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Dimanche, 22 Décembre 2024 à 3:23

Laurent Gbagbo s'Engage À "Faire Circuler l'Argent Comme Auparavant" - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Laurent Gbagbo s'Engage À "Faire Circuler l'Argent Comme Auparavant" (15 Vues)

Côte d'Ivoire: Charles Blé Goudé Lance Un Défi À Laurent Gbagbo À Gagnoa / Présidentielle 2025: Laurent Gbagbo Affiche Une Grande Confiance / Côte d’Ivoire: Affi N’Guessan Ouvert À Une Réconciliation Avec Laurent Gbagbo (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 2 décembre à 19:56

Le retour du candidat du PPA-CI, Laurent Gbagbo, à la scène politique en vue de l’élection présidentielle de 2025 suscite déjà une multitude de réactions. Lors de sa récente visite à Gadouan, dans l’ouest de la Côte d'Ivoire, l'ex-président a promis de redynamiser l’économie ivoirienne en favorisant la circulation de l’argent, un défi qu’il entend relever dès son accession à la magistrature suprême. Cette déclaration a marqué un moment fort de sa campagne et a fait écho à ses précédentes ambitions économiques, contrastant avec la gestion actuelle du pouvoir. Si le message a été largement accueilli par ses partisans, il soulève aussi des questions cruciales sur les enjeux économiques et sociaux du pays, ainsi que sur les moyens concrets d’y parvenir. Retour sur une promesse qui pourrait façonner le débat politique et économique en Côte d’Ivoire dans les mois à venir.

La promesse de faire circuler l'argent : un retour aux fondamentaux de l’économie populaire


Le dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, lors d'une visite à Gadouan, Laurent Gbagbo a lancé une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir : "L’argent doit circuler, et je vais le faire circuler comme il circulait avant." Une promesse qui, bien que simple en apparence, s’appuie sur une vision plus large de la politique économique qu’il entend mettre en place en cas de victoire aux élections présidentielles de 2025. Selon lui, l’un des problèmes majeurs de la Côte d'Ivoire aujourd'hui réside dans le blocage économique qui affecte les citoyens. Ce blocage, selon Gbagbo, découle d’une gestion "morose" de l’économie, une critique acerbe adressée à l’actuel régime d'Alassane Ouattara.

Le candidat du Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) n’a pas hésité à se positionner contre l'argument de la classe dirigeante selon lequel "l’argent ne circule pas parce qu’il travaille". Il s'agit là d’une justification qu'il rejette en bloc, affirmant que l’argent doit circuler pour véritablement impulser une dynamique économique profitable à tous les citoyens.

Pour mieux comprendre cette promesse, il faut se rappeler des fondamentaux de la politique économique de Laurent Gbagbo durant son mandat présidentiel de 2000 à 2011. Son ambition était de rendre l’économie ivoirienne plus inclusive, en luttant contre les inégalités sociales et en garantissant un enrichissement collectif. En dépit des difficultés liées à la guerre civile et à la rébellion qui ont secoué le pays pendant cette période, Gbagbo avait mis en place des politiques favorisant les petites et moyennes entreprises, notamment par le biais de crédits à faible coût et d’investissements dans des infrastructures sociales.

Sous son leadership, des réformes avaient été engagées pour renforcer les secteurs de l’agriculture et de l'industrie, et un grand effort avait été fourni pour stimuler la consommation intérieure. Cela s'inscrivait dans un projet plus global de redéfinition du modèle de développement ivoirien. De ce point de vue, sa promesse de "faire circuler l’argent comme avant" semble être une tentative de renouer avec cet esprit de redynamisation économique.

Le discours sur la circulation de l’argent est un élément récurrent du débat politique en Côte d'Ivoire. Depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011, la question a fait l’objet de nombreuses discussions. Les opposants au gouvernement en place pointent régulièrement du doigt le manque de redistribution équitable des richesses, soulignant que seule une élite proche du pouvoir bénéficie des fruits de la croissance. Ce phénomène a alimenté une frustration populaire, notamment dans les zones rurales et les quartiers défavorisés des grandes villes.

Le président Ouattara, pour sa part, a toujours défendu sa politique économique en arguant que "l’argent ne circule plus parce qu’il travaille". Selon cette logique, l’économie nationale aurait évolué vers un modèle plus structuré, où les ressources seraient allouées en fonction de projets d’envergure et d’investissements de long terme. Mais pour Gbagbo, cette approche ne profite qu'à une frange limitée de la population et freine le développement d'une économie plus inclusive.

