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Franceafrique: "Ce Qui Compte, Ce n’Est Pas Le Nombre De Soldats" - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Franceafrique: "Ce Qui Compte, Ce n’Est Pas Le Nombre De Soldats" (8 Vues)

Appel De Gbagbo: ‘’Nous Ne Sommes Pas Concernés’’, Avertit Le Sursaut National / Appel De Gbagbo À l'Opposition: "Le FPI n'Est Pas Concerné", Affirme I. Sangaré / Pour Alassane Ouattara, Un Coup d’État En Côte d’Ivoire n’Est Pas Possible (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 8 novembre à 17:39

La présence militaire française en Afrique a été au cœur de nombreux débats ces dernières années, suscités par les mouvements anti-français qui se sont multipliés dans plusieurs pays du continent. Alors que la France tente de réévaluer son engagement militaire en Afrique, des voix divergentes émanent des dirigeants africains, allant de la demande d'un retrait total à l'appel à un maintien stratégique de ses troupes. L'ancien secrétaire d'État français, Jean-Marie Bockel, a récemment été interrogé sur ce sujet sensible lors d'une interview sur RFI, où il a partagé des confidences du président ivoirien Alassane Ouattara sur l'importance de la présence française dans la région. Entre stratégie de sécurité et désir d'autonomie, quelles sont les perspectives d'avenir pour cette collaboration entre la France et l'Afrique ?

Une collaboration stratégique en réévaluation


La présence militaire française en Afrique est, depuis les années postcoloniales, un élément central des relations entre la France et le continent africain. Alors que de nombreux pays expriment un ras-le-bol général face à cette présence, il n'en demeure pas moins que certains dirigeants y voient un appui indispensable pour assurer la sécurité de leur pays et garantir la stabilité régionale.

Lors de son interview sur RFI, Jean-Marie Bockel a souligné que les bases françaises en Afrique, comme celles d'Abidjan, Dakar, et Libreville, n'étaient pas simplement des présences militaires quantitatives. "Nous avons une nouvelle étape qui fait l'objet, dans chaque pays, d'une discussion avec les responsables du pays," a-t-il expliqué. L'idée est de maintenir un "dispositif socle" permettant de réagir rapidement et efficacement en cas de menaces sécuritaires, mais aussi de répondre aux besoins en matière de formation, de renseignement et de nouvelles technologies.

Cette stratégie, qui vise une plus grande flexibilité et une adaptation aux attentes des pays partenaires, est soutenue par certains dirigeants africains. Selon Bockel, le président ivoirien Alassane Ouattara a exprimé sa volonté de voir la France continuer à jouer un rôle clé dans la sécurité de la Côte d'Ivoire. "Ce qui compte, ce n'est pas le nombre de soldats français demain dans ma base, c'est ce qu'on va pouvoir faire encore mieux ensemble", a-t-il confié à l'ancien secrétaire d'État. Cette vision de coopération, axée sur l'efficacité plutôt que sur la quantité, reflète la nécessité d'une redéfinition des relations entre la France et l'Afrique.

Des avis divergents parmi les dirigeants africains
La position du président ivoirien n'est toutefois pas partagée par tous les dirigeants africains. Si Alassane Ouattara et Mahamat Idriss Déby, président du Tchad, se montrent favorables au maintien de cette présence militaire, d'autres voix expriment une certaine réticence. Brice Clotaire Oligui Nguema, président du Gabon, se montre quant à lui en faveur d'une présence française, tout en précisant qu'il faut que celle-ci soit repensée pour mieux répondre aux besoins de son pays.

Cette diversité d'opinions reflète une réalité complexe : les dirigeants africains se trouvent partagés entre la nécessité de renforcer leurs capacités de défense nationale, d'une part, et le besoin d'assurer la sécurité de leurs populations face aux menaces terroristes et aux conflits régionaux, d'autre part. Si certains gouvernements voient dans la présence française un moyen de renforcer la sécurité et de stabiliser la région, d'autres craignent que cette dépendance ne les empêche de développer leurs propres capacités militaires.

Une présence controversée : les critiques des anti-français


La présence militaire française en Afrique est loin de faire l'unanimité. Des mouvements anti-français se sont multipliés dans plusieurs pays africains, dénonçant ce qu'ils perçoivent comme une ingérence dans les affaires intérieures de leurs pays. Pour ces mouvements, même une présence réduite de "quelques centaines d'hommes" est considérée comme une présence de trop. Ils accusent la France de maintenir un contrôle indirect sur ses anciennes colonies, entravant ainsi leur véritable indépendance.

Ces critiques sont souvent relayées sur les réseaux sociaux, où des appels à la fin de la présence militaire française en Afrique se font entendre. Pour beaucoup, cette présence est perçue comme un obstacle à l'émergence de capacités locales en matière de défense et de sécurité. Ils estiment que les pays africains devraient développer leurs propres forces de sécurité et mettre fin à la dépendance envers les puissances étrangères.

