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Dimanche, 22 Décembre 2024 à 17:46

Condamnation De Laurent Gbagbo: La Bceao Dément Toute Reconnaissance De "Casse" - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Condamnation De Laurent Gbagbo: La Bceao Dément Toute Reconnaissance De "Casse" (6 Vues)

Laurent Gbagbo Réagit Vivement À La Condamnation Des Proches De Guillaume Soro / Laurent Gbagbo: "Ceux Qui Ont Braqué La Bceao Sont Vos Amis..." / Laurent Gbagbo Fait La Promesse De Dédommager Toutes Les Victimes Ivoiriennes (2) (3) (4)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 11 décembre à 6:27

La récente condamnation à 20 ans de prison de Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, pour le supposé braquage de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a suscité de vives réactions et nourri de nombreuses interrogations sur la véracité des accusations portées contre lui. Alors que l’institution bancaire elle-même nie toute trace de vol ou de détournement de fonds, certains analystes et acteurs politiques estiment que cette condamnation pourrait être une manœuvre politique visant à discréditer l’ancien président. Au cœur de ce débat, un point central ressort : celui de la manipulation de la justice à des fins politiques et des dysfonctionnements au sein du système judiciaire ivoirien.

Une condamnation controversée


La crise post-électorale de 2010-2011 a plongé la Côte d'Ivoire dans une période tumultueuse, marquée par des affrontements violents entre les partisans de Laurent Gbagbo et ceux d'Alassane Ouattara. Après l'arrestation de Gbagbo, celui-ci a été transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour répondre de plusieurs accusations, notamment de crimes contre l'humanité. Pourtant, à Abidjan, une autre procédure judiciaire a pris place, celle de l’affaire dite du « braquage de la BCEAO ».

Officiellement, cette accusation implique que Gbagbo et ses collaborateurs ont orchestré un vol de fonds au sein de l'institution financière régionale durant les derniers jours de son mandat. Cependant, cette version des faits est largement contestée, en particulier par l’ancien gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dakoury-Tabley, qui a pris la parole pour dénoncer la fabrication des charges contre l’ex-président ivoirien.

Philippe-Henri Dakoury-Tabley, ancien gouverneur de la BCEAO, a affirmé que les accusations de braquage étaient totalement infondées. Intervenant sur PPA-CI TV, il a expliqué qu’aucun vol n’avait été constaté au sein des locaux de la BCEAO, et que les événements ayant précédé la réquisition des locaux par le ministre Justin Koné Katinan n’étaient pas liés à un acte criminel. Selon lui, les autorités ivoiriennes ont procédé à une entrée légale dans les locaux de la banque, où l’on a demandé au personnel de poursuivre son travail sous la supervision des huissiers et du procureur. Aucun acte d'effraction ou de vol n'a été constaté à ce moment-là.

« En réalité, il n’y a pas eu de casse. Pour qu’il y ait casse, il faut qu’il y ait eu effraction ou vol. Lorsqu’il y a eu la réquisition, le ministre Justin Koné Katinan et ses collaborateurs, accompagnés d’huissiers et d’un représentant du procureur, sont entrés dans les locaux de la BCEAO. Ils ont simplement demandé au personnel de poursuivre le travail », a déclaré M. Dakoury-Tabley.

Cette déclaration vient confirmer que la version officielle de « braquage » semble largement exagérée, voire manipulée à des fins politiques. L’ancien gouverneur a aussi précisé qu'aucune plainte n’avait été déposée par la BCEAO concernant la disparition de fonds, et que des audits menés par plusieurs cabinets internationaux ainsi que des autorités françaises n’avaient révélé aucune irrégularité financière.

La réponse de la BCEAO et les enquêtes


Le rôle de la BCEAO dans cette affaire est crucial. En effet, si l’institution avait réellement été victime d'un braquage, elle aurait dû déposer plainte et signaler des pertes dans ses rapports financiers. Or, les audits internes menés après les événements de 2011 ont révélé que l’institution n’avait subi aucune perte. Des investigations plus poussées ont même été menées par des cabinets d’audit de renommée internationale, qui ont conclu à l'absence de tout vol ou détournement. Même les autorités françaises, sous l’égide du président Nicolas Sarkozy, ont mandaté des audits externes qui, une nouvelle fois, n'ont trouvé aucune preuve d'un quelconque vol de fonds.

Ces résultats mettent en lumière une étrange contradiction : pourquoi, dans ce cas, un tel procès a-t-il été mené contre Laurent Gbagbo et ses collaborateurs ? Et pourquoi la justice ivoirienne a-t-elle persisté dans l’idée d’un braquage, malgré l'absence totale de preuves concrètes ?

