le signe de la transparence


La rencontre du 7 octobre dernier entre la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) de Côte d’Ivoire et une délégation du Conseil Consultatif de l’Union africaine contre la Corruption (CCUAC) marque une étape cruciale dans la dynamique de lutte contre la corruption en Afrique. Le CCUAC, organe clé de l’Union africaine, a pour mission d'aider les États membres à prévenir et combattre la corruption, tout en promouvant une gouvernance responsable et transparente sur le continent. Cette mission de terrain, en Côte d'Ivoire, vise à vérifier les progrès réalisés depuis la signature de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption en 2012.

En accueillant la délégation du CCUAC, Zoro Bi Ballo Épiphane, président de la HABG, a souligné l’importance de cette rencontre, à la fois pour faire le point sur les actions menées, mais également pour échanger sur les perspectives d’amélioration. « Ces évaluations permettent non seulement de mesurer les efforts accomplis, mais aussi d’identifier les obstacles et les pistes à suivre pour garantir une gouvernance transparente et équitable », a-t-il déclaré lors de son allocution d’ouverture.

Le président de la HABG a mis en avant les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la corruption, soulignant notamment l’amélioration notable du pays dans l’indice de perception de la corruption publié par Transparency International. En effet, la Côte d’Ivoire a grimpé de la 130e à la 87e place sur 180 pays évalués en 2023. Une progression qui témoigne des efforts consentis par les autorités ivoiriennes pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance.

Pour atteindre ces résultats, plusieurs initiatives ont été mises en place, allant de la sensibilisation des citoyens à l’importance de la lutte contre la corruption, à l’amélioration du cadre législatif, en passant par le renforcement des capacités des institutions publiques. Le président de la HABG a également salué la collaboration accrue entre les différents acteurs de la société civile, les médias et les institutions publiques, qui jouent un rôle essentiel dans la promotion d’une culture de l’intégrité.

Un engagement renouvelé des autorités ivoiriennes


Lors de cette rencontre, les autorités ivoiriennes ont réaffirmé leur engagement total à lutter contre la corruption. Selon Zoro Bi Ballo Épiphane, « La lutte contre la corruption n’est pas un objectif ponctuel, mais un processus de longue haleine qui nécessite la mobilisation de tous les secteurs de la société ». Cet engagement est traduisible par la mise en place de mécanismes institutionnels tels que les systèmes de déclaration de patrimoine pour les hauts fonctionnaires, ainsi que par la poursuite des initiatives visant à rendre les processus de passation des marchés publics plus transparents.

Les autorités ivoiriennes ont également souligné l’importance d’une coopération internationale et régionale pour faire face à ce fléau. La collaboration avec le CCUAC permet de bénéficier des meilleures pratiques d’autres pays africains, tout en tirant profit de l’expertise et de l’appui technique fournis par l’Union africaine. Cette approche collaborative a été qualifiée de cruciale par le président de la HABG, qui a appelé à une synergie d’actions pour faire reculer la corruption à l’échelle continentale.

Malgré les avancées notables enregistrées, la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire reste confrontée à des défis de taille. Parmi ces défis, on peut citer la nécessité de renforcer la protection des lanceurs d'alerte, qui jouent un rôle essentiel dans la révélation des pratiques frauduleuses. En outre, l’indépendance de la justice, tout comme la capacité des institutions à s’affranchir des pressions politiques, demeure un élément central pour assurer l’efficacité des mesures anti-corruption.

Par ailleurs, la numérisation des services administratifs a été identifiée comme une piste stratégique pour réduire les opportunités de corruption. En automatisant les procédures et en limitant les interactions directes entre les agents publics et les citoyens, les risques de pots-de-vin et d’abus de pouvoir sont significativement réduits. La HABG travaille ainsi activement à moderniser le secteur public et à rendre les services plus accessibles et transparents pour les citoyens.

