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Jeudi, 21 Novembre 2024 à 9:14

Côte d’Ivoire: Voici Pourquoi Namahoua Touré a Été Écartée De l’Artci? - Politique - Ivoireland

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 20 novembre à 20:15

Le limogeage de Namahoua Touré, ancienne directrice générale de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), a été annoncé ce 20 novembre 2024, suscitant des interrogations et des débats sur les raisons et implications de cette décision. En poste depuis 2022, elle laisse derrière elle un bilan contrasté et des zones d’ombre sur sa gestion. Cette nouvelle étape marque-t-elle un tournant dans la régulation des télécommunications ivoiriennes ?

Un départ inattendu, mais pas sans précédent


La Côte d’Ivoire a surpris en limogeant Namahoua Touré de la tête de l’ARTCI, organisme stratégique dans le paysage numérique ivoirien. L’annonce a été faite par Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres. « Le Conseil est souverain pour démettre un haut cadre de ses fonctions », a déclaré le ministre, sans fournir davantage de détails sur les raisons de cette décision.

Ce départ intervient à un moment où l’ARTCI est au cœur de projets structurants pour le développement numérique. Si les observateurs s’interrogent sur le timing, certains rappellent que les remaniements à la tête des institutions publiques ivoiriennes ne sont pas rares, particulièrement lorsque des doutes sur la gouvernance ou des enjeux stratégiques sont en jeu.

Nommée en avril 2022, Namahoua Touré est une spécialiste reconnue des télécommunications, ayant piloté plusieurs initiatives pour moderniser le secteur. Sous sa direction, l’ARTCI a conduit des réformes importantes, notamment dans la régulation des opérateurs téléphoniques et le déploiement de l’Internet haut débit à l’échelle nationale. Ces projets, bien que cruciaux pour l’économie numérique, ont souvent été éclipsés par des accusations de mauvaise gestion.

Des allégations de favoritisme, de surfacturation, et de faux usage de documents ont régulièrement émergé, ternissant la perception publique de son mandat. Bien que ces accusations n’aient jamais été formellement prouvées, elles ont contribué à fragiliser sa position. « Ces soupçons, même non avérés, créent un climat délétère pour la conduite des réformes », confie un analyste du secteur.

Un rôle stratégique pour l’économie ivoirienne


L’ARTCI est bien plus qu’un simple organe de régulation. Elle est la pierre angulaire de la stratégie numérique ivoirienne, encadrant les acteurs privés et publics pour garantir une concurrence saine et une infrastructure adaptée à l’ère numérique. Dans un contexte où l’économie numérique représente une part croissante du PIB, la stabilité et la crédibilité de cette institution sont primordiales.

Sous la direction de Namahoua Touré, des avancées notables ont été réalisées. La mise en place d’une régulation plus stricte pour protéger les consommateurs et le soutien à l’innovation technologique ont été salués. Cependant, son départ brutal soulève des doutes sur la continuité de ces initiatives.

Le gouvernement a annoncé la nomination imminente d’un directeur général par intérim pour assurer la continuité des opérations. Ce choix sera déterminant, car le nouveau dirigeant devra jongler entre la gestion des projets en cours et la restauration de la confiance dans l’institution.

Les défis qui l’attendent sont nombreux : finalisation du cadre réglementaire pour la 5G, réduction des inégalités d’accès à Internet, et gestion des relations souvent tendues avec les opérateurs téléphoniques. « La transition doit être rapide et efficace pour éviter un ralentissement dans un secteur aussi dynamique », estime un expert en politique publique.

Un tournant politique ou purement stratégique ?


La question des motivations derrière ce limogeage reste ouverte. S’agit-il d’une décision purement technique, destinée à redynamiser l’institution, ou d’un acte politique en lien avec des enjeux plus larges ? Dans un pays où les nominations et évictions à la tête des institutions sont souvent perçues comme le reflet des équilibres politiques, l’éviction de Namahoua Touré ne manque pas de relancer les spéculations.

Des sources proches du dossier évoquent la volonté du gouvernement de renforcer la transparence dans la gestion des institutions publiques, un sujet devenu central dans le débat politique ivoirien. « Il ne s’agit pas de sanctionner une personne, mais de garantir une gouvernance exemplaire », affirme une source anonyme.

Le secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire est en pleine transformation, porté par des avancées technologiques rapides et une demande croissante pour des services numériques de qualité. L’ARTCI joue un rôle clé dans cette dynamique, mais son efficacité dépendra de sa capacité à s’adapter et à anticiper les défis.

Le départ de Namahoua Touré, bien que controversé, ouvre une opportunité pour réexaminer les priorités de l’institution. Les attentes sont grandes, tant du côté des acteurs économiques que des citoyens, qui espèrent une amélioration significative des services numériques.