Lors de sa visite à Gadouan, l’ancien président a répondu vigoureusement à cette argumentation. Il a insisté sur le fait que la circulation de l’argent est fondamentale pour garantir une économie dynamique et résiliente. "Quand l’argent circule, il passe de poche en poche, et il faut que chaque citoyen puisse en profiter", a-t-il martelé. Un message qui résonne comme un appel à une politique économique plus proche des réalités du terrain, où l’argent ne reste pas dans les mains de quelques privilégiés mais bénéficie à une large portion de la population.

La candidature de Laurent Gbagbo : un défi juridique et politique


Si les déclarations de Laurent Gbagbo ont été applaudies par ses partisans, sa candidature pour les élections de 2025 reste encore suspendue à un obstacle majeur : son inéligibilité. En effet, l'ex-président de la République est toujours sous le coup d’une condamnation par contumace à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011, une condamnation qui, selon la loi ivoirienne, le prive pour le moment de ses droits politiques.

Cependant, cette contrainte juridique n’a pas refroidi les ardeurs du PPA-CI, qui continue de soutenir son leader avec ferveur. Le parti met en avant la nécessité de rétablir "la justice" et de remettre le pays sur la voie de la réconciliation nationale. Laurent Gbagbo lui-même ne semble pas se laisser décourager par ces obstacles légaux. Lors de sa rencontre avec ses partisans, il a réaffirmé sa détermination à poursuivre le combat politique. "Nous allons reprendre le combat là où nous l’avons laissé. Nous allons lutter et nous allons gagner encore", a-t-il lancé, galvanisant ses troupes et projetant ainsi une image de leader inébranlable.

La question de l’inéligibilité de Laurent Gbagbo et de la légalité de sa candidature occupe une place centrale dans le débat politique ivoirien. Si certains voient en lui un leader charismatique capable de redresser l’économie du pays et de rétablir un équilibre social, d’autres estiment qu’il représente un passé difficile à dépasser. La transition démocratique de la Côte d’Ivoire post-crise a laissé des cicatrices profondes, et la réconciliation nationale reste un défi de taille. Cependant, pour ses soutiens, Gbagbo incarne avant tout un espoir de renouveau.

À moins d’un an des élections, les attentes autour de la candidature de Laurent Gbagbo se font de plus en plus pressantes. Le pays semble à la croisée des chemins, avec des électeurs de plus en plus critiques envers un pouvoir jugé déconnecté des réalités du quotidien. La promesse de "faire circuler l’argent comme avant" pourrait-elle convaincre les Ivoiriens de donner une nouvelle chance à Gbagbo ? Et quels seraient les moyens réels de relancer l’économie ivoirienne face à des défis structurels et mondiaux de plus en plus complexes ?

