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Forum Ivoireland / Société / Mariatou Koné Réagit Fermement À La Grève De 72 Heures Des Enseignants (18 Vues)
Ghislain Duggary Assy Réagit Au Ministre Touré Sur Les Salaires Des Enseignants / Grève Des Enseignants: Le Gouvernement Refuse De Payer Les Jours Non Travaillés / Le Gouvernement Met En Garde Les Enseignants Face Au Préavis De Grève (2) (3) (4)
Dans la foulée de la grève de 72 heures qui a secoué le système éducatif en Côte d'Ivoire, Mariatou Koné, ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, a pris les choses en main. Le jeudi 24 octobre 2024, à Grand-Bassam, elle a ouvert un atelier sur la mise en œuvre des recommandations des discussions sectorielles. Cette initiative vise à répondre aux revendications des enseignants, en promouvant un dialogue inclusif et transparent entre toutes les parties prenantes du secteur éducatif.
Vers une sortie de crise par le dialogueLa récente grève de 72 heures des enseignants ivoiriens a mis en exergue les difficultés structurelles du système éducatif du pays. Face à une mobilisation massive, les écoles du pays ont fermé leurs portes, et les enseignants ont exprimé haut et fort leurs revendications sur leurs conditions de travail. Leurs doléances portent sur l'amélioration des salaires, des infrastructures, ainsi que la reconnaissance de leurs efforts dans un environnement souvent difficile. Pour faire face à cette situation, la ministre Mariatou Koné a décidé de mettre en avant le dialogue comme principal outil de résolution de la crise. Lors de l'atelier tenu à Grand-Bassam, auquel ont participé le ministère d'État, le ministère de la Fonction publique, celui des Finances et du Budget, ainsi que onze faîtières syndicales, l'objectif était clair : trouver des solutions communes et garantir un cadre favorable à l'épanouissement des enseignants et des élèves. « Je vous engage à un dialogue franc, participatif, transparent et inclusif pour faciliter la mise en œuvre des recommandations issues des discussions sectorielles », a déclaré la ministre Koné, appelant toutes les parties à s'impliquer activement pour le bien du système éducatif. Cette volonté de dialogue a été saluée par les représentants syndicaux présents, qui ont manifesté leur volonté de participer pleinement aux discussions pour une issue favorable. Les revendications des enseignants ivoiriens ne datent pas d'hier. Depuis plusieurs années, les professionnels de l'éducation pointent du doigt les difficultés à exercer leur métier dans de bonnes conditions. Parmi les revendications les plus souvent exprimées figurent l'amélioration des salaires, la mise à disposition d'infrastructures éducatives modernes, l'équipement en matériels didactiques, ainsi que la formation continue des enseignants. Les enseignants se disent fatigués de voir leurs revendications laissées sans suite ou être confrontés à des promesses qui ne se concrétisent jamais. La grève de 72 heures a été un signal fort envoyé aux autorités pour leur rappeler l'urgence de la situation et l'importance de considérer leurs doléances. « L'activité syndicale doit épouser la vision du thème de l'année, qui nous invite à être des citoyens responsables pour une école de qualité », a affirmé la ministre, soulignant que le dialogue social est au cœur de la résolution des problèmes qui minent le secteur. De son côté, Bli Blé David, porte-parole des faîtières syndicales, a déclaré que l'intersyndicale était prête à jouer son rôle dans la recherche de solutions. « Nous sommes prêts à nous engager dans ce processus et à contribuer de manière constructive aux discussions », a-t-il affirmé. Pour lui, il est primordial que les enseignants soient reconnus pour le rôle central qu'ils jouent dans la formation de la jeunesse ivoirienne et qu'ils disposent des moyens nécessaires pour bien faire leur travail. https://www.youtube.com/watch?v=UODIP7QOSfQ Les défis du système éducatif ivoirienLe système éducatif ivoirien est confronté à de nombreux défis, qui se traduisent par un taux d'abandon scolaire encore élevé, une inégalité d'accès à l'éducation entre les zones rurales et urbaines, et un manque criant de ressources pour soutenir les établissements. Les infrastructures scolaires, souvent vieillissantes, manquent de modernité et ne répondent pas toujours aux besoins des élèves et des enseignants. À cela s'ajoute la surpopulation des salles de classe, un phénomène qui a des conséquences directes sur la qualité de l'enseignement. Il n'est pas rare de voir des classes de plus de 80 élèves, avec un enseignant qui peine à assurer un suivi individualisé. Cette situation