Cependant, la lutte contre la corruption ne peut être gagnée sans une véritable transformation des mentalités. Pour ce faire, les autorités ivoiriennes ont mis l’accent sur l’éducation et la sensibilisation, notamment auprès des jeunes. La formation aux valeurs d’intégrité et la promotion de la culture de la dénonciation des pratiques corruptives sont au cœur de cette stratégie préventive.

Un signal fort pour l’Afrique


La visite du CCUAC en Côte d’Ivoire et l’évaluation des efforts du pays en matière de lutte contre la corruption envoient un signal fort à l’ensemble du continent africain. La Côte d’Ivoire, en améliorant ses indicateurs de gouvernance, montre qu’il est possible de progresser, même dans un environnement où les défis sont immenses. « Les progrès de la Côte d’Ivoire ne doivent pas seulement être perçus comme un accomplissement national, mais comme un exemple pour les autres pays africains », a déclaré un membre de la délégation du CCUAC.

Cette évaluation s’inscrit dans une dynamique plus large d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre pays africains. La corruption, problème systémique qui fragilise les États et aggrave la pauvreté, nécessite une réponse coordonnée et solidaire. Le CCUAC a rappelé l’importance de la mise en commun des ressources, de la formation des acteurs institutionnels, et de la création d’un réseau d’institutions de lutte contre la corruption afin de renforcer l’efficacité de l’action.

La lutte contre la corruption ne saurait être l’apanage des seules institutions publiques. La société civile et les citoyens ont un rôle essentiel à jouer dans ce combat. En Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile se sont mobilisées pour promouvoir la transparence et la responsabilisation des acteurs publics. Le renforcement des capacités de ces organisations et leur participation aux processus de décision constituent des éléments clés pour assurer la pérennité des avancées enregistrées.

Les médias, en tant que "quatrième pouvoir", jouent également un rôle crucial en informant les citoyens et en tenant les responsables pour compte. La liberté de la presse et l’accès à l’information doivent être garantis pour que les citoyens puissent exercer leur droit de regard sur la gestion des affaires publiques.

Les citoyens eux-mêmes sont appelés à jouer un rôle actif en refusant de participer à des actes corruptifs et en dénonçant les abus. « La corruption est un problème collectif qui nécessite des solutions collectives. Chacun d’entre nous doit être acteur du changement que nous souhaitons voir », a souligné Zoro Bi Ballo Épiphane.

L’évaluation par le CCUAC des efforts ivoiriens s’inscrit dans un contexte où de nombreux pays africains sont en quête de solutions pour améliorer leur gouvernance. Le cas de la Côte d’Ivoire montre qu’avec de la volonté politique, des réformes institutionnelles et une mobilisation citoyenne, des progrès sont possibles. Toutefois, il reste encore des obstacles à surmonter pour que les réformes initiées soient consolidées et que la corruption soit effectivement réduite.

L’objectif ultime est de créer un environnement où la transparence, la responsabilité et l’équité soient des valeurs partagées par tous. Pour cela, le rôle de l’éducation est primordial. L’insertion de modules sur l’éthique et l’intégrité dans les programmes scolaires pourrait contribuer à former des générations de citoyens conscients des enjeux de la corruption et déterminés à la combattre.

Les autorités ivoiriennes, appuyées par leurs partenaires, ont à présent la lourde tâche de maintenir le cap des réformes et de renforcer les acquis. Cette volonté de transformation doit s’inscrire dans la durée, car les effets de la lutte contre la corruption se mesurent souvent sur le long terme. La question reste donc posée : comment la Côte d’Ivoire peut-elle continuer à être un modèle de gouvernance intègre et inspirer les autres nations africaines ?

