Bienvenue, Visiteur: Créer un compte / SE CONNECTER! / Tendance / Récent / Nouveau
Date: Lundi, 16 Septembre 2024 à 20:23 / Besoin d'aide

Justice: Mamadou Traoré, Allié De Guillaume Soro, Condamné À 2 Ans De Prison - Politique - Ivoireland

Forum Ivoireland / Politique / Justice: Mamadou Traoré, Allié De Guillaume Soro, Condamné À 2 Ans De Prison (25 Vues)

El Hadj Mamadou Traoré, Allié De Guillaume Soro, Réincarcéré Récemment / L'Ex Chauffeur De Soro Guillaume Condamné À 20 Ans De Prison Pour Bande Armée / Guillaume Soro Dénonce l’Arrestation 'Arbitraire' De Traoré Mamadou (2) (3) (4)

(1) Répondre (Descendre)

RomeoIvoire RomeoIvoire le 16 août à 21:21

Le 16 août 2024, le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau a prononcé une sentence lourde à l'encontre de Mamadou Traoré, un proche de Guillaume Soro, ancien Premier ministre et leader du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS). Accusé de « diffusion de fausses nouvelles » et de « troubles à l’ordre public », Mamadou Traoré a été condamné à deux ans de prison ferme. Cette condamnation, survenue à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2025, suscite des interrogations sur les motivations réelles de cette décision judiciaire, dans un climat politique ivoirien déjà tendu.

Le contexte des accusations : un post Facebook polémique


Le point de départ de cette affaire remonte à une publication sur Facebook de Mamadou Traoré, membre influent du Comité d’orientation et de coordination (COC) du GPS. Dans ce post, Traoré alléguait que le matériel militaire utilisé lors du défilé de la fête de l’indépendance du 7 août avait été « loué à la force Takuba », une unité militaire française. Il critiquait également la gouvernance du président Alassane Ouattara, utilisant des termes forts pour qualifier certaines promesses présidentielles de « dohi », un argot ivoirien signifiant mensonge.

Bien que l’accusé ait expliqué à la barre qu’il avait utilisé le conditionnel pour nuancer ses propos et qu’il avait supprimé la publication après avoir constaté l’ampleur des réactions, la justice a estimé que ses écrits portaient atteinte à l’image des institutions de la République et du chef de l’État. Le tribunal a ainsi retenu contre lui les chefs d’accusation de « diffusion de fausses nouvelles » et de « troubles à l’ordre public », des infractions qui ont conduit à sa condamnation.

À la barre, Mamadou Traoré a tenté de minimiser la portée de ses propos en insistant sur leur dimension humoristique. « Mes adversaires politiques me connaissent comme celui qui aime titiller, j’ai fait ce post pour amuser la galerie », a-t-il déclaré. Selon lui, l’utilisation du conditionnel et le ton léger de la publication auraient dû être perçus comme une forme de satire politique, plutôt qu’une diffusion délibérée de fausses informations.

Cependant, cette ligne de défense n’a pas convaincu le tribunal. Pour les juges, même sous couvert d’humour, les propos de Traoré avaient un potentiel de nuisance réelle, susceptible de semer le doute et de troubler l’ordre public, surtout dans un contexte politique aussi sensible.

La défense de Mamadou Traoré, assurée par Me Souleymane Diallo, a vivement dénoncé la nature de ce procès, le qualifiant de « politique ». « On ne peut pas juger un homme politique et espérer échapper à un procès politique. Mais lorsque la politique rentre par la porte du prétoire, le droit s’enfuit par la fenêtre », a-t-il affirmé avec gravité.

Pour l’avocat, cette condamnation est une tentative claire de museler les voix dissidentes à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Il estime que la décision du tribunal est moins motivée par la justice que par la volonté du pouvoir en place de réduire au silence ceux qui osent critiquer ouvertement la gouvernance actuelle. Cette analyse trouve un écho parmi les partisans de Guillaume Soro, qui voient dans cette affaire un énième épisode de la répression dont ils se disent victimes.

Une peine exemplaire : deux ans de prison ferme et privation des droits civiques


Outre les deux ans de prison ferme, Mamadou Traoré a été frappé d’une amende et de cinq années de privation de ses droits civils et politiques. Cette privation signifie que Traoré ne pourra ni voter, ni se présenter à des élections, ni exercer de fonction publique durant cette période. Cette mesure est particulièrement lourde dans un pays où l’engagement politique est souvent perçu comme un devoir citoyen.