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Image de Politique. Le retour du candidat du PPA-CI, Laurent Gbagbo, à la scène politique en vue de l’élection présidentielle de 2025 suscite déjà une multitude de réactions. Lors de sa récente visite à Gadouan, dans l’ouest de la Côte d'Ivoire, l'ex-président a promis de redynamiser l’économie ivoirienne en favorisant la circulation de l’argent, un défi qu’il entend relever dès son accession à la magistrature suprême. Cette déclaration a marqué un moment fort de sa campagne et a fait écho à ses précédentes ambitions économiques, contrastant avec la gestion actuelle du pouvoir. Si le message a été largement accueilli par ses partisans, il soulève aussi des questions cruciales sur les enjeux économiques et sociaux du pays, ainsi que sur les moyens concrets d’y parvenir. Retour sur une promesse qui pourrait façonner le débat politique et économique en Côte d’Ivoire dans les mois à venir. La promesse de faire circuler l'argent : un retour aux fondamentaux de l’économie populaire Le dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, lors d'une visite à Gadouan, Laurent Gbagbo a lancé une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir : "L’argent doit circuler, et je vais le faire circuler comme il circulait avant." Une promesse qui, bien que simple en apparence, s’appuie sur une vision plus large de la politique économique qu’il entend mettre en place en cas de victoire aux élections présidentielles de 2025. Selon lui, l’un des problèmes majeurs de la Côte d'Ivoire aujourd'hui réside dans le blocage économique qui affecte les citoyens. Ce blocage, selon Gbagbo, découle d’une gestion "morose" de l’économie, une critique acerbe adressée à l’actuel régime d'Alassane Ouattara. Le candidat du Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) n’a pas hésité à se positionner contre l'argument de la classe dirigeante selon lequel "l’argent ne circule pas parce qu’il travaille". Il s'agit là d’une justification qu'il rejette en bloc, affirmant que l’argent doit circuler pour véritablement impulser une dynamique économique profitable à tous les citoyens. Pour mieux comprendre cette promesse, il faut se rappeler des fondamentaux de la politique économique de Laurent Gbagbo durant son mandat présidentiel de 2000 à 2011. Son ambition était de rendre l’économie ivoirienne plus inclusive, en luttant contre les inégalités sociales et en garantissant un enrichissement collectif. En dépit des difficultés liées à la guerre civile et à la rébellion qui ont secoué le pays pendant cette période, Gbagbo avait mis en place des politiques favorisant les petites et moyennes entreprises, notamment par le biais de crédits à faible coût et d’investissements dans des infrastructures sociales. Sous son leadership, des réformes avaient été engagées pour renforcer les secteurs de l’agriculture et de l'industrie, et un grand effort avait été fourni pour stimuler la consommation intérieure. Cela s'inscrivait dans un projet plus global de redéfinition du modèle de développement ivoirien. De ce point de vue, sa promesse de "faire circuler l’argent comme avant" semble être une tentative de renouer avec cet esprit de redynamisation économique. Le discours sur la circulation de l’argent est un élément récurrent du débat politique en Côte d'Ivoire. Depuis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2011, la question a fait l’objet de nombreuses discussions. Les opposants au gouvernement en place pointent régulièrement du doigt le manque de redistribution équitable des richesses, soulignant que seule une élite proche du pouvoir bénéficie des fruits de la croissance. Ce phénomène a alimenté une frustration populaire, notamment dans les zones rurales et les quartiers défavorisés des grandes villes. Le président Ouattara, pour sa part, a toujours défendu sa politique économique en arguant que "l’argent ne circule plus parce qu’il travaille". Selon cette logique, l’économie nationale aurait évolué vers un modèle plus structuré, où les ressources seraient allouées en fonction de projets d’envergure et d’investissements de long terme. Mais pour Gbagbo, cette approche ne profite qu'à une frange limitée de la population et freine le développement d'une économie plus inclusive. Lors de sa visite à Gadouan, l’ancien président a répondu vigoureusement à cette argumentation. Il a insisté sur le fait que la circulation de l’argent est fondamentale pour garantir une économie dynamique et résiliente. "Quand l’argent circule, il passe de poche en poche, et il faut que chaque citoyen puisse en profiter", a-t-il martelé. Un message qui résonne comme un appel à une politique économique plus proche des réalités du terrain, où l’argent ne reste pas dans les mains de quelques privilégiés mais bénéficie à une large portion de la population. La candidature de Laurent Gbagbo : un défi juridique et politique Si les déclarations de Laurent Gbagbo ont été applaudies par ses partisans, sa candidature pour les élections de 2025 reste encore suspendue à un obstacle majeur : son inéligibilité. En effet, l'ex-président de la République est toujours sous le coup d’une condamnation par contumace à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011, une condamnation qui, selon la loi ivoirienne, le prive pour le moment de ses droits politiques. Cependant, cette contrainte juridique n’a pas refroidi les ardeurs du PPA-CI, qui continue de soutenir son leader avec ferveur. Le parti met en avant la nécessité de rétablir "la justice" et de remettre le pays sur la voie de la réconciliation nationale. Laurent Gbagbo lui-même ne semble pas se laisser décourager par ces obstacles légaux. Lors de sa rencontre avec ses partisans, il a réaffirmé sa détermination à poursuivre le combat politique. "Nous allons reprendre le combat là où nous l’avons laissé. Nous allons lutter et nous allons gagner encore", a-t-il lancé, galvanisant ses troupes et projetant ainsi une image de leader inébranlable. La question de l’inéligibilité de Laurent Gbagbo et de la légalité de sa candidature occupe une place centrale dans le débat politique ivoirien. Si certains voient en lui un leader charismatique capable de redresser l’économie du pays et de rétablir un équilibre social, d’autres estiment qu’il représente un passé difficile à dépasser. La transition démocratique de la Côte d’Ivoire post-crise a laissé des cicatrices profondes, et la réconciliation nationale reste un défi de taille. Cependant, pour ses soutiens, Gbagbo incarne avant tout un espoir de renouveau. À moins d’un an des élections, les attentes autour de la candidature de Laurent Gbagbo se font de plus en plus pressantes. Le pays semble à la croisée des chemins, avec des électeurs de plus en plus critiques envers un pouvoir jugé déconnecté des réalités du quotidien. La promesse de "faire circuler l’argent comme avant" pourrait-elle convaincre les Ivoiriens de donner une nouvelle chance à Gbagbo ? Et quels seraient les moyens réels de relancer l’économie ivoirienne face à des défis structurels et mondiaux de plus en plus complexes ?

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