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Mardi, 3 Décembre 2024 à 17:21

La Grève Des Agents Des Collectivités Territoriales Est Prévue Pour Ce Mardi 12 - Société - Ivoireland

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Les Agents Pénitentiaires En Grève De 48 Heures Pour Dénoncer Des Abus / Dgi Côte d'Ivoire: Les Agents Se Mobilisent À Une Grève Générale Imminente / Les Agents De La RTI Très Mécontents Pourraien Faire Une Grève Avant La CAN 2023 (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 7 novembre à 20:43

La grève annoncée par les agents des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire, prévue du 12 au 14 novembre 2024, marque un épisode majeur dans les relations entre le gouvernement et ces acteurs essentiels de la fonction publique locale. Forte de 26 000 membres, la Plateforme des syndicats nationaux du personnel des collectivités territoriales entend faire entendre sa voix face à des revendications non satisfaites depuis plusieurs années. Ce mouvement social illustre la frustration grandissante des agents vis-à-vis de leurs conditions de travail, et pose la question de la reconnaissance de leur contribution au développement local. Retour sur les événements précédant cette mobilisation et sur les enjeux cruciaux qu'elle soulève.

Des revendications multiples et une grogne persistante


La grève des agents des collectivités territoriales, déclarée à partir du mardi 12 novembre, résulte de l'absence de satisfaction de sept points de revendication émis par la Plateforme des syndicats nationaux. Parmi ces revendications, le paiement effectif de l'indemnité de départ à la retraite figure en tête de liste, soulignant l'inquiétude croissante des agents concernant la garantie de leur avenir après des années de service public.

Le porte-parole des syndicalistes, Alassane Terra, a précisé que d'autres demandes incluent la prime de transport, revalorisée depuis le 1er août 2019, à hauteur de 5000 FCFA pour le District d'Abidjan et de 3000 FCFA pour les collectivités territoriales. Cette revendication met en évidence les disparités entre les zones rurales et urbaines, et la volonté des agents de voir leurs efforts reconnus de manière équitable, peu importe leur localisation.

Les agents des collectivités demandent également la signature des arrêtés d'application du décret n°2015-101 portant organisation de la police municipale, la mise en œuvre effective de la fonction publique territoriale, le paiement des arriérés de salaires pour les ex-zones Centre, Nord et Ouest (CNO) du pays, et l'application du décret n°2022-986 relatif à la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).

Ces différentes revendications illustrent la détermination des agents à obtenir de meilleures conditions de travail, mais elles révèlent aussi les dysfonctionnements structurels au sein de l'administration locale, qui semblent avoir été ignorés par la tutelle depuis trop longtemps.

Un préavis de grève qui interpelle le gouvernement
Le préavis de grève a été déposé auprès de la tutelle ministérielle en charge de l'Intérieur et de la sécurité, ainsi que de douze institutions de la République. Cette annonce publique a pour objectif de montrer la sérieux de la démarche et la mobilité des agents dans leur quête de justice sociale.

Alassane Terra, lors de la conférence de presse tenue à Anono, dans la commune de Cocody, a affirmé que la principale pomme de discorde reste la question des primes sociales. Il a dénoncé l'injustice faite aux agents territoriaux comparés aux autres fonctionnaires du pays : « Nous demandons à l'État de prendre une circulaire, un arrêté ou un TO (Texte d'Orientation) pour payer les primes sociales. Le président de la République a pris cette décision pour lutter contre la vie chère. Il n'y a pas deux types de citoyens, de travailleurs », a-t-il martelé, rappelant que l'égalité de traitement est un droit fondamental.

Il a également indiqué que les fonds pour répondre à ces revendications sont déjà prévus dans les budgets des collectivités, ajoutant : « Ce que nous demandons n'est pas utopique ». Pour lui, il ne s'agit pas d'une question de manque de ressources, mais d'un problème de volonté politique. En ce sens, les syndicalistes espèrent que le ministre recevra leurs représentants avant la date prévue de la grève pour désamorcer cette crise.

Les agents territoriaux : acteurs clés de la décentralisation


Les agents des collectivités territoriales jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local. Ce sont eux qui, au quotidien, assurent la gestion des services de proximité, tels que l'état civil, la voirie, la gestion des marchés, ou encore la sécurité municipale. En dépit de leur importance pour le développement économique et social des communautés, ces agents sont souvent confrontés à des conditions de travail difficiles et des rémunérations peu équitables.

Le mouvement de grève prévu souligne l'écart entre les attentes placées sur ces agents, considérés comme des piliers de la décentralisation, et la reconnaissance qu'ils reçoivent de la part de l'État. Les collectivités territoriales sont censées incarner la proximité et l'efficacité de l'action publique. Toutefois, sans un personnel motivé et correctement rémunéré, l'efficacité des politiques de décentralisation reste compromise.