Les arguments en faveur de la présence française
Malgré les critiques, de nombreux dirigeants africains continuent de soutenir la présence militaire française sur leur territoire. Pour eux, la France est un allié stratégique capable de répondre aux menaces qui pèsent sur leurs pays. Les problèmes de sécurité, en particulier la lutte contre les groupes terroristes et les milices armées, sont des défis qui nécessitent des moyens considérables en matière de renseignement, d'équipements et de formation, dont beaucoup de pays africains ne disposent pas.

Pour Alassane Ouattara, la présence française est une garantie contre les menaces qui pèsent sur la Côte d'Ivoire et la région ouest-africaine. Mahamat Idriss Déby, président du Tchad, partage cette position, soulignant que la France a joué un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Les forces françaises, grâce à leur expertise et leurs équipements sophistiqués, ont permis de contenir des menaces qui, sans leur aide, auraient pu se transformer en conflits étendus.

Vers une redéfinition des relations France-Afrique ?


La question de la présence militaire française en Afrique s'inscrit dans un contexte plus large de redéfinition des relations entre la France et ses anciennes colonies. Après des décennies de présence continue, marquée par des épisodes de soutien à certains régimes controversés, la France cherche aujourd'hui à adapter son approche. L'idée n'est plus de maintenir une présence massive, mais plutôt de répondre aux besoins exprimés par les pays partenaires, en matière de formation, de renseignement, et de coopération technologique.

Comme le souligne Jean-Marie Bockel, cette "nouvelle étape" repose sur un dialogue renforcé avec les dirigeants africains, afin de définir ensemble les modalités de cette présence. Cette redéfinition est nécessaire pour éviter les incompréhensions et les frustrations qui ont souvent émaillé les relations franco-africaines par le passé. Pour que cette nouvelle dynamique soit efficace, il est également crucial que les pays africains se dotent des moyens de prendre en main leur propre sécurité, tout en continuant à collaborer avec leurs partenaires internationaux.

Face à un contexte sécuritaire en constante évolution et à des mouvements de plus en plus critiques envers la présence étrangère, la France se trouve dans une situation où elle doit réévaluer son rôle sur le continent africain. Si certains pays souhaitent continuer de bénéficier du soutien militaire français, d'autres veulent affirmer leur indépendance et mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une ingérence.

Dans ce contexte, la question se pose : comment la France peut-elle répondre aux besoins de sécurité de ses partenaires africains tout en respectant leur volonté d'indépendance et leur aspiration à une souveraineté totale sur leurs affaires militaires ?