L’affaire du prétendu braquage de la BCEAO soulève aussi des interrogations plus larges sur la politique ivoirienne et la manipulation de la justice. Philippe-Henri Dakoury-Tabley a accusé le camp d'Alassane Ouattara de tenter de nuire à Laurent Gbagbo en l’associant à un crime qu’il n’a pas commis. Selon lui, les accusations de braquage étaient un coup monté destiné à discréditer Gbagbo et à éliminer politiquement l’un de ses plus grands adversaires.

« C’est un coup monté pour pouvoir éliminer le président Gbagbo », a-t-il expliqué. Selon lui, les autorités ivoiriennes ont cherché à éliminer toute opposition en exploitant la situation du braquage pour salir l'image de l'ex-président, et ce, malgré l’absence totale de preuves matérielles. Ce type de manipulation politique pourrait bien être perçu comme un moyen de renforcer la position d'Alassane Ouattara tout en affaiblissant un rival politique de taille.

Au-delà des aspects politiques, cette affaire interroge également le fonctionnement de la justice en Côte d'Ivoire. Si la justice ivoirienne a pris des mesures aussi drastiques contre Laurent Gbagbo sans preuves tangibles, cela soulève la question de l’indépendance et de l’impartialité des institutions judiciaires. Comment peut-on accepter une telle condamnation sans éléments probants ? Si les accusations sont effectivement sans fondement, cela traduit un dysfonctionnement majeur au sein du système judiciaire, qui semble, dans certains cas, être soumis à des pressions extérieures.

Les autorités ivoiriennes ont-elles agi sous l’influence de forces politiques, ou ont-elles simplement été incapables de mener une enquête sérieuse et indépendante ? Le manque de transparence dans cette affaire jette une ombre sur le respect de l’État de droit en Côte d’Ivoire.

La condamnation de Laurent Gbagbo pour le braquage de la BCEAO a également des conséquences importantes sur sa vie politique et ses droits civiques. Suite à cette condamnation, son nom a été retiré de la liste électorale, ce qui l’empêche de participer à de futures élections présidentielles. Cette mesure est particulièrement inquiétante, car elle prive Gbagbo de ses droits politiques alors même que les accusations à son encontre sont largement contestées.

La question se pose alors : pourquoi priver un ancien président de ses droits civiques sur la base d’accusations aussi fragiles et infondées ? En quoi cette décision affecte-t-elle la crédibilité du système judiciaire ivoirien, et plus largement, la démocratie du pays ?

Vidéo du récit de l’entrée de Justin Koné Katinan dans la banque : https://www.youtube.com/clip/UgkxW6zVGskqC-edUnisE3AsalMszs76lATL

Vidéo du récit de l’absence de témoins : https://youtube.com/clip/Ugkx6nVyT0EQmE3ic-HUQ30InrRD6WUP47P0?si=dt1-fpNs_5AdxyFW

Vidéo du récit de ce que disent les audits : https://youtube.com/clip/UgkxjKxiKsMUz2dRrVIG3JbAruT90KXB0FH8?si=soGBYlq0rP5BrRnJ

L’audit du trésor français n’a trouvé aucun vol : https://youtube.com/clip/UgkxUHU_Tu_hpar1Sh31kDAZpDReDDYK8fuV?si=ioesxapKEncTUxWW

