Se connecter
Samedi, 21 Décembre 2024 à 17:52 |
Forum Ivoireland / Santé / Paludisme: La Mortalité Revient Au Niveau d'Avant Covid, Selon l'Oms (9 Vues)
Côte d’Ivoire: 25 Cas De Covid-19 Détectés Parmi Les Pèlerins Du Hadj 2024 / Côte d’Ivoire: Réception De 131 000 Doses De Vaccins Contre Le Paludisme / Côte d'Ivoire: Le Taux De Mortalité Maternelle Connaît Une Baisse Remarquable (2) (3) (4)
Le paludisme, une maladie parasitaire transmise principalement par les piqûres de moustiques, continue de frapper durement les populations des régions tropicales, notamment en Afrique. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment indiqué que la mortalité due à cette maladie était revenue à ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Un rapport publié en décembre 2024 révèle que bien que la situation se soit améliorée, des défis demeurent et appellent à une riposte renforcée. Ce retour à la normale s’accompagne de nouvelles avancées significatives, mais aussi de nombreux obstacles à surmonter, qui nécessitent des actions urgentes et concertées à l’échelle mondiale.
Le bilan 2023 : Un retour aux chiffres d’avant la pandémieLa pandémie de Covid-19 a, comme de nombreuses autres crises sanitaires mondiales, exacerbé la situation sanitaire dans plusieurs régions du monde. En 2020, la pandémie avait causé des perturbations majeures dans les efforts de lutte contre le paludisme, contribuant à un excédent de 55 000 décès par rapport aux années précédentes. Cette perturbation avait en grande partie été causée par l’interruption des programmes de prévention, l’accès restreint aux soins de santé et une saturation des systèmes de santé, qui ont empêché la prise en charge des patients atteints de paludisme. Cependant, le rapport de l’OMS sur la situation du paludisme en 2023 est porteur d’une note plus positive. Le nombre de décès liés à la maladie a diminué, et la mortalité est revenue à des niveaux pré-Covid. « Nous sommes revenus aux chiffres d'avant la pandémie », a commenté Arnaud Le Menach, responsable du programme mondial de lutte contre le paludisme à l’OMS. Cette diminution de la mortalité est attribuée à une combinaison de facteurs, notamment l’intensification des efforts de prévention, l’extension des campagnes de vaccination et l’amélioration de l’accès aux traitements. En 2023, l'OMS a enregistré 597 000 morts dues au paludisme à l’échelle mondiale, contre 600 000 en 2022, marquant ainsi une légère baisse. Le nombre de cas a également augmenté, atteignant 263 millions, soit environ 11 millions de cas supplémentaires par rapport à 2022. Cette augmentation des cas s'explique par plusieurs facteurs, notamment la reprise des déplacements et la normalisation des activités économiques après la pandémie. L’un des progrès les plus significatifs dans la lutte contre le paludisme a été la mise au point et le déploiement de vaccins antipaludiques. En 2023, l’OMS a recommandé deux vaccins antipaludiques dans les zones les plus touchées : le RTS,S et le R21/Matrix-M. Ces vaccins ont été introduits dans plusieurs pays africains, dont le Ghana, le Kenya et le Malawi, et ont montré des résultats encourageants. « Nous avons constaté une baisse de 13 % du taux de mortalité dans les trois pays pilotes », a précisé Mary Hamel, responsable des programmes de vaccination contre le paludisme à l’OMS. Ces vaccins, en particulier le RTS,S, ont permis de protéger des millions d’enfants et sont désormais utilisés dans des programmes de vaccination de masse dans 17 pays d’Afrique subsaharienne. Cependant, l’intensification de la vaccination reste une priorité afin de réduire les décès et d'empêcher la propagation de la maladie. L’OMS estime que, si ces programmes de vaccination sont poursuivis et élargis, des dizaines de milliers de vies pourraient être sauvées chaque année. Malgré cette avancée, l’OMS souligne un problème majeur : le manque de vaccins disponibles. Les stocks sont insuffisants pour répondre à la demande croissante, notamment dans les zones les plus vulnérables, et le financement reste un défi majeur. En réponse à ce défi, l’OMS et ses partenaires appellent à un financement accru pour soutenir la production et la distribution des vaccins. Le rôle des moustiquaires imprégnées : Un outil de prévention efficaceEn parallèle aux efforts de vaccination, l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides reste l’un des moyens les plus efficaces de prévention du paludisme. L’OMS a salué les progrès réalisés dans le déploiement de moustiquaires imprégnées de la dernière génération, qui ont prouvé leur efficacité