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Image de Société. Le 7 octobre 2024, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) de Côte d'Ivoire a accueilli une délégation du Conseil Consultatif de l’Union africaine contre la Corruption (CCUAC). Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des progrès réalisés par le pays en matière de lutte contre la corruption et de mise en œuvre des engagements continentaux. Le président de la HABG, Zoro Bi Ballo Épiphane, a mis en avant les avancées réalisées par la Côte d’Ivoire, tout en reconnaissant le chemin qu’il reste à parcourir. Retour sur une rencontre qui inscrit la Côte d’Ivoire au cœur des efforts africains pour une gouvernance exemplaire et transparente. Une évaluation sous le signe de la transparence La rencontre du 7 octobre dernier entre la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) de Côte d’Ivoire et une délégation du Conseil Consultatif de l’Union africaine contre la Corruption (CCUAC) marque une étape cruciale dans la dynamique de lutte contre la corruption en Afrique. Le CCUAC, organe clé de l’Union africaine, a pour mission d'aider les États membres à prévenir et combattre la corruption, tout en promouvant une gouvernance responsable et transparente sur le continent. Cette mission de terrain, en Côte d'Ivoire, vise à vérifier les progrès réalisés depuis la signature de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption en 2012. En accueillant la délégation du CCUAC, Zoro Bi Ballo Épiphane, président de la HABG, a souligné l’importance de cette rencontre, à la fois pour faire le point sur les actions menées, mais également pour échanger sur les perspectives d’amélioration. « Ces évaluations permettent non seulement de mesurer les efforts accomplis, mais aussi d’identifier les obstacles et les pistes à suivre pour garantir une gouvernance transparente et équitable », a-t-il déclaré lors de son allocution d’ouverture. Le président de la HABG a mis en avant les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la corruption, soulignant notamment l’amélioration notable du pays dans l’indice de perception de la corruption publié par Transparency International. En effet, la Côte d’Ivoire a grimpé de la 130e à la 87e place sur 180 pays évalués en 2023. Une progression qui témoigne des efforts consentis par les autorités ivoiriennes pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance. Pour atteindre ces résultats, plusieurs initiatives ont été mises en place, allant de la sensibilisation des citoyens à l’importance de la lutte contre la corruption, à l’amélioration du cadre législatif, en passant par le renforcement des capacités des institutions publiques. Le président de la HABG a également salué la collaboration accrue entre les différents acteurs de la société civile, les médias et les institutions publiques, qui jouent un rôle essentiel dans la promotion d’une culture de l’intégrité. Un engagement renouvelé des autorités ivoiriennes Lors de cette rencontre, les autorités ivoiriennes ont réaffirmé leur engagement total à lutter contre la corruption. Selon Zoro Bi Ballo Épiphane, « La lutte contre la corruption n’est pas un objectif ponctuel, mais un processus de longue haleine qui nécessite la mobilisation de tous les secteurs de la société ». Cet engagement est traduisible par la mise en place de mécanismes institutionnels tels que les systèmes de déclaration de patrimoine pour les hauts fonctionnaires, ainsi que par la poursuite des initiatives visant à rendre les processus de passation des marchés publics plus transparents. Les autorités ivoiriennes ont également souligné l’importance d’une coopération internationale et régionale pour faire face à ce fléau. La collaboration avec le CCUAC permet de bénéficier des meilleures pratiques d’autres pays africains, tout en tirant profit de l’expertise et de l’appui technique fournis par l’Union africaine. Cette approche collaborative a été qualifiée de cruciale par le président de la HABG, qui a appelé à une synergie d’actions pour faire reculer la corruption à l’échelle continentale. Malgré les avancées notables enregistrées, la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire reste confrontée à des défis de taille. Parmi ces défis, on peut citer la nécessité de renforcer la protection des lanceurs d'alerte, qui jouent un rôle essentiel dans la révélation des pratiques frauduleuses. En outre, l’indépendance de la justice, tout comme la capacité des institutions à s’affranchir des pressions politiques, demeure un