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Image de Politique. La récente condamnation à 20 ans de prison de Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d’Ivoire, pour le supposé braquage de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a suscité de vives réactions et nourri de nombreuses interrogations sur la véracité des accusations portées contre lui. Alors que l’institution bancaire elle-même nie toute trace de vol ou de détournement de fonds, certains analystes et acteurs politiques estiment que cette condamnation pourrait être une manœuvre politique visant à discréditer l’ancien président. Au cœur de ce débat, un point central ressort : celui de la manipulation de la justice à des fins politiques et des dysfonctionnements au sein du système judiciaire ivoirien. Une condamnation controversée La crise post-électorale de 2010-2011 a plongé la Côte d'Ivoire dans une période tumultueuse, marquée par des affrontements violents entre les partisans de Laurent Gbagbo et ceux d'Alassane Ouattara. Après l'arrestation de Gbagbo, celui-ci a été transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour répondre de plusieurs accusations, notamment de crimes contre l'humanité. Pourtant, à Abidjan, une autre procédure judiciaire a pris place, celle de l’affaire dite du « braquage de la BCEAO ». Officiellement, cette accusation implique que Gbagbo et ses collaborateurs ont orchestré un vol de fonds au sein de l'institution financière régionale durant les derniers jours de son mandat. Cependant, cette version des faits est largement contestée, en particulier par l’ancien gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dakoury-Tabley, qui a pris la parole pour dénoncer la fabrication des charges contre l’ex-président ivoirien. Philippe-Henri Dakoury-Tabley, ancien gouverneur de la BCEAO, a affirmé que les accusations de braquage étaient totalement infondées. Intervenant sur PPA-CI TV, il a expliqué qu’aucun vol n’avait été constaté au sein des locaux de la BCEAO, et que les événements ayant précédé la réquisition des locaux par le ministre Justin Koné Katinan n’étaient pas liés à un acte criminel. Selon lui, les autorités ivoiriennes ont procédé à une entrée légale dans les locaux de la banque, où l’on a demandé au personnel de poursuivre son travail sous la supervision des huissiers et du procureur. Aucun acte d'effraction ou de vol n'a été constaté à ce moment-là. « En réalité, il n’y a pas eu de casse. Pour qu’il y ait casse, il faut qu’il y ait eu effraction ou vol. Lorsqu’il y a eu la réquisition, le ministre Justin Koné Katinan et ses collaborateurs, accompagnés d’huissiers et d’un représentant du procureur, sont entrés dans les locaux de la BCEAO. Ils ont simplement demandé au personnel de poursuivre le travail », a déclaré M. Dakoury-Tabley. Cette déclaration vient confirmer que la version officielle de « braquage » semble largement exagérée, voire manipulée à des fins politiques. L’ancien gouverneur a aussi précisé qu'aucune plainte n’avait été déposée par la BCEAO concernant la disparition de fonds, et que des audits menés par plusieurs cabinets internationaux ainsi que des autorités françaises n’avaient révélé aucune irrégularité financière. La réponse de la BCEAO et les enquêtes Le rôle de la BCEAO dans cette affaire est crucial. En effet, si l’institution avait réellement été victime d'un braquage, elle aurait dû déposer plainte et signaler des pertes dans ses rapports financiers. Or, les audits internes menés après les événements de 2011 ont révélé que l’institution n’avait subi aucune perte. Des investigations plus poussées ont même été menées par des cabinets d’audit de renommée internationale, qui ont conclu à l'absence de tout vol ou détournement. Même les autorités françaises, sous l’égide du président Nicolas Sarkozy, ont mandaté des audits externes qui, une nouvelle fois, n'ont trouvé aucune preuve d'un quelconque vol de fonds. Ces résultats mettent en lumière une étrange contradiction : pourquoi, dans ce cas, un tel procès a-t-il été mené contre Laurent Gbagbo et ses collaborateurs ? Et pourquoi la justice ivoirienne a-t-elle persisté dans l’idée d’un braquage, malgré l'absence totale de preuves concrètes ? L’affaire du prétendu braquage de la BCEAO soulève aussi des interrogations plus larges sur la politique ivoirienne et la manipulation de la justice. Philippe-Henri Dakoury-Tabley a accusé le camp d'Alassane Ouattara de tenter de nuire à Laurent Gbagbo en l’associant à un crime qu’il n’a pas commis. Selon lui, les accusations de braquage étaient un coup monté destiné à discréditer Gbagbo et à éliminer politiquement l’un de ses plus grands adversaires. « C’est un coup monté pour pouvoir éliminer le président Gbagbo », a-t-il expliqué. Selon lui, les autorités ivoiriennes ont cherché à éliminer toute opposition en exploitant la situation du braquage pour salir l'image de l'ex-président, et ce, malgré l’absence totale de preuves matérielles. Ce type de manipulation politique pourrait bien être perçu comme un moyen de renforcer la position d'Alassane Ouattara tout en affaiblissant un rival politique de taille. Au-delà des aspects politiques, cette affaire interroge également le fonctionnement de la justice en Côte d'Ivoire. Si la justice ivoirienne a pris des mesures aussi drastiques contre Laurent Gbagbo sans preuves tangibles, cela soulève la question de l’indépendance et de l’impartialité des institutions judiciaires. Comment peut-on accepter une telle condamnation sans éléments probants ? Si les accusations sont effectivement sans fondement, cela traduit un dysfonctionnement majeur au sein du système judiciaire, qui semble, dans certains cas, être soumis à des pressions extérieures. Les autorités ivoiriennes ont-elles agi sous l’influence de forces politiques, ou ont-elles simplement été incapables de mener une enquête sérieuse et indépendante ? Le manque de transparence dans cette affaire jette une ombre sur le respect de l’État de droit en Côte d’Ivoire. La condamnation de Laurent Gbagbo pour le braquage de la BCEAO a également des conséquences importantes sur sa vie politique et ses droits civiques. Suite à cette condamnation, son nom a été retiré de la liste électorale, ce qui l’empêche de participer à de futures élections présidentielles. Cette mesure est particulièrement inquiétante, car elle prive Gbagbo de ses droits politiques alors même que les accusations à son encontre sont largement contestées. La question se pose alors : pourquoi priver un ancien président de ses droits civiques sur la base d’accusations aussi fragiles et infondées ? En quoi cette décision affecte-t-elle la crédibilité du système judiciaire ivoirien, et plus largement, la démocratie du pays ? Vidéo du récit de l’entrée de Justin Koné Katinan dans la banque : Vidéo du récit de l’absence de témoins : Vidéo du récit de ce que disent les audits : L’audit du trésor français n’a trouvé aucun vol :

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