contre les moustiques responsables de la transmission du paludisme. Le nombre de moustiquaires distribuées en Afrique a considérablement augmenté ces dernières années, contribuant à une baisse des infections dans de nombreuses régions. L’OMS met également en avant l’importance des traitements préventifs pour les femmes enceintes et les enfants, qui sont les plus vulnérables au paludisme. La distribution de traitements antipaludiques préventifs, combinée à l’usage de moustiquaires et à la vaccination, constitue une approche globale pour endiguer la maladie. Malgré ces progrès, plusieurs défis majeurs subsistent dans la lutte contre le paludisme. Le réchauffement climatique, par exemple, a des effets directs sur la propagation des moustiques. La hausse des températures, l’humidité accrue et les conditions météorologiques extrêmes favorisent l’expansion des habitats des moustiques, augmentant ainsi le nombre de zones propices à la transmission du paludisme. Cette situation est particulièrement préoccupante en Afrique, où le paludisme reste endémique et touche des millions de personnes chaque année. Le changement climatique, couplé à des inégalités d’accès aux soins et à un manque de financement, ralentit les efforts mondiaux pour éradiquer cette maladie. « Nous devons accélérer nos efforts en investissant dans de nouvelles technologies et en renforçant les systèmes de santé », a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. En effet, sans une action concertée et des investissements accrus, la lutte contre le paludisme pourrait être mise en péril. L’Afrique subsaharienne demeure le principal foyer de la maladie, représentant 94 % des cas et 95 % des décès mondiaux. Les pays africains, avec le soutien des partenaires internationaux comme l’OMS et le Fonds mondial, ont déployé des efforts considérables pour lutter contre le paludisme. Cependant, ces efforts doivent être intensifiés pour faire face aux défis croissants. La mise en place de programmes de lutte contre le paludisme à grande échelle nécessite une forte implication des gouvernements africains, ainsi qu’un financement international durable. Les pays africains doivent également renforcer leurs systèmes de santé locaux pour assurer un accès universel aux soins et traitements antipaludiques. Cela passe par une meilleure formation des professionnels de la santé, une distribution plus équitable des moustiquaires et des médicaments, et une sensibilisation accrue des populations sur les méthodes de prévention. En 2023, quatre pays – l’Azerbaïdjan, le Belize, le Cap-Vert et le Tadjikistan – ont été certifiés exempts de paludisme. Ces pays ont réussi à éradiquer la maladie grâce à des investissements soutenus dans la prévention, les soins et l’éducation sanitaire. L’Égypte devrait également atteindre cet objectif en 2024. Ces réussites montrent qu’avec des efforts concertés et un soutien international, il est possible de réduire considérablement la prévalence du paludisme. La lutte contre le paludisme a fait des progrès significatifs ces dernières années, mais la bataille est loin d’être terminée. L’OMS et ses partenaires mondiaux ont un rôle essentiel à jouer pour intensifier les efforts de prévention et de traitement. Bien que la mortalité ait diminué, la maladie continue de représenter une menace sérieuse, notamment en Afrique. La solution réside dans une approche multiforme qui combine vaccination, prévention, traitement et investissements dans les infrastructures sanitaires. La question qui se pose désormais est de savoir si la communauté internationale sera en mesure de maintenir et d’intensifier ces efforts pour éradiquer le paludisme dans un avenir proche, et quel rôle les gouvernements locaux, les organisations internationales et les entreprises privées joueront dans ce combat crucial. L’engagement et les ressources déployées au cours des prochaines années seront déterminants pour l’avenir de millions de personnes dans les régions les plus touchées par cette maladie. Alors, face à la menace persistante du paludisme et à l’évolution des défis mondiaux, comment pouvons-nous renforcer la coopération internationale pour garantir un avenir sans paludisme ?
|
(1) Répondre
Journée Mondiale Contre Le Paludisme: Que Faut-Il Savoir Sur Ce Fléau? / Distribution De Moustiquaires Par Le Dr. Antoine Méa Pour Combattre Le Paludisme / Un Vaccin Contre Le Paludisme Découvert Au Burkina Faso
(Remonter)
Ivoireland - Copyright © 2012 - 2024 Tous droits réservés. Avertissement: Chaque membre est responsable de tout ce qu'il/elle poste ou télécharge sur Ivoireland. |