La mise en place effective de la fonction publique territoriale, réclamée par les syndicats, constitue une des solutions pour renforcer la professionnalisation des agents locaux. Elle permettrait de structurer leur carrière et de leur offrir une sécurité professionnelle similaire à celle des autres fonctionnaires d'État. Pour les syndicalistes, il est temps que l'État se penche sérieusement sur cette question et donne aux collectivités les moyens de fonctionner efficacement.

Les conséquences d'une grève nationale sur les services locaux
La grève des agents des collectivités territoriales pourrait avoir des répercussions significatives sur le fonctionnement des services publics locaux. Les mairies, les centres de services sociaux, les marchés municipaux et bien d'autres services de proximité risquent d'être paralysés durant la période de grève. Ce mouvement pourrait impacter directement les citoyens qui dépendent de ces services au quotidien.

L'utilisation de bandeaux rouges par les agents jusqu'au 12 novembre est un signe de protestation qui vise à attirer l'attention de la population et des autorités sur leur situation. En effet, les agents se sentent souvent laissés-pour-compte par rapport aux autres catégories de fonctionnaires, malgré le rôle essentiel qu'ils jouent dans le développement des communautés. Cette grève est donc une façon pour eux de rappeler leur importance et de revendiquer leur droit à des conditions de travail dignes.

Peut-on éviter la paralysie des collectivités territoriales ?


Face à l'imminence de la grève, une question demeure : est-il encore possible d'éviter cette crise ? Les syndicalistes ont exprimé leur volonté de dialoguer avec la tutelle avant le début de la grève, mettant ainsi la balle dans le camp du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur et de la sécurité, principal interlocuteur des agents des collectivités, se retrouve donc face à la nécessité de prouver son engagement pour le bien-être de ces agents et la continuité des services publics.

La situation n'est pas sans rappeler les grèves antérieures qui ont secoué le pays, avec des revendications similaires restées longtemps sans réponse. Pour éviter la paralysie des services publics locaux, le gouvernement pourrait envisager des mesures concrètes et immédiates afin de satisfaire certaines des revendications des agents, tout en s'engageant sur un calendrier clair pour répondre aux autres demandes.

La grève des agents des collectivités territoriales soulève une question de fond sur la gestion de la décentralisation et la reconnaissance des agents locaux. Ces derniers, qui sont les premiers interlocuteurs des citoyens, doivent-ils toujours recourir à la grève pour être entendus ? Comment l'État ivoirien peut-il renforcer la décentralisation tout en valorisant davantage ceux qui la rendent effective au quotidien ?

