Se connecter
Jeudi, 9 Janvier 2025 à 22:10

Le Cyber-Activiste Pro-Gbagbo, Gala Kolébi, Incarcéré Sous Mandat De Dépôt - Société - Ivoireland

Forum Ivoireland / Société / Le Cyber-Activiste Pro-Gbagbo, Gala Kolébi, Incarcéré Sous Mandat De Dépôt (14 Vues)

Déguerpissement À Abidjan-Adjamé: Les Habitants Interpellent Simone Gbagbo / Explosion Du Dépôt: Le Syndicat Des Distributeurs De Gaz Clarifie / Côte d’Ivoire: Visite d'Une Délégation De Femmes Wan Chez Simone Gbagbo (2) (3) (4)

(1) Répondre (Descendre)

RomeoIvoire RomeoIvoire le 23 décembre 2024 à 19:00

La nuit du 19 au 20 décembre 2024 a marqué un tournant dans la tension politique qui déchire la Côte d'Ivoire depuis plusieurs mois. Gala Kolébi, cyber-activiste et membre influent de la cellule de communication du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a été arrêté à son domicile à Bingerville, avant d’être placé sous mandat de dépôt après une audition au tribunal le 23 décembre. L’arrestation a été suivie de vives réactions tant au sein de l’opposition que de la société civile, dénonçant des méthodes brutales et une justice à deux vitesses. En l’espace de quelques jours, cet événement a fait ressurgir des débats sur les libertés publiques, l’usage de la justice comme outil politique, et la violence institutionnalisée en période de crise. Alors que le pays est secoué par des tensions politiques et sociales croissantes, cette arrestation semble être un nouvel épisode dans une série d’incidents qui alimentent un climat de méfiance et de polarisation.

Une arrestation brutale dans un contexte tendu


L’arrestation de Gala Kolébi, survenue dans la nuit du 19 au 20 décembre 2024, a été qualifiée par ses proches et certains observateurs d’un véritable "enlèvement". Selon plusieurs témoignages, des hommes encagoulés ont fait irruption au domicile de l’activiste à Bingerville, avant de l’embarquer de force dans une fourgonnette, sans aucune forme de convocation judiciaire préalable. Cette méthode a immédiatement rappelé les pratiques violentes des précédentes années, lorsqu’il était courant pour des personnalités politiques ou des militants de l’opposition d’être interpellés de manière brutale et sans procédure légale respectée.

Le 23 décembre, après avoir été auditionné par le juge d'instruction, Gala Kolébi a été inculpé pour des charges graves, notamment la diffusion de fausses informations, le complot contre l’autorité de l’État et l’atteinte à l’ordre public. Ces accusations font partie des éléments récurrents qui sont utilisés pour maintenir la pression sur les figures de l’opposition, dans un contexte politique de plus en plus polarisé.

Cette arrestation survient alors que les relations entre le gouvernement ivoirien et le PPA-CI, le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, sont particulièrement tendues. Le PPA-CI, qui a repris une ligne dure contre le pouvoir en place, s’est vivement opposé à l’incarcération de Gala Kolébi. Le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, a dénoncé l’arrestation comme un acte arbitraire, qualifiant l’intervention des forces de sécurité de "méthode de guérilla", semblable à celle qui avait été utilisée contre d'autres militants du parti par le passé.

Lors d’une conférence de presse tenue le 20 décembre, Sébastien Dano Djédjé a raconté les faits avec émotion : "Dans la nuit du 19 décembre, notre camarade Gala Kolébi a été enlevé à son domicile à Bingerville, à 20 h 10, par des hommes encagoulés. Ils ont fait irruption chez lui et l’ont emmené dans une fourgonnette. Nous ne pouvons pas accepter une telle situation." En comparant cette arrestation à d'autres cas similaires, comme celui de Rodel Dosso ou de son propre emprisonnement en 2015, Dano Djédjé a exprimé son inquiétude quant à l’avenir de la démocratie et de l’État de droit en Côte d'Ivoire.