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Image de Politique. La présence militaire française en Afrique a été au cœur de nombreux débats ces dernières années, suscités par les mouvements anti-français qui se sont multipliés dans plusieurs pays du continent. Alors que la France tente de réévaluer son engagement militaire en Afrique, des voix divergentes émanent des dirigeants africains, allant de la demande d'un retrait total à l'appel à un maintien stratégique de ses troupes. L'ancien secrétaire d'État français, Jean-Marie Bockel, a récemment été interrogé sur ce sujet sensible lors d'une interview sur RFI, où il a partagé des confidences du président ivoirien Alassane Ouattara sur l'importance de la présence française dans la région. Entre stratégie de sécurité et désir d'autonomie, quelles sont les perspectives d'avenir pour cette collaboration entre la France et l'Afrique ? Une collaboration stratégique en réévaluation La présence militaire française en Afrique est, depuis les années postcoloniales, un élément central des relations entre la France et le continent africain. Alors que de nombreux pays expriment un ras-le-bol général face à cette présence, il n'en demeure pas moins que certains dirigeants y voient un appui indispensable pour assurer la sécurité de leur pays et garantir la stabilité régionale. Lors de son interview sur RFI, Jean-Marie Bockel a souligné que les bases françaises en Afrique, comme celles d'Abidjan, Dakar, et Libreville, n'étaient pas simplement des présences militaires quantitatives. "Nous avons une nouvelle étape qui fait l'objet, dans chaque pays, d'une discussion avec les responsables du pays," a-t-il expliqué. L'idée est de maintenir un "dispositif socle" permettant de réagir rapidement et efficacement en cas de menaces sécuritaires, mais aussi de répondre aux besoins en matière de formation, de renseignement et de nouvelles technologies. Cette stratégie, qui vise une plus grande flexibilité et une adaptation aux attentes des pays partenaires, est soutenue par certains dirigeants africains. Selon Bockel, le président ivoirien Alassane Ouattara a exprimé sa volonté de voir la France continuer à jouer un rôle clé dans la sécurité de la Côte d'Ivoire. "Ce qui compte, ce n'est pas le nombre de soldats français demain dans ma base, c'est ce qu'on va pouvoir faire encore mieux ensemble", a-t-il confié à l'ancien secrétaire d'État. Cette vision de coopération, axée sur l'efficacité plutôt que sur la quantité, reflète la nécessité d'une redéfinition des relations entre la France et l'Afrique. Des avis divergents parmi les dirigeants africains La position du président ivoirien n'est toutefois pas partagée par tous les dirigeants africains. Si Alassane Ouattara et Mahamat Idriss Déby, président du Tchad, se montrent favorables au maintien de cette présence militaire, d'autres voix expriment une certaine réticence. Brice Clotaire Oligui Nguema, président du Gabon, se montre quant à lui en faveur d'une présence française, tout en précisant qu'il faut que celle-ci soit repensée pour mieux répondre aux besoins de son pays. Cette diversité d'opinions reflète une réalité complexe : les dirigeants africains se trouvent partagés entre la nécessité de renforcer leurs capacités de défense nationale, d'une part, et le besoin d'assurer la sécurité de leurs populations face aux menaces terroristes et aux conflits régionaux, d'autre part. Si certains gouvernements voient dans la présence française un moyen de renforcer la sécurité et de stabiliser la région, d'autres craignent que cette dépendance ne les empêche de développer leurs propres capacités militaires. Une présence controversée : les critiques des anti-français La présence militaire française en Afrique est loin de faire l'unanimité. Des mouvements anti-français se sont multipliés dans plusieurs pays africains, dénonçant ce qu'ils perçoivent comme une ingérence dans les affaires intérieures de leurs pays. Pour ces mouvements, même une présence réduite de "quelques centaines d'hommes" est considérée comme une présence de trop. Ils accusent la France de maintenir un contrôle indirect sur ses anciennes colonies, entravant ainsi leur véritable indépendance. Ces critiques sont souvent relayées sur les réseaux sociaux, où des appels à la fin de la présence militaire française en Afrique se font entendre. Pour beaucoup, cette présence est perçue comme un obstacle à l'émergence de capacités locales en matière de défense et de sécurité. Ils estiment que les pays africains devraient développer leurs propres forces de sécurité et mettre fin à la dépendance envers les puissances étrangères. Les arguments en faveur de la présence française Malgré les critiques, de nombreux dirigeants africains continuent de soutenir la présence militaire française sur leur territoire. Pour eux, la France est un allié stratégique capable de répondre aux menaces qui pèsent sur leurs pays. Les problèmes de sécurité, en particulier la lutte contre les groupes terroristes et les milices armées, sont des défis qui nécessitent des moyens considérables en matière de renseignement, d'équipements et de formation, dont beaucoup de pays africains ne disposent pas. Pour Alassane Ouattara, la présence française est une garantie contre les menaces qui pèsent sur la Côte d'Ivoire et la région ouest-africaine. Mahamat Idriss Déby, président du Tchad, partage cette position, soulignant que la France a joué un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Les forces françaises, grâce à leur expertise et leurs équipements sophistiqués, ont permis de contenir des menaces qui, sans leur aide, auraient pu se transformer en conflits étendus. Vers une redéfinition des relations France-Afrique ? La question de la présence militaire française en Afrique s'inscrit dans un contexte plus large de redéfinition des relations entre la France et ses anciennes colonies. Après des décennies de présence continue, marquée par des épisodes de soutien à certains régimes controversés, la France cherche aujourd'hui à adapter son approche. L'idée n'est plus de maintenir une présence massive, mais plutôt de répondre aux besoins exprimés par les pays partenaires, en matière de formation, de renseignement, et de coopération technologique. Comme le souligne Jean-Marie Bockel, cette "nouvelle étape" repose sur un dialogue renforcé avec les dirigeants africains, afin de définir ensemble les modalités de cette présence. Cette redéfinition est nécessaire pour éviter les incompréhensions et les frustrations qui ont souvent émaillé les relations franco-africaines par le passé. Pour que cette nouvelle dynamique soit efficace, il est également crucial que les pays africains se dotent des moyens de prendre en main leur propre sécurité, tout en continuant à collaborer avec leurs partenaires internationaux. Face à un contexte sécuritaire en constante évolution et à des mouvements de plus en plus critiques envers la présence étrangère, la France se trouve dans une situation où elle doit réévaluer son rôle sur le continent africain. Si certains pays souhaitent continuer de bénéficier du soutien militaire français, d'autres veulent affirmer leur indépendance et mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une ingérence. Dans ce contexte, la question se pose : comment la France peut-elle répondre aux besoins de sécurité de ses partenaires africains tout en respectant leur volonté d'indépendance et leur aspiration à une souveraineté totale sur leurs affaires militaires ?

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Cpi: Non, l'Affaire "Côte d'Ivoire 2" n'Est Toujours Pas Résolue / Présence Militaire Française En Côte d'Ivoire Réduite À 100 Soldats / Présidentielle 2025: 70% Des Ivoiriens n'Ont Pas Confiance En La CEI

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