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Samedi, 21 Décembre 2024 à 16:48

Côte d'Ivoire: Mamadou Berté Nommé Nouveau Responsable Du Coton Et De l'Anacarde - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Côte d'Ivoire: Mamadou Berté Nommé Nouveau Responsable Du Coton Et De l'Anacarde (4 Vues)

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RomeoIvoire RomeoIvoire le 20 décembre à 14:30

Le secteur du coton et de l'anacarde en Côte d'Ivoire a récemment vécu un tournant important avec la nomination de Mamadou Berté à la tête du Conseil du Coton et de l'Anacarde (CCA). Le 19 décembre 2024, lors du Conseil des ministres, cette décision a été entérinée, officialisant ainsi le rôle de M. Berté, qui occupait déjà la fonction de Directeur Général par intérim depuis juillet 2024. Cette évolution, bien qu'attendue, marque une nouvelle étape pour ce secteur vital pour l'économie du pays, particulièrement en termes d'exportations et de création d'emplois. Dans un contexte économique complexe et face à des enjeux de taille, l'homme choisi pour diriger cette institution devra non seulement maintenir la stabilité du secteur mais aussi impulser des réformes ambitieuses pour le rendre plus compétitif à l’échelle internationale.

Une nomination stratégique pour un secteur clé


Le secteur du coton et de l'anacarde représente l'un des piliers économiques de la Côte d'Ivoire, avec des retombées directes sur des milliers de producteurs et d'acteurs du monde rural. Le coton est l'une des principales cultures de rente du pays, tandis que l’anacarde, ou noix de cajou, est devenu un produit incontournable à l’exportation. Cependant, ces secteurs sont confrontés à de nombreux défis. De la baisse des prix mondiaux à la concurrence accrue sur les marchés internationaux, en passant par des problèmes structurels internes comme la faible qualité de certains produits, l’avenir de ces filières nécessite une gestion éclairée et stratégique.

Mamadou Berté, désormais à la tête du CCA, bénéficie d’une solide expérience dans le secteur agricole, ayant déjà occupé des postes de responsabilité au sein même de cette institution. Sa nomination, confirmée par le président Alassane Ouattara, intervient après un passage difficile marqué par le limogeage d’Adama Coulibaly, l'ex-directeur général, au mois de juillet. Ce changement a eu lieu dans un contexte de réorganisation structurelle, visant à redynamiser un secteur qui, bien que vital, n’a pas encore pleinement exploité son potentiel.

La décision de maintenir Berté dans ses fonctions au-delà de l’intérim, malgré la crise interne qu’a connue le CCA, témoigne de la confiance des autorités ivoiriennes en ses capacités de gestion et en sa vision stratégique pour ce secteur crucial.

Des défis multiples pour le secteur du coton et de l’anacarde


Le secteur du coton et de l'anacarde ivoirien se trouve aujourd'hui à un carrefour. Il doit répondre à plusieurs défis majeurs qui nécessitent des actions urgentes et une vision claire. Parmi ces défis, on peut citer :

1. L’amélioration de la productivité des producteurs : La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, mais sa compétitivité reste faible face à des pays comme l’Inde et le Vietnam. Le coton, bien que toujours d’importance, souffre d’une baisse progressive de la production ces dernières années. Le nouveau directeur général devra travailler à moderniser les techniques de culture, introduire des semences plus résistantes et mieux encadrer les producteurs pour augmenter les rendements.

2. L’amélioration de la qualité des produits ivoiriens : Si le volume de production est un atout, la qualité des produits, notamment du coton, est souvent critiquée sur les marchés internationaux. Le défi de la qualité passe par un meilleur contrôle dans la filière, de la culture à la transformation. Les producteurs et les usines de transformation devront adopter des normes internationales afin d'accroître la compétitivité des produits ivoiriens.

3. La transformation locale : Un autre axe crucial est celui de la transformation. Actuellement, une large partie de la production de coton et d’anacarde est exportée sous forme brute, ce qui réduit considérablement la valeur ajoutée pour le pays. Berté aura pour mission de stimuler l’industrialisation du secteur, en développant de nouvelles unités de transformation et en incitant les investisseurs à renforcer la filière locale.

4. La gestion des prix et des relations avec les producteurs : L’un des principaux problèmes rencontrés par les producteurs ivoiriens reste la volatilité des prix. En 2024, les producteurs ont vu leurs marges se réduire en raison de la baisse des prix mondiaux du coton et des fluctuations des prix de l'anacarde. Une réforme des structures de financement et de commercialisation, ainsi qu’un meilleur encadrement des coopératives, seront nécessaires pour stabiliser les revenus des producteurs et assurer la durabilité du secteur.

Mamadou Berté : une expertise au service du secteur


La nomination de Mamadou Berté à la tête du CCA n’est pas le fruit du hasard. Avant de diriger l’institution, il a occupé plusieurs postes clés dans le domaine agricole, ce qui lui a permis de bien connaître les enjeux et les besoins du secteur. Son parcours fait de lui un homme d’expérience, capable de comprendre à la fois les défis techniques et les réalités économiques des producteurs.