dégrade non seulement les conditions de travail des enseignants, mais également la qualité de l'apprentissage des élèves. L'un des grands défis est également la formation des enseignants. Beaucoup d'entre eux, notamment dans les zones rurales, n'ont pas accès à des formations continues pour actualiser leurs compétences et s'adapter aux nouvelles méthodes pédagogiques. Cela impacte directement la qualité de l'enseignement dispensé et la capacité des enseignants à préparer les élèves aux défis du monde moderne. Pour faire face aux enjeux du secteur éducatif, le gouvernement ivoirien a lancé ces dernières années plusieurs programmes de modernisation des infrastructures éducatives. Cependant, les efforts fournis jusqu'à présent ne suffisent pas à combler les attentes et les besoins des acteurs du système éducatif. Les salles de classe surpeuplées, les écoles sans électricité ni eau potable, et le manque de matériels didactiques sont des problèmes qui persistent, en particulier dans les zones rurales. Mariatou Koné, consciente de ces problématiques, a insisté sur la nécessité de continuer les efforts en matière de construction et de rénovation des écoles. Elle a rappelé que l'objectif ultime est d'assurer à chaque enfant ivoirien un accès à une éducation de qualité, quelles que soient ses origines ou sa situation géographique. « L'éducation est la clé du développement. Nous devons garantir des infrastructures décentes pour permettre à nos enfants d'apprendre dans de bonnes conditions », a-t-elle martelé. Les attentes des enseignants face à la réponse du gouvernementLes enseignants, qui ont massivement pris part à la grève, attendent maintenant des mesures concrètes de la part des autorités. Ils espèrent que les discussions ouvertes lors de l'atelier de Grand-Bassam aboutiront à des résultats tangibles et que leurs revendications seront enfin prises en compte. Pour eux, il ne s'agit pas simplement d'une question de salaire, mais bien d'un engagement global en faveur de la qualité de l'éducation. Bli Blé David a exprimé l'espoir de l'intersyndicale de voir le gouvernement prendre des mesures significatives. « Nous espérons que ces discussions vont aboutir à des réformes concrètes. Les enseignants veulent travailler dans des conditions qui leur permettent de donner le meilleur d'eux-mêmes », a-t-il indiqué. Pour beaucoup d'enseignants, ces discussions doivent marquer le début d'une nouvelle ère, où l'éducation est considérée comme une priorité nationale et où les enseignants sont valorisés à leur juste valeur. Le dialogue social est souvent présenté comme un outil incontournable pour résoudre les tensions dans le secteur éducatif. Pour Mariatou Koné, cette rencontre est l'opportunité de remettre le dialogue au centre des processus de prise de décision et d'assurer une meilleure compréhension des problèmes rencontrés par les enseignants. Elle a insisté sur l'importance d'un climat social apaisé pour permettre aux enfants d'apprendre dans les meilleures conditions possibles. L'appel au dialogue participatif lancé par la ministre est perçu par beaucoup comme un signe d'ouverture. Toutefois, certains enseignants restent sceptiques et estiment que les engagements doivent être suivis d'actions concrètes pour restaurer la confiance. « Nous avons déjà vu des promesses qui n'ont pas été tenues. Cette fois-ci, nous espérons que les choses changeront vraiment », a commenté un enseignant présent à l'atelier. L'éducation est au cœur du développement d'un pays, et la Côte d'Ivoire ne fait pas exception. Pour que le pays atteigne ses objectifs de développement, il est essentiel que son système éducatif soit solide et inclusif. Cela passe par des investissements accrus dans l'éducation, des réformes structurelles et une valorisation des enseignants, qui sont les artisans de l'avenir des élèves ivoiriens. Mariatou Koné a rappelé que l'éducation est la priorité du gouvernement et que des efforts continus seront faits pour répondre aux attentes des enseignants et améliorer les conditions d'apprentissage des élèves. « Nous voulons une école de qualité pour tous, et cela ne peut se faire sans des enseignants motivés et bien formés. Nous devons travailler ensemble pour y parvenir », a-t-elle conclu. L'atelier de Grand-Bassam s'achèvera le 26 octobre 2024, et les attentes sont grandes quant aux résolutions qui seront adoptées. Mais au-delà de ces discussions, une question demeure : le gouvernement parviendra-t-il à instaurer un climat de confiance durable avec les enseignants pour garantir un avenir éducatif plus serein en Côte d'Ivoire ?
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