Cette peine exemplaire est vue par beaucoup comme un avertissement à l’opposition politique. Elle intervient dans un contexte où le pouvoir semble de plus en plus déterminé à serrer la vis à l’approche des échéances électorales. Pour certains observateurs, il ne s’agit pas seulement de punir un individu, mais de dissuader toute critique publique à l’encontre du régime en place.

Cette condamnation intervient dans un contexte politique déjà marqué par de vives tensions. Depuis plusieurs mois, les relations entre Guillaume Soro, figure de l’opposition ivoirienne en exil, et le gouvernement d’Alassane Ouattara sont de plus en plus conflictuelles. Le GPS, le mouvement politique fondé par Soro, est considéré par beaucoup comme une menace sérieuse pour la stabilité du régime.

La condamnation de Mamadou Traoré, tout comme la détention de Kando Soumahoro, un autre proche de Soro accusé de « troubles à l’ordre public » pour avoir signé une déclaration commune appelant à des réformes électorales, s’inscrit dans cette stratégie de contrôle de l’opposition. Pour le pouvoir, il s’agit de maintenir l’ordre et d’assurer un climat de sérénité à l’approche des élections. Mais pour l’opposition, ces mesures sont synonymes de répression et de restriction des libertés fondamentales.

La condamnation de Mamadou Traoré pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique ivoirienne. En privant un membre influent du GPS de ses droits civiques, le pouvoir en place affaiblit un adversaire de taille. Cette stratégie, si elle s’avère payante à court terme, pourrait toutefois renforcer le sentiment de frustration parmi les partisans de l’opposition.

À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le climat politique en Côte d’Ivoire risque de devenir encore plus polarisé. Les condamnations de figures de l’opposition comme Mamadou Traoré et Kando Soumahoro alimentent un climat de défiance, et pourraient inciter d’autres opposants à se radicaliser.

En conclusion, la condamnation de Mamadou Traoré pose une question cruciale : dans quelle mesure la répression des voix dissidentes peut-elle réellement assurer la stabilité politique en Côte d’Ivoire ? Si à court terme, ces mesures peuvent dissuader certains opposants, elles risquent à long terme de créer un climat de tension et de division, peu propice à une transition démocratique sereine. Alors que l’élection présidentielle de 2025 approche à grands pas, la question demeure : quelle stratégie l’opposition ivoirienne adoptera-t-elle face à une répression de plus en plus palpable ?

(Commenter) (Signaler)