Cette sortie a ouvert un débat sur la légitimité des actions des autorités ivoiriennes. Le PPA-CI, comme d’autres partis d’opposition, a régulièrement dénoncé ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire du gouvernement, notamment à travers l’usage des forces de l’ordre pour étouffer toute forme de contestation politique.

La réaction de la société civile : Un climat de répression ?


La société civile ivoirienne n’est pas restée indifférente à l’arrestation de Gala Kolébi. Pulchérie Gbalet, présidente de l'Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), une organisation de défense des droits humains, a exprimé son indignation face à ce qu’elle appelle une "injustice". "Nous sommes déçus. On les enlève, on les traumatise. Nous aurions aimé que la procédure normale soit respectée. Il n’a reçu aucune convocation", a-t-elle déclaré. La présidente de l'ACI a insisté sur le fait que Gala Kolébi était "victime d’une injustice" et a critiqué les méthodes d’arrestation, qui ne correspondent pas aux principes d’un État de droit.

Cette dénonciation fait écho aux critiques croissantes des organisations internationales, qui pointent du doigt l’usage excessif de la répression contre les opposants et les militants de la société civile en Côte d'Ivoire. L’arrestation de Gala Kolébi s’inscrit dans un climat de répression qui s’est intensifié ces dernières années, avec des arrestations fréquentes de membres de l’opposition et des militants d'ONG. Ces actes sont perçus par de nombreux observateurs comme une tentative de museler la liberté d’expression et d’empêcher toute remise en question du pouvoir en place.

L’arrestation de Gala Kolébi soulève des questions profondes sur l’état de la démocratie et de l’État de droit en Côte d'Ivoire. Bien que le pays ait fait des progrès depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, des tensions politiques et sociales persistent. Les libertés publiques semblent de plus en plus menacées, et le climat politique est marqué par une forte polarisation. Alors que le gouvernement met en avant des mesures de stabilité et de développement, l’opposition et la société civile dénoncent des pratiques autoritaires et répressives qui minent les acquis démocratiques.

L’arrestation de figures de l’opposition comme Gala Kolébi, et les conditions dans lesquelles ces arrestations se déroulent, alimentent un débat plus large sur la santé de la démocratie ivoirienne. Les observateurs se demandent si le pays peut réellement avancer vers une réconciliation nationale et un renforcement de la gouvernance démocratique si la liberté d’expression et le pluralisme politique sont constamment remis en cause.

Gala Kolébi n’est pas le seul membre du PPA-CI à avoir été interpellé récemment dans des conditions similaires. En octobre 2024, Rodel Dosso, un autre cadre du parti, a été arrêté pour sa participation à une manifestation contre la cherté de la vie. Comme pour Kolébi, son arrestation a été brutale, et les accusations portées à son encontre sont floues. Dosso est actuellement incarcéré au Pôle pénitentiaire d’Abidjan, ce qui témoigne d’une tendance inquiétante à l’utilisation des forces de l’ordre pour réprimer toute forme de contestation.

Le parallèle entre les deux affaires, et la manière dont les autorités gèrent ces interpellations, alimente le sentiment de méfiance envers un système judiciaire perçu comme partial et soumis à des pressions politiques. Pour l’opposition, ces arrestations sont un signe de l’autoritarisme croissant du régime, qui cherche à maintenir son pouvoir à tout prix.

L’arrestation de Gala Kolébi pourrait-elle marquer un tournant dans la politique ivoirienne ? Si la répression des voix dissidentes se poursuit, l’Ivoire risque de se retrouver dans une impasse politique, où l’opposition sera de plus en plus marginalisée et les voix critiques réduites au silence. Mais face à cette situation, que peuvent faire les citoyens et les partis politiques pour garantir le respect des droits fondamentaux et la préservation de la démocratie ? La question reste ouverte et soulève des interrogations sur l’avenir politique du pays.

Si la communauté internationale continue de suivre de près ces développements, il est essentiel que la Côte d’Ivoire fasse face à ses défis internes sans sacrifier les principes d’un État de droit. Le rôle des partis d’opposition, des organisations de la société civile, et des citoyens est crucial pour garantir que le pays reste fidèle à ses engagements démocratiques. Mais dans un contexte aussi tendu, jusqu’où les acteurs politiques sont-ils prêts à aller pour défendre les libertés individuelles et collectives ?