Le limogeage de Namahoua Touré est-il le prélude à une refonte profonde de la gouvernance des télécommunications en Côte d’Ivoire, ou s’inscrit-il dans une logique de continuité politique ?

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Image de Politique. Le limogeage de Namahoua Touré, ancienne directrice générale de l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), a été annoncé ce 20 novembre 2024, suscitant des interrogations et des débats sur les raisons et implications de cette décision. En poste depuis 2022, elle laisse derrière elle un bilan contrasté et des zones d’ombre sur sa gestion. Cette nouvelle étape marque-t-elle un tournant dans la régulation des télécommunications ivoiriennes ? Un départ inattendu, mais pas sans précédent La Côte d’Ivoire a surpris en limogeant Namahoua Touré de la tête de l’ARTCI, organisme stratégique dans le paysage numérique ivoirien. L’annonce a été faite par Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres. « Le Conseil est souverain pour démettre un haut cadre de ses fonctions », a déclaré le ministre, sans fournir davantage de détails sur les raisons de cette décision. Ce départ intervient à un moment où l’ARTCI est au cœur de projets structurants pour le développement numérique. Si les observateurs s’interrogent sur le timing, certains rappellent que les remaniements à la tête des institutions publiques ivoiriennes ne sont pas rares, particulièrement lorsque des doutes sur la gouvernance ou des enjeux stratégiques sont en jeu. Nommée en avril 2022, Namahoua Touré est une spécialiste reconnue des télécommunications, ayant piloté plusieurs initiatives pour moderniser le secteur. Sous sa direction, l’ARTCI a conduit des réformes importantes, notamment dans la régulation des opérateurs téléphoniques et le déploiement de l’Internet haut débit à l’échelle nationale. Ces projets, bien que cruciaux pour l’économie numérique, ont souvent été éclipsés par des accusations de mauvaise gestion. Des allégations de favoritisme, de surfacturation, et de faux usage de documents ont régulièrement émergé, ternissant la perception publique de son mandat. Bien que ces accusations n’aient jamais été formellement prouvées, elles ont contribué à fragiliser sa position. « Ces soupçons, même non avérés, créent un climat délétère pour la conduite des réformes », confie un analyste du secteur. Un rôle stratégique pour l’économie ivoirienne L’ARTCI est bien plus qu’un simple organe de régulation. Elle est la pierre angulaire de la stratégie numérique ivoirienne, encadrant les acteurs privés et publics pour garantir une concurrence saine et une infrastructure adaptée à l’ère numérique. Dans un contexte où l’économie numérique représente une part croissante du PIB, la stabilité et la crédibilité de cette institution sont primordiales. Sous la direction de Namahoua Touré, des avancées notables ont été réalisées. La mise en place d’une régulation plus stricte pour protéger les consommateurs et le soutien à l’innovation technologique ont été salués. Cependant, son départ brutal soulève des doutes sur la continuité de ces initiatives. Le gouvernement a annoncé la nomination imminente d’un directeur général par intérim pour assurer la continuité des opérations. Ce choix sera déterminant, car le nouveau dirigeant devra jongler entre la gestion des projets en cours et la restauration de la confiance dans l’institution. Les défis qui l’attendent sont nombreux : finalisation du cadre réglementaire pour la 5G, réduction des inégalités d’accès à Internet, et gestion des relations souvent tendues avec les opérateurs téléphoniques. « La transition doit être rapide et efficace pour éviter un ralentissement dans un secteur aussi dynamique », estime un expert en politique publique. Un tournant politique ou purement stratégique ? La question des motivations derrière ce limogeage reste ouverte. S’agit-il d’une décision purement technique, destinée à redynamiser l’institution, ou d’un acte politique en lien avec des enjeux plus larges ? Dans un pays où les nominations et évictions à la tête des institutions sont souvent perçues comme le reflet des équilibres politiques, l’éviction de Namahoua Touré ne manque pas de relancer les spéculations. Des sources proches du dossier évoquent la volonté du gouvernement de renforcer la transparence dans la gestion des institutions publiques, un sujet devenu central dans le débat politique ivoirien. « Il ne s’agit pas de sanctionner une personne, mais de garantir une gouvernance exemplaire », affirme une source anonyme. Le secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire est en pleine transformation, porté par des avancées technologiques rapides et une demande croissante pour des services numériques de qualité. L’ARTCI joue un rôle clé dans cette dynamique, mais son efficacité dépendra de sa capacité à s’adapter et à anticiper les défis. Le départ de Namahoua Touré, bien que controversé, ouvre une opportunité pour réexaminer les priorités de l’institution. Les attentes sont grandes, tant du côté des acteurs économiques que des citoyens, qui espèrent une amélioration significative des services numériques. Le limogeage de Namahoua Touré est-il le prélude à une refonte profonde de la gouvernance des télécommunications en Côte d’Ivoire, ou s’inscrit-il dans une logique de continuité politique ?

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