élément central pour assurer l’efficacité des mesures anti-corruption. Par ailleurs, la numérisation des services administratifs a été identifiée comme une piste stratégique pour réduire les opportunités de corruption. En automatisant les procédures et en limitant les interactions directes entre les agents publics et les citoyens, les risques de pots-de-vin et d’abus de pouvoir sont significativement réduits. La HABG travaille ainsi activement à moderniser le secteur public et à rendre les services plus accessibles et transparents pour les citoyens. Cependant, la lutte contre la corruption ne peut être gagnée sans une véritable transformation des mentalités. Pour ce faire, les autorités ivoiriennes ont mis l’accent sur l’éducation et la sensibilisation, notamment auprès des jeunes. La formation aux valeurs d’intégrité et la promotion de la culture de la dénonciation des pratiques corruptives sont au cœur de cette stratégie préventive. Un signal fort pour l’Afrique La visite du CCUAC en Côte d’Ivoire et l’évaluation des efforts du pays en matière de lutte contre la corruption envoient un signal fort à l’ensemble du continent africain. La Côte d’Ivoire, en améliorant ses indicateurs de gouvernance, montre qu’il est possible de progresser, même dans un environnement où les défis sont immenses. « Les progrès de la Côte d’Ivoire ne doivent pas seulement être perçus comme un accomplissement national, mais comme un exemple pour les autres pays africains », a déclaré un membre de la délégation du CCUAC. Cette évaluation s’inscrit dans une dynamique plus large d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre pays africains. La corruption, problème systémique qui fragilise les États et aggrave la pauvreté, nécessite une réponse coordonnée et solidaire. Le CCUAC a rappelé l’importance de la mise en commun des ressources, de la formation des acteurs institutionnels, et de la création d’un réseau d’institutions de lutte contre la corruption afin de renforcer l’efficacité de l’action. La lutte contre la corruption ne saurait être l’apanage des seules institutions publiques. La société civile et les citoyens ont un rôle essentiel à jouer dans ce combat. En Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile se sont mobilisées pour promouvoir la transparence et la responsabilisation des acteurs publics. Le renforcement des capacités de ces organisations et leur participation aux processus de décision constituent des éléments clés pour assurer la pérennité des avancées enregistrées. Les médias, en tant que "quatrième pouvoir", jouent également un rôle crucial en informant les citoyens et en tenant les responsables pour compte. La liberté de la presse et l’accès à l’information doivent être garantis pour que les citoyens puissent exercer leur droit de regard sur la gestion des affaires publiques. Les citoyens eux-mêmes sont appelés à jouer un rôle actif en refusant de participer à des actes corruptifs et en dénonçant les abus. « La corruption est un problème collectif qui nécessite des solutions collectives. Chacun d’entre nous doit être acteur du changement que nous souhaitons voir », a souligné Zoro Bi Ballo Épiphane. L’évaluation par le CCUAC des efforts ivoiriens s’inscrit dans un contexte où de nombreux pays africains sont en quête de solutions pour améliorer leur gouvernance. Le cas de la Côte d’Ivoire montre qu’avec de la volonté politique, des réformes institutionnelles et une mobilisation citoyenne, des progrès sont possibles. Toutefois, il reste encore des obstacles à surmonter pour que les réformes initiées soient consolidées et que la corruption soit effectivement réduite. L’objectif ultime est de créer un environnement où la transparence, la responsabilité et l’équité soient des valeurs partagées par tous. Pour cela, le rôle de l’éducation est primordial. L’insertion de modules sur l’éthique et l’intégrité dans les programmes scolaires pourrait contribuer à former des générations de citoyens conscients des enjeux de la corruption et déterminés à la combattre. Les autorités ivoiriennes, appuyées par leurs partenaires, ont à présent la lourde tâche de maintenir le cap des réformes et de renforcer les acquis. Cette volonté de transformation doit s’inscrire dans la durée, car les effets de la lutte contre la corruption se mesurent souvent sur le long terme. La question reste donc posée : comment la Côte d’Ivoire peut-elle continuer à être un modèle de gouvernance intègre et inspirer les autres nations africaines ?

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