(Commenter) (Signaler)

Image de Société. La nuit du 19 au 20 décembre 2024 a marqué un tournant dans la tension politique qui déchire la Côte d'Ivoire depuis plusieurs mois. Gala Kolébi, cyber-activiste et membre influent de la cellule de communication du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a été arrêté à son domicile à Bingerville, avant d’être placé sous mandat de dépôt après une audition au tribunal le 23 décembre. L’arrestation a été suivie de vives réactions tant au sein de l’opposition que de la société civile, dénonçant des méthodes brutales et une justice à deux vitesses. En l’espace de quelques jours, cet événement a fait ressurgir des débats sur les libertés publiques, l’usage de la justice comme outil politique, et la violence institutionnalisée en période de crise. Alors que le pays est secoué par des tensions politiques et sociales croissantes, cette arrestation semble être un nouvel épisode dans une série d’incidents qui alimentent un climat de méfiance et de polarisation. Une arrestation brutale dans un contexte tendu L’arrestation de Gala Kolébi, survenue dans la nuit du 19 au 20 décembre 2024, a été qualifiée par ses proches et certains observateurs d’un véritable "enlèvement". Selon plusieurs témoignages, des hommes encagoulés ont fait irruption au domicile de l’activiste à Bingerville, avant de l’embarquer de force dans une fourgonnette, sans aucune forme de convocation judiciaire préalable. Cette méthode a immédiatement rappelé les pratiques violentes des précédentes années, lorsqu’il était courant pour des personnalités politiques ou des militants de l’opposition d’être interpellés de manière brutale et sans procédure légale respectée. Le 23 décembre, après avoir été auditionné par le juge d'instruction, Gala Kolébi a été inculpé pour des charges graves, notamment la diffusion de fausses informations, le complot contre l’autorité de l’État et l’atteinte à l’ordre public. Ces accusations font partie des éléments récurrents qui sont utilisés pour maintenir la pression sur les figures de l’opposition, dans un contexte politique de plus en plus polarisé. Cette arrestation survient alors que les relations entre le gouvernement ivoirien et le PPA-CI, le parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo, sont particulièrement tendues. Le PPA-CI, qui a repris une ligne dure contre le pouvoir en place, s’est vivement opposé à l’incarcération de Gala Kolébi. Le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, a dénoncé l’arrestation comme un acte arbitraire, qualifiant l’intervention des forces de sécurité de "méthode de guérilla", semblable à celle qui avait été utilisée contre d'autres militants du parti par le passé. Lors d’une conférence de presse tenue le 20 décembre, Sébastien Dano Djédjé a raconté les faits avec émotion : "Dans la nuit du 19 décembre, notre camarade Gala Kolébi a été enlevé à son domicile à Bingerville, à 20 h 10, par des hommes encagoulés. Ils ont fait irruption chez lui et l’ont emmené dans une fourgonnette. Nous ne pouvons pas accepter une telle situation." En comparant cette arrestation à d'autres cas similaires, comme celui de Rodel Dosso ou de son propre emprisonnement en 2015, Dano Djédjé a exprimé son inquiétude quant à l’avenir de la démocratie et de l’État de droit en Côte d'Ivoire. Cette sortie a ouvert un débat sur la légitimité des actions des autorités ivoiriennes. Le PPA-CI, comme d’autres partis d’opposition, a régulièrement dénoncé ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire du gouvernement, notamment à travers l’usage des forces de l’ordre pour étouffer toute forme de contestation politique. La réaction de la société civile : Un climat de répression ? La société civile ivoirienne n’est pas restée indifférente à l’arrestation de Gala Kolébi. Pulchérie Gbalet, présidente de l'Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), une organisation de défense des droits humains, a exprimé son indignation face à ce qu’elle appelle une "injustice". "Nous sommes déçus. On les enlève, on les traumatise. Nous aurions aimé que la procédure normale soit respectée. Il n’a reçu aucune convocation", a-t-elle déclaré. La présidente de l'ACI