Image de Politique. Le 16 août 2024, le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau a prononcé une sentence lourde à l'encontre de Mamadou Traoré, un proche de Guillaume Soro, ancien Premier ministre et leader du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS). Accusé de « diffusion de fausses nouvelles » et de « troubles à l’ordre public », Mamadou Traoré a été condamné à deux ans de prison ferme. Cette condamnation, survenue à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2025, suscite des interrogations sur les motivations réelles de cette décision judiciaire, dans un climat politique ivoirien déjà tendu. Le contexte des accusations : un post Facebook polémique Le point de départ de cette affaire remonte à une publication sur Facebook de Mamadou Traoré, membre influent du Comité d’orientation et de coordination (COC) du GPS. Dans ce post, Traoré alléguait que le matériel militaire utilisé lors du défilé de la fête de l’indépendance du 7 août avait été « loué à la force Takuba », une unité militaire française. Il critiquait également la gouvernance du président Alassane Ouattara, utilisant des termes forts pour qualifier certaines promesses présidentielles de « dohi », un argot ivoirien signifiant mensonge. Bien que l’accusé ait expliqué à la barre qu’il avait utilisé le conditionnel pour nuancer ses propos et qu’il avait supprimé la publication après avoir constaté l’ampleur des réactions, la justice a estimé que ses écrits portaient atteinte à l’image des institutions de la République et du chef de l’État. Le tribunal a ainsi retenu contre lui les chefs d’accusation de « diffusion de fausses nouvelles » et de « troubles à l’ordre public », des infractions qui ont conduit à sa condamnation. À la barre, Mamadou Traoré a tenté de minimiser la portée de ses propos en insistant sur leur dimension humoristique. « Mes adversaires politiques me connaissent comme celui qui aime titiller, j’ai fait ce post pour amuser la galerie », a-t-il déclaré. Selon lui, l’utilisation du conditionnel et le ton léger de la publication auraient dû être perçus comme une forme de satire politique, plutôt qu’une diffusion délibérée de fausses informations. Cependant, cette ligne de défense n’a pas convaincu le tribunal. Pour les juges, même sous couvert d’humour, les propos de Traoré avaient un potentiel de nuisance réelle, susceptible de semer le doute et de troubler l’ordre public, surtout dans un contexte politique aussi sensible. La défense de Mamadou Traoré, assurée par Me Souleymane Diallo, a vivement dénoncé la nature de ce procès, le qualifiant de « politique ». « On ne peut pas juger un homme politique et espérer échapper à un procès politique. Mais lorsque la politique rentre par la porte du prétoire, le droit s’enfuit par la fenêtre », a-t-il affirmé avec gravité. Pour l’avocat, cette condamnation est une tentative claire de museler les voix dissidentes à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Il estime que la décision du tribunal est moins motivée par la justice que par la volonté du pouvoir en place de réduire au silence ceux qui osent critiquer ouvertement la gouvernance actuelle. Cette analyse trouve un écho parmi les partisans de Guillaume Soro, qui voient dans cette affaire un énième épisode de la répression dont ils se disent victimes. Une peine exemplaire : deux ans de prison ferme et privation des droits civiques Outre les deux ans de prison ferme, Mamadou Traoré a été frappé d’une amende et de cinq années de privation de ses droits civils et politiques. Cette privation signifie que Traoré ne pourra ni voter, ni se présenter à des élections, ni exercer de fonction publique durant cette période. Cette mesure est particulièrement lourde dans un pays où l’engagement politique est souvent perçu comme un devoir citoyen. Cette peine exemplaire est vue par beaucoup comme un avertissement à l’opposition politique. Elle intervient dans un contexte où le pouvoir semble de plus en plus déterminé à serrer la vis à l’approche des échéances électorales. Pour certains observateurs, il ne s’agit pas seulement de punir un individu, mais de dissuader toute critique publique à l’encontre du régime en place. Cette condamnation intervient dans un contexte politique déjà marqué par de vives tensions. Depuis plusieurs mois, les relations entre Guillaume Soro, figure de l’opposition ivoirienne en exil, et le gouvernement d’Alassane Ouattara sont de plus en plus conflictuelles. Le GPS, le mouvement politique fondé par Soro, est considéré par beaucoup comme une menace sérieuse pour la stabilité du régime. La condamnation de Mamadou Traoré, tout comme la détention de Kando Soumahoro, un autre proche de Soro accusé de « troubles à l’ordre public » pour avoir signé une déclaration commune appelant à des réformes électorales, s’inscrit dans cette stratégie de contrôle de l’opposition. Pour le pouvoir, il s’agit de maintenir l’ordre et d’assurer un climat de sérénité à l’approche des élections. Mais pour l’opposition, ces mesures sont synonymes de répression et de restriction des libertés fondamentales. La condamnation de Mamadou Traoré pourrait avoir des répercussions importantes sur la scène politique ivoirienne. En privant un membre influent du GPS de ses droits civiques, le pouvoir en place affaiblit un adversaire de taille. Cette stratégie, si elle s’avère payante à court terme, pourrait toutefois renforcer le sentiment de frustration parmi les partisans de l’opposition. À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le climat politique en Côte d’Ivoire risque de devenir encore plus polarisé. Les condamnations de figures de l’opposition comme Mamadou Traoré et Kando Soumahoro alimentent un climat de défiance, et pourraient inciter d’autres opposants à se radicaliser. En conclusion, la condamnation de Mamadou Traoré pose une question cruciale : dans quelle mesure la répression des voix dissidentes peut-elle réellement assurer la stabilité politique en Côte d’Ivoire ? Si à court terme, ces mesures peuvent dissuader certains opposants, elles risquent à long terme de créer un climat de tension et de division, peu propice à une transition démocratique sereine. Alors que l’élection présidentielle de 2025 approche à grands pas, la question demeure : quelle stratégie l’opposition ivoirienne adoptera-t-elle face à une répression de plus en plus palpable ?

(1) Répondre

Guillaume Soro Autorisé À Revenir En Côte d'Ivoire: La Justice Statuera Sur Sort / Guillaume Soro Raconte l'Arrestation De Kando Soumahoro Et Réclame Sa Libération / Côte d’Ivoire: Guillaume Soro Réagit À l’Appel De Bonoua De Laurent Gbagbo

(Remonter)

Ivoireland - Copyright © 2012 - 2024 Tous droits réservés.
Avertissement: Chaque membre est responsable de tout ce qu'il/elle poste ou télécharge sur Ivoireland.