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Image de Société. La grève annoncée par les agents des collectivités territoriales en Côte d'Ivoire, prévue du 12 au 14 novembre 2024, marque un épisode majeur dans les relations entre le gouvernement et ces acteurs essentiels de la fonction publique locale. Forte de 26 000 membres, la Plateforme des syndicats nationaux du personnel des collectivités territoriales entend faire entendre sa voix face à des revendications non satisfaites depuis plusieurs années. Ce mouvement social illustre la frustration grandissante des agents vis-à-vis de leurs conditions de travail, et pose la question de la reconnaissance de leur contribution au développement local. Retour sur les événements précédant cette mobilisation et sur les enjeux cruciaux qu'elle soulève. Des revendications multiples et une grogne persistante La grève des agents des collectivités territoriales, déclarée à partir du mardi 12 novembre, résulte de l'absence de satisfaction de sept points de revendication émis par la Plateforme des syndicats nationaux. Parmi ces revendications, le paiement effectif de l'indemnité de départ à la retraite figure en tête de liste, soulignant l'inquiétude croissante des agents concernant la garantie de leur avenir après des années de service public. Le porte-parole des syndicalistes, Alassane Terra, a précisé que d'autres demandes incluent la prime de transport, revalorisée depuis le 1er août 2019, à hauteur de 5000 FCFA pour le District d'Abidjan et de 3000 FCFA pour les collectivités territoriales. Cette revendication met en évidence les disparités entre les zones rurales et urbaines, et la volonté des agents de voir leurs efforts reconnus de manière équitable, peu importe leur localisation. Les agents des collectivités demandent également la signature des arrêtés d'application du décret n°2015-101 portant organisation de la police municipale, la mise en œuvre effective de la fonction publique territoriale, le paiement des arriérés de salaires pour les ex-zones Centre, Nord et Ouest (CNO) du pays, et l'application du décret n°2022-986 relatif à la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Ces différentes revendications illustrent la détermination des agents à obtenir de meilleures conditions de travail, mais elles révèlent aussi les dysfonctionnements structurels au sein de l'administration locale, qui semblent avoir été ignorés par la tutelle depuis trop longtemps. Un préavis de grève qui interpelle le gouvernement Le préavis de grève a été déposé auprès de la tutelle ministérielle en charge de l'Intérieur et de la sécurité, ainsi que de douze institutions de la République. Cette annonce publique a pour objectif de montrer la sérieux de la démarche et la mobilité des agents dans leur quête de justice sociale. Alassane Terra, lors de la conférence de presse tenue à Anono, dans la commune de Cocody, a affirmé que la principale pomme de discorde reste la question des primes sociales. Il a dénoncé l'injustice faite aux agents territoriaux comparés aux autres fonctionnaires du pays : « Nous demandons à l'État de prendre une circulaire, un arrêté ou un TO (Texte d'Orientation) pour payer les primes sociales. Le président de la République a pris cette décision pour lutter contre la vie chère. Il n'y a pas deux types de citoyens, de travailleurs », a-t-il martelé, rappelant que l'égalité de traitement est un droit fondamental. Il a également indiqué que les fonds pour répondre à ces revendications sont déjà prévus dans les budgets des collectivités, ajoutant : « Ce que nous demandons n'est pas utopique ». Pour lui, il ne s'agit pas d'une question de manque de ressources, mais d'un problème de volonté politique. En ce sens, les syndicalistes espèrent que le ministre recevra leurs représentants avant la date prévue de la grève pour désamorcer cette crise. Les agents territoriaux : acteurs clés de la décentralisation Les agents des collectivités territoriales jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local. Ce sont eux qui, au quotidien, assurent la gestion des services de proximité, tels que l'état civil, la voirie, la gestion des marchés, ou encore la sécurité municipale. En dépit de leur importance pour le développement économique et social des communautés, ces agents sont souvent confrontés à des conditions de travail difficiles et des rémunérations peu équitables. Le mouvement de grève prévu souligne l'écart entre les attentes placées sur ces agents, considérés comme des piliers de la décentralisation, et la reconnaissance qu'ils reçoivent de la part de l'État. Les collectivités territoriales sont censées incarner la proximité et l'efficacité de l'action publique. Toutefois, sans un personnel motivé et correctement rémunéré, l'efficacité des politiques de décentralisation reste compromise. La mise en place effective de la fonction publique territoriale, réclamée par les syndicats, constitue une des solutions pour renforcer la professionnalisation des agents locaux. Elle permettrait de structurer leur carrière et de leur offrir une sécurité professionnelle similaire à celle des autres fonctionnaires d'État. Pour les syndicalistes, il est temps que l'État se penche sérieusement sur cette question et donne aux collectivités les moyens de fonctionner efficacement. Les conséquences d'une grève nationale sur les services locaux La grève des agents des collectivités territoriales pourrait avoir des répercussions significatives sur le fonctionnement des services publics locaux. Les mairies, les centres de services sociaux, les marchés municipaux et bien d'autres services de proximité risquent d'être paralysés durant la période de grève. Ce mouvement pourrait impacter directement les citoyens qui dépendent de ces services au quotidien. L'utilisation de bandeaux rouges par les agents jusqu'au 12 novembre est un signe de protestation qui vise à attirer l'attention de la population et des autorités sur leur situation. En effet, les agents se sentent souvent laissés-pour-compte par rapport aux autres catégories de fonctionnaires, malgré le rôle essentiel qu'ils jouent dans le développement des communautés. Cette grève est donc une façon pour eux de rappeler leur importance et de revendiquer leur droit à des conditions de travail dignes. Peut-on éviter la paralysie des collectivités territoriales ? Face à l'imminence de la grève, une question demeure : est-il encore possible d'éviter cette crise ? Les syndicalistes ont exprimé leur volonté de dialoguer avec la tutelle avant le début de la grève, mettant ainsi la balle dans le camp du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur et de la sécurité, principal interlocuteur des agents des collectivités, se retrouve donc face à la nécessité de prouver son engagement pour le bien-être de ces agents et la continuité des services publics. La situation n'est pas sans rappeler les grèves antérieures qui ont secoué le pays, avec des revendications similaires restées longtemps sans réponse. Pour éviter la paralysie des services publics locaux, le gouvernement pourrait envisager des mesures concrètes et immédiates afin de satisfaire certaines des revendications des agents, tout en s'engageant sur un calendrier clair pour répondre aux autres demandes. La grève des agents des collectivités territoriales soulève une question de fond sur la gestion de la décentralisation et la reconnaissance des agents locaux. Ces derniers, qui sont les premiers interlocuteurs des citoyens, doivent-ils toujours recourir à la grève pour être entendus ? Comment l'État ivoirien peut-il renforcer la décentralisation tout en valorisant davantage ceux qui la rendent effective au quotidien ?

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