Berté est également perçu comme un homme pragmatique, attaché à la mise en œuvre de réformes concrètes. "Je suis déterminé à mettre en place des solutions novatrices pour améliorer la qualité et la rentabilité de la production de coton et d’anacarde. Il est essentiel de faire passer nos produits à un niveau supérieur sur le marché mondial", a-t-il déclaré après sa nomination. Il insiste également sur la nécessité de renforcer l'intégration du secteur agricole avec d'autres secteurs économiques, notamment l'industrie et le commerce extérieur.

Une de ses priorités semble être la réduction de la dépendance des producteurs aux intrants importés, en encourageant la recherche et le développement de solutions locales adaptées aux besoins des filières. Par ailleurs, son approche se veut inclusive, en veillant à ce que les acteurs de la filière, des petits producteurs aux grandes entreprises, puissent bénéficier des retombées des réformes envisagées.

Le secteur du coton et de l’anacarde représente une part importante des exportations agricoles de la Côte d'Ivoire. En 2023, les exportations de noix de cajou ont rapporté au pays environ 1,5 milliard de dollars, tandis que la production de coton, bien que moins élevée, demeure un secteur crucial pour l’économie rurale. Ces secteurs créent des centaines de milliers d’emplois, particulièrement dans les régions rurales, et leur dynamisme est essentiel pour maintenir la croissance économique du pays.

Les retombées économiques de ce secteur sont multiples : emploi, création de richesse, développement des infrastructures rurales et augmentation des recettes fiscales. De plus, ces produits occupent une place stratégique dans les relations commerciales de la Côte d'Ivoire avec l’étranger, en particulier avec les pays de l’Asie et de l’Europe.

Mamadou Berté a conscience de cette importance et a indiqué qu’il comptait renforcer les partenariats internationaux tout en faisant en sorte que les acteurs locaux puissent tirer un maximum de bénéfices des opportunités offertes par ces partenariats.

Le secteur agricole ivoirien, et notamment celui du coton et de l’anacarde, a besoin d’une véritable transformation pour répondre aux enjeux contemporains. Il faut dépasser la simple logique d’exportation de matières premières et intégrer des stratégies de transformation industrielle, d’innovation technologique et de développement durable. Les réformes initiées sous la direction de Mamadou Berté seront cruciales pour atteindre cet objectif. Cependant, la question demeure : la Côte d'Ivoire saura-t-elle faire face à la concurrence internationale tout en assurant une transition vers un modèle agricole plus durable et plus compétitif ?