a insisté sur le fait que Gala Kolébi était "victime d’une injustice" et a critiqué les méthodes d’arrestation, qui ne correspondent pas aux principes d’un État de droit. Cette dénonciation fait écho aux critiques croissantes des organisations internationales, qui pointent du doigt l’usage excessif de la répression contre les opposants et les militants de la société civile en Côte d'Ivoire. L’arrestation de Gala Kolébi s’inscrit dans un climat de répression qui s’est intensifié ces dernières années, avec des arrestations fréquentes de membres de l’opposition et des militants d'ONG. Ces actes sont perçus par de nombreux observateurs comme une tentative de museler la liberté d’expression et d’empêcher toute remise en question du pouvoir en place. L’arrestation de Gala Kolébi soulève des questions profondes sur l’état de la démocratie et de l’État de droit en Côte d'Ivoire. Bien que le pays ait fait des progrès depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, des tensions politiques et sociales persistent. Les libertés publiques semblent de plus en plus menacées, et le climat politique est marqué par une forte polarisation. Alors que le gouvernement met en avant des mesures de stabilité et de développement, l’opposition et la société civile dénoncent des pratiques autoritaires et répressives qui minent les acquis démocratiques. L’arrestation de figures de l’opposition comme Gala Kolébi, et les conditions dans lesquelles ces arrestations se déroulent, alimentent un débat plus large sur la santé de la démocratie ivoirienne. Les observateurs se demandent si le pays peut réellement avancer vers une réconciliation nationale et un renforcement de la gouvernance démocratique si la liberté d’expression et le pluralisme politique sont constamment remis en cause. Gala Kolébi n’est pas le seul membre du PPA-CI à avoir été interpellé récemment dans des conditions similaires. En octobre 2024, Rodel Dosso, un autre cadre du parti, a été arrêté pour sa participation à une manifestation contre la cherté de la vie. Comme pour Kolébi, son arrestation a été brutale, et les accusations portées à son encontre sont floues. Dosso est actuellement incarcéré au Pôle pénitentiaire d’Abidjan, ce qui témoigne d’une tendance inquiétante à l’utilisation des forces de l’ordre pour réprimer toute forme de contestation. Le parallèle entre les deux affaires, et la manière dont les autorités gèrent ces interpellations, alimente le sentiment de méfiance envers un système judiciaire perçu comme partial et soumis à des pressions politiques. Pour l’opposition, ces arrestations sont un signe de l’autoritarisme croissant du régime, qui cherche à maintenir son pouvoir à tout prix. L’arrestation de Gala Kolébi pourrait-elle marquer un tournant dans la politique ivoirienne ? Si la répression des voix dissidentes se poursuit, l’Ivoire risque de se retrouver dans une impasse politique, où l’opposition sera de plus en plus marginalisée et les voix critiques réduites au silence. Mais face à cette situation, que peuvent faire les citoyens et les partis politiques pour garantir le respect des droits fondamentaux et la préservation de la démocratie ? La question reste ouverte et soulève des interrogations sur l’avenir politique du pays. Si la communauté internationale continue de suivre de près ces développements, il est essentiel que la Côte d’Ivoire fasse face à ses défis internes sans sacrifier les principes d’un État de droit. Le rôle des partis d’opposition, des organisations de la société civile, et des citoyens est crucial pour garantir que le pays reste fidèle à ses engagements démocratiques. Mais dans un contexte aussi tendu, jusqu’où les acteurs politiques sont-ils prêts à aller pour défendre les libertés individuelles et collectives ?

(1) Répondre

Laurent Gbagbo Apporte Son Soutien À Jeanne Monney Après La Mort De Sa Mère / Fête Des Libertés 2024: Simone Gbagbo Fait De Bondoukou Un Pivot Politique / 9ᵉ Dîner De Gala De Children Of Africa: Que Retenir Du Discours De La 1Ère Dame?

(Remonter)

Ivoireland - Copyright © 2012 - 2025 Tous droits réservés.
Avertissement: Chaque membre est responsable de tout ce qu'il/elle poste ou télécharge sur Ivoireland.