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Image de Politique. Le secteur du coton et de l'anacarde en Côte d'Ivoire a récemment vécu un tournant important avec la nomination de Mamadou Berté à la tête du Conseil du Coton et de l'Anacarde (CCA). Le 19 décembre 2024, lors du Conseil des ministres, cette décision a été entérinée, officialisant ainsi le rôle de M. Berté, qui occupait déjà la fonction de Directeur Général par intérim depuis juillet 2024. Cette évolution, bien qu'attendue, marque une nouvelle étape pour ce secteur vital pour l'économie du pays, particulièrement en termes d'exportations et de création d'emplois. Dans un contexte économique complexe et face à des enjeux de taille, l'homme choisi pour diriger cette institution devra non seulement maintenir la stabilité du secteur mais aussi impulser des réformes ambitieuses pour le rendre plus compétitif à l’échelle internationale. Une nomination stratégique pour un secteur clé Le secteur du coton et de l'anacarde représente l'un des piliers économiques de la Côte d'Ivoire, avec des retombées directes sur des milliers de producteurs et d'acteurs du monde rural. Le coton est l'une des principales cultures de rente du pays, tandis que l’anacarde, ou noix de cajou, est devenu un produit incontournable à l’exportation. Cependant, ces secteurs sont confrontés à de nombreux défis. De la baisse des prix mondiaux à la concurrence accrue sur les marchés internationaux, en passant par des problèmes structurels internes comme la faible qualité de certains produits, l’avenir de ces filières nécessite une gestion éclairée et stratégique. Mamadou Berté, désormais à la tête du CCA, bénéficie d’une solide expérience dans le secteur agricole, ayant déjà occupé des postes de responsabilité au sein même de cette institution. Sa nomination, confirmée par le président Alassane Ouattara, intervient après un passage difficile marqué par le limogeage d’Adama Coulibaly, l'ex-directeur général, au mois de juillet. Ce changement a eu lieu dans un contexte de réorganisation structurelle, visant à redynamiser un secteur qui, bien que vital, n’a pas encore pleinement exploité son potentiel. La décision de maintenir Berté dans ses fonctions au-delà de l’intérim, malgré la crise interne qu’a connue le CCA, témoigne de la confiance des autorités ivoiriennes en ses capacités de gestion et en sa vision stratégique pour ce secteur crucial. Des défis multiples pour le secteur du coton et de l’anacarde Le secteur du coton et de l'anacarde ivoirien se trouve aujourd'hui à un carrefour. Il doit répondre à plusieurs défis majeurs qui nécessitent des actions urgentes et une vision claire. Parmi ces défis, on peut citer : 1. L’amélioration de la productivité des producteurs : La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, mais sa compétitivité reste faible face à des pays comme l’Inde et le Vietnam. Le coton, bien que toujours d’importance, souffre d’une baisse progressive de la production ces dernières années. Le nouveau directeur général devra travailler à moderniser les techniques de culture, introduire des semences plus résistantes et mieux encadrer les producteurs pour augmenter les rendements. 2. L’amélioration de la qualité des produits ivoiriens : Si le volume de production est un atout, la qualité des produits, notamment du coton, est souvent critiquée sur les marchés internationaux. Le défi de la qualité passe par un meilleur contrôle dans la filière, de la culture à la transformation. Les producteurs et les usines de transformation devront adopter des normes internationales afin d'accroître la compétitivité des produits ivoiriens. 3. La transformation locale : Un autre axe crucial est celui de la transformation. Actuellement, une large partie de la production de coton et d’anacarde est exportée sous forme brute, ce qui réduit considérablement la valeur ajoutée pour le pays. Berté aura pour mission de stimuler l’industrialisation du secteur, en développant de nouvelles unités de transformation et en incitant les investisseurs à renforcer la filière locale. 4. La gestion des prix et des relations avec les producteurs : L’un des principaux problèmes rencontrés par les producteurs ivoiriens reste la volatilité des prix. En 2024, les producteurs ont vu leurs marges se réduire en raison de la baisse des prix mondiaux du coton et des fluctuations des prix de l'anacarde. Une réforme des structures de financement et de commercialisation, ainsi qu’un meilleur encadrement des coopératives, seront nécessaires pour stabiliser les revenus des producteurs et assurer la durabilité du secteur. Mamadou Berté : une expertise au service du secteur La nomination de Mamadou Berté à la tête du CCA n’est pas le fruit du hasard. Avant de diriger l’institution, il a occupé plusieurs postes clés dans le domaine agricole, ce qui lui a permis de bien connaître les enjeux et les besoins du secteur. Son parcours fait de lui un homme d’expérience, capable de comprendre à la fois les défis techniques et les réalités économiques des producteurs. Berté est également perçu comme un homme pragmatique, attaché à la mise en œuvre de réformes concrètes. "Je suis déterminé à mettre en place des solutions novatrices pour améliorer la qualité et la rentabilité de la production de coton et d’anacarde. Il est essentiel de faire passer nos produits à un niveau supérieur sur le marché mondial", a-t-il déclaré après sa nomination. Il insiste également sur la nécessité de renforcer l'intégration du secteur agricole avec d'autres secteurs économiques, notamment l'industrie et le commerce extérieur. Une de ses priorités semble être la réduction de la dépendance des producteurs aux intrants importés, en encourageant la recherche et le développement de solutions locales adaptées aux besoins des filières. Par ailleurs, son approche se veut inclusive, en veillant à ce que les acteurs de la filière, des petits producteurs aux grandes entreprises, puissent bénéficier des retombées des réformes envisagées. Le secteur du coton et de l’anacarde représente une part importante des exportations agricoles de la Côte d'Ivoire. En 2023, les exportations de noix de cajou ont rapporté au pays environ 1,5 milliard de dollars, tandis que la production de coton, bien que moins élevée, demeure un secteur crucial pour l’économie rurale. Ces secteurs créent des centaines de milliers d’emplois, particulièrement dans les régions rurales, et leur dynamisme est essentiel pour maintenir la croissance économique du pays. Les retombées économiques de ce secteur sont multiples : emploi, création de richesse, développement des infrastructures rurales et augmentation des recettes fiscales. De plus, ces produits occupent une place stratégique dans les relations commerciales de la Côte d'Ivoire avec l’étranger, en particulier avec les pays de l’Asie et de l’Europe. Mamadou Berté a conscience de cette importance et a indiqué qu’il comptait renforcer les partenariats internationaux tout en faisant en sorte que les acteurs locaux puissent tirer un maximum de bénéfices des opportunités offertes par ces partenariats. Le secteur agricole ivoirien, et notamment celui du coton et de l’anacarde, a besoin d’une véritable transformation pour répondre aux enjeux contemporains. Il faut dépasser la simple logique d’exportation de matières premières et intégrer des stratégies de transformation industrielle, d’innovation technologique et de développement durable. Les réformes initiées sous la direction de Mamadou Berté seront cruciales pour atteindre cet objectif. Cependant, la question demeure : la Côte d'Ivoire saura-t-elle faire face à la concurrence internationale tout en assurant une transition vers un modèle agricole plus durable et plus compétitif ?

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